La BERD anticipe une croissance de 3% pour le Maroc en 2024

La BERD anticipe une croissance de 3% pour le Maroc en 2024

La croissance de l’économie marocaine atteindrait 3% au terme de l’année 2024, selon les nouvelles estimations de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). D’après le dernier rapport de l’institution financière portant sur les perspectives économiques régionales, qui passent en revue les derniers développements économiques dans les régions de la Banque européenne, la croissance économique du Maroc devrait être suivie d’une hausse estimée à 3,6% en 2025. Dans ce document fournissant également une analyse des performances de croissance récentes et des dernières prévisions préparées par les économistes et les analystes de l’institution financière, la BERD a indiqué que l’expansion de l’économie marocaine serait boostée par une reprise anticipée de la demande étrangère et une augmentation de l’investissement public. « Cependant, la forte dépendance du Maroc aux importations énergétiques et la production agricole saisonnière rendent l’économie vulnérable aux risques climatiques », a-t-elle prévenu. Après avoir marqué un ralentissement en 2022, la croissance du PIB du Maroc a rebondi pour atteindre 3,2% en 2023, a rappelé l’institution dans son rapport. La Banque rappelle également que ce regain a été principalement soutenu par le secteur agricole, en plein redressement après une sévère crise due à la sécheresse l’année précédente, ainsi que par un tourisme dynamique, entraînant des recettes solides et une croissance notable dans le secteur des transports. En outre, l’économie nationale « a fait preuve de résilience face au séisme de magnitude 6,8 qui a provoqué des dégâts  dans la région d’Al Haouz près de Marrakech en septembre 2023 », a-t-elle fait remarquer. Bien que des dépenses supplémentaires aient été engagées pour la reconstruction post-séisme et l’expansion, après le tremblement de terre qui a frappé la province d’Al Haouz, et en dépit de la hausse des dépenses ciblées de protection sociale, le gouvernement s’efforce de consolider progressivement ses finances tout en exploitant les ressources nationales pour mobiliser les fonds nécessaires, a estimé la BERD constatant toutefois que le chômage a légèrement augmenté à 13%, tandis que l’inflation est revenue à 0,3%. D’après la BERD, « la région Sud et Est de la Méditerranée a globalement fait preuve de résilience face à la guerre à Gaza et la montée des tensions politiques et sécuritaires dans la région au cours des derniers mois, même si la Jordanie a connu une baisse du tourisme et des investissements tandis que la Tunisie continue de rencontrer des difficultés de financement ». L’inflation s’est atténuée dans l’ensemble de la région, bien que dans le cas de l’Égypte, elle demeure supérieure à 30%. La région progresse globalement vers un assainissement budgétaire en 2024, tout en visant à maintenir des activités propices à la croissance, telles que les investissements et la protection sociale ciblée. Le taux de croissance moyen de la région devrait atteindre 3,4% en 2024 alors que les économies, les programmes de stabilisation et les réformes commencent à porter leurs fruits – bien que des risques importants de baisse persistent en raison d’une éventuelle escalade des tensions au Moyen-Orient. Pour rappel, les perspectives économiques régionales fournissent également des analyses sur des questions d’actualité telles que l’impact de la guerre en Ukraine et la forte inflation sur les économies des régions de la BERD et les implications pour les politiques. Comme le relève la Banque sur son site, ils complètent ainsi le Transition Report, le rapport économique annuel de la BERD publié en novembre, qui met davantage l’accent sur les évolutions dans le domaine des réformes structurelles et sur les questions structurelles transversales telles que les inégalités ou la gouvernance. Alain Bouithy 

Transition énergétique: Le Maroc et la BERD unissent leurs forces pour accélérer la décarbonation

Transition énergétique: Le Maroc et la BERD unissent leurs forces pour accélérer la décarbonation

