France : Dinastar Shango, chanteur kinois à Mulhouse, rend hommage à son Congo natal à travers son nouveau single “Congo Paradis”

France : Dinastar Shango, chanteur kinois à Mulhouse, rend hommage à son Congo natal à travers son nouveau single “Congo Paradis”

Dans son nouveau single “Congo Paradis” Dinastar Shango a inclus deux anciens titres en solo ici remixés pour obtenir trois œuvres absolument merveilleuses : “Congo Paradis”, “Nzoto mabele” et “Limbisa ngai”. Il était  donc temps de donner à ce single une seconde vie , alors quoi de mieux que d’associer d’autres merveilles pour donner un second souffle plus dynamique et dans l’air du temps celui de la rumba. Pour aborder le titre phare du nouveau single ; “Congo Paradis” Dinastar Shango place la RD Congo au cœur de l’Afrique avant de faire l’approche à la fois historique et politique de la RD Congo depuis son accession à l’indépendance en 1960. Enfin, Dinastar Shango est aujourd’hui un des représentants les plus caractéristiques d’une musique attrayante, une musique superbe qui plonge ses racines  au cœur de la rumba au tempo doux avec beaucoup de feeling. Clément OSSINONDE

Après GANGA Edo, le chanteur kinois Jeannot BOMBENGA est désormais le musicien congolais le plus âgé et à la plus longue carrière

Après GANGA Edo, le chanteur kinois Jeannot BOMBENGA est désormais le musicien congolais le plus âgé et à la plus longue carrière

