Congo/Transports : Expérimentation de la carte grise et du permis de conduire biométriques

Le ministre des transports et de la marine marchande, Honoré Sayi, a mis en service, le 10 juin 2023 à Brazzaville, le système d’uniformisation des plaques d’immatriculation et de lecture automatique (SUPILA) des véhicules. C’est un système qui se chargera de l’élaboration des cartes grises et des permis de conduire et à lutter contre les accidents de la route. Au cours de cette cérémonie, le ministre Sayi a dit en substance que cet outil devrait révolutionner les méthodes de travail et apporter un changement de comportement du personnel de l’administration et des usagers de la route. Pour le ministre, cette nouvelle disposition vise à répondre aux nombreux défis du secteur de transport routier. Le pays ne disposait pas de système informatique sécurisé pour la gestion de gestion des données des transports routiers ni d’archivages électroniques fiables et sécurisés. Avec ce nouveau système, les pouvoirs publics espèrent assurer un traitement diligent des actes administratifs de circulation routière pour mieux garantir un meilleur contrôle des usagers de la route et une saisine méthodique des archives. Le système informatisé sera constitué d’un logiciel mettant en exergue des éléments techniques sur la carte à puce dédiée au permis de conduire automatique et à la carte grise sécurisée. La biométrie va harmoniser les éléments sur les armoiries de la république, l’identité et la photo du titulaire, la signature de l’autorité compétente et le numéro du permis. Ce système permet d’éradiquer la fraude et d’assure la traçabilité des automobilistes. Les informations sur les dates grises et sur les permis de conduite seront stockées dans une base de données sécurisée. Florent Sogni Zaou
Madagascar : La Banque mondiale s’engage à renforcer le plan de redressement post-cyclonique, la riposte à la pandémie et les secteurs de l’énergie et des transports

Le Gouvernement malgache et la Banque mondiale ont signé aujourd’hui (18 avril 2022, dnr) deux projets récemment approuvés pour Madagascar, à hauteur de 534,9 millions de dollars. La signature a été précédée d’une rencontre avec le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, et la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, au cours de laquelle les questions de développement ont été abordées, notamment un meilleur accès à l’énergie et un soutien au plan de redressement post-cyclonique du gouvernement auquel la Banque mondiale contribuera à hauteur de 415 millions de dollars. Le projet Connecter Madagascar pour une Croissance Inclusive et le projet Préparation aux pandémies et de prestation des services de santé essentiels sont deux éléments clés qui permettront de créer de nouvelles opportunités pour la population de Madagascar et de renforcer sa résilience face aux chocs futurs. La cérémonie de signature a été présidée par le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Hafez Ghanem. « La signature de ces deux projets confirme non seulement le dynamisme de la coopération entre Madagascar et la Banque mondiale, mais témoigne surtout de l’engagement et l’implication de la Banque à accompagner le développement de notre pays », a déclaré le Président Andry Rajoelina. Le projet Connecter Madagascar pour une Croissance Inclusive (400 millions de dollars) vise à améliorer la connectivité, la résilience et la gestion des routes principales dans certaines zones rurales de Madagascar, notamment dans le Sud. Le projet financera la réhabilitation et le revêtement d’un tronçon de 100 km de la RN31 entre Mangoaka et Bealalana et de 400 km de la RN10. Le projet soutiendra également l’entretien d’environ 500 km de routes locales à proximité de la RN10 et de la RN31 pour atteindre les communautés rurales adjacentes. La réhabilitation de la RN10 et des routes locales associées permettra un accès fiable tout au long de l’année à la partie sud du pays qui est la plus touchée par l’insécurité alimentaire, tandis que la réhabilitation de la RN31 et des routes locales associées permettra de désenclaver une région agricole clé dans le nord-ouest du pays. Il s’agit