RDC/Beni : les armées congolaise et ougandaise appellent les ADF à déposer les armes et à se rendre

RDC/Beni : les armées congolaise et ougandaise appellent les ADF à déposer les armes et à se rendre

Les armées congolaise et ougandaise appellent les combattants ADF encore actifs dans les régions de Beni(Nord-Kivu)et Ituri à déposer les armes et à se rendre. L’appel a été lancé par le porte-parole des opérations conjointes FARDC-UPDF contre les ADF, le lieutenant-colonel Mak Hazukay, lors d’un point de presse jeudi 23 février à Beni. D’après lui, les gouvernements Congolais et Ougandais ont déjà mis tout en œuvre pour mettre fin à l’activisme de cette rébellion. « Vous avez certainement compris et vous voyez comment les gens se rendent. Chaque semaine il y a des rendus, chaque semaine il y a des capturés. Alors, nous voudrions que, ceux qui sont dans cette foret et qui ont l’occasion de se sauver qu’ils se sauvent. De notre côté, nous avons déjà montré beaucoup de bonne volonté : les capturés, les otages, les rendus, vous voyez comment on les traite. Que ça soit du côté des FARDC, que ça soit du côté de l’UPDF, c’est le même exercice », a-t-il expliqué. Mak Hazukay demande également à la population d’accueillir tous les combattants ADF qui expriment la volonté de se rendre. « Nous demandons à la population d’accueillir tous ceux qui voudront se rendre et de les traiter humainement. Parce qu’aujourd’hui, telle que la situation se présente, ou c’est la vie, ou c’est la mort. L’UPDF et les FARDC sont des armées régulières qui ont souscrit à toutes les résolutions, à toutes les conventions relatives aux droits de l’homme. Et le message, c’est de dire que : parce que nous devons le reconnaître et avouer que ceux qui tuent dans cette forêt ont des connexions dans la ville. Aidez-nous à dire à ces gens qui sont dans la forêt qu’ils ont maintenant deux choix : soit se rendre ou se laisser trouer la peau parce qu’aujourd’hui, nous avons les moyens de le faire », a poursuivi le porte-parole de l’armée à Beni.

Beni : 24 personnes tuées en trois jours à Mamove (Société civile)

Beni : 24 personnes tuées en trois jours à Mamove (Société civile)

Vingt-quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres portées disparues et des maisons incendiées à Mamove, localité située à l’ouest de Oicha, chef- lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu). Ces personnes ont été tuées dans différentes attaques des ADF dans différents villages de la zone depuis samedi dernier. Cette situation est à la base d’un déplacement des habitants vers des localités et agglomérations voisines. Kinos Kutuo, président de la société civile de Mamove qui donne ce bilan, appelle l’armée à mettre la population à l’abri de l’ennemi, qui est visible dans plusieurs villages dans la zone.   « C’était le samedi 25 juin dans la matinée où les ADF ont attaqué la localité de Mamove, où nous avions enregistré neuf personnes tuées: six femmes et trois hommes. Quatre maisons ont été incendiées, plusieurs personnes portées disparues. Le dimanche, les ADF ont incendié tout le village de Mabuo et tué deux personnes. Le même dimanche, ils ont tué aussi huit personnes à Matadi, cinq personnes à CEPAC. Pour le moment, nous avons un bilan de 24 personnes tuées dans la journée de samedi au dimanche », décompte Kinos Kutuo. Ce lundi 27 juin, ces mêmes ADF sont revenus à la charge : « Aujourd’hui lundi ils viennent d’attaquer le village de Manzumbu plus ou moins à 18 km à l’ouest de Mamove. L’ennemi est en train de circuler, de sillonner sans être inquiété. Nous demandons aux autorités militaires de voir comment équiper et renforcer l’effectif de notre force, qui se trouve surtout dans les agglomérations pour défendre la population. Car, la population est en danger ».  Le porte-parole des opérations Sokola 1, le capitaine Anthony Mwalushay, confirme ces attaques mais pas le bilan. Il n’a cependant pas voulu réagir sur la question relative aux les efforts de l’armée pour prévenir toutes ces attaques contre les civils.  

