Maroc. Progression de l’aéronautique et recul de l’automobile en janvier 2025

Maroc. Progression de l’aéronautique et recul de l’automobile en janvier 2025

Le déficit commercial s’est aggravé de 13,3% en début d’année, selon l’Office des changes  L’Office des changes rapporte une aggravation de 13,3% du déficit commercial à fin janvier 2025. Selon les chiffres publiés par l’institution publique, il a atteint 24,48 milliards de dirhams (MMDH) contre 21,60 MMDH à la même période de l’an dernier. Elaborées sur la base des déclarations douanières, les données du commerce extérieur révèlent une baisse des exportations de 2,4% (886 MDH) à 35,35 MMDH contre 36,24 MMDH à fin janvier 2024 et une hausse des importations de biens de +3,4% (1,99 MMDH) à 59,84 MMDH contre 57,85 MMDH une année auparavant. A titre de comparaison, le déficit commercial s’était creusé de 7,3% à fin décembre 2024. Il avait atteint 306,47 MMDH contre 285,54 MMDH un an auparavant. Cette évolution couvrait un accroissement des exportations de +5,8% (+24,76 MMDH) à 454,97 MMDH et une hausse des importations de biens de +6,4% (+45,69 MMDH) à 761,44 MMDH. A fin janvier 2025, les exportations ont été marquées par une contreperformance de la majorité des produits à l’instar de l’automobile dont les ventes ont accusé un recul de 10,9% (1,25 MMDH) avec une baisse des ventes du segment de la construction (1,54 MMDH), du segment de l’extérieur (51MDH). Cette contreperformance a cependant été atténuée par la hausse des ventes du segment du câblage (+121MDH). Les phosphates et dérivés ont enregistré une diminution de 10,7% (673MDH) due, principalement, à la baisse des ventes des phosphates (-249MDH), des engrais naturels et chimiques (-236MDH) et des ventes de l’acide phosphorique (-188MDH). Le segment agriculture et agro-alimentaire a pour sa part accusé un recul de 2,3% (201MDH) suite à la baisse des ventes du segment de l’industrie alimentaire de -310MDH, atténuée par la hausse des exportations du segment agriculture, sylviculture, chasse de +118MDH. Tandis que l’électronique et électricité reculait de 9,1% (143MDH) avec une baisse des exportations des composants électroniques (-308MDH). Selon l’Office des changes, « cette baisse est contrebalancée par la hausse des exportations de fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité (+106MDH) ». A noter la performance de l’aéronautique qui a progressé de +14,2% à près de 2,23 MMDH, avec une hausse des exportations du segment de l’assemblage (+198MDH) et du segment de l’EWIS (+82MDH). Le textile et cuir a bondi de +5% à 3,75 MMDH, suite, essentiellement, à la hausse des exportations des vêtements confectionnés (+184MDH). En parallèle, les « autres extractions minières » ont progressé de +21,2% à 408 millions de dirhams. Du côté des importations, les données montrent une progression de la majorité des produits, à l’exception de la facture énergétique qui a baissé de 11,6% (1,12 MMDH) suite, essentiellement, à la baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils de 26,1% sous l’effet prix en recul de 8,3%, conjugué à une baisse des quantités importées de 19,4%. Pour le reste, l’Office fait état de l’augmentation des produits finis d’équipement de +10,8% (1,38 MMDH) en raison de la hausse des achats des avions et autres véhicules aériens ou spatiaux (250MDH), des centrifugeuses et appareils pour filtration des liquides ou des gaz (240MDH) et des machines pour le travail du caoutchouc ou des plastiques (129MDH). De son côté, la hausse des produits finis de consommation de +6,4% (+767MDH) est justifiée par l’augmentation des achats des tissus et fils de fibres synthétiques et artificielles (165MDH), des médicaments et autres produits pharmaceutiques (82MDH) et des sièges, meubles, matelas et articles d’éclairage (68MDH). La progression de 17,8% (447MDH) des produits bruts est attribuée, essentiellement, à la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés (+219MDH), de l’huile de palme ou palmiste brute ou raffinée (+86MDH) et de l’huile d’olive brute ou raffinée (+79MDH). Quant aux produits alimentaires, ils ont bondi de 3,1% (250MDH) suite à l’augmentation des importations de maïs (+333MDH), des animaux vivants (+325MDH), et des tourteaux (+157MDH). Enfin, le segment demi-produit a progressé de +1,7% (+222MDH) avec une hausse des importations des matières plastiques et ouvrages divers en plastique (+178MDH), des accessoires de tuyauterie et construction métallique (+165MDH) et de l’aluminium brut, déchets et poudres d’aluminium (+112MDH), atténuée par la baisse des achats de l’ammoniac (-323MDH). Alain Bouithy

