Le commerce mondial des services en phase de reprise

Le commerce mondial des services en phase de reprise

Le commerce mondial des services reprend du poil de la bête, selon les dernières statistiques publiées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). «Après avoir fortement chuté pendant la pandémie, le commerce mondial des services semble être en phase de reprise depuis peu », a indiqué l’OMC. Le Baromètre du commerce des services de l’OMC, qui vise à mettre en lumière les renversements de tendance et l’évolution de la structure du commerce mondial des services, a fortement augmenté à 104,7, au-dessus de la valeur de référence de 100 pour l’indice et bien au-dessus du niveau le point bas de 91,2 au début de la pandémie. En effet, «la dernière valeur relevée est la plus élevée jamais enregistrée (d’une série remontant à 2000) et elle est bien supérieure à la valeur de référence de 100 qui indique une croissance conforme aux tendances récentes», a expliqué l’organisation internationale dans une note. Poursuivant son analyse de l’évolution du commerce mondial des services, l’OMC a également souligné que «cette nouvelle valeur de l’indice est aussi nettement audessus du niveau le plus bas de 91,2 enregistré au mois de mars 2020, au plus fort des mesures de confinement liées à la pandémie». Pour l’organisation, «cela suggère que la croissance du commerce mondial des services s’est accélérée au quatrième trimestre de 2020, après avoir atteint son plus bas niveau au deuxième trimestre et avoir connu seulement une légère reprise au troisième trimestre». Rappelons à ce propos que le commerce des services a plongé au deuxième trimestre 2020 et est resté faible au troisième trimestre malgré l’assouplissement des verrouillages dans de nombreux pays. Dans son rapport, l’OMC prévient toutefois que la faiblesse persistante de certains secteurs et la distribution inégale des vaccins contre la Covid-19 font douter de la durabilité de cette reprise. En effet, en raison de la distribution inégale des vaccins dans le monde et de l’apparition de nouvelles variantes du Covid-19, «les perspectives pour le premier trimestre 2021 et au-delà sont incertaines», a estimé l’organisation craignant que les restrictions de voyage et les verrouillages liés à la résurgence du Covid-19 pèsent également sur la reprise au terme des trois premiers mois de cette année. Des craintes qui seraient justifiées par le fait que «les mesures de confinement prises en réponse à la deuxième vague d’infections par la Covid-19 continuent, depuis le début de l’année, à peser sur la croissance et l’emploi dans les grandes économies». A en croire l’organisation, les statistiques qu’elle a recueillies montrent que l’incidence de la deuxième vague se manifeste dans les indices constitutifs du baromètre. Cela s’est, en effet, traduit par la faiblesse persistante du transport aérien et le ralentissement des services du secteur de l’information et de la communication (TIC) dont les indices se sont établis respectivement à 81,0 et 93,7. Si les gouvernements réussissent à vacciner un grand nombre de personnes contre la Covid-19, l’OMC assure que les vols internationaux de passagers pourraient connaître une reprise partielle au troisième trimestre. Pourvu que la propagation de nouveaux variants ne cause pas de nouveaux revers. En ce qui concerne la chute de l’indice relatif aux TIC, l’OMC précise que celle-ci « pourrait aussi s’avérer temporaire car elle semble avoir été causée par des confinements plus stricts aux Etats-Unis, ce qui a affecté certains services informatiques, alors que les services de télécommunication sont restés stables». Tout bien considéré, l’organisation a noté que la progression de tous les autres éléments constitutifs de l’indice a été supérieure à la tendance. «C’est le cas notamment de l’indice mondial des directeurs d’achats de services (105,3), de l’indice du transport par conteneurs (104,3) et de l’indice relatif à la construction (106,3)», a-t-elle cité. Soulignons enfin que l’indice relatif aux services financiers avait connu une hausse particulièrement forte (119,9), ce qui s’est traduit par la hausse des transactions financières internationales. Alain Bouithy

