CAN U-17 CAF TotalEnergies : Le Cameroun tenu en échec par l’Afrique du Sud

Après sa courte défaite 2-1 face au Burkina Faso, le Cameroun était face à l’Afrique du Sud pour son deuxième match du Groupe B de la Coupe d’Afrique des Nations U-17 CAF TotalEnergies avec une seule idée en tête : la victoire. Malgré de nombreuses occasions de but et une domination tout au long du match, le Cameroun n’a pas réussi à trouver le chemin des filets, concédant un match nul et vierge face à Amajimbos. Les Sud-Africains, quant à eux, sortaient d’une impressionnante remontée contre l’Égypte, un résultat qui les plaçait favoris avant la rencontre. Ce sont cependant les Lionceaux camerounais qui ont dominé les Sud-Africains, les privant de leur jeu de passes habituel qui leur avait permis d’inscrire quatre buts plus tôt dans la semaine. Le Cameroun a manqué la chance d’ouvrir le score sur une frappe bien exécutée de David Bondoma qui a heurté le poteau en première mi-temps. Bondoma, qui restait une menace pour la défense sud-africaine, a failli ouvrir le score dans les dernières minutes, après une impressionnante course solitaire, ponctuée par un dernier tir dans la surface. Si ce résultat ne signe pas l’élimination du Cameroun, il met en difficulté les Lionceaux et les contraint à s’imposer face à l’Egypte lors de la troisième et dernière journée de la phase de poules pour espérer une qualification. Amajimbos, quant à lui, qui espérait un deuxième succès pour décrocher directement sa qualification pour les quarts de finale et pour la prochaine Coupe du Monde de la FIFA, devra attendre les derniers matchs du Groupe D pour connaître officiellement son sort. L’Afrique du Sud prend néanmoins la tête de la poule avec 4 points, devant le Burkina Faso, deuxième, qui affronte l’Égypte dans une rencontre dont l’issue pourrait changer le classement actuel. Avec son seul point, le Cameroun se classe troisième devant l’Égypte. Caf
Teddy Patou au Pr Franklin Nyamsi wa Kamerun : « Tenter de construire une révolution à sept mois d’une élection relève de l’imprudence »

TRIBUNE. « Tenter de construire une révolution à seulement sept mois d’une élection, alors même que nous sommes confrontés à la première difficulté mentionnée, relève de l’imprudence », affirme le journaliste et animateur radio Teddy Patou dans une lettre adresée au professeur Franklin Nyamsi wa Kamerun. Nous en publions ici l’intégralité. « Lettre au professeur agrégé Franklin Nyamsi wa Kamerun Cher Professeur, Permettez-moi, avant toute chose, de m’incliner devant la pertinence de vos analyses. Il serait malséant, voire malhonnête, de ne pas reconnaître la précision quasi chirurgicale – parfois même quasi prophétique – de vos lectures des situations politiques sur notre continent. Permettez-moi également de vous témoigner, sans acrimonie aucune et avec la plus grande déférence, mon profond respect pour votre engagement sincère et honnête en faveur de la cause du continent. N’en déplaise à certains, vous faites partie de cette rare élite intellectuelle africaine qui met ses connaissances au service des siens. Cependant, cher Professeur, toutes vos qualités sont aussi renforcées par vos erreurs, vos maladresses et vos impertinences, qui, heureusement, nous rappellent votre nature profondément humaine. À ce titre, votre proposition sur la conduite à tenir face au Président Biya au Cameroun s’inscrit, selon moi, dans la liste de ces impertinences. Si une révolution populaire est une option envisageable, vous conviendrez avec nous qu’à l’état actuel des choses, il est impossible de la mener à bien. Voici pourquoi : 1. La fragmentation de notre société Ce repli identitaire, que vous êtes l’un des premiers à dénoncer, constitue un frein majeur à toute mobilisation populaire. Le risque, cher Professeur, est qu’une telle mobilisation ne rassemble une fois de plus que les ressortissants d’une ou deux régions au maximum, confortant ainsi la thèse selon laquelle l’opposition camerounaise serait enfermée dans des logiques ethniques. 