du troisième projet préparé au cours des deux dernières années pour soutenir un développement holistique du secteur des transports dans le pays. Avec l’ajout de ce nouveau projet, le programme d’investissement de la Banque mondiale pour les routes et le transport à Madagascar s’élève maintenant à 740 millions de dollars. Le projet de préparation aux pandémies et de prestation des services de santé essentiels (134,9 millions de dollars), appuyé par l’Association Internationale de développement (IDA) et le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF), aidera Madagascar à renforcer sa préparation aux pandémies et à améliorer la prestation et la qualité des services de santé essentiels. Pour atteindre ses objectifs, le projet facilitera l’adoption de l’approche « Une seule santé » qui engage d’autres secteurs et institutions clés (éducation, décentralisation, service public) pour aider à mettre en œuvre les réformes du financement de la santé et des ressources humaines. « L’économie et la population de Madagascar ont subi de plein fouet l’impact de la pandémie de Covid-19. La Banque mondiale a toujours été aux côtés du Gouvernement et de la population malgaches pour soutenir les efforts du pays à faire face et à se redresser de cette pandémie. Elle s’engage aussi à accompagner le pays pour renforcer son système de santé face aux futures pandémies », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe. « La Banque mondiale est également fermement engagée à soutenir Madagascar dans l’amélioration de son secteur des transports et de la connectivité, car nous sommes convaincus qu’une meilleure connectivité des transports est la clé du développement économique et social de Madagascar. »
Congo/Transports : Imminence de la reprise des vols commerciaux à l’occasion de la réouverture des frontières aériennes

La ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a exhorté, le 21 juillet à Brazzaville, le Comité national de sûreté de l’aviation civile (Cnsac) à déterminer les mesures idoines en vue de garantir un niveau de sécurité et de sûreté propice à la relance des activités dans ce secteur. La ministre a fait cette exhortation au cours la première session 2020, dont le but est de préparer la reprise du trafic et des mesures à prendre pour réduire les risques sanitaires du fait de la Covid-19. Elle a invité toutes les parties à préserver la crédibilité du pays en matière de sûreté aérienne en toutes circonstances tout en déplorant les deux incidents majeurs survenus à l’aéroport de Pointe-Noire avec les tirs de projectiles et à celui de Brazzaville, avec un homme dans un des réacteurs d’un aéronef. Cette session s’ouvre dans un contexte où la lutte contre la pandémie à coronavirus a conduit le gouvernement à fermer les frontières terrestres, maritimes et aériennes, notamment avec la suspension de tous les vols passagers commerciaux des compagnies aériennes implantées au Congo, avec l’apparition du premier cas au Congo le 14 mars 2020. Une note circulaire du Premier ministre, M. Clément Mouamba, relative à la reprise du transport aérien dans le contexte de la lutte contre la Covid-19, les responsables des ministères en charge de l’intérieur, des transports et de la santé sont chargés de veiller au strict respect de l’application des mesures barrières. Plusieurs mesures ont été prises, allant du nettoyage et de la désinfection de l’aérogare à l’accès à la gestion des passagers suspects et non suspects. De même, les exploitants aériens doivent mettre en place un système permettant à l’équipage de cabine de détecter les voyageurs soupçonnés d’être atteints de la Covid-19. Sauf pour des raisons de sécurité ou de sûreté, les passagers en transit restent à bord de l’aéronef et doivent se conformer aux instructions du personnel de cabine. Les exploitants aériens et les fournisseurs de services d’escales doivent aussi coopérer avec les autorités de santé publique pour les questions liées aux inspections des bagages et des marchandises. Florent Sogni Zaou
Maroc: Evolution favorable des activités tertiaires

