Poursuite des négociations Congo –FMI
Conduite par Alex Segura-Ubiergo, une mission du Fonds monétaire international (FMI) est arrivée à Brazzaville depuis dimanche 5 novembre 2018, a annoncé le ministère des Finances et du Budget. Appuyée par un représentant de la Banque mondiale, elle s’inscrit dans la poursuite des négociations entamées en 2017 entre cette institution de Bretton Woods et le Congo, dont le dossier est attendu au prochain Conseil d’administration du FMI à Washington, qui statuera sur la conclusion d’un Accord-programme triennal de financement, destiné à relancer les équilibres macroéconomiques du Congo-Brazzaville, a précisé le ministère dans un communiqué rendu public récemment. Recevant la délégation du FMI, mercredi 07 novembre 2018 au Ministère des finances et du budget, le chef de ce département ministériel, Calixte Nganongo, qui a lancé les travaux, a indiqué que « les objectifs de cette mission portent sur la mise à jour du Cadrage macroéconomique, en particulier en y incorporant l’effet de la hausse des prix du pétrole sur les finances publiques à moyen terme, pour ré-estimer les besoins de financement de la République du Congo pour la période 2019-2022, et pour redéfinir une nouvelle Stratégie de restructuration de la dette aussi bien intérieure qu’extérieure ». Selon le ministre, « la mission analysera aussi l’état d’avancement des réformes structurelles et discutera sur les progrès réalisés par le Congo dans l’obtention de financement présageant la présentation prochaine du dossier en Conseil d’administration du FMI », rapporte les services de communication du ministère. Parmi les récents progrès réalisés figure l’élaboration du projet de budget de l’Etat congolais exercice 2019, en tenant compte du dernier Cadrage. Un budget « FMI compatible », a souligné le ministre congolais des finances Pour sa part, le chef de délégation du FMI a souligné qu’au cours de la présente mission qui prendra fin mercredi 14 novembre prochain, le point sur la maîtrise de la dette intérieure commerciale du Congo vis-à-vis des opérateurs économiques ne manquera pas évidemment d’être inscrit à l’ordre du jour des négociations. Rappels des conditions déjà honorées par le Congo En rappel, c’est depuis 7 mois que le dossier congolais n’a pu être présenté en Conseil d’administration du FMI, pour une question de qualification des assurances de financement. Pourtant, le 21 avril 2018, un Accord sur les contours des politiques économiques et financières pouvant être soutenues par un arrangement financier avait été signé entre le gouvernement congolais et les services du FMI. A ce titre, le 31 juillet 2018, le Premier ministre, Clément Mouamba, avait signé et transmis à la Direction générale du FMI le Mémorandum des politiques économiques et financières. Et, conformément à ce Mémorandum, le gouvernement congolais avait mis en œuvre toutes les mesures préalables. Notamment : l’adoption d’un Budget (2018) conforme aux paramètres du Programme ; la publication d’un Rapport sur l’étude diagnostique du gouvernement sur les questions de gouvernance et de corruption, réalisée avec l’assistance des services du FMI ; ainsi que la soumission au Parlement d’un amendement à la Loi portant création de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), rendant obligatoire, chaque année, la publication des audits de ses comptes financiers ainsi que ceux de ses filiales. De même, le gouvernement avait accompli toutes les actions préalables, parmi lesquelles l’adoption d’une Stratégie de restructuration de la dette. Aujourd’hui, étant donné que de nouveaux paramètres sont intervenus depuis 7 mois, le Cadrage macroéconomique élaboré à la faveur de l’Accord sur les contours des politiques économiques et financières, signé le 21 avril 2018 entre le Congo et les services du FMI, mérite donc d’être mis à jour.