Centrafrique : de nouvelles taxes pour les utilisateurs de téléphonie et de communications électroniques
Les utilisateurs de téléphonie et des communications électroniques doivent désormais payer de nouvelles taxes sur les offres de service. C’est une mesure incluse dans la Loi des finances 2023. Dans un communiqué du 31 janvier 2023, la société de téléphonie mobile Orange Centrafrique a indiqué qu’à partir du 1er février, elle se conformera aux nouvelles dispositions incluses dans la Loi des finances 2023. Elle informe ses abonnés qu’ils paieront désormais pour chaque appel, SMS et consommation de data internet, 7% de plus sur le coût habituel. Selon les nouvelles dispositions, à partir du 1er février 2023, un appel téléphonique qui devait, en principe, être facturé à 100 francs, coûtera 107 FCFA. Il en est ainsi pour les messages SMS et les forfaits de connexion internet qui subissent un réajustement de 7% de plus. De même, le Pass de connexion internet d’Orange Centrafrique d’une validité d’une semaine, qui était facturée à 1.500 francs CFA pour 500 Mo, est passé à 1.590 francs. La société Moov Centrafrique a aussi commencé à surfacturer ses abonnés sur l’activation des forfaits internet. Se conformer à la loi Orange Centrafrique, dans son communiqué, indique qu’elle se met en conformité avec la Loi des finances en vigueur. Laquelle lui exige la Taxe d’intervention et des contrôles techniques des communications électroniques (TIC-TECH). Ainsi, une unité spéciale de contrôle des communications électroniques est mise en place pour contrôler le volume des appels, SMS et data internet ; faire l’état des recettes et le recouvrement des fonds pour un versement au Trésor public. Le gouvernement, à travers cette mesure, veut renflouer la caisse de l’Etat en cette période de tension de trésorerie. Cependant, les appels téléphoniques depuis les lignes vertes sont épargnés de cette mesure. Cette nouvelle taxation des échanges téléphoniques entre en vigueur alors que l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a annoncé, en octobre dernier, la réduction du coût des appels téléphoniques dès janvier 2023.
Congo Brazzaville. L’analphabetisme en communications électroniques crève les yeux
Pour le paiement de la bourse des étudiants congolais à Cuba, des « nguiris » en Francs cfa sont sortis du trésor avant d’être changés localement en dollars us. Direction: Havane au Cuba. Une délégation de 4 personnes grassement prise en charge par l’Etat congolais s’y est rendue en mission de service pour une durée d’une vingtaine de jours. À l’heure du numérique, on aurait dû créer des wallets, à partir d’une banque à Brazzaville, aux étudiants boursiers congolais, qui recevraient par cette opération digitale leur bourse dans leur carte bancaire à Cuba, créditée par la banque congolaise retenue à cet effet. Les cartes visas UBA peuvent en être l’une des solutions. À défaut, un virement bancaire dans le compte de l’ambassade du Congo à Cuba aurait pu permettre au gouvernement de réaliser des économies. Une fois le virement effectué à l’ordre de l’ambassade du Congo à Cuba, le financier de l’ambassade allait se charger du dispatching, via la banque, dans la carte bancaire de chaque étudiant boursier. Simple comme dire bonjour et surtout plus sécurisant. Par A. Ndongo Journaliste économique et financier.
Communications électroniques. Quel type de 5G pour le Congo?
OPINION. Le déploiement d’une 5G de masse, à l’image des pays industrialisés qui disposent des infrastructures de base de qualité, est une utopie au Congo. Reste la possibilité d’une 5G à minima, adaptée aux besoins réels du pays. Il serait illusoire de parler de smart house ou de voiture robot sans chauffeur et hyper connectée entre Brazzaville et Pointe-Noire, par exemple. Et pour cause, l’écosystème infrastructurel sur lequel doit s’appuyer le déploiement d’une 5G de masse fait encore défaut au Congo ainsi que dans bon nombre de pays africains. Par conséquent, il faut y déployer « une 5G adaptée à nos besoins », recommande Luc Missidimbazi, conseiller en télécommunications et numérique du premier ministre du Congo et organisateur du salon international Osiane, qui a pris part au « Café numérique » organisé le 17 mai dernier par le pool des journalistes chargés des télécommunications, avec le soutien de l’Arpce (Autorité de régulation des postes et Communications électroniques). Le Régulateur, et les opérateurs du secteur, futurs candidats à une licence d’exploitation 5G, pourraient-ils adapter leur offre à la demande du marché? Le e-santé, avec la téléconsultation et télé médecine, le e-éducation, avec des cours académiques à distance, le e-commerce, et, surtout, la digitalisation optimale des moyens de paiement, sont des produits adaptés à la situation du Congo, affirment les experts du secteur. Sur le plan institutionnel, « l’Arpce est déjà prête », reconnaissait, au cours de ce « Café numérique « , Benjamin Mouandza, directeur des Réseaux et services de communications électroniques à l’Arpce. Cette rencontre entre journalistes et experts a permis de mettre en lumière la problématique de la 5G, version congolaise. Ainsi, a t-on appris qu’un projet pilote de la 5G, à la demande de Mtn Congo, est déjà dans les tuyaux. L’Autorité de régulation a d’ores et déjà affecté 2 bandes de fréquences (700,800 Mhz et de 3300 à 3800 Mhz) pour répondre aux besoins des opérateurs de téléphonie mobile. Reste le chantier d’acquisition des big data ou cloud de grande capacité de protection de données numériques à caractère personnelle ou professionnelle, mieux que le cloud actuel dont dispose l’Arpce(En Afrique Centrale seuls le Gabon et le Congo en disposent). Le défi que devrait, par ailleurs, relever l’Arpce, présentée par des agences de rating du secteur comme le meilleur régulateur en Afrique centrale, c’est de s’offrir des compétences nationales de qualité pour s’arrimer à ces nouveaux enjeux de la 5G (demain) et la 6G après demain. Toutefois, les services du 4. 