RDC : une soixantaine de civils tués au cours d’attaques armées dans le territoire de Beni

RDC : une soixantaine de civils tués au cours d’attaques armées dans le territoire de Beni

Près d’une soixantaine de civils ont été tués au cours d’attaques armées dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé mercredi les Nations Unies. « Environ 60 civils ont été tués dans le territoire de Beni au cours du mois de mai, dont plus de 50 seulement en trois jours dans les villages de Beu Manyama (Zone de Santé d’Oïcha) et Bulongo (Zone de Santé de Mutwanga) », a indiqué dans son dernier rapport de situation, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Près d’une vingtaine d’autres ont été blessés et plusieurs autres portés disparus. Parmi ces cas de violence brutale répertoriés par le rapport, il y a cette embuscade dans le village de Kavughe dans la zone de Santé de Kyondo. Ce 21 mai dernier, au moins 14 civils, dont quatre femmes, ont été enlevés. Selon les acteurs de protection, c’est la quatrième embuscade par des bandes armées sur cet axe Kasindi-Butembo depuis le début de l’année. Environ 185.000 personnes déplacées et retournées ont besoin d’aide d’urgence à Beni La recrudescence des attaques sur cet axe pourrait restreindre l’accès humanitaire vers la cité de Kasindi qui accueille actuellement plus de 41.000 personnes déplacées dont plus des milliers en fin mai. Selon l’agence onusienne, le centre de santé de Beu Manyama a été incendié lors d’attaques fin mai, occasionnant le déplacement de près 12.000 personnes à travers Kamango, Mutwanga et Oïcha. Selon les acteurs humanitaires, 97.000 personnes déplacées et 87.000 retournées ont besoin d’aide dans les localités de Bulongo, Lume, Kitokoli et Nzenga dans la zone de santé de Mutwanga. Ces localités sont restées plusieurs mois inaccessibles aux acteurs humanitaires en raison d’attaques armées répétées depuis août 2021. Une situation qui a laissé la zone sans aide à l’exception d’interventions partielles en santé et de la nutrition. Selon l’OCHA, une récente mission d’évaluation rapide multisectorielle dans la zone a révélé des besoins prioritaires en termes de nourriture, d’articles ménagers essentiels et de santé, de nutrition et d’éducation. Série d’attaques contre les humanitaires dans le territoire de Masisi Toujours dans la province du Nord-Kivu, l’OCHA fait état aussi d’une « succession d’attaques contre les humanitaires dans le territoire de Masisi ». C’est le cas les 11 et 13 mai dernier quand des bandes armées ont attaqué deux convois humanitaires en route pour Kitshanga afin d’évaluer les projets d’éducation dans la région. Deux travailleurs humanitaires qui avaient été enlevés ont été libérés après huit jours en captivité. L’équipe humanitaire victime de l’attaque du 13 mai quant à elle venait de Kalembe où leur organisation fournit des abris à près de 9.000 personnes déplacées. Ces incidents portent à neuf le nombre d’attaques ciblant les humanitaires dans le territoire de Masisi depuis le début de l’année, rappelant ainsi les risques auxquels les travailleurs humanitaires sont exposés au quotidien. Des vols humanitaires y sont opérationnels depuis avril dernier afin de réduire le risque d’attaques par voie routière.

