Santé/SP : Dr Sennen Hounton: sans les médias ni la communication, nous ne pouvons pas atteindre les résultats escomptés en matière de sensibilisation à la contraception

En lien avec la célébration, le 26 septembre 2024, par l’humanité de la journée internationale de la contraception, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) que dirige Youssouf BAMBA a organisé, le 25 septembre dernier, un webinaire sur le thème : « Élargir l’accès et le choix : Renforcer la planification familiale en Afrique de l’ouest et du centre », animés par le Dr Sennen HOUNTON, directeur régional du Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP). Au nombre des panelistes figuraient le Dr Martin Migombano, Directeur Général du Hub régional pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre ainsi que d’autres intervenants qui ont échangé avec les journalistes membres dudit réseau sur des questions relatives à la planification familiale. Ces échanges ont permis au Directeur du Bureau Régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Dr Sennen Hounton, de préciser que son agence ne pourra pas réaliser ses trois objectifs transformateurs sans le soutien des femmes et des hommes travaillant dans les médias. « Quand nous disons qu’aucune femme ne doit mourir en donnant la vie, que les grossesses doivent être un choix et non un hasard et qu’il n’y ait pas de violences faites aux femmes, ces résultats ne peuvent pas être atteints sans les médias, sans la communication ». Le Dr Sennen Hounton a déclaré : « Nous sommes à la 17ème édition de la Journée Mondiale de la Contraception. C’est une occasion importante pour sensibiliser sur l’importance cruciale des questions de planification familiale, l’accès à la contraception dans la réalisation du droit d’accès à la santé reproductive. C’est aussi une occasion importante de pouvoir accéder à la contraception et de permettre un développement socio-économique de la population ». A noter que le thème de cette journée, pense-t-il, met en lumière l’importance du droit de chaque individu à une prise de décision éclairée sur sa santé reproductive et son bien-être. « Si nous regardons les 10 dernières années, nous pouvons dire que nous avons fait beaucoup de progrès. En effet, la moyenne dans notre sous-région est de 13% en 2015 à 18% en 2024, mais quand nous regardons les pays, certains ont fait des bonds extraordinaires, d’autres n’ont pas fait beaucoup de progrès. S’agissant des besoins non satisfaits des femmes en âge de procréer, c’est-à-dire 15 à 49 ans, il y a eu une diminution de 24% à 17%. Nous sommes toujours confrontés à des défis qui doivent être relevés. Nous évoluons dans un monde où il y a beaucoup de crises humanitaires. Nous avons à peu près 36 millions de personnes qui ont besoins d’une assistance de protection. Nous avons des déplacements forcés dans notre sous-région. Nous avons une pauvreté qui s’en est accrue. Nous avons des pays où les dettes sont à des points critiques. Nous sommes dans des contextes de crises qui font que des Etats n’arrivent pas à combler leurs engagements », a précisé Dr Sennen. Selon lui, certes des efforts sont déployés par les gouvernements, mais il y a encore du chemin à faire. A ses dires, l’UNFPA comble les besoins de 20 millions de femmes. Dr Sennen Hounton a fait comprendre que 20 sur 23 pays de notre sous-région mettent, de plus en plus, l’argent de leurs budgets pour acheter des produits contraceptifs. Il a souligné que plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont mis en place des politiques pour promouvoir ou fournir des services de planification familiale gratuits, comme le Burkina, le Ghana, le Mali, le Niger, la République Centrafricaine, entre autres. Family Planning 2030 (FP2030), un partenariat mondial exclusivement basé sur la planification familiale De sa part, le Dr Martin Migombano, Directeur Général du HUB Régional pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre, a mentionné que Family Planning 2030 (FP2030) est un partenariat mondial exclusivement basé sur la planification familiale qui a été créé depuis 2012 à la suite d’une Conférence tenue à Londres. « Le rôle du FP2030 est de s’assurer que les différents partenaires convergent leurs efforts afin de permettre un accès libre à la contraception pour toutes les femmes en âge de procréer en couple ou non ». Wilfrid Lawilla D.

