Congo/Transports : Imminence de la reprise des vols commerciaux à l’occasion de la réouverture des frontières aériennes

La ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a exhorté, le 21 juillet à Brazzaville, le Comité national de sûreté de l’aviation civile (Cnsac) à déterminer les mesures idoines en vue de garantir un niveau de sécurité et de sûreté propice à la relance des activités dans ce secteur. La ministre a fait cette exhortation au cours la première session 2020, dont le but est de préparer la reprise du trafic et des mesures à prendre pour réduire les risques sanitaires du fait de la Covid-19. Elle a invité toutes les parties à préserver la crédibilité du pays en matière de sûreté aérienne en toutes circonstances tout en déplorant les deux incidents majeurs survenus à l’aéroport de Pointe-Noire avec les tirs de projectiles et à celui de Brazzaville, avec un homme dans un des réacteurs d’un aéronef. Cette session s’ouvre dans un contexte où la lutte contre la pandémie à coronavirus a conduit le gouvernement à fermer les frontières terrestres, maritimes et aériennes, notamment avec la suspension de tous les vols passagers commerciaux des compagnies aériennes implantées au Congo, avec l’apparition du premier cas au Congo le 14 mars 2020. Une note circulaire du Premier ministre, M. Clément Mouamba, relative à la reprise du transport aérien dans le contexte de la lutte contre la Covid-19, les responsables des ministères en charge de l’intérieur, des transports et de la santé sont chargés de veiller au strict respect de l’application des mesures barrières. Plusieurs mesures ont été prises, allant du nettoyage et de la désinfection de l’aérogare à l’accès à la gestion des passagers suspects et non suspects. De même, les exploitants aériens doivent mettre en place un système permettant à l’équipage de cabine de détecter les voyageurs soupçonnés d’être atteints de la Covid-19. Sauf pour des raisons de sécurité ou de sûreté, les passagers en transit restent à bord de l’aéronef et doivent se conformer aux instructions du personnel de cabine. Les exploitants aériens et les fournisseurs de services d’escales doivent aussi coopérer avec les autorités de santé publique pour les questions liées aux inspections des bagages et des marchandises. Florent Sogni Zaou
Congo/Covid-19 : Réouverture des vols commerciaux et autres modes de transport entre Brazzaville et Pointe-Noire

Le Premier ministre, Clément Mouamba, a annoncé le 20 juin 2020 à Brazzaville, la réouverture des vols commerciaux et des autres modes de transport des voyageurs (autobus, trains et bateaux), entre Brazzaville et Pointe-Noire sur l’ensemble du territoire national à partir du 23 juin 2020. M. Mouamba a fait cette annonce au cours de son allocution sur le deuxième palier du déconfinement progressif. Dans ce speech, le Premier ministre a indiqué que la décision du déconfinement a été prise par le Président de la République, ajoutant qu’il s’agit de limiter l’impact de ladite pandémie dans la société, et particulièrement en ce qui concerne l’effondrement de l’économie nationale. Il a souligné entre autres que l’état d’urgence sanitaire était maintenu et que le couvre-feu sur l’ensemble du territoire national était désormais fixé de 22 heures à 5 heures du matin. Il a également abordé la question de la réouverture des bars et des restaurants, des hôtels et d’autres lieux d’hébergement collectif, des lieux de culte, de la reprise des sports individuels de compétition, mais avec un public ne dépassant pas les 50 personnes. M. Mouamba a aussi annoncé le déconfinement progressif de la localité de Tchiminzi, dans la sous-préfecture de Tchamba-Nzassi, dans le département de Pointe-Noire, précisant que toutes ces réouvertures et reprises se dérouleront dans le strict respect des mesures de prévention d’hygiène, de gestes barrières, de distanciation physique et du port obligatoire et conforme du masque. La fermeture de toutes les frontières toujours en vigueur Le Premier ministre a martelé en substance que la fermeture de toutes les frontières demeuraient en vigueur, à l’exception des navires, des vols cargos et autres transports de marchandises vers le Congo ou au départ du Congo. Il a en outre rappelé le caractère obligatoire de la quarantaine et du test virologique (RT-PCR) pour les passagers entrant sur le territoire national. Pour lui, le régime de fonctionnement actuel des marchés domaniaux reste en vigueur, au même titre que la fermeture, excepté les classes d’examens, les crèches, les établissements préscolaires, scolaires, les centres d’alphabétisation, les classes intermédiaires et les universités publics et privés, les résidences universitaires et les internats. Il a précisé que cette fermeture concernait aussi les bars dancing, les boîtes de nuit et autres établissements clos de danse. L’interdiction des rencontres des sports collectifs et des spectacles demeuraient également en vigueur. Il a aussi ordonné la limitation à cinquante (50) personnes maximum participant à toute activité collective, à condition de respecter strictement toutes les mesures barrières. Le Premier ministre a rappelé que la célébration, dans l’intimité, de tous les événements familiaux, dans le respect de toutes les mesures de prévention ; l’exercice des contrôles sanitaires et de la force publique à l’entrée et à la sortie de toutes les localités et les mesures régissant le transport urbain étaient en vigueur. Il a fait savoir que le gouvernement se réservait le droit de rétablir le confinement dans une localité ou sur l’ensemble du territoire national, s’il était constaté une flambée de l’épidémie dans une ville ou dans plusieurs localités du pays en même temps. Un fonds de 50 milliards de Fcfa mobilisé Pour soutenir les entreprises des secteurs formel et informel, les ménages en grande précarité et les personnes vulnérables, dont celles vivant seules ou avec handicap, le Premier ministre a annoncé la mobilisation d’un fonds de 50 milliards FCFA. Il a fait savoir que ce Fonds national de solidarité, créé pour faire face à la crise sanitaire, sous la forme d’un compte spécial du trésor, bénéficie d’une inscription budgétaire de 100 milliards Fcfa, sur lesquels 50 milliards de Fcfa sont immédiatement mobilisés. Le Premier ministre a expliqué que cette somme est répartie concerne 40 milliards de Fcfa pour le soutien des entreprises et dix milliards de Fcfa pour les transferts monétaires au bénéfice des ménages vulnérables. Il a ensuite révélé que les mécanismes de mise en œuvre seront précisés conjointement par les ministres en charge de l’économie, des finances et des affaires sociales, en rapport avec les partenaires du secteur financier et les acteurs sociaux. Par ailleurs, M. Mouamba informé que le gouvernement avait décidé de la levée des financements extérieurs pour un apurement substantiel de la dette intérieure au cours de cette année. Il a dévoilé qu’aux affectations du Fonds national de solidarité et au paiement de la dette intérieure, s’ajouteront les commandes publiques à réserver prioritairement aux entreprises et autres opérateurs économiques locaux de bonne moralité fiscale et sociale. Florent Sogni Zaou