Né le 25 août 1934 à Wanga dans la région de l’Equateur (RDC), Jeannot BOMBENGA, est ce musicien   emblématique de la chanson congolaise qui peut se vanter de la plus longue longévité dans la pratique de la musique congolaise moderne : un talent immense, reconnu unanimement. A 86 ans d’âge et 65 ans de carrière musicale, Jeannot BOMBENGA a marqué l’histoire de la rumba des soixante dernières années, notamment sa capacité à s’entourer des jeunes talents. Avec son groupe « Vox Africa », Il a surtout collaboré efficacement avec les plus grands, de la famille African Jazz. Il était temps de redécouvrir cet admirable vocaliste, qui a mis depuis 65 ans, un talent original, un goût et une compétence rares, au service d’une musique qu’il a aimé avec passion. Il s’est caractérisé dans le processus de la revalorisation du patrimoine musical national. La dislocation en 1959 de l’orchestre Jazz Africain du clarinettiste Edo Clary Lutula, dont faisait partie le chanteur Jeannot Bombenga, lui donne l’opportunité de créer son propre orchestre dénommé Vox-Africa (« La Voix de l’Afrique »). Il se fait entourer, naturellement des dissidents de Jazz Africain, parmi lesquels : Casimir Mitshipule « Casino », Franklin Boukaka qui constituaient le noyau dur du groupe. Au fil des années, Vox Africa qui est devenu un des groupes favoris des kinois, va marquer sa présence par la sortie régulière des chansons à succès. Plein d’ardeur et de motivation Vox Africa remporte au mois d’Août 1967, le 2eme prix du concours national de la chanson dédiée à la Conférence de l’OUA (organisation de l’unité africaine) qui se tenait cette année-là à Kinshasa à partir du 14 Septembre 1967. La composition de Bombenga intitulée « Congo nouveau, Afrique nouvelle » sera l’évènement congolais de cette année 1967. Elle sera, en effet, retenue comme générique du journal télévisé de la RNTC (Radiotélévision nationale congolaise) et apportera une note particulière à la réussite des manifestations organisées en marge de la conférence. Appartenant à « l’école African Jazz », Bombenga fait considérablement évoluer la « Rumba-Rock » classique, d’une part en la prêtant aux différentes variantes du rythme African Jazz élaborées et d’autre part, en ouvrant la porte à la Rumba originale de l’OK Jazz des années 1956/57. Bombenga est considéré en fait comme le premier à faire la symbiose des deux genres de la Rumba. Il est aidé en cela par une pléiade des musiciens qui se sont relayés au fil des années, parmi lesquels : Franklin Boukaka, Samule « Sam » Daniel « Dalias » (chanteur) André Damoiseau, Casimir Mitshipule « Casino », Nedule « Papa Noël »,Jacques Mambau « Jacky » (guitaristes) Jean-Pierre Kurayum (bassiste) Bonseme « Bosmet », Ruben Nsiku (saxophonistes), « Jean Trompette », Jean de la croix Tshibambe, (trompettiste), Antoine Kaya, Makirimbia (percussionnistes), Benjamin Tambu (harmoniste), Michaux (drumiste), Germain « Franco » (marcassite), Sumbukeni , Biolo, Samule « Sam », Sylis Makwamu, etc. Vox Africa et Joseph Kabaselle = African Jazz (Nouvelle formule) Ces musiciens et leur chef Jeannot Bombenga ont apporté beaucoup à Joseph Kabaselle, lorsqu’en 1964, ils volent à son secours, après l’éclatement de l’African Jazz en 1963, pour fusionner Vox-Africa/Joseph Kabaselle et donner à cette fusion l’appellation : African Jazz (nouvelle formule) ; Notons que c’est à cette occasion qu’Antoine Nedule « Papa Noël », Jacques Mambau, Jojo Bukasa, ont claqué la porte des Bantous pour rejoindre Kabaselle. La collaboration Kabaselle et Bombenga n’ira pas très loin, car la séparation des deux amis intervient le 3 Juin 1967 et met fin à l’existence définitive de l’African Jazz. Jeannot Bombenga, qui a toujours la maîtrise de ses musiciens, redonne naissance à son groupe Vox-Africa. Toutefois, en dépit de cette séparation, on peut dire que l’African Jazz (nouvelle formule) avec le duo chant Kabaselle-Bobenga, avait agréablement marqué sa présence par les recherches sonores, et la fabrication des chansons de très bonne qualité accessible au grand public, et où l’accent était mis sur les harmonies vocales des deux ténors. Citons, quelques-unes parmi les grands succès : « Nzambe Mungu », « Soki nabanzi Bobenga », « Ilunga Zephe », « Mokolo ba ko visé yo libanda» et « Jolie Nana ». Comme bon nombre de groupes des années 60, Vox Africa n’a pas survécu au-delà des années 70. Par contre Jeannot Bombenga, qui est encore en vie, peut être considéré comme le véritable héritier de « L’Ecole African Jazz ». Il a accumulé dans le domaine de la chanson des grandes richesses, que la jeunesse de l’heure devrait prendre comme acquis, les entreteniren les enrichissant. Car Jeannot Bombenga, on le sait a décidé de mettre fin à sa carrière. Jeannot Bombenga a mis un terme à sa carrière Fatigué par le poids de l’âge et surtout à cause de son mauvais état de santé Jeannot Bombenga a mis depuis l’année dernière, un terme à sa carrière musicale professionnelle, réservant, toutefois l’occasion de se produire occasionnellement, lorsque le besoin l’exige. Son intervention à l’occasion du concert d’adieu, se passe de commentaire :  «J’ai fait mon temps dans la musique. Cet art noble a fait de moi une icône, personnalité dans mon pays. J’ai écrit et chanté des très belles chansons qui sont des références dans le répertoire de la rumba congolaise. Dieu m’a fait grâce de vivre jusqu’à cet âge. L’heure a sonné pour moi de laisser aussi la place aux enfants, aux jeunes de continuer ce travail-là où nous nous sommes arrêtés », a confié l’artiste à la presse. Une défection inattendue mais bien belle. « Nkolo azala na yo papa Jeannot, abakisela yo lisusu, mibu ebele » Clément Ossinondé