Madagascar : La Banque mondiale s’engage à renforcer le plan de redressement post-cyclonique, la riposte à la pandémie et les secteurs de l’énergie et des transports

Madagascar : La Banque mondiale s’engage à renforcer le plan de redressement post-cyclonique, la riposte à la pandémie et les secteurs de l’énergie et des transports

Le Gouvernement malgache et la Banque mondiale ont signé aujourd’hui (18 avril 2022, dnr) deux projets récemment approuvés pour Madagascar, à hauteur de 534,9 millions de dollars. La signature a été précédée d’une rencontre avec le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, et la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, au cours de laquelle les questions de développement ont été abordées, notamment un meilleur accès à l’énergie et un soutien au plan de redressement post-cyclonique du gouvernement auquel la Banque mondiale contribuera à hauteur de 415 millions de dollars. Le projet Connecter Madagascar pour une Croissance Inclusive et le projet Préparation aux pandémies et de prestation des services de santé essentiels sont deux éléments clés qui permettront de créer de nouvelles opportunités pour la population de Madagascar et de renforcer sa résilience face aux chocs futurs. La cérémonie de signature a été présidée par le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Hafez Ghanem. « La signature de ces deux projets confirme non seulement le dynamisme de la coopération entre Madagascar et la Banque mondiale, mais témoigne surtout de l’engagement et l’implication de la Banque à accompagner le développement de notre pays », a déclaré le Président Andry Rajoelina. Le projet Connecter Madagascar pour une Croissance Inclusive (400 millions de dollars) vise à améliorer la connectivité, la résilience et la gestion des routes principales dans certaines zones rurales de Madagascar, notamment dans le Sud. Le projet financera la réhabilitation et le revêtement d’un tronçon de 100 km de la RN31 entre Mangoaka et Bealalana et de 400 km de la RN10. Le projet soutiendra également l’entretien d’environ 500 km de routes locales à proximité de la RN10 et de la RN31 pour atteindre les communautés rurales adjacentes. La réhabilitation de la RN10 et des routes locales associées permettra un accès fiable tout au long de l’année à la partie sud du pays qui est la plus touchée par l’insécurité alimentaire, tandis que la réhabilitation de la RN31 et des routes locales associées permettra de désenclaver une région agricole clé dans le nord-ouest du pays. Il s’agit du troisième projet préparé au cours des deux dernières années pour soutenir un développement holistique du secteur des transports dans le pays. Avec l’ajout de ce nouveau projet, le programme d’investissement de la Banque mondiale pour les routes et le transport à Madagascar s’élève maintenant à 740 millions de dollars. Le projet de préparation aux pandémies et de prestation des services de santé essentiels (134,9 millions de dollars), appuyé par l’Association Internationale de développement (IDA) et le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF), aidera Madagascar à renforcer sa préparation aux pandémies et à améliorer la prestation et la qualité des services de santé essentiels. Pour atteindre ses objectifs, le projet facilitera l’adoption de l’approche « Une seule santé » qui engage d’autres secteurs et institutions clés (éducation, décentralisation, service public) pour aider à mettre en œuvre les réformes du financement de la santé et des ressources humaines. « L’économie et la population de Madagascar ont subi de plein fouet l’impact de la pandémie de Covid-19. La Banque mondiale a toujours été aux côtés du Gouvernement et de la population malgaches pour soutenir les efforts du pays à faire face et à se redresser de cette pandémie. Elle s’engage aussi à accompagner le pays pour renforcer son système de santé face aux futures pandémies », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe.  « La Banque mondiale est également fermement engagée à soutenir Madagascar dans l’amélioration de son secteur des transports et de la connectivité, car nous sommes convaincus qu’une meilleure connectivité des transports est la clé du développement économique et social de Madagascar. »

Congo: Message du Président Denis Sassou Nguesso sur la riposte à la pandémie du Covid-19

Congo: Message du Président Denis Sassou Nguesso sur la riposte à la pandémie du Covid-19