Dans un Mémorandum d’entente, signé à Marrakech le 11 octobre 2023, par Mme Leila Benali, Ministre de la Transition énergétique et du Développement durable et Mme Nandita Parshad, Directrice générale des Infrastructures Durables à la BERD, la Banque et le MTEDD ont convenu d’approfondir leur coopération pour aider à faire progresser la transition énergétique verte au Maroc. La coopération visera à accélérer le déploiement des énergies renouvelables, à renforcer le réseau électrique, à déployer des solutions d’efficacité énergétique dans tous les secteurs et à développer un marché de l’électricité ouvert et fonctionnel. Dans le cadre de ce Mémorandum d’entente, la BERD et le MTEDD ont convenu de soutenir l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) dans ses efforts de décarbonation et de renforcer la résilience de l’ONEE, notamment en accélérant la digitalisation de l’entreprise et à travers la mise en œuvre de la loi 48-15 relative à la régulation du marché de l’électricité. La portée de la coopération couvrira un certain nombre de domaines d’intérêt stratégique commun à long terme, notamment la mise en œuvre d’une trajectoire neutre en carbone et l’élimination progressive des actifs fossiles au cours des prochaines décennies. Le Maroc est reconnu comme étant un pays qui dispose d’une des stratégies les plus ambitieuses de la région en matière de développement des énergies renouvelables et de nouvelles technologies vertes pionnières. Depuis plus d’une décennie, la BERD soutient la décarbonation du secteur énergétique marocain et sa transition énergétique verte à travers des initiatives de financement direct et indirect et de dialogue politique, faisant aujourd’hui de la BERD l’institution financière internationale la plus active en faveur des investissements verts dans le secteur privé marocain. Madame Leila Benali, Ministre de la Transition Energétique et du Développement Durable a déclaré : « Nous sommes très heureux d’annoncer aujourd’hui ce partenariat avec notre partenaire de longue date, la BERD, qui intervient à un moment crucial de notre relation avec nos partenaires européens, avec la signature du partenariat vert par le Maroc. Cela est d’autant plus important compte tenu de l’ambitieux programme d’investissement lancé par l’ONEE et de sa transformation. Ce protocole d’accord soutiendra un élément clé de notre stratégie : renforcer les réseaux et assurer un financement durable à long terme dans des systèmes énergétiques agiles et robustes. ». Madame Nandita Parshad, Directrice Générale du Groupe Infrastructures Durables à la BERD, a déclaré : « Face à l’urgence climatique, le Maroc a été à l’avant-garde de l’effort climatique du continent et prends désormais de nouvelles mesures pour mettre le pays sur une voie durable aussi bien en matière d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique ». Et d’ajouter: « Aujourd’hui, en signant ce Protocole d’Accord, nous renforçons une coopération déjà dynamique en matière de transition énergétique. Nous saluons l’engagement du Ministère en faveur de la décarbonation du secteur de l’électricité».