2. Le timing Tenter de construire une révolution à seulement sept mois d’une élection, alors même que nous sommes confrontés à la première difficulté mentionnée, relève de l’imprudence. Une telle entreprise nécessite un travail d’éducation citoyenne de longue haleine, un enracinement dans les consciences, des espaces de débat et une présence massive sur le terrain – autant d’efforts qui, hélas, sont encore insuffisants dans notre pays. Présenter le boycott des élections et la révolution populaire comme les seules alternatives reviendrait à offrir, sur un plateau d’or, sept années supplémentaires au régime du Président Paul Biya. Pourquoi aller aux élections si l’on sait que le jeu est biaisé d’avance ? C’est une question légitime. Nous savons, comme vous, que les accointances entre le pouvoir et les institutions en charge des élections ne sont plus à démontrer. Leur inféodation au parti-État est une évidence, une réalité aussi manifeste que le nez au milieu du visage. Mais cette connivence pourrait aussi être la faille du régime, l’étincelle d’une colère citoyenne. C’est pourquoi je pense qu’il faut aller aux élections. Je pense que l’accumulation des irrégularités avant, pendant et après le scrutin pourrait constituer une base crédible pour une contestation légitime. Bien sûr, il ne s’agit là que de l’analyse d’un simple observateur, et je vous prie d’excuser ses éventuelles insuffisances. Cher Professeur, Je terminerai en vous exhortant à porter, une fois de plus, votre regard d’aigle sur la situation au Cameroun, afin de l’analyser avec encore plus de hauteur. Mais surtout, je vous encourage à veiller à ne pas devenir, malgré vous, une voix qui fragilise davantage une opposition déjà engagée dans un combat difficile contre un régime oppressant. Veuillez recevoir, cher Professeur, l’expression de ma plus profonde admiration ».
Le Cameroun enregistre une inflation de 4,5% en 2024

Avec un taux d’inflation de 4,5% en 2024, l’économie camerounaise continue de subir des pressions inflationnistes persistantes, bien que leur intensité ait diminué, selon un rapport publié vendredi par l’Institut national de la statistique du Cameroun. Cette tendance s’explique principalement par une hausse de 5,6% des prix des produits alimentaires et une augmentation de 12,3% des coûts de transport, fortement impactés par la hausse des prix des carburants en février 2024. Malgré une baisse par rapport à 2023, où l’inflation avait atteint 7,4%, le taux reste supérieur au seuil de 3% fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), regroupant le Cameroun, le Tchad, le Gabon, la Guinée-Équatoriale, la République centrafricaine et le Congo. Bien que le gouvernement camerounais vise à ramener le taux d’inflation à 4%, l’INS redoute la persistance des tensions inflationnistes. Ces inquiétudes sont notamment dues aux ajustements fiscaux prévus dans la loi de finances de l’Etat pour 2025 et à un éventuel réajustement à la hausse des prix de l’énergie, notamment les carburants, l’électricité et l’eau. Xinhua
Élections présidentielles au Cameroun : pourquoi une révolution populaire avant le scrutin est irréaliste

1. Un contexte défavorable L’idée d’une révolution populaire pour renverser le gouvernement Biya avant l’élection est presque irréalisable dans le contexte actuel. Les divisions ethniques, politiques et sociales sont trop profondes pour permettre une mobilisation unifiée. Ce type d’initiative a déjà été tenté après l’élection de 2018, sans succès. Une révolution populaire repose sur une prise de conscience collective et une cause partagée par une majorité. Or, au Cameroun, cette unité n’existe pas encore. Certains défendent leurs intérêts ethniques, même s’ils sont eux-mêmes victimes du système. D’autres refusent de s’engager pour des raisons individuelles. Trop de fractures empêchent une action concertée. 2. Le risque d’une guerre interethnique Le Cameroun est déjà fragilisé par des tensions ethniques. Ces tensions ne sont pas seulement verbales : elles se traduisent par des actes concrets. • Certains Camerounais ont été interdits d’entrer dans certaines régions à cause de leur ethnie. • D’autres ont été expulsés de villes où ils n’étaient pas considérés comme autochtones. Ces événements sont autant de signaux alarmants. Une révolution risquerait d’attiser ces tensions et de provoquer un conflit interethnique généralisé. 3. L’élection, une alternative à défaut de mieux Même si les élections au Cameroun sont souvent biaisées, elles restent, pour l’instant, l’unique alternative pour éviter un chaos incontrôlable. Elles offrent un cadre, aussi imparfait soit-il, qui peut permettre, à terme, d’éveiller une conscience collective et de poser les bases d’un véritable changement. Teddy Patou Journaliste et animateur radio.