Maroc. Les ventes à l’export du textile et de l’aéronautique repartent de plus belle

Maroc. Les ventes à l’export du textile et de l’aéronautique repartent de plus belle

Les exportations marocaines de marchandises poursuivent leur tendance haussière. Selon les statistiques publiées récemment par l’Office des changes, elles ont affiché une progression de 27,7% au deuxième mois de l’année, équivalant à +13.55MMDH. Les indicateurs mensuels des échanges extérieurs au titre du deuxième mois de l’année en cours montrent en effet qu’elles se sont élevées à 62.47MMDH contre 48.92MMDH un an auparavant. A titre de comparaison, à fin janvier 2022, les exportations de marchandises s’étaient situées à 30.64MMDH contre 24.91MMDH un an auparavant, ce qui représentait une hausse de 23% ou +5.72MMDH. Comme en janvier dernier, l’Office des changes constate que la progression des exportations a concerné la totalité des secteurs, essentiellement, les phosphates et dérivés, le secteur de l’agriculture et agroalimentaire et celui du textile et cuir. En effet, selon les données recueillies par l’organisme public, les ventes des phosphates et dérivés ont doublé pour atteindre14.21MMDH à fin février 2022 contre 7.25MMDH à fin février 2021. Pour rappel, les ventes de ce secteur avaient plus que doublé en début d’année pour s’établir à 7.79MMDH contre 3.48MDH à fin janvier 2021. Commentant la récente évolution, l’Office des changes a indiqué qu’elle « fait suite à l’augmentation des ventes des engrais naturels et chimiques (+4.484MDH) due à l’effet prix qui a presque triplé (7.214 DH/T à fin février 2022 contre seulement 2.996 DH/T à fin février2021). En revanche, les quantités exportées baissent de 16,4 ». En ce qui concerne les exportations du secteur agriculture et agroalimentaire, les données montrent que les ventes à l’export de ce secteur ont atteint 15.44MMDH au terme du deuxième mois de l’année 2022 contre 13.57MMDH durant la même période de l’année précédente. Ce qui correspond à une progression de 13,8%, soit +1.87MMDH. Cette évolution est attribuée à la hausse de +36,2% des ventes de l’industrie alimentaire correspondant à +1.89MMDH, a expliqué l’Office relevant que les ventes de l’agriculture, sylviculture et chasse sont restées quasistables à 8.13MMDH au cours de la même période. A titre de comparaison, les exportations du secteur de l’agriculture et agroalimentaire avaient connu une augmentation de 8,4% à fin janvier 2022, correspondant à +595MDH, pour se situer à 7.65MMDH. S’agissant de l’évolution des exportations du textile et cuir, qui ont cru de 26,1%, soit +1.32MMDH au titre des deuxpremiers mois de l’année 2022, cette hausse est attribuée « à la hausse des ventes des principaux segments de ce secteur en l’occurrence, des vêtements confectionnés (+30,3% ou +928MDH), des articles de bonneterie (+18,3% ou +195MDH) et des chaussures (+18,3% ou +81MDH) », selon les chiffres publiés par l’Office des changes. Rappelons qu’au titre du premier mois de l’année 2022, les exportations de secteur avaient progressé de 20% ou +499MDH, selon les chiffres publiés à cette date par l’Office qui précisait que les exportations couvrant cette période avaient dépassé, en moyenne, celles réalisées durant la période 2018-2021. Comme l’a relevé l’organisme public, il est important de noter que ces exportations ont cette fois-ci atteint leur niveau le plushaut durant la même période au cours des cinq dernières années. Enfin, les ventes du secteur de l’aéronautique ont pour leur part affiché un accroissement de 52,9%, soit +1.20MMDH atteignant ainsi 3.47MMDH à fin février 2022 contre 2.27MMDH une année auparavant, a fait savoir l’Office des changes précisant dans son analyse de l’évolution des exportations de marchandises que « ce niveau dépasse ceux enregistrés durant la même période entre 2018 et 2021 ». Alain Bouithy

