Congo Brazzaville. Flash-back sur le cas de Princesse Mouangassa

Congo Brazzaville. Flash-back sur le cas de Princesse Mouangassa

TRIBUNE. Au delà de la politique voire de la politique politicienne, place au droit électoral et aux sanctions à appliquer aux auteurs de ce qui est convenu d’appeler « erreur de calcul statistique », c’est un euphemisme. Après la destitution justifiée de Mouangassa, remplacée par le vrai gagnant Alban Kaki, des questions méritent d’être posées aux exégètes du droit électoral congolais: Comme Princesse Mouangassa n’a pas été attrapée en flagrant délit de tricherie électorale, qui est, par conséquent, responsable de la validation des résultats qui ont subi une transmutation statistique pour passer de 32,52 à 61,02%? Entre l’ancien ministre de l’administration du territoire, de la décentralisation et du développement local, Georges Mbaka, et le président de la Commission nationale des élections indépendantes(Cnei), l’inamovible Henri Bouka, quelle est l’institution, dans le cas d’espèce, qui porte le chapeau de cette « erreur de calcul statistique » voire de cette effroyable tricherie ? Les auteurs de cette bourde, c’est un euphemisme, sont-ils à l’abri des sanctions administratives voire juridiques ? Si Mbaka a été muté, apparemment pour des raisons de mauvaise gestion des élections, et Henri Bouka alors? Des questions, rien que des questions, pour améliorer la qualité du droit électoral au Congo. Par A.Ndongo

Congo. Nomination d’Henri Bouka à la CNEI: conflit d’intérêts

Congo. Nomination d’Henri Bouka à la CNEI: conflit d’intérêts

OPINION. Denis Sassou Nguesso en nommant le président de la Cour Suprême à la tête de la Commission Nationale Électorale Indépendante (CNEI) crée volontairement un conflit d’intérêts (Un conflit d’intérêts peut se définir comme une situation où une personne ou plusieurs personnes, une institution ou plusieurs institutions sont au centre d’une prise de décision où leur objectivité, leur neutralité peut être remise en cause). A trois(3) mois des élections présidentielles de mars 2021, le pouvoir de Brazzaville vient encore de dévoiler sa stratégie de forfaiture en nommant à la CNEI les gens qui lui sont favorables. En effet le rôle de la Cour Suprême, la plus haute juridiction du pays (Article 166. Il est institué un pouvoir judiciaire exercé par la Cour suprême, les Cours d’appel et les autres juridictions nationales. La Cour suprême, les Cours d’appel, les Tribunaux de grande instance, les Tribunaux administratifs, les Tribunaux du travail, les Tribunaux de commerce, les Tribunaux d’instance ainsi que toutes autres juridictions nationales sont créés par des lois organiques qui fixent leur ressort, composition, organisation et fonctionnement) est une juridiction de cassation qui a, entre autres missions, de rendre des jugements en cassation, en dernier ressort, sur les arrêts venus des Cours d’appel. Pour plus de transparence et de clarté au sein de la Commission Nationale Électorale Indépendante, la nomination D’HENRI BOUKA est inopportune car le Congo ne manque pas d’hommes pour diriger la CNEI. Nous savons que les questions électorales empoisonnent les relations entre l’opposition et la majorité présidentielle, une neutralité est bien vue par les Congolais et la communauté internationale. Henri BOUKA est à la fois juge et partie car ce dernier penche plus tôt au côté du PCT. Les Congolais sont avertis par cette nomination de connivence qui va permettre à Denis Sassou Nguesso du PCT de passer dès le premier tour en mars 2021. Aucune contestation des résultats publiés par la CNEI ne pourra aboutir car la balance va toujours pencher du côté du pouvoir. L’opposition doit se préparer à la mascarade électorale que le PCT va orchestrer via son homme de main Henri BOUKA, président de la Cour Suprême et de la CNEI. « L’opposition Congolaise prépare-toi au malheur avant qu’il arrive, il sera moins cuisant ». Evrard NANGHO Président national du Modec.

Charles Zacharie Bowao: Les éléments donnés par la CNEI sont contraires à la réalité

Charles Zacharie Bowao: Les éléments donnés par la CNEI sont contraires à la réalité

« Nous ne tenons pas compte des résultats de la Commission électorale car nous la récusons. Tout comme l’Union européenne qui ne lui accorde non plus aucune crédibilité », a déclaré le président de la coordination IDC/Frocad, Charles Zacharie Bowao, dans un entretien accordé à Paris Match Dans cet entretien, réalisé par téléphone satellite, l’universitaire et ex ministre de la Défense assure que « les éléments donnés par le Président de cette commission sont pour nous contraires à la réalité. Ce qui nous importe aujourd’hui c’est de faire savoir au peuple congolais et à la communauté internationale que l’opposition a gagné ces élections ». Et d’indiquer: « quoi qu’il en soit, nous comptons célébrer notre victoire. »