CONGO-France/EMPLOI. Une première à Paris pour la diaspora congolaise

CONGO-France/EMPLOI. Une première à Paris pour la diaspora congolaise

Pour aider sa diaspora diplômée et qualifiée d’Europe à intégrer le marché de l’emploi au Congo, généralement occupé, en violation des textes, par des expatriés, faute de ressources humaines congolaises répondant au job description des entreprises privées locales, les autorités congolaises organisent le « 1er forum de recrutement de la diaspora congolaise » au Palais des Congrès d’Issy-les- Moulineaux près de Paris. Plusieurs entreprises congolaises vont y dépêcher leur Drh. Comment les autorités congolaises peuvent-elles tenter d’inverser la tendance d’occupation de l’essentiel des postes des entreprises privées congolaises par des expatriés au détriment des nationaux? Les cadres congolais de la diaspora et diplômés des grandes écoles et universités européennes peuvent-ils tirer profit de ces opportunités d’emplois que leur accorde la loi nationale en matière de quotas: congolais/expatriés? « Avec un peu plus de patriotisme, la diaspora congolaise peut jouer un rôle capital dans la marche vers le développement », affirme, la main sur le cœur, le premier ministre Anatole Collinet Makosso. C’est à ce titre que le gouvernement congolais tient le « premier Forum de Recrutement de la diaspora congolaise », sous le haut-patronage du ministre de la Jeunesse, des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante, Hugues Ngouélondélé, les 9 et 10 novembre 2021 au Palais des congrès d’Issy-les-Moulineaux. Près d’une cinquante d’entreprises congolaises représentées, apprend-t-on, par leur responsable RH, devraient, en principe, effectuer le déplacement de Paris où elles lanceront la campagne de recrutement des talents de la diaspora congolaise. Faut-il noter que « 30 % des offres d’emplois que l’Agence Congolaise Pour l’Emploi (Acpe) reçoit ne trouvent pas de compétences en local », fait remarquer Angelique Mbola, directrice de la communication de l’ACPE. Avant d’ajouter « qu’il s’agit essentiellement du secteur pétrolier et des mines, mais aussi fiscaliste, HSE certifié, responsable conformité, Risk manager, analyste financier, les métiers de l’environnement, de la distribution, de l’ingénierie, etc. » Autant de secteurs où les expatriés raflent souvent la mise des offres d’emploi. À l’observation, « le premier Forum de recrutement de la diaspora congolaise » se tient, malheureusement, au moment où l’Europe, notamment la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne, les Usa…, sont en butte à une pénurie de main d’oeuvre dans les secteurs de la restauration, hôtellerie… Cela ne risque t-il pas d’étouffer les offres d’emploi venues de Brazzaville? « Non! Les profils recherchés au Congo ne sont pas les mêmes que ceux en pénurie en Europe », relativise un proche du dossier. Par Alphonse Ndongo

Congo. ACPE : L’intersyndicale sollicite le départ de la directrice générale

Congo. ACPE : L’intersyndicale sollicite le départ de la directrice générale

L’intersyndicale de l’Agence congolaise pour l’emploi (Acpe) a sollicité du pouvoir public, le départ de la directrice générale et de son staff, en raison des dysfonctionnements de cette nouvelle structure créée en novembre 2019. Dans une déclaration de cette intersyndicale, lue le 7 décembre à Brazzaville par le secrétaire général de la confédération syndicale des travailleurs du Congo «CSTC-ACPE», M. Douniama Kamongo, les agents ont revendiqué, entre autres, le payement des arriérés de salaires hérités de l’ex-Onemo, la tenue de la commission d’avancement paritaire (CAPA) et la régularisation de la situation des cotisations sociales à la caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). Cette nouvelle instance dirigeante, mise en place une année après la dissolution de l’Onemo en 2018, accuse plusieurs dysfonctionnements. «Le constat est très affligeant, non seulement dans le cadre du climat social, mais aussi et surtout dans le cadre de son fonctionnement», a fait savoir cette organisation syndicale. Elle s’est interrogée sur les raisons pour lesquelles le personnel de l’ex-Onemo, régulièrement transféré à l’ACPE, se trouve à la maison. Au sujet de ces dysfonctionnements, l’intersyndicale avait saisi la tutelle qui l’a reçue les 9 juin et 10 novembre 2020, avant plusieurs rencontres avec ladite directrice, soldées par des échecs. A l’issue de ces réunions, un relevé des conclusions a été établi et notifié à la direction générale pour exécution, en vue de résoudre ces questions et améliorer le climat pour  la bonne marche de cette structure, a expliqué l’intersyndicale dans sa déclaration. Au regard de ce qui précède, cette intersyndicale s’est indignée du fait que la directrice générale a mis en cause les conclusions arrêtées par la tutelle et les partenaires sociaux, en faisant croire que la rencontre du 4 décembre dernier n’avait pas un caractère obligatoire sur les décisions. Florent Sogni Zaou