RD Congo. Le cri de détresse de Jason…

RD Congo. Le cri de détresse de Jason…

“À l’instant mon père est malade, ma mère n’a pas de boulot salarié, mon frère est en D3 à l’université. Me demander de payer la somme de 121000fc c’est me chasser de l’école. Le dire à mon père c’est lui traumatiser. Beaucoup de de parents sont incapables aussi. S’il vous plaît, rabaissez ces frais scolaires “ a tweeté ce matin (dimanche 6, dnr) le jeune compatriote de Béni, Jason Muhiwa. Des commentaires violents se sont déchaînés contre lu, allant jusqu’à lui demander de fermer sa bouche. Et pourtant ce jeune compatriote exprime une préoccupation légitime que les tenants du pouvoir doivent prendre en considération. Pourquoi? Parce que le gouverneur militaire du Nord Kivu a signé un arrêté depuis le 1er décembre dernier fixant pour les écoles publiques les frais d’études allant jusqu’à 75$ par élève et par trimestre en raison des frais de fonctionnement, des primes d’encouragement et d’appui aux besoins de l’enseignant. Au dire de Jason, à ces frais mentionnés plus haut , il faut ajouter 1000FC comme frais connexes dont le minerval et 98.000 FC exigés pour la participation à la prochaine session des examens d’état Edition 2022. Tout esprit censé ne peut qu’être choqué devant un tel déchaînement d’insultes sur le pauvre élève qui adresse sa souffrance aux gestionnaires de la chose publique. Quand je lis : “ T’es un tribaliste toi, tu penses qu’il n’y a que les élèves de l’Est seuls qui subissent ce moment douloureux? Il faut plaider pour que la situation s’améliore dans toutes les écoles de la RDC.” ou encore “En dehors de l’enseignement de base, l’éducation est payable. Nous autres avons perdu les parents dès le bas âge, mais nous avons pu tenir jusqu’à devenir ce que nous sommes. Soit tu fais la politique active soit tu tais”, des réactions venant des personnes qui ont l’âge des parents de Jason, on se dit qu’il y a un sérieux problème de bon sens au Kongo- Kinshasa. Je prends tout de même mes loupes pour chercher le relent du tribalisme dans ses dires ou de politisation dans son comportement, je n’en vois aucune trace. Je crois plutôt comprendre que le jeune homme ne parle pas pour lui-même mais se fait le porte-parole de familles écrasées sous le poids de ce conflit qui dure depuis décennies. Son cri de détresse se veut une plaidoirie en vue d’amélioration des conditions d’études de la jeunesse congolaise. Il faut donc que les élus de Beni se saisissent de cette préoccupation soulevée par Jason et l’inscrivent dans l’ordre du jour de la session de l’Assemblée Nationale pour lever des mesures favorables à la situation d’exception dans laquelle vivent si durement nos frères et sœurs de l’Est. Par Germain Nzinga

RD Congo. Que se trame-t-il à Beni et à Goma ?

RD Congo. Que se trame-t-il à Beni et à Goma ?

TRIBUNE. Au moment où le monde entier fêtait Noël, samedi 25 décembre 2021, les ennemis du Congo ont choisi ce moment de distraction pour faire entrer dans la ville de Goma de nombreux bus de la Monusco transportant les policiers rwandais en tenue des soldats de maintien de la paix de l’ONU. La vigilance de la population civile s’en est avisée très vite et a pris les bus en filature, vidéo à l’appui comme l’on peut le voir dans les images ci-dessous. Mais c’est plutôt la contemporaneité avec d’autres événements dans la partie orientale congolaise qui a mis la puce à l’oreille des analystes. En effet au même moment où entraient ces bus à Goma, il explosait une bombe puissante au centre ville de Béni occasionnant 6 morts dont femmes enfants et plusieurs blessés. Dans la rhétorique terroriste, chaque bombe est porteuse d’un message. Et dans le cas échéant, la bombe de Béni est utilisée de toute évidence à servir de diversion. Ceux qui l’ont actionnée en plein jour de Noël et au moment d’arrivée des bus de policiers rwandais à Goma sont convaincus de pouvoir détourner l’attention du peuple sur ce qui se trame à Goma tout en voulant donner un signal fort à la coalition militaire UDPF-FARDC que la guerre classique commencée il y a quelques semaines, bombardant les positions ADF, pourra bientôt être supplantée par celle asymétrique du terrorisme. Après le projet rwandais d’érection d’un village « moderne » au pieds de la montagne Nyirangongo ( tout proche de Goma), après le projet de modernisation de l’aéroport de Goma financé à hauteur de 59 millions de $ par la Banque mondiale et couplé au projet d’extension de la compagnie Rwandair sur l’aéroport de Goma et de Lubumbashi avec en sous-marin l’objectif de se rendre plus opérationnel sur ces aéroports stratégiques et tout récemment après l’accord secret de mutualisation des forces policières entre ces deux pays sous prétexte de sécuriser la ville de Goma, il devient aisé de déchiffrer la nouvelle stratégie militaire de Kigali qui entend utiliser la ville de Goma comme base-arrière et position défensive de l’Armée Patriotique Rwandaise ( APR) dans le tout prochain affrontement militaire que le Rwanda entend livrer contre l’Ouganda sur le sol congolais. Dans ces conditions, la bombe qui a explosé au centre ville de Beni est à comprendre à la lumière du 6e stratagème militaire chinois consistant à faire beaucoup de bruit à l’Ouest pour attaquer à l’Est. Point n’est besoin d’expliquer à mes lecteurs quel pays/peuple sera le plus grand perdant de ce chassé-croisé des armées étrangères sur le territoire congolais! Par Germain Nzinga

