Congo Brazzaville. Cas de viol sur mineur au CEG Gampo Olilou

SOCIETE. « Je me disputais avec une camarade de classe, lorsque le surveillant est arrivé et m’a fait signe de le suivre à son bureau. Une fois à l’intérieur, il s’est levé pour fermer la porte à clé. S’en est suivie une petite dispute. Des menaces, une bastonnade aussi, pour me contraindre de me dévêtir. C’est ainsi qu’il a fini par me violer… Quand il a fini sa sale besogne, il a voulu acheter mon silence contre 2000 frs. J’ai décliné son offre…

Tout traumatisée, je suis donc sortie de son bureau, et ai tout de suite informé une camarade de classe. À mon retour à la maison, j’en ai parlé à ma mère. Mes parents et moi sommes allés à l’école vers 19h pour rencontrer ce surveillant qui vit dans l’enceinte de l’établissement… », relate, larmes aux yeux, M.E, élève en classe de 3ème A, au CEG, Gampo Olilou, à Ouenzé, dans le 5ème arrondissement de Brazzaville. Comme les parents de la victime manquaient d’argent- ce sont des personnes démunies-, les services de sécurité postés au CEG ont refusé de prendre la déposition de la jeune fille victime que j’ai amenée ce matin chez un gynécologue. Les conclusions et les photos sont accablantes », confie, la main sur le cœur, une personne de bonne volonté qui s’est chargée de voler au secours de la jeune fille. « Je t’ajoute un fait qui ne doit pas rester silencieux. Hier vers 8 heures, les infirmières du service de la gynécologie de l’hôpital de Talangaï se sont moquées de la fille, comme si un acte de viol perpétré sur une mineur de 15 ans n’est pas à condamner « .

 » Chose étonnante, poursuit-elle, la famille étant allée faire du bruit au collège, aucune suite ne leur a été donnée.

La sœur du présumé coupable d’acte de viol a appelé la maman de la victime pour présenter des excuses, en lieu et place du présumé auteur… »

Entre le 31 octobre, date du prétendu viol, et le 03 novembre, deux sœurs du présumé coupable seraient passées au domicile des parents de la victime pour solliciter de leur part une solution à l’amiable. Des audios auraient été enregistrés, à l’insu des visiteuses. Niet de la famille!

Notre entrevue de ce matin avec le directeur général du CEG Gampo Olilou, vague A, a été infructueuse. L’homme exige un ordre de mission au journaliste indépendant que je suis. Visage courroucé, il a préféré garder le silence. Son surveillant général rencontré au rez-de-chaussée du collège, comme s’il avait reçu les consignes de son chef hiérarchique qui lui aurait signifié ma presence , a également usé des mêmes raisons échappatoires. Sauf qu’il s’est quelque peu lâché en reconnaissant qu’il aurait eu « un truc comme ça « . Qu’à sa connaissance, la famille de la victime ne s’est pas encore rapprochée de lui…

« Elle était pourtant là », réplique un jeune professeur qui photocopiait des documents à côté.  » Mais non, à 19h, le collège était déjà fermé. On ne reçoit plus à cette heure là… », a tenté de se justifier le surveillant général.

Par A. Ndongo

Journaliste économique et financier

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