Le commerce mondial des services n’est pas encore sorti de l’ornière

Le commerce mondial des services n’est pas encore sorti de l’ornière

La reprise du commerce mondial des services n’est pas encore en vue, à en croire l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Selon les chiffres dévoilés récemment, ce segment du commerce mondial a accusé une baisse de 24% au terme du troisième trimestre de 2020 par rapport à la même période de 2019. Comme l’a fait remarquer l’organisation internationale dans une note synthétisant l’évolution de ce secteur, « comparativement à la baisse de 30% en glissement annuel enregistrée au deuxième trimestre, cela ne représente qu’une légère augmentation qui contraste fortement avec la reprise bien plus nette du commerce des marchandises ». C’est dire que l’évolution du commerce des services demeure critique d’autant plus qu’au terme de novembre dernier, les données préliminaires montrent qu’il était encore inférieur de 16% aux niveaux de 2019. Pour l’organisation qui édicte les règles régissant le commerce mondial, tout porte ainsi à croire que « les perspectives de reprise restent médiocres ». L’OMC note à ce propos que de nombreux pays ont dû prendre des mesures de confinement plus strictes, accompagnées d’un durcissement des restrictions visant les voyages et les services connexes qui a été maintenu au premier trimestre de 2021, suite à une deuxième vague d’infections liées à la pandémie de Covid-19. Dans sa note, l’organisation indique en outre que les statistiques les plus récentes confirment les attentes antérieures selon lesquelles le commerce des services serait plus durement touché par la pandémie que le commerce des marchandises, lequel n’avait perdu que 5% en glissement annuel au troisième trimestre. Il est à souligner qu’en dépit de la demande latente, l’OMC craint qu’une bonne partie des pertes de revenus liées à l’annulation de vols, de vacances à l’étranger, de repas au restaurant et d’activités culturelles/récréatives soit permanente. Poursuivant son analyse de la situation, l’organisation a indiqué que « les voyages restent le secteur de services le plus touché, en baisse de 68% à l’échelle mondiale par rapport à la même période de 2019 ». Selon les statistiques publiées par l’OMC, au troisième trimestre de 2020, il apparaît que « les dépenses des voyageurs internationaux ont diminué de 88% en Amérique latine et dans les Caraïbes, de 80% en Asie et en Afrique, de 78% en Amérique du Nord et de 55% en Europe ». Ces données montrent également qu’en dépit de l’assouplissement des restrictions de voyage en Europe observé pendant les mois d’été, la reprise du commerce des services n’a été que très modeste au troisième trimestre de l’année écoulée. Les mêmes statistiques montrent également que le commerce des « Autres services » a continué d’enregistrer des résultats inégaux, avec un recul pour la plupart des sous-secteurs à l’exception notable des services informatiques. C’est le cas notamment de la construction, des services récréatifs, des services juridiques et des services financiers, etc. En détail, il ressort ainsi que « les exportations mondiales de services de construction ont diminué de 16% en glissement annuel, et plusieurs exportateurs asiatiques ont enregistré de fortes baisses ». La tendance est aussi à la baisse du côté des services audiovisuels, artistiques et récréatifs qui ont enregistré des baisses à deux chiffres de l’ordre de 14%. Tandis que les services juridiques et les services de gestion, de comptabilité et de publicité se sont distingués par une timide reprise de 1% en glissement annuel. Les exportateurs de différentes régions enregistrant une croissance positive, les chiffres en rapport avec les services financiers montrent, pour leur part, que ceux-ci ont augmenté de 2% au niveau mondial. En hausse de 9%, en raison de l’augmentation de la demande mondiale d’informatique en nuage, de plateformes et d’espaces de travail virtuels, « les services informatiques sont restés le secteur le plus dynamique au troisième trimestre » de l’année précédente, a relevé l’organisation. Alain Bouithy