Maroc. La BERD table sur une croissance de l’économie nationale de 3,1% en 2023

Maroc. La BERD table sur une croissance de l’économie nationale de 3,1% en 2023

Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) anticipe une accélération de la croissance du produit intérieur brut (PIB) de 3,1% pour le Maroc en 2023. Selon le document rendu public mardi 16, le PIB sera tiré par «la reprise de l’agriculture et la modération de l’inflation, ainsi que par l’amélioration de la confiance des investisseurs suite au retrait du pays de la liste grise du Groupe d’action financière internationale (GAFI)». La croissance devrait être conforme aux niveaux antérieurs à la pandémie à partir de 2024, d’après la BERD. Elle devrait s’accélérer pour atteindre 3,2%, a poursuivi la Banque européenne de même source, estimant que «les progrès réalisés en matière de réformes pourraient lui donner un élan supplémentaire». Prudente, la Banque européenne prévient toutefois que l’économie marocaine reste vulnérable aux augmentations des prix des hydrocarbures, rappelant que le pays importe la majeure partie de son énergie. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale pourraient constituer un nouveau frein à la croissance Par ailleurs, selon l’institution financière fondée en 1991, « les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale pourraient constituer un nouveau frein à la croissance, tandis qu’une détérioration de la situation mondiale pourrait affecter le Maroc par le biais d’une baisse de la demande en Europe et d’un resserrement des conditions financières ». A titre de rappel, l’économie marocaine s’est contractée en 2022 affichant une croissance de 1,1%, après un fort rebond de 7,9 % en 2021. Comme le rappelle la BERD dans son rapport, le secteur agricole s’est contracté en raison d’une grave sécheresse, tandis que la croissance non agricole a été de 3,1%, principalement tirée par le tourisme et le commerce. L’inflation s’étant accélérée pour atteindre 6,6% en 2022 en moyenne (contre 1,4 % en 2021), en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et des transports, Bank Al-Maghrib a relevé à trois fois son taux directeur de 150 points de base cumulés pour le porter à 3%. Dans l’ensemble de la région du sud et de l’est de la Méditerranée (SEMED), la BERD table sur une croissance économique modeste en 2023. «La Banque s’attend à une légère reprise de la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 3,6% en 2023, contre 3,1% en 2022, alors que les économies de la région SEMED s’adaptent à l’impact de la guerre en Ukraine, que le secteur agricole rebondit et que les réformes progressent ».  L’institution financière, qui a pour vocation de «favoriser la transition vers des économies de marché » et de «promouvoir l’initiative privée et l’esprit d’entreprise», estime toutefois que les perspectives d’inflation mondiale difficiles et l’incertitude politique restent des risques à la baisse. Avec une croissance moyenne du PIB de plus de 4%, la reprise devrait s’accélérer en 2024, à mesure que les réformes progressent dans toutes les économies de la région. Rappelons que la BERD se concentre au Maroc sur le développement du potentiel entrepreneurial du Maroc, la promotion de l’entrepreneuriat féminin et l’accroissement des financements en direction des petites et moyennes entreprises. La Banque européenne apporte aussi un soutien au développement économique régional et à l’intégration des femmes en améliorant l’environnement entrepreneurial et en soutenant l’égalité des chances en matière d’emploi pour les hommes et les femmes dans les zones rurales. Elle s’intéresse aussi au caractère durable de l’économie et à l’amélioration de l’efficacité et de la qualité des infrastructures et des biens publics par la commercialisation des services et des infrastructures publics. La BERD est en outre présente dans l’approfondissement et le développement des marchés des capitaux en élargissant la gamme des instruments financiers et en promouvant des solutions financières innovantes. Alain Bouithy

La prévision de croissance pour le Maroc maintenue à 3,3%

La prévision de croissance pour le Maroc maintenue à 3,3%

Selon les nouvelles prévisions de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la croissance économique du Maroc devrait s’établir à 3,3% au titre de l’année 2023. Moins d’un semestre après sa précédente estimation, l’institution financière annonce qu’elle a maintenu sa prévision de croissance pour le Maroc au taux indiqué en septembre 2022. La Banque européenne dont les investissements au Maroc ont plus que doublé au cours de l’année écoulée, après avoir accordé plus de 528 millions d’euros de financement à 14 projets, contre 211 millions d’euros en 2021, avait annoncé en septembre dernier que la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Maroc devrait bondir cette année à mesure que l’agriculture se redresserait et que le rythme de croissance d’autres secteurs reviendraient aux niveaux d’avant la pandémie. Dans son rapport sur les perspectives économiques régionales, l’institution financière, qui a réalisé un investissement record de 360 ​​millions d’euros dans le secteur privé et de 170 millions d’euros en faveur de l’économie verte du Maroc (dont 58% étaient axés sur le genre et l’inclusion), a toutefois estimé que la croissance du PIB devrait ralentir à 1,1% en 2022, après un rebond record de 7,4% enregistré au terme de l’année  2021. En plus d’une demande, des exportations et un tourisme faibles, la BERD a aussi indiqué que le Maroc reste  vulnérable aux fortes augmentations des prix des hydrocarbures du fait qu’il importe la plupart de ses besoins énergétiques. Ceci, malgré l’augmentation de la production d’électricité renouvelable. D’après l’institution basée à Londres, la production dans l’ensemble des régions de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement devrait augmenter cette année de 2,1%, au lieu des 3% prévus dans son dernier rapport rendu public en septembre dernier.Dans une mise à jour de ses prévisions économiques régionales, la BERD a ajusté à la baisse les perspectives de croissance dans plus de la moitié des 36 économies dans lesquelles elle travaille, pointant du doigt notamment les prix élevés du gaz et l’inflation persistante, rapporte la MAP. Selon la même source, les estimations de la Banque font état d’une progression de la production de 3,2% en glissement annuel de janvier à septembre 2022 et d’environ 2,4% sur l’ensemble de l’année. Et la BERD de qualifier ce rythme plus lent qu’en 2021. La Banque européenne justifie ce résultat par la guerre en Ukraine et l’essoufflement de la reprise post-Covid. L’impact de la guerre contre l’Ukraine sur la région se fait sentir par la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires pour consommateurs, avec des retombées importantes pour les budgets, la sécurité alimentaire et la croissance à moyen terme, fait-elle remarquer. Faut-il également rappeler, comme le relève la BERD dans son rapport, que tous les pays dépendent de l’importation de produits alimentaires (notamment l’Égypte, la Tunisie et la Jordanie) et que la plupart d’entre eux sont également des importateurs nets de carburant. La conjoncture est telle que l’inflation a grimpé en flèche en 2022 et les pressions sur les réserves de change ont augmenté au cours de la même année, alors que l’impact sur le tourisme a varié mais a globalement pesé sur la reprise dans la plupart des pays de la région. Alain Bouithy

