Tanger/Académie Ali Zaoua des Métiers de la Culture : De la formation à l’insertion dans les ICC

Dans le cadre de son projet Académie Ali Zaoua des Métiers de la Culture, la Fondation Ali Zaoua a organisé une rencontre sur l’insertion professionnelle dans les Industries Culturelles et Créatives, marquant ainsi le lancement de la formation à Tanger. L’événement a mis en avant les projets des jeunes talents de l’Académie et a favorisé les échanges avec des professionnels du secteur. Il s’est déroulé récemment au théâtre Riad Sultan à Tanger. La Fondation Ali Zaoua, à travers son projet l’Académie Ali Zaoua des Métiers de la Culture, a organisé une rencontre intitulée « De la formation à l’insertion dans les ICC ». Cet événement avait pour objectif de mettre en lumière les parcours inspirants des jeunes talents formés à l’Académie, depuis le début du programme en octobre 2023, ainsi que les projets professionnels qu’ils avaient développés dans le secteur des Industries Culturelles et Créatives. Au programme de cette rencontre, une présentation du projet de l’Académie, des résultats obtenus jusqu’alors, ainsi que des retours sur les différentes initiatives mises en place pour soutenir l’insertion des jeunes dans le secteur culturel. Les participants ont également eu l’opportunité de découvrir les projets professionnels des bénéficiaires de la formation, qui ont illustré l’impact concret du programme sur leur développement personnel et professionnel. L’événement a vu la présence de plusieurs partenaires et acteurs culturels majeurs, ainsi que l’intervention des partenaires officiels du projet, notamment la Fondation Drosos, la Délégation de l’Union européenne au Maroc et l’INDH, qui ont soutenu activement l’Académie et ses initiatives. Ces partenaires ont joué un rôle clé en mettant en avant l’importance de l’accompagnement et de la collaboration pour offrir de réelles opportunités aux jeunes talents dans le domaine culturel. À cette occasion, la Fondation Ali Zaoua a profité de l’événement pour annoncer le lancement officiel de la formation dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, une étape importante pour élargir l’accès à la formation professionnelle dans les métiers créatifs et favoriser une insertion plus large des jeunes dans ces secteurs. Il convient de noter que l’académie Ali Zaoua des Métiers de la Culture était déjà présente depuis plusieurs mois à Casablanca, Agadir, Marrakech et Fès. Ce lancement a marqué une nouvelle phase dans le développement du projet, en renforçant la portée et l’impact de l’Académie dans la région et au niveau national. L’événement s’est déroulé le samedi 1er février 2025, au théâtre Riad Sultan, situé à Tanger. Cet événement a été une occasion pour les jeunes, les professionnels du secteur culturel, ainsi que les acteurs du développement social et économique, de se rencontrer, d’échanger et de renforcer les liens entre la formation, l’insertion et le monde professionnel.
Les industries culturelles et créatives, une aubaine pour le Maroc

Les industries culturelles et créatives (ICC) sont devenues aujourd’hui une véritable aubaine pour le Maroc, a indiqué, récemment à Rabat, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj. S’exprimant à l’ouverture de la deuxième édition des Assises des ICC, organisée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et la Fédération des industries culturelles et créatives de la CGEM, avec le soutien de l’Union européenne au Maroc, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Alj a souligné que leur développement est à la fois une réponse aux enjeux économiques et un moteur de transformation sociale, et de développement durable. Il a également mis en avant la dynamique actuelle à l’échelle nationale et qui offre des perspectives très prometteuses, estimant que « l’avenir de nos jeunes, de notre patrimoine et de notre économie dépend de nos capacités à tirer collectivement profit de ces opportunités ». A cet égard, le président de la CGEM a jugé impératif de promouvoir une diplomatie culturelle marocaine, constituant un vecteur stratégique pour renforcer la présence du Maroc sur la scène internationale et favoriser les échanges interculturels. Mettant en avant le potentiel de ce secteur, en tant que levier de développement économique, social et sociétal, M. Alj a rappelé que les ICC enregistrent une croissance soutenue dans le monde. Les ICC, qui séduisent fortement la jeunesse, génèrent plus de 2.000 milliards de dollars de revenus, emploient près de 50 millions de personnes et se positionnent comme le plus grand employeur de jeunes entre 16 et 30 ans, a-t-il précisé, estimant qu’il s’agit d’une véritable réponse aux enjeux liés à la création d’emploi. Au Maroc, les ICC ne contribueraient que d’environ 0,5% au produit