Maroc. Les exportations de l’industrie automobile, textile et aéronautique restent à la traîne

Maroc. Les exportations de l’industrie automobile, textile et aéronautique restent à la traîne

Les exportations marocaines ont enregistré une baisse de 7,5%, soit -21.317MDH, au terme de l’année 2020. Elles se sont ainsi établies à 263.179MDH au lieu de 284.496MDH un an auparavant, selon le dernier rapport de l’Office des changes. Ce recul s’explique par la diminution des ventes observée dans plusieurs secteurs, notamment celui de l’automobile qui a reculé de 9,3% atteignant 72.716MDH contre 80.156MDH un an auparavant ; du textile et cuir (19,2%, 29.827MDH contre 36.936MDH) et de l’aéronautique (-28,9%, 12.438MDH contre 17.484MDH). Comme l’a relevé récemment l’Office dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs au titre de l’année 2020, cette « baisse du secteur automobile s’explique principalement par le recul des ventes du segment du câblage (– 19% ou -6.066MDH), du segment de la construction (-12,8% ou – 4.329MDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (-7,8% ou -610MDH) ». La baisse des exportations en 2020 s’est traduite par le recul de la part du secteur automobile dans le total des exportations marocaines, chutant ainsi de 28,2% un an auparavant à 27,6% à la fin de l’année écoulée. A titre de comparaison, l’évolution des exportations du secteur automobile au titre des onze premiers mois de la même année avait été attribuée principalement au recul des ventes du câblage (–20,5% ou – 6.085MDH), de la construction (- 15,4% ou -4.875MDH) et de l’intérieur véhicules etsièges(-9% ou -656MDH) et la part de ce secteur dans le total des exportations s’était élevée à 27,7% contre 28,5% un an auparavant. Selon la même source, les exportations du secteur textile et cuir ont été, pour leur part, « affectées principalement par le recul des ventes des vêtements confectionnés (- 5.295MDH) et celles des articles de bonneterie (-1.677MDH) ». Pour rappel, à fin novembre 2020, la baisse des exportations du secteur textile et cuir avait été affectée principalement par le recul des ventes des vêtements confectionnés et celles des articles de bonneterie en accusant des pertes respectives de 4.571MDH et 1.515MDH. A noter que 53% des chefs d’entreprise opérant dans le secteur industriel s’attendent à une stagnation de la production pour les trois prochains mois, tandis que 32% déclarent ne pas avoir de visibilité, selon une enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib au titre du mois de décembre 2020 soulignant que ces proportions sont respectivement de 52% et de 33% pour ce qui est des ventes. Par ailleurs, d’après les résultats de cette enquête, la production et les ventes de la branche « textile et cuir » auraient enregistré, en décembre 2020, une augmentation, reflétant celles de l’ensemble de ses sousbranches d’activité, a noté la Banque centrale soulignant que dans ces conditions, le TUC se serait situé à 63%. Et d’ajouter que, « par destination, les ventes auraient progressé aussi bien sur le marché local qu’étranger », selon les statistiques recueillies. S’il ressort de l’enquête que les commandes se seraient accrues dans toutes les sous-branches, les industriels assurent cependant que le carnet des commandes se serait situé à un niveau inférieur à la normale. A propos des exportations de l’industrie aéronautique, l’Office avait indiqué qu’elles s’étaient repliées de 30,1% au onzième mois de l’année écoulée pour se situer à 11 milliards de dirhams, sur fond de recul des exportations relatives à l’EWIS (-34,6%) et à l’assemblage (- 27%), ainsi que l’avait relevé le mois dernier la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Dans sa note de conjoncture datant du mois de janvier 2021 (N°287), la DEPF avait également indiqué que « les exportations, dont la baisse dépassait les 20% au déclenchement de la crise sanitaire, ont réduit leur baisse à 8,4% à fin novembre 2020 pour s’établir à 239,2 milliards de dirhams ». D’après ce département relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, cette évolution faitsuite à la diminution des ventes de tous les secteurs. Une baisse toutefois atténuée par la hausse des ventes des secteurs de «l’agriculture et agroalimentaire » et des« phosphates et dérivés ». Alain Bouithy