L’Ouganda et la RDC ouvrent un bureau de liaison militaire à Beni

SECURITE. L’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC) ont ouvert un bureau de liaison militaire et de partage de renseignements dans la ville de Beni, dans l’est de la RDC, a déclaré dimanche une porte-parole militaire. La porte-parole de l’armée ougandaise, Flavia Byekwaso, rejointe au téléphone par Xinhua, a indiqué qu’une équipe d’officiers avait été envoyée par avion à Beni, dans la province du Nord-Kivu, une région où plusieurs milices, dont les célèbres Forces démocratiques alliées (ADF) ougandaises, continuent à faire des ravages et à lancer des attaques meurtrières. Cette décision intervient dans un contexte de négociations entre les deux voisins pour mettre sur pied une opération militaire conjointe en vue d’éliminer les groupes armés nuisibles et de faciliter le développement des infrastructures dans l’est de la RDC, une région jusqu’ici très troublée. David Muhoozi, commandant en chef des forces armées ougandaises, a déclaré mercredi aux journalistes à Kampala, la capitale du pays, que des discussions étaient en cours entre les deux pays pour que les forces ougandaises puissent se déployer dans l’est de la RDC. Ce déploiement permettra de contribuer à combattre les groupes armés, afin de sécuriser la construction de nouvelles routes et de soutenir le commerce et la sécurité stratégique dans la région.

L’ouvrage « Sombritude et Justice » d’Armand Mavinga Tsafunenga revient au niveau international avec les massacres accélérés à l’est de la République Démocratique du Congo, notamment à Béni

L’ouvrage « Sombritude et Justice » d’Armand Mavinga Tsafunenga revient au niveau international avec les massacres accélérés à l’est de la République Démocratique du Congo, notamment à Béni

