Nous attendons de l’Union Africaine des actes de condamnation
Toute la communauté internationale a été consternée et a vécu, avec effroi, les attaques perpétrées contre les étrangers, surtout Noirs, en Afrique du Sud. Ces violences xénophobes, débutées, le 3 septembre 2019 , se sont poursuivies les jours suivants. Ce qui s’est passé était surréaliste, comme l’ont relevé des agences de presse africaine, dans le pays qui a donné naissance à Nelson Mandela, un des héros africains, le plus connu au monde et dont l’image en impose toujours, par les vertus qu’il a incarnées, de son vivant. Les brutalités se sont arrêtées et le calme est revenu sur le territoire sud africain. Mais à quel prix des dégâts humains et matériels. Depuis lors, aucune voix de dirigeant africain ne s’est élevée pour exiger un sommet extraordinaire de l’Union Africaine aux fins d’examiner, à froid, cette question, devenue récurrente, de violences contre des africains par des africains, dans les pays africains. Les réprobations et autres critiques entendues par ci, par là, ne suffisent pas. Surtout, pas les paroles timides de Mr Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine. D’autant qu’elles ne procèdent pas des condamnations ouvertes suivies de mesures contraignantes à l’endroit des chefs d’Etat dont les pays s’illustrent par ces actes de xénophobie. Egalement, pour éviter l’effet d’entrainement de la violence qui a coutume d’engendrer la violence. D’où vient – il qu’en raison de ces graves évènements qui s’y sont déroulés, l’Afrique du Sud, en dépit de son rôle stratégique sur le continent, ne pourrait-elle pas être menacée de suspension de participation aux travaux de l’Union Africaine, le temps d’observer les conduites de ses populations, les lendemains du phénomène. Malheur à qui bâtit la ville dans le sang. Parce que, lentement, le sang tue l’âme créatrice du pays. Paris le 8 septembre 2019 Ouabari Mariotti.