Message de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat sur la riposte à la pandémie du Covid-19 en République du Congo. Mes chers compatriotes ; Pour la seconde fois, je vais devoir m’adresser à vous sur notre riposte au COVID-19 tout en soulignant, à nouveau, l’incidence très alarmante de cette crise sanitaire ravageuse. Je voudrais, au préalable, présenter les condoléances de la Nation aux familles endeuillées du fait de cette pandémie et m’incliner devant la mémoire des disparus. Ainsi, je rends également hommage à ceux des personnels de santé qui se sont illustrés, avec beaucoup de patriotisme, sur les premières lignes de ce combat. Le disant, mes pensées sont tournées vers nos deux médecins qui ont perdu la vie en allant sauver celle des autres. Tout comme les soldats au front, ce sont des héros et ils méritent toute notre reconnaissance. Par contre, à tous ceux qui se seraient éloignés de leur serment d’Hippocrate, il importe qu’ils retrouvent le chemin du devoir, pour soulager leur conscience de la lourde incrimination de non-assistance à personne en danger. Au moment où je prends la parole, les statistiques source OMS, au niveau mondial, affichent 2.804.796 personnes contaminées et 193.710 décès répartis entre 185 pays touchés sur les 198 que compte la planète. Pour sa part, l’Afrique cumule 30.135 cas de contaminations et 1.380 décès. Ces nombres comptabilisent, bien sûr, les décès et 209 sujets contaminés de la République du Congo, alors que nous étions à 19 cas le 28 mars 2020 lorsque j’intervenais, pour la première fois, sur cette grave crise sanitaire. Avec 143 cas à Brazzaville et 57 cas à Pointe-Noire, ces deux agglomérations constituent les principaux foyers de COVID-19 dans notre pays. Le bilan de notre pays pourrait même être revu à la hausse en cas de systématisation des tests de masse au coronavirus. Tout autant, ce tableau aurait pu être bien moindre si nous avions consenti plus de rigueur dans le respect des gestes barrières. Beaucoup de nos compatriotes gagnent leur vie au jour le jour en réalisant eux-mêmes des activités marchandes ou en occupant des emplois journaliers rémunérés à la tâche. Cela, nous le savons et c’est difficile. Mais, nous le comprenons. La discipline implique des sacrifices. Cela aussi, nous en avons pleinement conscience. Cependant, le Congo ne saurait être un îlot de miraculés dans une situation dramatique d’aussi grande envergure qui affecte la planète entière. La nature invisible de cet ennemi pernicieux contribue davantage à accroître le laxisme et la désinvolture. D’aucuns émettent même des doutes sur l’existence du COVID-19 dans notre pays. Cela n’arrive qu’à l’Autre, jamais à soi-même. Pourtant le virus mortel ne choisit pas. Toute démagogie sur cette question relèverait de l’irresponsabilité. • Mes chers compatriotes ;Nous sommes conscients des insuffisances de notre propre système sanitaire qui n’était pas préparé à affronter un tel défi. Si les pays nantis sont confrontés à d’innombrables difficultés, alors combien de fois le nôtre. A l’heure de ce premier bilan, Je n’entends pas, non plus, occulter ici les graves manquements encore perceptibles au sein de notre société. Dans certains quartiers de nos villes, les jeunes continuent à pratiquer des sports collectifs, au mépris des mesures de protection édictées dans le cadre de la lutte contre le COVID-19. Des rassemblements de plus de 50 personnes continuent à être organisés comme en temps normal, dans l’insouciance la plus complète du danger encouru devant le COVID-19. Des désordres inacceptables ont été observés dans les rues et les marchés domaniaux, en particulier les lundis, les mercredis et les vendredis, jours d’ouverture de ces sites.Malgré toutes les entraves, notre stratégie restera basée sur la prévention, car mieux vaut prévenir que guérir. C’est pourquoi Je demande à la Force publique de veiller scrupuleusement, avec professionnalisme et sans dérapage, à l’application salvatrice du confinement à domicile de l’ensemble des populations, selon les règles déjà en vigueur. J’exhorte les dirigeants politiques et les Organisations de la Société civile à renforcer la communication de proximité pour l’information et l’encadrement des populations, à l’effet de mieux les prévenir du danger. Sur le plan économique, du fait de cette pandémie, le monde enregistre une hausse historique du chômage devant les pertes massives d’emplois dues à l’ampleur inédite des fermetures d’entreprises. A ce propos, le gouvernement a créé le Fonds national de solidarité, sous forme d’un compte spécial de trésor qui est inscrit dans le projet de loi de finance rectificative pour un montant de 100 milliards de Francs CFA. Pour amorcer la mobilisation de cette ressource, les contributions de généreux donateurs ont permis de recueillir à ce jour, 2 milliards 584 millions 36 mille Francs CFA, répartis comme suit : – Fonds COVID-19 : 1 milliard 124 millions de Francs CFA ; – Fonds national de solidarité : 1 milliard 460 millions 36 mille Francs CFA. Tout en remerciant ces derniers, J’invite, malgré la dureté des temps, les uns et les autres à un plus grand engagement en faveur de cette initiative salutaire, dédié à la prise en charge des chocs économiques et financiers engendrés par le COVID-19. J’annonce que, pour sa part, l’Etat vient de faire un apport de 50 milliards de Francs CFA au Fonds national de solidarité. • Mes chers compatriotes ; Le tableau ainsi décliné nous impose de consolider notre action contre le COVID-19 afin d’anéantir la chaine meurtrière de propagation. Aussi, après consultation du comité d’experts, du gouvernement et des Présidents des deux Chambres du Parlement, J’ai décidé : – de la prorogation de l’Etat d’urgence sanitaire, conforment aux dispositions de la loi récemment adoptée à cet effet par le Parlement c’est à dire jusqu’au 10 mai 2020 ; – de la prolongation du confinement à domicile de l’ensemble de la population, pour 15 jours, dans les mêmes conditions que celles de la première phase qui s’achève ce 30 avril 2020 ; – la mise en œuvre, à grande échelle, du test de dépistage au CORONAVIRUS ; – du renforcement des moyens de la riposte clinique et biologique ; –