Maroc. Les ventes des secteurs aéronautique et textile restent à la peine

Maroc. Les ventes des secteurs aéronautique et textile restent à la peine

Le déficit commercial du Maroc s’est allégé de 26,2% (49.166MDH) au terme des onze premier mois de l’année 2020, a annoncé l’Office des changes dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs de novembre 2020. Il faut dire que les importations et les exportations de marchandises ont enregistré en glissement annuel des baisses respectives de 15,9% et de 8,4%; alors qu’en glissement trimestriel, les exportations ont enregistré une hausse de 29,3% supérieure à celle des importations (+6,7%), a relevé l’Office des changes soulignant une amélioration du taux de couverture qui s’est établi à 63,3%. Selon l’Office dont les missions consistent en la réglementation et le contrôle des opérations de change et la publication des statistiques des échanges extérieurs, la baisse des importations de biens résulte de la baisse des importations de la quasitotalité des groupes de produits. Il s’agit, en l’occurrence, des produits énergétiques (- 24.920MDH), des produits finis de consommation (-19.993MDH), des biens d’équipement (- 19.023MDH), des demi-produits (- 11.223MDH) et des produits bruts (-2.750MDH). Soulignons en revanche que les achats des produits alimentaires ont connu une augmentation de 7.149MDH au terme des onze premiers mois de l’année écoulée. En parallèle, la facture énergétique s’est établie à 44.813MDH en glissement annuel contre 69.733MDH à fin novembre 2019, soit -24.920MDH. Elle a ainsi accusé un recul de 35,7% résultant principalement de la baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (-14.724MDH). Pour les économistes de l’Office, cette évolution s’explique par l’effet prix en baisse de 33,6% (3.748 DH/T à fin novembre 2020 contre 5.645 DH/T un an auparavant). En revanche, les quantités importées ne baissent que de 12% : 5.514mT à fin novembre 2020 contre 6.269mT à fin novembre 2019. Selon les indicateurs des échanges extérieurs, les importations des produits alimentaires se sont pour leur part élevées à 50.907MDH à fin novembre 2020 contre 43.758MDH une année auparavant, suite à la hausse des achats de blé et ceux de l’orge qui ont atteint respectivement 3.600MDH et 1.582MDH au terme de la même période. En ce qui concerne les exportations, qui ont enregistré une baisse de 8,4% équivalant à un recul de 22.032MDH pour s’établir à 239.224MDH contre 261.256MDH un an auparavant, l’Office a attribué cette variation à la diminution des ventes observée dans plusieurs secteurs. Des données publiés par cet établissement public, il ressort en effet que les ventes ont baissé dans les secteurs de l’automobile (66.292MDH contre 74.346MDH, soit -10,8%) ; du textile et cuir (28.259MDH contre 34.473MDH, soit -18%) ; de l’aéronautique (11.047MDH contre 15.800MDH, soit -30,1%) ; des autres extractions minières (2.886MDH contre 3.687MDH, soit -21,7%) ; de l’électronique et électricité (9.216MDH contre 9.323MDH, soit -1,1%) ainsi que d’autres industries (19.155MDH contre 21.978MDH, soit -12,8%). Dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs de novembre 2020, l’Office des changes a cependant noté que le recul est atténué par la hausse des ventes dans deux secteurs importants. A savoir : l’agriculture et agroalimentaire (56.840MDH contre 56.277MDH, soit +1%) et les phosphates et dérivés(45.529MDH contre 45.372MDH, soit +0,3%). Il est à souligner que le recul des exportations du secteur automobile dont la part dans le total des exportations s’est élevée à 27,7% contre 28,5% un an auparavant fait suite principalement à la baisse des ventes du câblage (–20,5%), de la construction (-15,4%) et de l’intérieur véhicules et sièges (-9%). «Concernant les exportations du secteur textile et cuir à fin novembre 2020, celles-ci ont été affectées principalement par le recul des ventes des vêtements confectionnés (-4.571MDH) et celles des articles de bonneterie (-1.515MDH)», a indiqué l’Office des changes ajoutant que celles du secteur de l’aéronautique ont affiché une baisse de 4.753MDH. Quant aux exportations du secteur agriculture et agro-alimentaire, il ressort des données recueillies à fin novembre qu’elles ont enregistré une légère hausse de 1% provenant essentiellement de la hausse des ventes de l’agriculture, sylviculture, chasse de 3,8% et celles de l’industrie alimentaire de 0,9%. Ainsi, la part de ce secteur dans le total des exportations a gagné 2,3 points passant de 21,5% à fin novembre 2019 à 23,8% à fin novembre 2020, a constaté l’Office des changes. Pour ce qui est de la balance des échanges de services, il apparaît qu’elle a affiché un excédent en baisse de 35,7% au titre des onze premiers mois de l’année 2020, soit +53.541MDH contre +83.209MDH. Selon les précisions de l’Office, les exportations ont reculé de 32,5% pour atteindre 115.476MDH à fin novembre 2020 contre 171.154MDH à fin novembre 2019 ; alors que les importations de services ont baissé de 29,6%. A noter que les recettes voyages ont atteint 30.814MDH à fin novembre 2020 contre 72.923MDH une année auparavant, soit une régression de 57,7%. Tandis que les dépenses voyages ont reculé de 50,4% en glissement annuel. Elles se sont en effet élevées à 9.558MDH au terme des onze premiers mois de 2020 contre 19.257MDH à fin novembre 2019. Ainsi, a conclu l’Office, l’excédent de la balance voyages s’est inscrit en baisse de 60,4%. Alain Bouithy