L’ouvrage de l’écrivain poète Armand MAVINGA TSAFUNENGA, intitulé « Sombritude et Justice », un véritable chef d’œuvre, revient au niveau international avec les massacrés accélérés opérés à l’est de la République Démocratique du Congo, notamment à Beni, Ville martyre qui est devenue le symbole des crimes organisés dans notre pays. Ce recueil a été publié par les Editions CEPROCOM-AFRIQUE en 2012 à Paris. Ce recueil est le symbole de l’engagement de l’auteur en faveur de la justice, de la paix, du progrès, de la solidarité, de la liberté et de la démocratie au niveau de l’humanité. Cet ouvrage est aussi un hymne aux siens pour montrer son humanité, sa conscience et son attachement indéfectible à son terroir, à son continent et au monde ; il conscientise, enseigne et mobilise les Citoyens d’un monde appelé à être plus juste, plus pacifique, plus fraternel, éclairé, prospère, libre, écologique, solidaire, beau et bon pour tous.       L’écrivain poète Armand MAVINGA TSAFUNENGA est un prophète de la justice qui, dès 1996, nous avertit que le troisième millénaire sera le Millénaire de la Justice avec les deux premières décennies décisives du 21ème  siècle où la folie de la justice et la justice de la folie alimenteront le terrorisme. Comme il le souligne, la folie de la justice émane de ceux à qui la justice est refusée, de ceux qui recherchent désespérément la justice et la liberté ou qui sont dans la confusion, l’ignorance, la misère et le désespoir. Les pauvres, les pillés, les ignorants et les opprimés sont exposés à la folie de la justice. Beaucoup d’actes de terrorisme relèvent de la folie de la justice. La justice de la folie vient de ceux qui refusent la justice et la liberté aux autres, des oppresseurs, des dominateurs et exploiteurs des autres, de ceux qui n’ont pas raison, de ceux qui sont dans le fanatisme, l’obscurantisme délibéré ou la fausseté, dans l’ignorance ou/et appliquent le principe du plus fort qui a toujours raison ; l’injustice, l’impunité et un certain terrorisme sont leur justice. Beaucoup d’actes de terrorisme émanent aussi de la justice de la folie. C’est ainsi que le combat contre le terrorisme, pour être gagné, doit impérativement être un combat juste pour la justice. Il n’y a pas de paix sans la justice. Le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) salue l’engagement très élevé d’Armand MAVINGA TSAFUNENGA pour la justice et la paix au Congo, en Afrique et dans le monde. Dans ce contexte, le MPDC condamne avec fermeté les massacres organisés de la population congolaise à l’est de la République Démocratique du Congo dans le dessein de balkaniser notre pays. Pour le MPDC, le Congo est un et indivisible. Tout projet de balkanisation de la République Démocratique du Congo est voué à l’échec. Le MPDC saisit ainsi cette occasion pour adresser de nouveau ses vives et sincères condoléances à toutes les familles éprouvées et au Peuple Congolais. Au moment où se commettent des massacres très graves à l’est de la République Démocratique du Congo, aux allures d’un vrai génocide, le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) remercie toutes les forces vives congolaises qui élèvent depuis longtemps leur voix pour condamner et éclairer notre peuple et le monde sur ces crimes organisés. Les déclarations récentes des autorités de l’Eglise Catholique au Congo et de  l’Eglise du Christ au Congo (ECC) sur ces massacres planifiés en vue de la balkanisation de notre pays éclairent davantage sur le Génocide Congolais. Le MPDC félicite avec respect la diaspora congolaise pour le travail abattu pour dénoncer depuis longtemps les massacres organisés visant la balkanisation de la République Démocratique du Congo. L’engagement pour la justice est sacré, car comme le souligne sans cesse le leader Armand MAVINGA TSAFUNENGA, c’est la justice qui élève une nation et affermit le pouvoir.      La Ville de Beni est devenue ville martyre symbole des massacres organisés à l’est de la République Démocratique du Congo. A Beni, Lubero et Butembo, il y a un massacre ciblé de la communauté Nande. C’est ainsi que nous reprenons ci-dessous, parmi tant d’autres, le poème intitulé « Massacre annoncé des Nande » écrit le 1er août 2010 dans « Sombritude et Justice » (Paris, Ceprocom-Afrique, 2012, pp 159-161). L’écrivain poète Armand MAVINGA TSAFUNENGA nous a tous mis en garde contre ce processus hautement criminel et planifié. Aimé Césaire avait raison de dire que le poète est comme une sorte de prophète à qui il appartient de diriger l’humanité. Massacre annoncé des Nande au Nord-Kivu Massacre annoncé des Nande au Nord-Kivu L’humanité s’est arrêtée au Congo de Kimbangu La folie meurtrière endeuille encore le Congo Beni, Lubero, Butembo, territoires martyrs. Qui veut exterminer les Nande au  Nord-Kivu ? Risque d’un génocide en différé déjà annoncé Trompettes de la justice dénoncent cette folie Folie ignoble d’extermination des Têtes Nande. Massacre annoncé des Nande au Nord-Kivu Ces médias divinement interdits d’en parler Nouveaux sports des massacres à l’est et nord-est Au pays du plus grand holocauste de notre siècle. Massacre annoncé des Nande au Nord-Kivu Condamnation à mort d’opérateurs économiques Supplice de la mort des leaders sociaux et culturels Prix de la mort des étudiants, journalistes et défenseurs. Ces cris affreux de Congolais poignardés et abattus Ces pleurs interminables de femmes et enfants Nande Ces dures réunions de deuil sans fin au Nord-Kivu Congo ! Congo ! Tes enfants Nande sont massacrés ! Beni, Lubero, Butembo, territoires encore martyrs Année 2010  d’apocalypse dans ces coins suspects Journaliste Patient Chebeya Bankome assassiné Liberté d’expression réprimée et sévèrement punie. Beni, Lubero, Butembo, territoires encore martyrs Mumbere Mapendo lâchement et bêtement  tué Kisoni Kambale assassiné au cœur de sa communauté Kambale Kakoma et Musiyiro tués au milieu de leurs. Beni, Lubero, Butembo, territoires encore martyrs Raymond Kibwana tombe lui aussi, le sort est jeté Salvator Muhindo, ce défenseur des droits abattu ! ONG « Bon Samaritain » désormais orpheline. Beni, Lubero, Butembo, territoires encore martyrs Etudiant Pascal Kaserka Mwana Zaïre est tué Quartier Vuteghe ébahi pleure Paluku Mapendo Kambale Kisonia est tué gratuitement chez lui. Beni, Lubero, Butembo,

RDC : l’épidémie d’Ebola atteint le seuil des 200 cas, Beni devient le nouvel épicentre

RDC : l’épidémie d’Ebola atteint le seuil des 200 cas, Beni devient le nouvel épicentre

