Congo. Tidiane Mario : « Ma musique ne sera jamais un instrument de division, encore moins une apologie de la violence »

Congo. Tidiane Mario : « Ma musique ne sera jamais un instrument de division, encore moins une apologie de la violence »

C’est ce qu’a déclaré la star congolaise Tidiane Mario dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, au lendemain des violences survenues lors de sa prestation à l’occasion des festivités de l’indépendance de la Répulique du Congo. Pour rappel, au cours de ces deux jours de festivités de l’indépendance de la République du Congo, alors que le chanteur congolais se tenait sur scène pour partager avec ses nombreux fans et à son public sa passion et son art, « j’ai été la cible d’actes regrettables : lynchage, lapidation. Ces violences ont entraîné une altercation entre certains de mes fans et ceux qui avaient choisi de troubler la fête », relate-t-il. Cette situation a visiblement affecté l’artiste qui n’a pas caché sa douleur face au déroulement des événements. « Monter sur scène, c’est offrir une part de soi, c’est tendre la main au public dans un geste d’amour et de partage. Voir cet instant transformé en chaos a profondément blessé mon cœur », avoue-t-il. L’occasion pour la star de hausser le ton pour dire : « ma musique ne sera jamais un instrument de division, encore moins une apologie de la violence. Elle restera toujours un chant d’unité, de paix et d’espérance. La haine n’aura jamais le dernier mot là où l’amour et l’art cherchent à guérir et à rassembler ». S’adressant particulièrement à ses fans et à tous ceux qui croient en lui, Tidiane Mario les appelle à « rester dignes, de ne jamais répondre à la violence par la violence ». Et de rappeler: « notre plus grande force réside dans notre capacité à rester debout, à garder la tête haute et à faire rayonner notre culture et nos valeurs au-dessus de toute provocation ». Avant de remercier tous ceux qui l’ont soutenu dans cette épreuve. Adrien Thyg

FEMUA 2023: Prestations remarquables de Ferre Gola à Abidjan et à Bouaké

FEMUA 2023: Prestations remarquables de Ferre Gola à Abidjan et à Bouaké

COTE D’IVOIRE. Devant un public conquis, l’artiste congolais Ferre Gola, dit « Le Padre de la Rumba congolaise », a confirmé l’immensité de son talent artistique lors de la 15ème édition du Festival de musique urbaine d’Anoumaboqui s’est déroulée du 28 au 30 avril 2023. Mêlant subtilement mélodies douces, envoûtantes et saccadées dont il est seul à détenir le secret, la star congolaise a mis tout le monde d’accord, professionnels comme grand public venus nombreux apprécier la prestation et le talent de celui qui traîne plus de 25 années de carrière derrière. C’est dans une ambiance bonne enfant que les Ivoiriens et leurs nombreux invités ont applaudi l’auteur des titres tels que « Vita Imana », « Vie à zéro », « Maboko pamba » et « Tala sima zonga moto ». « La prestation de Ferre Gola était le moment le plus attendu de cette quinzième édition du FEMUA », a déclaré ému sur une chaîne locale un festivalier à l’issue du spectacle. Il faut reconnaitre que l’interprète de « 100 Kilos » et de « Amour intérêt » a offert un « vrai voyage dans les méandres de la Rumba congolaise », a pour sa part renchéri un admirateur du Patre affirmant que cette prestation doit être inscrite en lettres d’or dans l’histoire du FEMUA. Pourtant, «  je dois vous avouer que je me suis rendu en Côte d’Ivoire avec un moral très entamé, suite au décès de mon frère dont je porte encore le deuil », a confié la star congolaise à Pagesafrik.com. Malgré le deuil, « je me devais non seulement d’honorer un engagement professionnel, un  contrat  signé  avec le FEMUA avant le décès de mon cadet, mais aussi d’y prendre part pour le respect du public ivoirien et du commissaire général du FEMUA Asalfo qui est un ami et frère », a-t-il expliqué avant de saluer du fond du cœur l’accueil que lui a réservé le public ivoirien lors de ce festival connu pour être la plaque tournante de la musique africaine. « Je suis allé puiser mes forces dans le soutien apporté par ce merveilleux public  tout au long de ma prestation qui a repris en chœur mes chansons en lingala », a poursuit ému l’artiste assurant qu’« une telle communion avec un  public aussi magnifique ne peut que laisser une forte impression ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette belle prestation de l’icône de la rumba congolaise est de très bon augure pour l’artiste qui prépare un concert explosif, le 24 juin 2023 au stade des Martyrs de Kinshasa au Congo. Il a, d’ailleurs, confié à Pagesafrik.com : « actuellement, je suis focus sur le concert de 24 juin 2023 au stade des Martyrs. Je me suis fixé un seul objectif jouer de la musique de la bonne musique au grand bonheur de mes fans ». Notons que cette quinzième édition s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités du monde politique, universitaire et culturel venant des quatre coins du pays et de l’étranger. Une édition qui a vu la participation de 15 têtes d’affiche parmi lesquelles le rappeur Booba, Singuila, Baaba Maal, Sarafel Obiang dit Saf King, Samy Succès, Kani Souleman et Alesh. La participation de Ferré Gola à cette grand-messe a été très bénéfique pour l’artiste congolais dont la présence en terre ivoirienne a été  couronnée  par une précieuse distinction, celle de citoyen d honneur de la ville de Bouaké », a déclaré l’artiste. Une distinction reçue en présence du conseillé du Premier ministre et de l adjoint au maire de Marcory. Fredrich Gunther M’bemba

Congo/Musique. Kaly Djatou chante « Mama »

Congo/Musique. Kaly Djatou chante « Mama »

RETRO. Kaly Djatou est ce phénomène de la chanson savante à avoir su concilier les vertus traditionnelles et les goûts d’un large public. Voici son mot d’Amour à l’intention de « MAMA » Rendre hommage à tous les aspects du génie de « MAMA », tel est le but, aussi reconnaissant que sincère, du remarquable Kaly Djatou. En effet, de plus en plus, le vocaliste le plus proche de la tradition bantoue apparait comme un point à la fois de convergence et de cristallisation de diverses nostalgies, comme un carrefour où se rencontrent avec plus ou moins de bonheur un certain nombre de traditions et plusieurs tendances bantoues. Des tendances, certes riches et qui se définissent en fonction du répertoire, des goûts du public. Il convient de souligner que la musique de Kaly Djatou illustre un projet parfaitement réalisé et comble de bonheur des désirs partagés. Bravo Kaly Djatou ! Clément Ossinondé