​Maroc. L’automobile, le textile et l’aéronautique en panne d’exportation

​Maroc. L’automobile, le textile et l’aéronautique en panne d’exportation

Les chiffres sont formels et la situation pourrait empirer si rien n’est fait. Selon les derniers indicateurs des échanges extérieurs à fin juin, les exportations des secteurs de l’«automobile», du «textile et cuir» et de l’«aéronautique» ont été lourdement affectées par les effets de la pandémie de coronavirus (Covid-19). La dégringolade des ventes observée au cours des quatre premiers mois de l’année 2020 s’est ainsi poursuivie jusqu’à fin juin. En effet, les exportations à l’étranger des secteurs «automobile», «textile et cuir» et «aéronautique» ont connu des baisses respectives de 33%, 34,9% et 18,1% au premier semestre de l’année. Pour rappel, à fin avril 2020, les ventes réalisées avec l’étranger dans ces trois secteurs avaient fondu de 39% pour l’«automobile», 28,3% pour le «textile et cuir» et 33,9% pour l’«aéronautique», selon le bulletin de l’Office des changes sur les indicateurs des échanges extérieurs à fin avril 2020. Un mois plus tard, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) – relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration – avait à son tour noté la baisse des exportations de 39,4% pour l’automobile, 33,8% pour le textile et cuir et 14,6% pour l’aéronautique. En détail, au premier semestre 2020, les ventes dans le secteur automobile considéré comme un secteur stratégique dans la politique industrielle nationale, ont atteint 28.145MDH contre 42.011MDH à la même période de l’année 2019. Ce qui correspond à une perte de 13.866MDH équivalant à une baisse de 33%. Dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs du premier semestre, l’Office des changes a indiqué que l’évolution des exportations du secteur automobile est principalement causé par le recul des ventes de la construction, du câblage et de l’intérieur véhicules et sièges. Ces trois segments ayant respectivement perdu 7.427MDH (soit une chute de 40,3%), 6.503MDH (38,8%) et 1.052MDH (26,2%), la part du secteur automobile dans le total des exportations s’est ainsi élevée à 23,2% au cours des six premiers mois de l’année contre 28,3% un an auparavant. A titre comparatif, à fin mai 2020, les ventes à l’étranger du secteur automobile s’étaient infléchies de 39,4% pour ressortir à 21,3 milliards de dirhams, en lien avec le recul des ventes à la fois du segment de la construction automobile (41,5%) et du câblage (-48,6%). Il est à rappeler que dans sa note de conjoncture n° 281 de juillet 2020, la DEPF avait justifié la baisse des ventes par «l’arrêt des activités des sites de Renault et PSA jusqu’au 06 mai 2020» et «la baisse de la demande en provenance de l’Europe, fortement touchée par la crise sanitaire». Avec une chute de 34,9%, correspondant à une perte de 6.595MDH, les ventes dans le secteur «textile et cuir» se sont établies à 12.315MDH au titre du premier semestre de l’année en