Les technologies de large bande seraient un puissant levier de développement

«Le monde comptera 3,5 milliards d’internautes d’ici à fin 2016. Ce qui représente 47% de la population mondiale, contre 3,2 milliards l’année dernière », a indiqué l’Organisation des Nations unies (ONU) dans un nouveau rapport.

« Les progrès enregistrés dans les 48 pays désignés comme pays les moins avancés (PMA) par l’ONU ont été encourageants, et l’objectif de la Commission qui consiste à connecter 15% de la population des PMA devrait être atteint d’ici à la fin de l’année », s’est réjouie l’ONU.
Selon ce rapport, publié récemment par la Commission des Nations unies sur la large bande au service du développement durable, la Chine et l’Inde sont désormais les plus grands marchés de l’Internet au monde. Le premier a dépassé les Etats-Unis pour devenir le deuxième marché de l’Internet au monde, avec 333 millions d’utilisateurs, alors que le second compte désormais 721 millions d’internautes.
Réunies avec l’Indonésie, le Pakistan, le Bangladesh et le Nigeria, ces deux économies rassemblent cependant à eux seuls 55% des habitants de la planète qui n’ont toujours pas accès à l’Internet, du fait de la taille de leur population, a relevé l’Union internationale des télécommunications (UIT).
En ce qui concerne le Maroc, l’UIT rappelle qu’un Plan national pour le développement du haut et très haut débit a été adopté en 2012.
Selon le Commission des Nations unies sur le large bande, le nombre d’abonnements au haut débit fixe/100 habitants était de 3,38 en 2015, classant le Maroc à la 111ème place mondiale.
Le nombre de souscriptions au haut débit mobile/100 habitants était de 39,28 (98ème) la même année tandis que la proportion de ménages ayant Internet situait le Royaume au 21ème rang parmi les pays en développement avec 66,50%.
Quant au nombre de personnes utilisant Internet au Maroc, il était de 57,08% (76ème) durant la même période. A l’échelle des pays en développement, il se situe à la 34ème place avec un taux de 57,08%.
« Si l’accès à l’Internet atteint un niveau proche de la saturation dans les pays riches, la connectivité ne progresse toujours pas assez vite pour aider les zones les plus pauvres du monde à réduire leur retard en matière de développement dans des secteurs tels que l’éducation et les soins de santé », a constaté l’institution spécialisée des Nations unies pour les technologies de l’information et de la communication.
L’UIT estime à 3,9 milliards le nombre de personnes qui n’utilisent pas l’Internet au niveau mondial.
En ce qui concerne le potentiel du large bande mobile en 2016, le rapport indique que 165 pays ont désormais déployé des réseaux mobiles à haut débit 4G. « Alors que le taux de pénétration du smartphone atteint un niveau proche de la saturation aux Etats-Unis, en Europe et sur les marchés asiatiques arrivés à maturité, comme le Japon et la République de Corée », a constaté la Commission des Nations unies sur la large bande.
« Si l’accès à la téléphonie mobile de base, aujourd’hui quasi universel, pouvait être converti en accès au large bande mobile à haut débit, les téléphones mobiles pourraient devenir un facteur d’accélération majeur du développement, et entraîner de rapides progrès sur la voie des objectifs de développement durable définis par les Nations unies », a fait observer la Commission.
Selon les auteurs du nouveau rapport, les dix premiers pays en développement en matière de taux de pénétration de l’Internet dans les ménages se seraient tous situés en Asie ou au Moyen‑Orient.
« La République de Corée est toujours en tête pour ce qui est du taux de pénétration de l’Internet dans les ménages, avec 98,8% de foyers connectés. Le Qatar (96%) et l’Arabie saoudite (95%) occupent respectivement les deuxième et troisième places de ce classement», peut-on lire sur le site Internet de l’agence onusienne.
Comme elle le souligne, l’UIT « attribue dans le monde entier des fréquences radioélectriques et des orbites de satellite, élabore les normes techniques qui assurent l’interconnexion harmonieuse des réseaux et des technologies et s’efforce d’améliorer l’accès aux TIC pour les communautés mal desservies ».

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