Beata Javorcik : « Nous prévoyons une croissance de 3% pour le Maroc en 2023 »

Beata Javorcik : « Nous prévoyons une croissance de 3% pour le Maroc en 2023 »

La croissance de l’économie nationale devrait atteindre 1,2% en 2022, avait récemment annoncé la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) qui a tenu son Assemblée générale annuelle du 10 au 12 mai à Marrakech. Selon les prévisions de cette institution financière internationale, chargée de faciliter le passage à une économie de marché dans les pays d’Europe centrale et orientale, elle devrait rebondir à 3% en 2023. Dans un entretien accordé à la MAP, Beata Javorcik, économiste en chef à la BERD, est revenue sur  les prévisions de croissance de la Banque européenne pour le Maroc apportant au passage des éclaircissements pour mieux comprendre les pronostics de l’organisation financière. « La modification majeure des prévisions de la BERD par rapport au mois de mars concerne essentiellement le changement d’hypothèses », a-t-elle d’emblée déclaré. « En ce moment, nos prévisions prennent en considération le conflit entre la Russie et l’Ukraine et la hausse des prix du pétrole, mais il n’y aura pas d’interruption de l’approvisionnement en hydrocarbures de la Russie vers l’Europe », a expliqué l’économiste.Beata Javorcik a toutefois précisé que « ces changements de prévisions concernent particulièrement l’Ukraine et les pays des autres régions où nous opérons, et n’affectent pas assez les prévisions dans les pays d’Afrique du Nord ». Ainsi, s’agissant du Maroc, elle a indiqué que « nous n’avons pas changé nos prévisions par rapport à mars et nous tablons sur une croissance du PIB en 2022 de seulement 1,2%, soit une baisse de 2% par rapport à ce que nous attendions pour novembre 2021 ». Selon les explications de l’économiste, « ce repli est dû à plusieurs facteurs, dont notamment les conditions météorologiques défavorables, en l’occurrence la sécheresse qui affecte les productions agricoles ainsi que la guerre en Ukraine ». Et d’ajouter que cette dernière impacte le Maroc à travers deux canaux, à savoir les prix alimentaires et la hausse des prix de l’énergie. Dans son analyse, Beata Javorcik prévient également que « nous nous attendons à des situations plus difficiles en raison du ralentissement de l’économie mondiale, en particulier en Europe ». Selon elle, «l’année prochaine, nos hypothèses dans la base de prévision stipulent que la guerre sera terminée d’ici la fin de l’été. A cet effet, nous prévoyons une croissance de 3% pour le Maroc en 2023». A titre de rappel, d’autres institutions internationales et nationales se sont également livrées à l’exercice de la prévision de croissance pour le Maroc au titre de l’année en cours. Ainsi, à titre de comparaison, en avril dernier, la Banque mondiale indiquait dans son dernier « Bulletin d’information économique de la région MENA », que l’économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 1,1% cette année avant de bondir à 4,3% en 2023. Dans son dernier rapport sur les « Perspectives de l’économie mondiale », rendu public le 19 avril dernier, le Fonds monétaire international (FMI) avait pour sa part prévu que le taux de croissance de l’économie marocaine se situerait également à 1,1% en 2022. Lequel taux devrait s’élever à 4,6% l’année suivante, selon l’institution internationale. Après un rebond qui aurait atteint 7,3% en 2021, la croissance nationale devrait atteindre 0,7% en 2022, avait de son côté relevé Bank Al-Maghrib à l’issue de la première session de l’année de son Conseil. « Pâtissant de conditions climatiques particulièrement défavorables, la campagne agricole devrait enregistrer, selon les prévisions de BAM, une production céréalière autour de 25 millions de quintaux et ce, après 103,2 millions de quintaux un an auparavant. La valeur ajoutée agricole devrait ainsi baisser de 19,8%, avait souligné BAM lors de cette rencontre, tenue mardi 22 mars 2022.  Autres prévisions, celles du Haut-commissariat au plan (HCP). Un aperçu des tendances conjoncturelles relevées par l’institution publique montre qu’« au premier trimestre 2022, l’activité économique aurait affiché une progression de 1,2%, en variation annuelle, au lieu de 1% une année plus tôt, tirée principalement par un accroissement de 3,3% de la valeur ajoutée hors agriculture ». Dans une note de conjoncture (N°40) rendue publique en avril  dernier, le HCP ajoutait qu’au deuxième trimestre 2022, la croissance des activités hors agriculture évoluerait à un rythme plus soutenu, portée par la poursuite de la reprise des branches tertiaires. Ainsi, selon l’organisme public et « compte tenu d’une baisse de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, la croissance de l’économie nationale se situerait à 1,8%, au deuxième trimestre 2022, au lieu de 15,2% au même trimestre de 2021 ». A titre de rappel, le Budget économique prévisionnel 2022, élaboré par le Haut-commissariat, avait annoncé en début d’année que « l’année 2022 devrait connaître un ralentissement de la croissance économique nationale attribuable à l’atténuation de l’effet de base dont aurait profité le rythme de la croissance en 2021 et à la baisse de la valeur ajoutée agricole après une année exceptionnelle marquée par une production record en 2021 ». Pour cette année, il sied de rappeler également que le gouvernement conduit par Aziz Akhannouch table sur un taux de croissance oscillant entre 1,5% et 1,7%. Alain Bouithy