La situation épidémiologique de la maladie à virus Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) préoccupe vivement l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Au total, 200 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 165 confirmés et 35 probables dans toute la province du Nord-Kivu », a déclaré vendredi, Tarik Jasarevic, le porte-parole de l’OMS à Genève. Selon l’OMS, la situation sécuritaire inquiétante à Beni, nouvel épicentre de l’épidémie, aurait contribué à l’augmentation des cas d’Ebola depuis septembre. La semaine dernière 39 nouveaux cas d’ Ebola ont été signalés dont 32 à Beni, soit 82% des nouveaux cas, alors que les équipes participant à la riposte ont connu plusieurs incidents sécuritaires, mettant en péril la réponse à la maladie. « L’augmentation récente de l’incidence des nouveaux cas est le résultat de la multitude de problèmes rencontrés par les équipes d’intervention », a ajouté Tarik Jasarevic, précisant que « ces incidents ont de graves conséquences pour les civils et les agents sanitaires qui sont en première ligne dans ce combat contre Ebola ». Face à cette situation, les autorités congolaises ont annoncé il y a quelques jours des mesures contre « les agressions des personnels de santé et le non-respect des mesures de prévention ». La semaine dernière, des volontaires de la Croix-Rouge congolaise ont été blessés. Pour l’OMS, ces nouveaux chiffres pourraient également indiquer que les communautés relaient davantage les nouveaux cas auprès des centres de santé. Selon Tarik Jasarevic, sur les 165 cas confirmés d’Ebola, 90 sont décédés et 53 sont guéris. Les autres sont hospitalisés dans les différents centres de traitement d’Ebola qui ont été installés. De façon générale, 26 cas suspects sont en cours d’investigation alors que six nouveaux cas sont confirmés, dont cinq à Beni et un à Masereka. En outre, trois nouveaux décès ont été confirmés à Beni. Tous les cas confirmés ont été localisés dans sept centres sanitaires du Nord-Kivu situés à Beni, Butembo, Kalunguta, Mabalako, Masereka, Musienene et Oicha. A noter que dans le cadre de la riposte à Ebola, 15.807 personnes ont été vaccinées dont presque 6.000 à Beni, plus de 4.000 à Mabalako, plus de 1.600 à Mandima, près de 1.400 à Katwa et plus d’un millier à Butembo. 80% des enfants en âge scolaire ont retrouvé le chemin de l’école De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a relevé le fait que 80% des enfants dans les zones affectées par Ebola sont scolarisés malgré la situation. « Un mois après la rentrée scolaire, 80% des enfants en âge scolaire sont retournés à l’école dans les zones de santé de Beni et de Mabalako, les deux épicentres de l’actuelle épidémie d’Ebola dans l’est de la RDC », a déclaré Christophe Boulierac, le porte-parole de l’UNICEF. Il a précisé que plus de la moitié de ces enfants sont des filles. L’agence onusienne a identifié plus de 1.500 écoles dans les zones touchées par l’épidémie, parmi lesquelles 365 sont situées dans les épicentres de l’épidémie et sont considérées à haut risque. « Tous les enfants, y compris ceux qui vivent dans les zones touchées par le virus Ebola, ont droit à l’éducation », a déclaré le Dr Gianfranco Rotigliano, Représentant de l’UNICEF en RDC cité dans un communiqué. « Notre réponse contre le virus Ebola vise à permettre que les écoles des zones touchées offrent un environnement protecteur afin que les enfants puissent poursuivre leurs études tout en apprenant à se protéger du virus Ebola ». Écoliers, messagers des mesures de prévention contre la propagation du virus Le Représentant de l’UNICEF en RDC rappelle que lorsque les enfants scolarisés apprennent à se protéger du virus Ebola, ils contribuent également à éviter la propagation de la maladie au sein de la communauté. L’objectif est de permettre qu’une fois rentrés à la maison, ces enfants fassent la promotion d’un lavage des mains régulier auprès de leurs familles. À ce jour, l’UNICEF et ses partenaires ont fourni des équipements d’hygiène et de santé aux 365 écoles considérées à haut risque. Près de 70.000 écoliers ont été ciblés avec des messages de prévention d’Ebola alors que l’UNICEF a formé plus de 3.500 enseignants aux mesures préventives contre l’épidémie afin de permettre que les écoles constituent un environnement protecteur pour les enfants. L’agence onusienne a également fourni une assistance à 129 enfants orphelins et non-accompagnés en âge scolaire pour leur permettre de retourner à l’école.