CAMEROUN: Une élection pour trois destins

TRIBUNE. 2025 sera une année électorale cruciale au Cameroun. Depuis l’avènement de la pseudo-démocratie, chaque scrutin a été marqué par des tensions, mais celui-ci s’annonce particulièrement sensible en raison de deux particularités qui renforcent les inquiétudes. Le contexte politique : une opposition renforcée et structurée Depuis les élections de 2018 et la crise post-électorale qui a suivi, l’opposition camerounaise s’est reconstruite et renforcée. Une aile dure s’est dégagée, capable de contester, de mobiliser et d’entonner une musique de la révolte dont le refrain pourrait se généraliser. Surtout, une opposition structurée et prête à diriger a émergé, composée d’hommes et de femmes d’État dont le sérieux ne souffre d’aucune critique. L’engouement populaire : un électorat réveillé Pendant des années, les errements des gouvernants ont éloigné les Camerounais de la politique. Les citoyens, désabusés, répétaient des expressions comme « Que je vote ou pas, il va gagner« , comparant la politique à une musique écoutée en boucle jusqu’à l’écœurement. Cependant, les choses semblent avoir changé. La récente mobilisation pour l’inscription sur les listes électorales en est la preuve : elle a atteint un niveau sans précédent. Trois destins possibles : 1. Un coup d’État militaire (orchestré depuis l’étranger) Un général camerounais a déclaré qu’en 1991, si le président Biya avait perdu le pouvoir, les militaires l’auraient repris par la force. Après 43 ans de pouvoir, les éléments du système se sont enracinés et renforcés, rendant leur délogement difficile. Certains pourraient préférer brûler le pays plutôt que de perdre leurs privilèges et leur bourgeoisie compradore. 2. Une nouvelle victoire du président Paul Biya (92 ans) Bien qu’il n’ait pas encore déclaré sa candidature, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982 et dans les arcanes du pouvoir depuis 1962, pourrait se représenter. En cas de victoire, le Cameroun risquerait de connaître une révolte populaire, tant le mécontentement est palpable. 3. Une transition démocratique apaisée (le destin souhaité, mais le moins probable) En cas de victoire du parti au pouvoir ou de l’opposition, des félicitations pourraient être échangées au nom de la paix. Cependant, ce scénario reste peu probable dans un contexte aussi polarisé. Teddy Patou Journaliste et animateur radio.
Le Cameroun en route vers un accès à l’électricité abordable, fiable et universel

REPORTAGE. Dès le petit matin, Sandrine Nguele, infirmière en chef au centre médical du village de Batchenga, s’occupe de ses patients. Depuis octobre dernier, ce centre médical très fréquenté, bénéficie d’un accès au réseau électrique. Le village, situé à une heure et demie de route de la capitale camerounaise, Yaoundé, s’approvisionne en énergie propre et renouvelable grâce à la centrale hydroélectrique de Nachtigal. « Quand l’hôpital était privé d’électricité, il n’y avait pas beaucoup de monde : on pouvait passer trois jours sans patients », explique Sandrine Nguele. « Depuis que nous sommes raccordés à l’électricité, nous avons constaté une augmentation de la fréquentation et des revenus. Les patients n’ont plus besoin de se rendre à l’hôpital de district situé à 20 km d’ici pour faire leurs tests et autres examens. » Quand l’hôpital était privé d’électricité, il n’y avait pas beaucoup de monde : on pouvait passer trois jours sans patients. Depuis que nous sommes raccordés à l’électricité, nous avons constaté une augmentation de la fréquentation et des revenus. Les patients n’ont plus besoin de se rendre à l’hôpital de district situé à 20 km d’ici pour faire leurs tests et autres examens. Sandrine Nguele, infirmière en chef au centre médical du village de Batchenga Au Cameroun, l’accès à l’énergie reste un défi majeur pour le développement. Malgré d’importantes subventions gouvernementales et un vaste potentiel hydroélectrique, seulement 71 % de la population a accès à l’électricité, et le coût est parmi les plus élevés de la région. Dans les zones rurales, 75 % de la population reste sans électricité, même si beaucoup vivent à proximité du réseau. Cette dure réalité touche aussi bien les petites entreprises que les citoyens. Une énergie abordable, fiable et durable est essentielle pour alimenter les hôpitaux, maintenir les chaînes du froid et permettre aux entreprises de prospérer. Pour de nombreux entrepreneurs, le coût élevé de l’électricité est un obstacle important à l’exploitation et à la compétitivité. L’achèvement de la centrale hydroélectrique de Nachtigal et l’injection de 360 MW à partir de six des sept turbines à partir de la mi-janvier 2025, change véritablement la donne pour le Cameroun. Cet