Commerce extérieur: La BERD et le Crédit Agricole du Maroc signent un accord pour la mise en place d’une ligne de financement de 20 millions de dollars US

Commerce extérieur: La BERD et le Crédit Agricole du Maroc signent un accord pour la mise en place d’une ligne de financement de 20 millions de dollars US

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et le Crédit Agricole du Maroc (CAM) ont signé, mercredi 23 septembre, une convention de prêt visant à stimuler les échanges commerciaux au Maroc. Ainsi, la BERD a accordé au Crédit Agricole du Maroc, principale banque agricole du royaume et partenaire historique du secteur, une nouvelle ligne de financement du commerce extérieur de 20 millions de dollars US. Cette ligne de financement du commerce extérieur, multidevise et non-engagée, sera déployée pour émettre des garanties en faveur des banques confirmatrices et pour fournir un financement en devise destiné à des transactions commerciales d’exportations ou d’importations.  Cette ligne s’inscrit dans le cadre du Programme de facilitation des échanges (TFP) de la BERD. En rejoignant le programme TFP, le Crédit Agricole du Maroc a désormais accès à un réseau de plus de 100 banques émettrices et 800 banques confirmatrices partenaires de la BERD dans le monde entier, ce qui lui permettra d’étendre son réseau de correspondants bancaires et permettra à ses clients de saisir de nouvelles opportunités commerciales à l’international. Cette ligne offrira également au CAM une enveloppe de financement en devise visant l’accompagnement de ses clients importateurs et exportateurs. Ce projet est le premier signé entre la BERD et Crédit Agricole du Maroc. La BERD est heureuse de compter Crédit Agricole du Maroc parmi ses institutions financières partenaires en tant qu’institution de référence pour le financement du secteur agricole au sein du Royaume. Le Crédit Agricole du Maroc se félicite pour ce nouveau partenariat qui lui permettra de mieux répondre aux attentes de sa clientèle exportatrice et importatrice. Le Programme de facilitation des échanges (TFP) de la BERD a été lancé en 1999 dans le but de promouvoir le commerce international entre les économies dans lesquelles elle investit, sous la forme de garanties et de prêts à court terme aux banques et sociétés d’affacturage participantes. La pandémie actuelle de coronavirus a généré une forte demande de financement du commerce pour maintenir l’importation et l’exportation de biens essentiels. La BERD a réagi à cet enjeu en augmentant la limite totale de son Programme de facilitation des échanges pour la seule année 2020 à un montant record de 3 milliards d’euros. Ainsi, le financement du commerce extérieur est un élément clé de la réponse de la BERD à la crise du coronavirus. Le Crédit Agricole du Maroc est la principale banque et le leader historique du financement du secteur agricole au Maroc. Il représente un modèle en Afrique compte tenu de son engagement et des efforts qu’il déploie pour le développement de l’Agriculture et du monde rural.