L’OMC annonce de modestes gains dans des secteurs clés

L’OMC annonce de modestes gains dans des secteurs clés

Un faisceau d’indicateurs composant le baromètre du commerce des services de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) montre que certains secteurs clés du commerce mondial des services ont fait preuve de résilience au deuxième trimestre 2020. En effet, quand bien même le commerce mondial des services est resté inférieur à la tendance au titre du deuxième trimestre de 2020, du fait des répercussions économiques du Covid-19, l’analyse des données récentes de l’OMC indique «aussi de modestes gains dans des secteurs clés», a constaté l’organisation internationale soulignant que cela témoigne d’une certaine résilience face à la pandémie. «Si la plupart des indices qui composent le baromètre restent inférieurs à la tendance, certains laissent entrevoir une amorce de redressement», a relevé l’institution garante des règles régissant le commerce international entre les pays. Ainsi, «si la valeur de 95,6 en date du 17 septembre est la plus faible jamais enregistrée, nettement en dessous de la valeur de référence de 100, les indicateurs du baromètre sont globalement supérieurs aux tendances récentes du commerce effectif des services – un schéma qui, par le passé, a précédé un retournement positif de la dynamique des échanges», a fait savoir l’OMC. Dans un communiqué, l’organisation note que le transport aérien de voyageurs (49,2) a été le plus durement touché par la pandémie et qu’il a connu la plus forte baisse jamais enregistrée pour un composant du baromètre, en raison de la chute brutale des déplacements liée au Covid-19 et aux efforts déployés pour empêcher sa propagation. Aussi, bien qu’elle semble s’être stabilisée dernièrement, l’OMC note que «la contraction observée dans ce secteur a été suffisamment importante pour peser sur le commerce mondial des services dans son ensemble». Selon les données du baromètre du commerce des services de l’OMC, qui met en lumière les renversements de tendance et l’évolution de la structure du commerce mondial des services, les indices représentant le transport maritime de conteneurs (92,4) et la construction (97,3) et l’indice mondial des directeurs d’achats de services (97,0) montrent également des signes d’un retour à la hausse. Dans son communiqué, l’organisation internationale insiste particulièrement sur ce dernier indice qu’elle considère comme étant la composante la plus prospective du baromètre des services. Malgré la forte demande observée pendant la pandémie, «l’indice des services des TIC est tombé à 94,6», relève l’OMC assurant que celui des services financiers (100,3) était la seule composante du baromètre à suivre encore la tendance à la mi-septembre. Il est à noter que l’indice de l’activité concernant le commerce des services, qui donne une mesure approximative du volume du commerce mondial des services, a accusé une baisse de 4,3% en glissement annuel au premier trimestre de 2020. Bien que substantielle, l’organisation affirme que « cette baisse est plus faible que celles observées pendant la crise financière survenue il y a plus de dix ans, lorsque le commerce des services a chuté de 5,1% au premier trimestre de 2009 par rapport à l’année précédente, avant de subir une baisse encore plus importante de 8,9% au deuxième trimestre». Dans sa communication, l’OMC rappelle que la croissance du commerce des services avait ralenti au second semestre de 2019, affirmant que la récente contraction de ce commerce traduisait aussi bien un ralentissement de la croissance économique mondiale que les premiers stades de la pandémie de Covid-19. Selon les prévisions de l’organisation, «l’indice devrait rester inférieur à la tendance au second semestre de l’année, mais une reprise du transport aérien de voyageurs contribuerait fortement à un redressement», poursuit-elle. Le baromètre du commerce des services est un indicateur connexe qui illustre la situation actuelle du commerce des services un peu à l’avance des statistiques officielles, peut-on lire sur le site officiel de l’OMC. Mais contrairement à son équivalent pour les marchandises, l’indicateur des services enregistre des fluctuations qui coïncident avec les mouvements des flux commerciaux réels plutôt qu’elles ne les anticipent, précise l’organisation dans sa note expliquant qu’un chiffre égal à 100 indique que la croissance suit les tendances à moyen terme. Lorsqu’il est supérieur à 100, cela suggère que la croissance est supérieure à la tendance et indique l’inverse quand il est inférieur à 100. Alain Bouithy