ajout de près de 30 % d’énergie renouvelable au mix de production constitue la première phase d’une feuille de route pour le développement durable de l’hydroélectricité sur le fleuve Sanaga. L’énergie supplémentaire fournira à l’ensemble de la population et des entreprises une énergie plus abordable, fiable et plus propre. Ce résultat a été rendu possible par la mobilisation d’un milliard de dollars de capitaux privés mobilisés par des garanties de la Banque mondiale et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), ainsi qu’à une participation au capital de la Société financière internationale (IFC), l’institution du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé. D’autres institutions financières, dont la Banque africaine de développement, ont également uni leurs forces. Donner accès à l’électricité à la population Le gouvernement du Cameroun s’est fixé un objectif ambitieux visant à élargir l’accès à l’électricité, à accroître l’utilisation des énergies renouvelables, à stimuler la production d’électricité et à renforcer la capacité de transmission pour répondre à une demande croissante, qui devrait quadrupler d’ici 2035. L’achèvement de la centrale hydroélectrique de Nachtigal, un projet transformateur pour l’avenir énergétique du pays, est au cœur de cette vision. Parmi les étapes récentes, citons l’achèvement de la sous-station de Nyom II et la première phase des lignes de transmission associées nécessaires pour acheminer l’énergie de Nachtigal. Ces développements ont considérablement amélioré l’absorption d’énergie pour les ménages et les industries reliés au réseau interconnecté du Sud. Le centre médical de Batchenga n’est qu’un exemple de la portée croissante des efforts d’électrification. Plus de 140 000 foyers dans les zones rurales de la région du Centre ont ainsi eu accès à une électricité fiable au cours de l’année écoulée. Ces connexions sont réalisées grâce à l’extension du réseau, aux mini-réseaux et aux solutions hors réseau via le Projet d’électrification rurale et d’accès à l’électricité dans les régions sous desservies du Cameroun, et aux installations solaires photovoltaïques (PV) qui remplacent la production thermique à base de diesel. L’énergie renouvelable pour réduire les émissions de carbone et les coûts Le Cameroun adopte les énergies renouvelables pour réduire les coûts et les émissions de carbone. Le réseau se substitue de plus en plus à la production hors réseau à base de diesel et à l’éclairage au kérosène, qui émettent du carbone noir, l’un des principaux responsables du changement climatique. Le pays s’efforce de verdir son mix de production d’électricité en faisant progresser le développement de l’énergie solaire photovoltaïque, avec un objectif de capacité installée de 250 MW. Des extensions sont en cours dans les centrales solaires existantes de Maroua et Guider. Des solutions innovantes, telles que des conteneurs d’énergie solaire photovoltaïque modulaires et préassemblés avec stockage par batterie, soutiendront davantage la demande croissante d’électricité grâce à une énergie rentable, fiable et renouvelable. Du centre médical animé de Batchenga à l’ambitieux projet hydroélectrique de Nachtigal, le Cameroun rejoint le mouvement Mission 300, qui vise à connecter 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030. Chaque étape, qu’il s’agisse de connecter les communautés rurales au réseau ou de réduire les émissions de carbone grâce aux énergies renouvelables, rapproche le pays d’un avenir plus radieux et durable. BM
Rigobert Song nommé sélectionneur de la Centrafrique : une nouvelle page s’écrit

FOOTBALL. Après avoir été limogé de son poste de sélectionneur du Cameroun en février 2024, à la suite de l’élimination des Lions Indomptables en huitièmes de finale de la CAN, Rigobert Song rebondit de manière inattendue en prenant les rênes de l’équipe nationale centrafricaine. Une annonce inattendue qui fait sensation Alors que rien ne laissait présager un tel rebondissement, la légende camerounaise a créé la surprise lundi en apparaissant dans une photo largement partagée sur les réseaux sociaux. Sur ce cliché, Song échangeait des maillots avec le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, et le ministre des Sports, Héritier Doneng. Ce moment a suffi à alimenter les rumeurs, rapidement confirmées dans la soirée par un communiqué officiel du ministère des Sports centrafricain. Ce dernier a publié un arrêté officialisant la nomination de Song comme sélectionneur principal des Fauves du Bas-Oubangui. Il sera épaulé par une équipe technique composée d’Éloge Enza-Yamissi, Sébastien Ngato et Éric Cabalero. Éloge Enza-Yamissi, ancien international centrafricain, assurait l’intérim depuis le