RDC. Le Président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession

RDC. Le Président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession

Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a déposé, ce samedi à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sa candidature à la prochaine élection présidentielle en tant qu’indépendant.  Le Président de la République veut briguer un second mandant de 5 ans tel que permis par la Constitution. Il se félicite de son bilan et demande à la population de l’accompagner pour relever davantage le défi du développement de la République Démocratique du Congo (RDC). « Je peux dire que nous sommes sur la bonne voie, nous devons continuer. Notre pays était dans un gouffre, nous sommes en train d’en sortir. Le combat aujourd’hui, c’est pour notre indépendance économique », a-t-il déclaré.  Le Chef de l’État met en garde la population congolaise contre l’influence étrangère. « Notre envie d’être indépendant sur le plan économique ne plaît pas aux étrangers. Ils vont fabriquer des candidats pour parler aux Congolais », a-t-il prévenu. À la CENI, le Président Tshisekedi était accompagné de la distinguée Première dame Denise Nyakeru et de plusieurs leaders politiques de l’Union sacrée. Une foule immense a également fait le déplacement de la centrale électorale pour assister à cet événement.

RD CONGO. Non à l’entérinement de Ronsard Malonda comme président de la Commission électorale nationale indépendante

RD CONGO. Non à l’entérinement de Ronsard Malonda comme président de la Commission électorale nationale indépendante

TRIBUNE. Notre pays la République Démocratique du Congo a connu un passé électoral très tumultueux, moins transparent depuis 2006 donnant cours à une série des crises post-électorales. C’est notamment celle liée aux résultats contestés de 2006 qui a opposé le président Kabila à son vice-président Jean Pierre Bemba occasionnant d’énormes dégât matériels et de perte en vies humaines. Le processus électoral suivant, celui de 2011 a été entaché de beaucoup d’irrégularité et contesté par plusieurs observateurs et la population congolaise dans sa majorité, celui de 2018 est venu confirmer cet état de chose ; un processus chaotique, moins transparent dont les résultats ont été sources des controverses au niveau national. Très clairement, les élections de 2018 nous ont pondu un président de la République beaucoup plus préoccupé par sa coalition politique avec celui qui l’a nommé que par les problèmes réels de la population. Une assemblée nationale devenue pratiquement un temple des règlements de compte politique et d’enrichissement de ses membres, tout cela sur le dos du contribuable Congolais. Aujourd’hui encore, cette classe politique prédatrice multiplie des stratagèmes pour assujetir la commission électorale et s’assurer d’un contrôle total des élections de 2023. La manifestation la plus récente de ce souci de renforcer l’emprise politique sur la CENI est l’entérinement cavalier de Ronsard Malonda comme président de la CENI à l’issue d’un processus de désignation totalement opaque et non consensuel. Ronsard Malonda est présenté par ses soutiens comme un érudit en matière électorale mais nul n’ignore que son nom est associé aux scandales électoraux récents qu’à connu notre pays. Très récemment, il a été secrétaire exécutif de la CENI sous Corneille NANGA. C’est notamment lui qui avez sous ses yeux les résultats détaillés des élections du 30 décembre 2018 mais s’est abstenu de les publier intégralement, préférant aller témoigner en faveur de la fraude électorale devant la cour constitutionnelle. RONSARD MALONDA n’est en rien différent de Corneille NANGA. S’il est définitivement entériné comme président de la CENI, il nous produira de faux résultats lors des élections de 2023 et n’organisera pas des élections locales, laissant nos ETD entre les mains des dirigeants insoumis et peu compétents. Ses animateurs doivent être choisis sur base de leur volonté manifeste et soucieuse de l’intérêt général et non partisan. Ils ne doivent être en aucun cas entachés de quelque fait ou accusés de quelque participation calamiteuse dans leur passé. Au regard des expériences du passé ayant conduit notre pays dans des crises de légitimité accrue et dans le souci de mieux affronter les scrutins électoraux à venir, notre mouvement appelle à : 1. Annuler l’anterinement de Ronsard Malonga qui consacre la soumission de l’appareil électoral à la coalition au pouvoir, 2. Procéder aux reformes profondes de la loi électorale avant le choix des animateurs pour renforcer l’indépendance de cette institution d’appui à la démocratie, 3. D’organiser en toute indépendance un audit général de la gestion de la CENI. La CENI est une institution importante dans l’enracinement de notre jeune démocratie. Il est temps qu’elle soit libérée de l’emprise politique qui la rend inefficace depuis 2006. Nous avons certes été abusés à 2018 mais il est hors de question que nous nous laissons violer en 2023. Il en va de notre survie, ainsi que celui de nos enfants et de la jeune démocratie Congolaise. Fait à Idjwi, le 17 juillet 2020 Pour la LUCHA La cellule de communication