La BERD optimiste quant à la reprise de l’économie nationale (Maroc)

La BERD optimiste quant à la reprise de l’économie nationale (Maroc)

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui a accordé récemment une facilité de financement de 145 millions d’euros au groupe BMCE Bank of Africa, en est persuadée : le Maroc dispose de fondamentaux solides pour faire face à la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19). C’est en tout cas ce qu’a affirmé Marie Alexandra Veilleux-Laborie, la directrice en charge du Maroc à la Banque européenne, rappelant pour s’en convaincre que le Royaume a par le passé démontré sa résilience face aux chocs internes et externes. « Je pense que le Maroc dispose de fondamentaux solides pour faire face aux difficultés actuelles », a-t-elle précisément déclaré dans un entretien accordé à la MAP et dans lequel elle a salué la proactivité des autorités publiques dans la gestion de cette pandémie. Mais quand bien même celles-ci ont très tôt réagi en prenant un ensemble de dispositions et en mettant en place un certain nombre de mesures à même de limiter les effets de la pandémie sur le pays, la responsable locale de la BERD pense toutefois que le Maroc doit « s’attendre à une année 2020 extrêmement difficile économiquement et socialement, non seulement du fait des conséquences de la crise sanitaire, mais aussi de la sécheresse agricole avec un niveau de pluviométrie très bas ». Marie Alexandra Veilleux-Laborie, qui s’exprimait sur la relance de l’économie après le coronavirus et les actions menées par la BERD pour soutenir les efforts du Royaume pour sortir de cette crise, a d’ailleurs fait remarquer que « la balance des paiements est fortement impactée, notamment du fait de la perte des revenus du tourisme, de la baisse des transferts d’argent provenant de l’étranger et des exportations, principalement vers l’Europe ». Au cours de cet entretien, elle a également attiré l’attention sur « la baisse de la demande domestique qui impactera fortement les finances publiques avec un fort accroissement du déficit public ». La directrice du bureau de la BERD au Maroc a, par ailleurs, relevé la situation très grave observée au niveau des entreprises, citant les dernières données statistiques du Haut-commissariat au plan (HCP) qui font état de plus de 140.000 entreprises à l’arrêt. Preuve de la gravité de la situation, même « le secteur informel est également touché de plein fouet, notamment du fait du confinement », a ajouté Marie Alexandra Veilleux-Laborie affirmant que « ceci a un impact direct social très important ». Pour autant, elle reste optimiste quant à la relance de l’économie nationale. S’il ne peut se baser sur aucun modèle économique existant contre cette pandémie, le Maroc peut se targuer d’avoir pris des dispositions pour atténuer les retombées négatives économiques et sociales. Il s’agit notamment du soutien apporté aux populations les plus vulnérables, aux PME et plus généralement aux entreprises et à l’emploi, ainsi que l’appui de Bank Al-Maghrib au secteur bancaire. Pour Marie Alexandra Veilleux-Laborie, s’il est nécessaire de coordonner les politiques publiques à l’international, compte tenu notamment de l’interdépendance entre le Maroc et l’Europe, libre à chaque pays de décider de la manière de relancer l’économie. S’agissant du Maroc, elle a rappelé qu’avant la pandémie du Covid-19, le pays avait entamé une réflexion sur son nouveau modèle de développement économique. Ainsi, la directrice du bureau de la BERD au Maroc a estimé qu’« une fois la gestion de l’urgence sanitaire passée, cette réflexion sera encore plus d’actualité afin de redéfinir le modèle de développement ». Il s’agira dans ce cas d’entamer « des transformations structurelles profondes, tant économiques que sociétales, et de créer un environnement propice à une économie inclusive, notamment en termes d’accès aux services vitaux tels que la santé et l’éducation, et à une économie verte décarbonée pour faire face aux changements climatiques », a-t-elle expliqué. Mais avant, pour réussir la relance de son économie, le Maroc doit cibler plusieurs secteurs prioritaires. Marie Alexandra Veilleux-Laborie s’est d’abord attardée sur la digitalisation extrêmement rapide qui entraîner une évolution technologique importante. « Je pense que cette tendance ne sera pas passagère car les bénéfices environnementaux en termes de pollution, mais aussi le gain en productivité et les économies liées à la digitalisation sont significatifs, et pousseront les entreprises et les Etats à avancer davantage dans cette voie », a-t-elle soutenu. Ensuite, il y a le secteur touristique qui compte parmi les plus touchés par la crise. A son avis, « il est urgent de soutenir ce secteur tant à court qu’à long terme, montrer qu’on est prêt à accueillir de nouveau des touristes dans un environnement sain », a-t-elle expliqué. Puis vient le secteur agricole qui « reste et sera primordial » et que la stratégie “Generation Green” devrait permettre de transformer en profondeur afin de répondre aux besoins de première nécessité et d’assurer la souveraineté alimentaire. Compte tenu de la nouvelle donne, Marie Alexandra Veilleux-Laborie pense, en outre, que le Maroc devrait « mettre en place des processus innovants pour répondre aux attentes des consommateurs mondiaux ». D’autant plus qu’une pénurie mondiale de l’offre de produits agricoles est attendue, « faute de main-d’œuvre capable de récolter en temps voulu du fait du confinement et de la perturbation des circuits d’acheminement et de transport classiques ». Quant aux industries exportatrices et en particulier l’automobile, l’aéronautique et le textile, elle a estimé qu’« une coordination est nécessaire avec les partenaires en amont et en aval des chaînes de production marocaines, avec des cahiers des charges sanitaires très précis pour garantir la fluidité des échanges commerciaux ». Enfin, compte tenu de la perturbation des flux commerciaux et des chaînes de valeurs qui va probablement mener à une recomposition de la carte mondiale des échanges au profit et au détriment des uns et des autres, la dimension africaine est un atout pour le Maroc qui « me paraît très bien placé pour tirer des avantages de cette nouvelle recomposition », a-t-elle conclu. Alain Bouithy