cours contre 18.910MDH durant la même période de 2019. Sur le repli des exportations du secteur de textile et cuir, l’Office des changes a noté que «celles-ci ont été affectées principalement par le recul des ventes des vêtements confectionnés (4.832MDH) et des articles de bonneterie (1.416MDH)». D’après les données recueillies, les ventes dans ces deux segments sont passées respectivement de 12.080MDH à 7.248MDH et de 3.687MDH à 2.271MDH, entre janvier- juin 2019 et janvier-juin 2020. A fin mai, «les ventes à l’étranger du secteur de textile et cuir se sont repliées de 33,8% à 10,6 milliards de dirhams, affectées par la baisse des ventes des vêtements confectionnés (-38,4%) et de celles des articles de bonneterie (-33,8%)», avait de son côté souligné la DEPF dans sa note de conjoncture. Pour leur part, les exportations du secteur aéronautique ont affiché une baisse de 1.534MDH. Couvrant des filières variées dont le câblage, la mécanique, la chaudronnerie, le composite, l’assemblage mécanique, les ventes de ce secteur ont reculé de 18,1%, pour s’établir à 6.937MDH à fin juin contre 8.471MDH à la même date de l’année précédente. Selon l’Office des changes, le recul des ventes à l’étranger est lié aux baisses observées au niveau des segments «EWIS» (37,2% ; 2286 contre 3643MDH) et «assemblage» (3,5% ; 4619 contre 4.789MDH). A titre toujours de comparaison, un mois plus tôt, la DPEF indiquait que «les expéditions du secteur aéronautique ont affiché une baisse de 14,6% à plus de 6 milliards de dirhams, sur fond de recul des exportations relatives à l’EWIS de 39,6%». Au regard de l’évolution de ces trois secteurs, force est de constater que la situation est préoccupante d’autant plus que ces secteurs pèsent lourdement sur l’échiquier économique national. Pour bien apprécier le poids de ces secteurs dans l’économie marocaine, rappelons que l’automobile représente le premier secteur exportateur avec plus de 116.000 emplois et un chiffre d’affaires à l’export de 72MDH en 2018 ; le textile compte 1.200 entreprises et emploie plus de 165.000 personnes avec un chiffre d’affaires à l’export de 34,2 MDH, tandis que le cuir regroupe plus de 300 entreprises et 21.000 emplois pour 4,7 milliards de DH de CA. A souligner que 142 entreprises ayant créé près de 17.500 emplois directs et réalisé 17,35 milliards de dirhams de chiffre d’affaires en 2018, opèrent actuellement dans le secteur aéronautique et spatial au Maroc. A noter que les chefs d’entreprises du secteur manufacturier sondés dans le cadre d’une enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib anticipaient au trimestre dernier une progression de la production et des ventes dans l’ensemble des branches d’activité, pour les mois de juin, juillet et août 2020. En attendant d’en savoir plus sur ces anticipations, une panne prolongée des exportations dans ces trois secteurs pourrait impacter profondément la relance de l’économie dont les jalons commencent à être plantés. Alain Bouithy