intérieur brut (PIB), a-t-il noté, appelant dans ce sens à agir pour atteindre l’objectif fixé par le Nouveau modèle de développement pour les ICC, qui est de 1% du PIB, et de doubler voire tripler les emplois dans ces secteurs à horizon 2035. Pour encourager les investissements et l’entrepreneuriat dans les ICC et renforcer la compétitivité des TPME opérant dans ces secteurs, M. Alj a préconisé de nouveaux mécanismes de financement, un cadre fiscal favorable et le développement du capital humain. Pour l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, Patricia Llombart Cussac, cette deuxième édition est un rendez-vous stratégique aussi bien pour le Maroc que pour les acteurs de ce secteur. « Agir pour la culture dans le monde où nous vivons c’est prendre parti en faveur de l’échange, d’ouverture, de reconnaissance, de respect et d’admiration au delà des discours de la haine », a-t-elle affirmé. Elle a noté que cet évènement offre également l’occasion pour l’UE de réaffirmer, avec le Maroc, la vision partagée sur la mobilisation à la faveur de la création d’emplois et de la richesse par la culture, mettant en lumière les potentiels d’une industrie en pleine expansion à l’échelle mondiale. Dans ce sens, l’ambassadrice a relevé qu’en Afrique, les chiffres dévoilés par l’UNESCO cette année montrent que le cinéma et l’audiovisuel représente plus de 5 milliards d’euros, faisant observer que la dynamique actuelle dans le Royaume est sans précédent grâce à l’ambition portée par SM le Roi Mohammed VI. Elle a, en outre, mis en avant les résultats concrets de cette dynamique avec autant de manifestations culturelles, dont la musique, la littérature et diverses expressions par la jeunesse marocaine. De son côté, le directeur général de la Société financière internationale (SFI) , Makhtar Diop , a fait remarquer que plus de 2,5 millions de personnes travaillent dans les industries créatives en Afrique, soulignant que le potentiel en termes d’emplois est bien plus important. A la SFI, a-t-il dit, « nous en avons fait une de nos priorités », rappelant la nomination d’un coordinateur pour les industries créatives en Afrique. M. Diop a également mis l’accent sur la nécessité d’une collaboration continue avec l’ensemble des acteurs du secteur, ajoutant que l’écosystème qui est en train d’être construit au Maroc en termes de formations, d’infrastructures et de création d’emplois constitue un bon levier pour développer les industries créatives et faire du Royaume la destination d’investissement pour ceux qui s’intéressent à ce secteur. A l’issue de la cérémonie d’ouverture, une convention a été signée entre le Directeur général de Tamwilcom, Hicham Zanati Serghini, et le représentant régional Maghreb de la SFI, David Tinel. Un partenariat qui se décline en trois étapes, à savoir une étude de marché pour mieux appréhender les besoins et les opportunités des secteurs, un programme d’assistance technique et une offre de financement.
Abidjan se positionne en hub des industries culturelles et créatives en Afrique francophone et prépare les grands rendez-vous de 2024
A l’occasion d’une rencontre qui s’est tenue à Abidjan le 15 décembre 2023, les acteurs des Industries Culturelles et Créatives (ICC) en Côte d’Ivoire se sont réunis pour aborder la dimension économique de leurs filières, en présence de la Ministre de la Culture et de la Francophonie, Madame Françoise Remarck, de l’Ambassadrice de Belgique, Madame Carole Van Eyll, et de l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Monsieur Jean-Christophe Belliard. Cette soirée, qui a rassemblé 150 personnalités des arts, de la culture, du patrimoine, des médias et des institutions, a été initiée par les membres d’une délégation composée de 10 entreprises ivoiriennes invitées au Forum Création Africa à Paris en octobre 2023. Création Africa est une plateforme de rencontre des acteurs des ICC du continent africain. Sidick Bakayoko, fondateur de Paradise Game, a expliqué : « En participant à ce forum, la délégation ivoirienne a pu mettre en avant les atouts de la Côte d’Ivoire, nouer des partenariats et créer des opportunités. Désormais, nous affichons clairement notre volonté d’accueillir l’édition 2024 du Forum Création Africa en terre ivoirienne. De plus, nous voulons accélérer le processus de structuration de l’écosystème et transformer l’immense potentiel des industries culturelles et créatives en prospérité partagée en Côte d’Ivoire, à travers la sous-région et le continent”. “Faire du secteur culturel un moteur d’emplois” Selon l’UNESCO, les ICC représentent des filières à très forte croissance et à forte employabilité des jeunes au monde, indispensables en Afrique pour contribuer fortement à réduire les inégalités et à atteindre les objectifs de développement durable. Avec