Les activités tertiaires ont connu une évolution favorable au cours de l’année 2017, à commencer par celles liées au secteur touristique national dont le dynamisme a bénéficié de la contribution significative du marché extérieur. Avec plus de 11,3 millions de touristes, le nombre des arrivées touristiques à la destination marocaine a enregistré une croissance de 9,8% en 2017, soit son plus haut niveau sur les sept dernières années, a relevé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). « Cette bonne performance trouve son origine, à hauteur de 75%, dans la bonne tenue des arrivées des touristes étrangers (+14,9% après -0,9% il y a une année). Du côté des arrivées des MRE, elles ont augmenté de 4,9% après +4% en 2016 », a-t-il expliqué dans sa note Conjoncture du mois dernier (N°252). Selon ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances, parallèlement à cette évolution, le nombre de nuitées, dans les établissements d’hébergement nationaux classés, s’est renforcé de 14,6% à fin 2017, après +4,7% à fin 2016, pour dépasser, pour la première fois, les vingt millions de nuitées (de 2,1 millions). D’après les données analysées, le volume des nuitées réalisées par les non-résidents a concentré près de 83% de cette progression, et a augmenté de 18,3%, soit sa plus forte performance depuis 2006, alors que les nuitées des résidents se sont améliorées de 7,4% comparativement à fin 2016. Au terme de l’année 2017, la DEPF a indiqué que les recettes touristiques se sont chiffrées à 69,7 milliards de dirhams. Ce qui correspond à une hausse de 8,5%, après +5% un an plus tôt. La bonne nouvelle, c’est que cette évolution ascendante s’est maintenue au titre du premier mois de l’année 2018, affichant ainsi une hausse de 32,3% comparativement au même mois de l’année 2017, pour atteindre 5,4 milliards de dirhams. Egalement au vert, le secteur des télécommunications a terminé l’année écoulée sur une bonne note, grâce notamment au rebond confirmé du parc de la téléphonie et l’évolution toujours robuste de l’activité de l’Internet. De l’analyse des chiffres de ce secteur, il ressort que le volume du parc global de la téléphonie s’est renforcé de 5,5% pour compter près de 46 millions d’abonnés, après un retrait de 3,8% au terme de l’année 2016. D’après la DEPF, cette progression est à mettre sur le compte de « la hausse du parc de la téléphonie mobile de 5,8% à 43,9 millions d’abonnés, après -3,6% un an auparavant, pour situer son taux de pénétration à 126% après 122,7% ». En ce qui concerne le parc de la téléphonie fixe, la Direction a noté que le rythme baissier poursuit son ralentissement, affichant un retrait de 1,1% à fin 2017 après -6,8% en 2016. Quant au parc d’abonnés à Internet, les chiffres font état d’un affermissement de 30,1% à fin 2017, après +17,9% un an plus tôt, pour atteindre près de 22,2 millions d’abonnés. Ce qui, a précisé la même source, porte son taux de pénétration à 63,7%, au lieu de 50,4% au terme de l’année 2016. Il faut cependant noté que les prix moyens de la communication ont, parallèlement à cette évolution, stagné entre 2016 et 2017. C’est le cas au niveau des segments de la téléphonie mobile et de l’Internet, alors qu’ils ont augmenté de 11,7% au niveau de la téléphonie fixe. L’année 2017 a également été favorable au niveau des transports où le trafic aérien des passagers a franchi, pour la première fois, le cap de 20 millions de passagers (de plus de 357.000 passagers), marquant une croissance de +11,6%, soit la plus forte des sept dernières années. La DEPF a également noté des augmentations à deux chiffres enregistrées au niveau de la plupart des aéroports nationaux, notamment à Marrakech (+11,96%), Agadir (+15,74%), Fès (+24,93%) et Tanger (+26,11%). Autre performance, « le trafic du fret aérien a également enregistré sa plus forte performance sur sept ans, soit +19% », s’est réjouit ce département, signalant, par ailleurs, que l’activité portuaire gérée par l’ANP s’est renforcée de 8,1% à fin 2017, après une augmentation de 8,3% il y a une année. Les analystes de la DEPF ont attribué cette évolution au bon comportement du trafic des exportations qui a enregistré une amélioration de +27,3%, atténué par la baisse de celui des importations de 4,9%. Alain Bouithy