Recul des ventes de la quasi-totalité des secteurs au premier semestre (Maroc)

Recul des ventes de la quasi-totalité des secteurs au premier semestre (Maroc)

En glissement annuel, les échanges commerciaux de marchandises ont connu une baisse tant au niveau des importations que des exportations respective de 17,5% et de 18,3%, au titre du premier semestre 2020, a annoncé récemment l’Office des changes. En glissement trimestriel (comparaison entre le premier trimestre et le deuxième trimestre de l’année 2020), cette baisse a été de 25,1% pour les importations et de 23% pour les exportations, a-t-il indiqué. D’après les indicateurs des échanges extérieurs à fin juin, le déficit des échanges commerciaux de marchandises s’est ainsi allégé de 16,2% soit 16,6 Mds DH, tandis que le taux de couverture a connu un léger repli de 0,6 point. Selon l’Office des changes, la baisse des importations de biens résulte du « recul des achats de la quasi-totalité des groupes de produits en l’occurrence, de produits finis de consommation (-14.296MDH), de biens d’équipement (-13.137MDH), de produits énergétiques (-12.041MDH), de demi-produits (-8.799MDH) et de produits bruts (-2.069MDH) », a-t-il expliqué relevant, en revanche, un accroissement des achats de produits alimentaires de 6.695MDH. Dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs des six premiers mois de l’année, l’Office a également indiqué que « l’allègement de 31,4% de la facture énergétique (26.345MDH à fin juin 2020 contre 38.386MDH à fin juin 2019) est dû principalement à la baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (-7.106MDH) ». D’après la même source, cette variation est attribuée à l’effet prix en baisse de 28,3% (4.105 DH/T à fin juin 2020 contre 5.724 DH/T un an auparavant), alors qu’en parallèle, les quantités importées se sont élevées à 2.926mT contre 3.340mT, soit -12,4%. Quant aux importations de produits alimentaires, il ressort des données recueillies par l’Office qu’elles ont atteint 31.574MDH à fin juin 2020 contre 24.879MDH une année auparavant, en raison de la hausse des achats du blé (+2.620MDH) et ceux de l’orge (+1.433MDH). Commentant la baisse des exportations de 27.231MDH (121.304MDH contre 148.535MDH un an auparavant), les analystes de l’Office ont expliqué ce recul par la diminution des ventes de la quasi-totalité des secteurs. C’est notamment le cas du secteur de l’«Automobile » qui a réalisé des ventes de l’ordre de 28.145MDH contre 42.011MDH en 2019, soit une baisse de 33% équivalant à 13.866MDH ; du « Textile et cuir » (12.315MDH contre 18.910MDH, soit -34,9% ou -6.595MDH) ; de l’« Aéronautique » (6.937MDH contre 8.471MDH, soit -18,1% ou -1.534MDH) et de l’« Agriculture et agro-alimentaire » (33.149MDH contre 34.649MDH, soit -4,3% ou -1.500MDH). Il est à souligner que la baisse des ventes a été aussi ressentie au niveau des « Autres extractions minières » (1.568MDH contre 2.231MDH, soit -29,7% ou -663MDH); des « Phosphates et dérivés » (24.995MDH contre 25.501MDH, soit -2% ou -506MDH) ; de l’« Electronique et électricité » (4.805MDH contre 5.068MDH, soit -5,2% ou -263MDH) ainsi que d’«Autres industries » (9.390MDH contre 11.694MDH, soit -19,7% ou -2.304MDH ». Dans son dernier bulletin, l’Office a attribué la dégringolade des exportations du secteur automobile au titre du premier semestre principalement au recul des ventes de la construction de 40,3% (7.427MDH). Cette évolution est aussi due à la baisse des ventes du « Câblage » et de l’« Intérieur véhicules et sièges » respectivement de 38,8% (6.503MDH) et de 26,2% (1.052MDH), a-t-il poursuivi soulignant que la part de ce secteur dans le total des exportations s’est ainsi élevée à 23,2% contre 28,3% un an auparavant. S’agissant des exportations du secteur « Textile et cuir » dans les six premiers mois de l’année 2020, il apparait que celles-ci ont été affectées principalement par le recul des ventes des « Vêtements confectionnés » (-4.832MDH) et des « Articles de bonneterie » (-1.416MDH), a fait savoir l’Office. Tandis que les exportations du secteur « Aéronautique» ont affiché une baisse de 1.534MDH. Il est à noter qu’en parallèle, il ressort de ces analyses que les exportations du secteur « Agriculture et agro-alimentaire » ont accusé une baisse de 4,3% à fin juin 2020 suite essentiellement au repli des ventes de l’« Industrie alimentaire » de 6,4% ou -1.092MDH. L’Office a enfin relevé que « les ventes de l’agriculture, sylviculture, chasse et celles de la pêche, aquaculture restent quasiment stables », soulignant, en revanche, que la part de ce secteur dans le total des exportations a gagné 4 points passant de 23,3% à fin juin 2019 à 27,3% à fin juin 2020. A signaler que la balance des échanges de services a enregistré un excédent en baisse de 20,8% (soit 8.436MDH) à +32.207MDH au titre du premier semestre de l’année 2020, contre +40.643MDH à la même période de l’année précédente. Alain Bouithy