des revenus annuels estimés à plus de 2250 milliards USD, les ICC représentent plus d’un emploi sur 20 dans les pays de l’OCDE. En Côte d’Ivoire, le gouvernement s’est fixé dans le cadre de son ambitieuse « Vision 2030 » l’objectif de créer plus de 8 millions d’emplois à l’horizon 2030. Les ICC ont déjà doublé leur contribution à l’économie entre 2012 et 2018 en atteignant désormais au moins 4% du PIB, dans l’attente de chiffres plus précis. Au cœur de sa politique et particulièrement mobilisée sur les Industries culturelles et créatives, la Ministre de la Culture et de la Francophonie a insisté : “ La Côte d’Ivoire aspire à devenir le Hub des Industries Culturelles et Créatives en Afrique, cela se traduit notamment par la présence de la Culture comme l’un des piliers principaux du Plan National de Développement 2021-2025. Notre jeunesse est innovante, créative, dynamique et notre responsabilité est de lui créer des opportunités. ” Le Forum régional Europe-Afrique “Notre Futur” comme plateforme d’échanges et de renouvellement du partenariat Hôte de la soirée qui se tenait à la Résidence de France, l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a rappelé son soutien en faveur des industries culturelles et créatives : “Nous aurons l’opportunité de mobiliser 11 milliards de FCA en 2024 avec le C2D sur ce dossier. Après Johannesburg, Yaoundé, Alger ou Maurice, un nouveau forum régional Europe-Afrique se tiendra à Abidjan du 20 au 22 avril 2024. Avec l’appui des ambassades de France, de l’Union européenne et des instituts français sur le continent africain, ce cycle de grands rendez-vous permet de débattre de grands enjeux de société. Structurer et accompagner les ICC Pendant la soirée, les acteurs culturels ont multiplié les illustrations ivoiriennes par le témoignage de superbes réalisations et réussites dans les différents secteurs allant de la musique, de la littérature, de la mode et du design aux séries d’animation en passant par les arts de la parole, le slam, le conte ou l’humour. Il a également été démontré comment le développement des ICC nécessite du « Capital Intelligent », c’est à dire la bonne combinaison de services, de structuration, de création de valeur et de financement adaptés à leurs besoins. Ainsi trois initiatives conçues avec le support de l’Ambassade France et l’AFD et mises en œuvre par la firme ESPartners ont pu être présentées : Enfin, la Ministre de la Culture et de la Francophonie a fait un plaidoyer détaillé pour le secteur des ICC. Madame Remarck a rappelé la diversité et la vitalité des entrepreneurs culturels en soulignant le besoin fondamental de structuration et de collaboration pour construire de véritables filières plus lisibles et plus visibles. Au cours de l’événement, un appel a été lancé aux entrepreneurs des industries culturelles et créatives, aux partenaires, aux bailleurs et aux entreprises qui exercent dans le secteur des ICC à s’inscrire sur https://apo-opa.co/3GOpMlF. Ce canal permettra d’être informé de l’actualité des ICC, des événements majeurs programmés en 2024, et de bénéficier des opportunités d’accompagnement et de financement disponibles.
Congo. 6ème Feux de Brazza : Les directeurs ont été formés

La sixième édition du Festival populaire et international de musiques traditionnelles « Feux de Brazza », a eu lieu à Brazzaville, du 7 au 10 décembre 2022 et des directeurs de festivals ont bénéficié d’une formation en management des industries culturelles et créatives. Des pays comme Le Congo, la République démocratique du Congo, le Cameroun et le Gabon sont les pays ont participé à la formation de deux jours, initiée par Feux de Brazza, avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Les directeurs de festivals de ces quatre nations d’Afrique centrale reçu cette formation sur la définition du modèle économique d’une entreprise culturelle et comment manager son projet dans les industries culturelles et créatives. L’objectif a été de faire développer le secteur des arts du spectacle vivant, ainsi que de faire de la culture un gisement où les artistes devront puiser pour pouvoir développer les économies des pays de la sous-région. Pour le docteur Eric Loembet, formateur en création de projets et en développement de carrières artistiques, ils ont renforcé les compétences des participants sur les fondamentaux et les outils nécessaires pour pouvoir atteindre leurs objectifs. Il a félicité les participants pour l’interaction riche car les échanges ont été houleux et nous avions pu accorder leurs guitares sur des résolutions qui, a-t-il espéré, porteront leurs fruits à l’avenir. Pour lui, les organisateurs ont relevé le pari d’une relance réussie de ce rendez-vous majeur de la musique traditionnelle que les artistes attendaient tant. Florent Sogni Zaou