départ du Suisse Raoul Savoy, démis de ses fonctions en octobre dernier. Une mission ambitieuse pour un défi inédit Rigobert Song, qui connaît ici sa première expérience de coach hors du Cameroun, devra relever plusieurs défis. La Centrafrique, actuellement quatrième de son groupe de qualification pour la Coupe du monde 2026, accuse un retard de cinq points sur le duo de tête composé du Ghana et des Comores. De plus, une question reste en suspens : Song dirigera-t-il également la sélection A’ qualifiée pour la première fois de son histoire au CHAN ? Cette équipe, dirigée jusque-là par Sébastien Ngato, s’est distinguée en éliminant… le Cameroun lors des qualifications. Une nomination orchestrée en coulisses Selon le journaliste Bruno François Bidjang, cette nomination porte l’empreinte de Joel Kouemo, ministre conseiller auprès du président centrafricain et homme d’affaires camerounais. Ce dernier aurait œuvré pendant plusieurs mois pour concrétiser l’arrivée de Song à ce poste. Un avenir à construire Bien que la Centrafrique ne soit pas qualifiée pour la CAN 2025, cette nomination marque une volonté de structurer le football national et d’insuffler une nouvelle dynamique. Song sera confronté à une double échéance avec le CHAN, prévu du 1er au 28 février prochains au Kenya (co-organisé avec l’Ouganda et la Tanzanie), et les qualifications pour le Mondial 2026. Le tirage au sort du CHAN, attendu mercredi, donnera un premier aperçu de l’ampleur du défi qui l’attend. Rigobert Song, figure emblématique du football africain, entame donc un nouveau chapitre dans sa carrière d’entraîneur. Saura-t-il relever ce défi et écrire une nouvelle page glorieuse, cette fois avec les Fauves du Bas-Oubangui ? L’avenir nous le dira. Ya Willy.
Samuel Eto’o : un verdict décisif attendu de la CAF

Le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Samuel Eto’o, attend avec impatience le verdict du jury d’appel de la Confédération Africaine de Football (CAF). Réuni mercredi, ce jury a examiné l’appel interjeté par l’ancien international camerounais contre la décision du Jury disciplinaire, qui l’avait sanctionné en juin 2024 pour des « violations graves des principes d’éthique ». Une sanction initiale contestée En juin 2024, Samuel Eto’o avait été condamné par la CAF à une amende de 200 000 dollars (environ 185 000 euros) pour avoir signé un partenariat controversé avec une entreprise de paris sportifs. Bien que cette sanction ait été jugée significative par certains, elle a été vivement critiquée par ses opposants, qui la considéraient insuffisante pour un dirigeant de son envergure. Ces derniers ont immédiatement déposé un appel, réclamant une punition plus exemplaire afin de réaffirmer les valeurs fondamentales du football africain. Malgré ces critiques, Eto’o avait obtenu une victoire partielle : l’appel des opposants visant à aggraver sa sanction a été rejeté. Selon des informations en provenance du Caire, le camp mené par Abdouramane Hamadou espérait des mesures plus sévères, notamment une suspension de toutes ses activités dans le football. Un appel sous haute tension Dans une lettre adressée au jury d’appel, des acteurs influents du football camerounais ont insisté sur l’importance de préserver l’intégrité de la gouvernance sportive. « Personne, quelle que soit sa notoriété ou ses mérites passés, ne peut se placer au-dessus des règles », ont-ils martelé, appelant la CAF à se positionner comme un modèle d’équité et de transparence. Face à ces enjeux, Samuel Eto’o espère que son appel permettra de réduire, voire d’annuler, la sanction qui pèse sur lui. La décision à venir pourrait avoir des conséquences majeures pour l’avenir du football camerounais et africain, mais aussi pour l’image de l’ancien joueur, qui aspire à moderniser la FECAFOOT et à renforcer son rôle au sein de la CAF. Une décision déterminante pour l’avenir Le jury d’appel peut encore choisir entre plusieurs options : confirmer l’amende initiale, l’aggraver en incluant une suspension de toute activité liée au football, ou encore la réduire, voire l’annuler. Ce verdict sera décisif pour l’avenir d’Eto’o, qui pourrait voir son influence considérablement amoindrie en cas de décision défavorable. En revanche, une issue favorable renforcerait sa position et redonnerait de l’élan à ses ambitions de réforme et de professionnalisation du football camerounais. À long terme, cette décision pourrait également redéfinir la manière dont la CAF gère les questions d’éthique et de responsabilité au sein des fédérations africaines. L’issue de cet appel est attendue avec une grande attention, tant au Cameroun que sur le continent, et pourrait marquer un tournant majeur pour la gouvernance du football africain. Ya Willy.