Christian Scherer nommé directeur commercial d’Airbus

Christian Scherer nommé directeur commercial d’Airbus

Airbus SE a nommé Christian Scherer, 56 ans, au poste de directeur commercial, en remplacement d’Eric Schulz, qui a décidé de quitter l’entreprise pour des raisons personnelles. Christian Scherer commencera sa nouvelle mission avec effet immédiat. Tom Enders, PDG d’Airbus, a déclaré: «Avec Christian Scherer, nous voyons l’un de nos leaders les plus centrés sur le client à la tête commerciale d’Airbus. Au cours de ses diverses missions, j’ai beaucoup apprécié son état d’esprit international, sa vision stratégique et son énorme expertise commerciale. » Il a ajouté:« La décision de Weregret Eric Schulz. Nous lui souhaitons le meilleur pour son avenir. Christian Scherer, PDG d’ATR depuis octobre 2016, a occupé plusieurs postes de direction au sein du groupe. À Airbus, où il a débuté sa carrière en 1984, Christian était responsable des contrats, marchés de location et directeur adjoint des ventes et chef de la stratégie. Futurs programmes. A Airbus Defence and Space, il a dirigé Marketing & Sales. Né à Duisburg en Allemagne et élevé à Toulouse, Christian Scherer est titulaire d’un MBA en marketing international de l’Université d’Ottawa et est diplômé de l’ESCP ).

Aéronautique : Cinq étudiants représentent le Maroc à la finale d’Usaire Student Awards 2018

Aéronautique : Cinq étudiants représentent le Maroc à la finale d’Usaire Student Awards 2018

Cinq étudiants issus de trois universités et écoles d’ingénieurs marocaines participeront à la phase finale d’Usaire Student Awards 2018, une compétition internationale qui met en lice des étudiants du monde entier sur un sujet prospectif en lien avec l’industrie aéronautique et de défense. L’annonce des cinq lauréats finalistes qui représentent l’Ecole AEROSUP de Casablanca, l’Ecole Centrale de Casablanca et l’ENSA d’Agadir, a été faite lors d’une conférence organisée, mercredi à Rabat, par le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, en collaboration avec Rolls-Royce France et l’association Usaire (Association of United States and European Aerospace industry representatives). L’édition 2018 de ce concours a enregistré une première participation en force du Maroc, avec 25 équipes, soit le tiers de l’ensemble des équipes enregistrées, a indiqué le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui présidait cette conférence. Trois équipes marocaines sur un total de 15 équipes ont été retenues pour la phase finale, s’est félicité M. Elalamy, qui a salué, à cette occasion, l’ingéniosité et la créativité dont ont fait preuve les étudiants et les établissements participant à ce concours. « Nous encourageons fortement nos jeunes talents à s’orienter davantage vers ce secteur dynamique qui possède un fort potentiel d’innovation et qui regorge d’innombrables opportunités », a-t-il dit, relevant que « le rapprochement entre les jeunes et le tissu productif permettra, sans nul doute, de créer des synergies fructueuses autour de projets innovants ». De son côté, Romain Poly, Country Manager à Rolls-Royce, a mis l’accent sur le besoin d’imbrication entre les industriels, les universités et le monde institutionnel. « Cette idée a germé très concrètement le jour de l’ouverture de l’usine de Hexcel à Casablanca en mars dernier », a-t-il poursuivi. Près de 20% des étudiants ayant participé avec les 25 équipes marocaines à la première phase du concours sont issus de l’Afrique sub-saharienne, a-t-il fait observer, notant que cela « montre que le positionnement du Maroc comme ouverture sur l’Afrique a tout son sens également dans le domaine de l’éducation ». M. Poly a en outre rappelé que le concours « USAIRE Student Award » a été créé en 2006 par l’équipe Rolls-Royce France avec le soutien, notamment d’Airbus, de Boeing, de Dassault aviation, de Singapoure Airlines, de Panasonic, d’Air France-KLM. Cette initiative a pour objectif d’identifier les futurs ingénieurs aéronautiques de talent, d’animer les réflexions sur les innovations de rupture dans le secteur aéronautique et de mettre en contact les futurs managers et ingénieurs aéronautiques avec les industriels du secteur, a-t-il expliqué. Tenue en présence du président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), Karim Cheikh, des directeurs des universités et des écoles d’ingénieurs et des professionnels du secteur aéronautique, cette conférence vise notamment à constituer une communauté de jeunes talents marocains de l’aéronautique et de faciliter leur mise en relation avec le monde de l’entreprise. Les gagnants du concours bénéficieront de sessions de coaching et de stages et pourront visiter de grands groupes tels que Rolls-Royce, Airbus Group. Fondée en 1959, l’association « USAIRE » a pour objectif de développer la coopération transatlantique dans le domaine de l’aéronautique civil et militaire, de l’espace et des hautes technologies. MAP