Un taux de croissance du PIB réel de 2,8 % en 2022, contre une récession de 1,4 % en 2021

Sous la Présidence de Jean-Baptiste Ondaye, Ministre de l’Economie et des Finances, assisté de Ludovic Ngatsé, Ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, le Comité national économique et financier, s’est réuni, au titre du 3èmetrimestre, mardi 29 décembre 2022 au siège de la Direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), en présentiel à Brazzaville (Congo), et par visioconférence à Yaoundé (Cameroun) avec Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la BEAC. Le Comité a noté, au plan national, une reprise de l’activité économique en 2022, sur la base des projections des autorités nationales, soit un taux de croissance du PIB réel de 2,8 % contre une récession de 1,4 % en 2021. Cette amélioration s’expliquerait principalement par la vigueur du secteur hors pétrole (+3,2 %), qui bénéficierait du regain de la demande. Le secteur pétrolier quant à lui, resterait quasi-stable à – 0,8 %, en dépit de la bonne tenue des cours sur le marché international, en raison, principalement de l’effet retardé des investissements réalisés. Sur le front des prix, le taux d’inflation en moyenne annuelle s’établirait à 3,5 %, du fait, notamment, de la hausse des prix des produits alimentaires importés. En lien avec la bonne tenue des cours mondiaux du pétrole, le Congo a accéléré le remboursement de sa dette, ce qui devrait améliorer son taux d’endettement qui ressortirait à 64,9 % du PIB, contre 103,6 % du PIB en 2021. Au plan sous-régional de l’Afrique centrale, la BEAC prévoit une reprise progressive de l’activité économique, avec un taux de croissance du PIB réel qui se situerait autour de 3,3 % en 2022, après 1,6 % en 2021, sous l’effet, essentiellement, du rebond de la croissance pétrolière (+1,9 en 2022, contre – 8,2 % un an auparavant). Au plan international, le Comité a noté que la situation économique mondiale reste notamment marquée par les effets de la crise russo-ukrainienne, notamment la hausse des tensions inflationnistes, ainsi que le resserrement des politiques monétaires des principales banques centrales. Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) a prévu un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à 3,2 %, contre 6,1 % en 2021. Par ailleurs, le Comité a été édifié sur l’état d’avancement du Programme avec le FMI dont la deuxième revue sera soumise au Conseil d’administration en février 2023. Examinant les différents modes de financement de l’Economie congolaise, le Comité a relevé qu’au 30 septembre 2022, le système bancaire a enregistré une légère hausse de 0,3 % des crédits bruts à l’Economie à 1.417 milliards 100 millions de F CFA et un repli de 2,4 % de créances en souffrance à 271 milliards 100 millions de F CFA. Le marché des valeurs du Trésor affiche un encours de 1.277 milliards de F CFA à fin septembre 2022, en hausse de 29,71 % en glissement annuel. Cet encours est constitué essentiellement des Obligations du trésor assimilables-OTA- (87,33 %).
Le Comité national économique et financier (CNEF)-Congo vulgarise et sensibilise aux lois relatives à l’affacturage et au crédit-bail

Jeudi 5 mai 2022 à Brazzaville, le Directeur national adjoint de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Armel Dieudonné Panzou Bayonne, a ouvert, au nom du Ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public Rigobert Roger Andely, et en sa qualité de Secrétaire général du CNEF, le séminaire de vulgarisation et de sensibilisation aux lois relatives à l’affacturage et au crédit-bail en République du Congo. La Loi n° 54-2021 du 31 décembre 2021, régissant l’activité d’affacturage en République du Congo, définit l’affacturage comme une opération par laquelle l’adhérent (cédant ou fournisseur) transfère, par une convention ou contrat écrit avec effet subrogatoire, ses créances à l’affactureur qui, moyennant rémunération, lui règle par avance tout ou partie du montant des créances transférées, tout en supportant ou non, conformément à la convention, les risques d’insolvabilité éventuelles sur les créances cédées. Il existe deux sortes d’affacturage. Premièrement, l’affacturage avec recours, qui est une opération d’affacturage aux termes de laquelle l’affactureur se réserve la faculté de se faire rembourser par l’adhérent, en cas d’insolvabilité du débiteur. Deuxièmement, l’affacturage sans recours, qui est une opération d’affacturage aux termes de laquelle l’adhérent n’octroie aucune garantie à l’affactureur contre l’insolvabilité du débiteur. L’affacturage présente quatre principaux avantages : l’accès à des financements additionnels ; des taux d’intérêt plus bas ; la couverture du risque d’impayé (si sans recours) ; et les services de gestion. La Loi n° 55-2021 du 31 décembre 2021, instituant le crédit-bail en République du Congo définit le crédit-bail comme une opération de crédit destinée au financement de l’acquisition ou de l’utilisation des biens meubles ou immeubles à usage professionnel. Il consiste en la location de biens d’équipement, de matériel d’outillage ou de biens immobiliers à usage professionnel, spécialement achetés ou construits, en vue de cette location par des entreprises qui en demeurent propriétaires. Ces opérations de location, quelle que soit leur dénomination, donnent au locataire la faculté d’acquérir tout ou partie des biens loués, moyennant un prix convenu, tenant compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyers. On appelle crédit-bailleur tout établissement de crédit, de microfinance ou tout établissement financier qui finance les opérations de crédit-bail. On appelle crédit-bail mobilier toute opération de crédit-bail portant sur des biens meubles constitués par des équipements, du matériel et/ou de l’outillage nécessaires à l’activité du crédit-preneur. On appelle crédit-bail immobilier toute opération de crédit-bail portant sur des biens immeubles à usage professionnel, achetés ou construits à la demande et pour le compte du crédit- preneur, assortie de la possibilité pour ce dernier, au plus tard à l’expiration du bail, d’accéder à la propriété de tout ou partie des biens loués… Les trois principaux avantages du crédit-bail sont : l’accès à des financements additionnels sans garantie externe ; la moindre lourdeur des formalités ; et la non-exigence d’un apport personnel de fonds propres. Ce séminaire de deux jours, organisé par le CNEF, s’articule en 6 panels correspondant aux thèmes suivants : la présentation des Lois à travers les opportunités et les défis ; la technique de structuration et de montage d’une opération de crédit-bail ; la technique de structuration et de montage d’une opération d’affacturage ; le partage d’expérience de la Banque postale du Congo (BPC) sur la pratique de l’affacturage ; le partage d’expérience de la BGFI Bank Congo sur la pratique du crédit-bail ; les facteurs clés du succès de la réforme ( affacturage et crédit-bail) et les perspectives. En résumé, avec l’affacturage et le crédit-bail, l’accès des Petites et moyennes entreprises (PME) au financement sera plus facile. Car, l’affacturage apporte une solution économique aux PME qui entretiennent des relations d’affaires récurrentes avec de grands clients ; tandis que le crédit-bail a besoin d’un cadre mieux défini pour se développer davantage.