Financement des investissements verts : Société Générale Maroc et la BERD renforcent leur soutien aux PME

Financement des investissements verts : Société Générale Maroc et la BERD renforcent leur soutien aux PME

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) accorde un prêt de 20 millions d’euros à Société Générale Maroc, pour soutenir des projets verts portés par des PMEs participant à certaines chaines de valeurs et/ou écosystèmes industriels. Le prêt bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et du Fonds Vert pour le Climat et s’inscrit dans le cadre du programme de la BERD destiné à renforcer l’insertion des PMEs dans les chaines de valeurs globales. Les PMEs éligibles à ce programme pourront en effet bénéficier d’un accompagnement attractif intégrant un financement, une subvention à l’investissement et une expertise technique permettant de vérifier et d’optimiser la viabilité de leur projet d’investissement vert. L’acquisition des équipements verts, qui  intègrent notamment des solutions d’efficacité énergétique, d’énergies renouvelables, de gestion durable de l’eau, de gestion des déchets, leur permettra de proposer des produits plus compétitifs, d’accroître leurs exportations et d’accéder à de nouveaux marchés en se connectant à des sociétés internationales. L’accord de prêt signé ce jour par la Directrice de la BERD au Maroc, Mme Marie-Alexandra Veilleux-Laborie, en présence de la délégation de l’UE et par le Président du Directoire de Société Générale Maroc, M. Ahmed El Yacoubi, renforce le partenariat noué entre Société Générale Maroc et la BERD depuis 2012. Pour Société Générale Maroc, ce partenariat s’inscrit dans sa volonté d’agir aux côtés des PMEs dans l’amélioration de leur compétitivité et durabilité. Société Générale Maroc réaffirme ainsi son rôle d’acteur social engagé, qui accompagne les transformations positives du Maroc. Pour la BERD, promouvoir l’économie verte est une priorité. Cet objectif est poursuivi à travers la mise en place des lignes de financements innovants tels que MorSEFF/GEFF, destinés à soutenir des projets d’efficacité énergétique et/ou énergies renouvelables.