Nathalie Yamb, militante panafricaine.: « Je trouve légitime les aspirations des populations gabonaises à autre chose »

PARLONS-EN. Après plus d’un demi siècle de gouvernance dynastique, « le Gabon, au lieu d’être développé comme la Suisse, est toujours dans le tiers inférieur de tous les classements des indicateurs de progrès », s’indigne la militante panafricaine Nathalie Yamb. « Je trouve déplorable qu’après près de 6 décennies au pouvoir, le système Bongo n’ait ni réussi à sortir les Gabonais de la pauvreté, ni réussi à faire émerger en son sein des gens qui pourraient prétendre postuler à la magistrature suprême, sans être le fils, le petit-fils, la fille, la femme ou le neveu d’Omar Bongo Ondimba », déplore l’activiste suisso-camerounaise dans un récent tweet. « Les Bongo ont eu 56 ans pour faire leurs preuves », rappelle la dame de sochi. Cependant, force est de constater qu’ils ont échoué sur toute la ligne, fait-elle remarquer. Avant de condamner « avec véhémence les États comme la France et le Maroc, qui envoient leurs forces de l’ordre interférer avec l’expression du suffrage des Gabonais ». Une interférence qu’elle juge choquante sans toutefois l’étonner. Quoi qu’il en soit, Mme Yamb, « trouve légitime les aspirations des populations gabonaises à autre chose. Elles ont mon soutien sans faille. À mes yeux, il s’agit même d’une question de survie. Je ne peux néanmoins pas taire les appréhensions que j’éprouve quand je vois ce que l’on nous présente comme l’alternative », explique-t-elle avant de souhaiter aux Gabonais d’obtenir le changement auquel ils aspirent. La militante reste cependant prudente: « Je ne suis pas certaine que ce changement est incarné par l’opposition, au sein de laquelle des individus comme Alexandre Barro-Chambrier incarnent la Françafrique dans ce qu’elle a de plus cynique, malfaisant et détestable », constate-t-elle. Car, à ses yeux, « une opposition qui ne remet en cause ni la mainmise de la France sur l’économie gabonaise entretenue par le clan Bongo, ni le franc cfa, ni la présence militaire française, ni le système de gouvernance qui produit des despotes présidentiels dans nos pays, ni le recours inconsidéré à la dette improductive etc. » Quoi qu’on en dise, « je suis connue pour dire ce qui est, et non ce qui plait. Je soutiens mes amis gabonais dans leur quête de liberté, de souveraineté et de progrès, et je me dois de leur rappeler qu’à mes yeux, lors de cette élection présidentielle comme lors de la précédente, ils ont eu le choix entre la peste et le choléra », conclut Nathalie Yamb. Adrien Thyg
Pékin appelle Washington à « respecter les aspirations du peuple africain »

Au lieu de salir d’autres pays, les États-Unis auraient dû « prendre des mesures concrètes « pour faire progresser le développement de l’Afrique », a insisté le porte-parole de la diplomatie chinoise en réponse aux critiques américaines. La diplomatie chinoise n’a pas laissé sans commentaire la déclaration du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, qui au début du Sommet États-Unis-Afrique a accusé la Chine d’agir d’une manière qui « n’est pas toujours transparente », ce qui « crée des problèmes qui finiront par déstabiliser » la région. « Les États-Unis doivent respecter les aspirations du peuple africain et prendre des mesures concrètes pour faire progresser le développement de l’Afrique, au lieu de s’acharner à salir et à attaquer d’autres pays », a déclaré Wang Wenbi, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Partenariat sino-africain Le diplomate a souligné que la Chine était « un bon ami, partenaire et frère de l’Afrique » et que la coopération entre la Chine et le continent était « équitable, gagnant-gagnant, honnête et fructueuse ». « Nous espérons également que les États-Unis verront la coopération sino-africaine avec un esprit ouvert. L’Afrique n’est pas un terrain de lutte pour la rivalité entre grands pays, encore moins la cible de tactiques musclées de la part d’un pays en particulier ou d’un peuple en particulier. Les pays et les peuples africains ont la sagesse et la capacité de choisir des partenaires de coopération qui peuvent aider à faire avancer les intérêts africains », a-t-il ajouté. D’après lui, le développement de l’Afrique est « la responsabilité commune de la communauté internationale ». Par cette raison, Pékin est toujours « heureux de voir l’Afrique diversifier ses partenaires de coopération ». « Nous nous félicitons d’une plus grande attention internationale et d’investissements en Afrique, y compris de la part des États-Unis, ainsi que d’une coopération avec l’Afrique qui est réellement sur un pied d’égalité et mutuellement bénéfique », a-t-il souligné. Moscou surveille le sommet Le sommet États-Unis-Afrique qui se tient entre le 13 et le 15 décembre à Washington a réuni les représentants d’une cinquantaine de pays. Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères a indiqué lundi à Sputnik que Moscou surveillerait de près le sommet. Dans le même temps, il a indiqué que cette rencontre ne pourrait pas nuire aux liens entre la Russie et les pays du continent. Gerald Horne, professeur d’études afro-américaines à l’université de Houston, a également expliqué à Sputnik que le sommet en question est « un signe de désespoir » des États-Unis face au rapprochement entre la Chine et l’Afrique. Retrouvez cet article sur Sputniknews
La CGEM et l’Université Al Akhawayn s’allient pour la convergence entre les besoins des entreprises et les aspirations de la Génération-Z

Chakib ALJ, Président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et Dr. Amine BENSAID, Président de l’Université Al Akhawayn à Ifrane, ont signé, jeudi dernier, une convention-cadre de partenariat visant à innover dans le renforcement des liens entre les mondes professionnel et académique pour servir au mieux les nouveaux besoins de l’Entreprise marocaine et de la nouvelle génération de talents. Cette signature survient dans un contexte d’employabilité des jeunes marqué par des changements de paradigme importants. D’un côté, nous assistons à une transformation du monde professionnel tel que nous le connaissions, avec de nouveaux métiers en création autour des enjeux liés à l’eau, à la transformation numérique (intelligence artificielle, cybersécurité), à la transition énergétique (mobilité électrique et durable, technologies solaire, éolienne, hydrogène vert…) et bien d’autres. De l’autre, les jeunes professionnels arrivant sur le marché de l’emploi sont issus d’une génération plus libre, entrepreneuse, orientée résultats plus que moyens et avec des attentes marquées en termes de flexibilité professionnelle et d’équilibre de vie. Dans ce cadre, la CGEM et Al Akhawayn travailleront ensemble pour la définition de nouveaux modèles de liens entre l’Entreprise et l’Université, des parcours de formation sur la base des besoins des entreprises, et une mise en relation avec les étudiants arrivant sur le marché de l’emploi pour une meilleure prise en compte de leurs besoins. Ce partenariat permettra également de promouvoir l’action de l’Université Al Akhawayn en matière de formation continue, pour apporter une réponse effective aux enjeux de re-skilling et up-skilling auxquels font face les entreprises – et de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés à travers des actions ciblées de sensibilisation auprès de membres de la Confédération.