Un nouveau rapport montre que l’utilisation de méthodes modernes de contraception augmente en RDC

Un nouveau rapport international révolutionnaire publié lundi 12 révèle que l’utilisation de contraception moderne est en augmentation dans la République démocratique du Congo, ce qui a empêché 663 000 grossesses non désirées et 192 000 avortements pratiqués dans de mauvaises conditions entre juillet 2017 et juillet 2018. Malgré ce progrès, le rapport montre que plus d’une femme mariée sur trois âgée de 15 à 49 ans a encore un besoin non satisfait en matière de contraception en RDC. Au-delà de la RDC, les femmes et les jeunes filles sont plus nombreuses que jamais à faire le choix volontaire d’utiliser la contraception dans les 69 pays aux revenus les plus faibles dans le monde. Le rapport intitulé FP2020 : Catalyzing Collaboration a été produit par le Family Planning 2020 (FP2020) – un partenariat mondial de premier plan qui soutient le droit des femmes et des jeunes filles de décider librement si, quand et combien d’enfants elles souhaitent avoir. Le rapport fait figurer pour la toute première fois de nouvelles données concernant les dépenses du gouvernement sur la planification familiale en République démocratique du Congo. Le rapport disponible en format électronique à l’adresse [progress.familyplanning2020.org] indique : En République démocratique du Congo : Les dépenses publiques nationales en matière de planification familiale s’élèvent à 9 100 USD (2016) – pour comparer avec d’autres pays, veuillez consulter la page 23 du rapport sur le lien ci-dessus. EN RD du Congo, chez les femmes âgées de 15 à 49 ans, une estimation de 11 % ou encore 2 millions utilisent une méthode moderne de contraception en 2018. Ceci représente 849 000 de plus qu’en 2012. Le taux d’utilisation de contraceptifs modernes chez les femmes mariées est passé à 10,6 %. Entre juillet 2017 et juillet 2018, l’utilisation de contraceptifs modernes a empêché plus de : ○ 663 000 grossesses non désirées, ○ 192 000 avortements pratiqués dans de mauvaises conditions, ○ 3 200 décès maternels. Toutefois, 39,8 % des femmes mariées âgées de 15 à 49 ans ont un besoin non satisfait en matière de contraception moderne. Les priorités des politiques de planning familial en RDC comprennent : ○ Prise de responsabilité accrue par chaque province envers le plan stratégique de planification familiale, ○ Participation du secteur privé à la planification familiale, ○ Extension des services de planning familial aux jeunes et aux adolescents, ○ Obtention d’engagements supplémentaires des confessions religieuses et de leurs leaders. À l’échelle mondiale : Le nombre de femmes et de jeunes filles utilisant une méthode moderne de contraception dans les 69 pays les plus pauvres du monde a augmenté pour atteindre 317 millions depuis juillet 2018. Cela représente 46 millions d’utilisatrices supplémentaires par rapport à 2012 (année du lancement du FP2020), soit autour de 30 % de plus que la tendance historique. L’utilisation de contraceptifs modernes augmente le plus rapidement en Afrique dans les pays du FP2020 : à compter de juillet 2018, 24 % des femmes en âge de procréer dans ces pays utilisent une méthode moderne. « La planification familiale basée sur les droits est un catalyseur qui libère le potentiel des jeunes filles et des femmes en RDC et autour du monde. Notre objectif est de veiller à ce que chacune soit en mesure d’exercer ses droits fondamentaux à l’autodétermination, à la santé, à la dignité et à l’égalité. Ceci constitue une stratégie essentielle pour que les pays puissent améliorer la santé et le bien-être de leurs citoyens et de leur économie, » a déclaré aujourd’hui Beth Schlachter, directrice générale du Family Planning 2020. « Les femmes représentent la moitié de la population mondiale, et il ne peut y avoir de population en bonne santé dans le monde ou en RD du Congo sans soins de santé reproductive. Alors que nous continuons à construire le cadre de la couverture sanitaire universelle (CSU), nous devons veiller à ce que toutes les femmes et les jeunes filles aient accès à une contraception complète, gratuite et volontaire. À mesure que les pays édifient leurs stratégies en matière de CSU, le planning familial reposant sur les droits et les services s’occupant des droits des femmes en matière de SSR doivent être intégrés au sein des systèmes de soins de santé primaires, » a-t-elle ajouté. AMA