0 pourraient nettement impacter la digitalisation des moyens de paiements au Congo, grâce à un meilleur tracking des transactions financières des agents économiques dont le numéro de téléphone mobile sera relié à un compte bancaire classique. Ce qui favorisera l’interopérabilité des transactions financières des réseaux mobiles vers les réseaux bancaires. Facile pour les services publics de disposer des informations plus fiables. Le système Gimac, la branche de la monnaie électronique de la Beac- encore timide- en est une parfaite illustration. Par Alphonse Ndongo Journaliste économique et financier
Congo. Communications électroniques : Des localités connectables au réseau mobile
Huit localités du pays qui attendaient d’être couvertes vont accéder à la téléphonie mobile grâce au Fonds pour l’accès et le service universel des communications électroniques (Fasuce), a informé cette institution assure le Fasuce au cours de sa session extraordinaire présidée par son président, le ministre Léon Juste Ibombo. Ce sont les localités de Tsoumbou dans le département du Kouilou, Loulombo et Vindza dans le Pool, Minga dans la Bouenza, Okouet dans la Cuvette, Ekouasende, Ossele, Okeke et Ngania dans les Plateaux, Elogo dans la Sangha, Binanga et Moungoundou Nord dans le Niari, Edzouga et Vaga dans la Cuvette-Ouest ont été sélectionnées. Le gouvernement du Congo envisage de couvrir dans le cadre du plan d’action 2021 ces localités en réseau mobile, précisément à la voix, sms et à la data à partir d’un réseau 2.75G, appelé Edge. Le budget d’environ 1 milliard 600 mille FCFA prévu cette année s’inscrit également dans la poursuite des équipements des salles multimédias dans les établissements scolaires concernés, à savoir, les lycées techniques Sathoud à Dolisie, Victor Augagneur et Poaty Bernard à Pointe-Noire. Pour réussir ce pari, l’opérateur mobile MTN a déployé une cinquantaine d’antennes dans les départements du Kouilou, Niari, Bouenza, Lekoumou, Pool, Plateaux, Cuvette, Cuvette-ouest, Likouala et Sangha. Les équipes techniques de l’Arpce œuvrent au côté de l’opérateur pour assurer la connectivité des localités dont certaines utilisaient encore des radios communément appelée « phonie ». En 2020, une trentaine de districts s’est réjouite d’accéder à la téléphonie mobile grâce au Fasuce, à l’instar de Bokoma dans le département de la Cuvette, Bwuanela dans la Likouala et Mbouabée dans les Plateaux. Les sites inaugurés le 21 novembre dernier fonctionnent à merveille. En novembre 2020, le directeur général de l’Arpce, Marc Sakala, par ailleurs secrétaire du Fasuceaffirmait compter faire un travail de connexion de 60 villes qui n’étaient pas encore connectées. Le soutien à la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopeco) dont le Fasuce devra contribuer à solder une créance avec la direction générale d’Air France Cargo d’environ 36 millions FCFA. Pour le ministre Léon Juste Ibombo, Cet appui qui augurerait de meilleures perspectives de relances permettrait une reprise de trafic postal de 85% au profit de la Sopeco. Le Fasuce veut promouvoir une politique d’inclusion numérique au profit des communautés rurales et d’autres couches défavorisées de la population afin qu’elles bénéficient des mêmes opportunités. A l’heure où les pouvoirs publics sont confrontés au problème de financement des zones rurales isolées et d’accès difficiles par les opérateurs, le Fasuce est une réponse concrète pour permettre à chaque Congolais d’accéder à un minimum de services de communications électroniques, voix et données, à des tarifs abordables et non discriminatoires, quelle que soit sa localisation géographique. Florent Sogni Zaou
ARPCE: Rappel à l’ordre aux importateurs d’équipements terminaux de communications électroniques
« Les équipements terminaux de communications électroniques ne rentreront plus au Congo sans la validation de l’ARPCE », a annoncé dans un communiqué l’Autorité de contrôle, de suivi et de régulation des secteurs des postes et communications électroniques. Dans son communiqué, l’Agence rappelle qu’elle a initié une circulaire le 14 janvier 2019 qui prescrit aux importateurs et distributeurs d’équipements exerçant dans ce domaine un délai d’une semaine pour se conformer aux textes en vigueur. Ce, dans le cadre de l’application de la réglementation en matière d’importation et de distribution d’équipements terminaux de communications électroniques. Ainsi que le rappelle le communiqué, la loi n°9-2009 du 25 novembre 2009 portant réglementation du secteur des communications électroniques, en son article 161, exige un certificat d’homologation préalable à l’importation de tout équipement terminal de communications électroniques. Pour autant, « l’activité d’importation et de distribution d’équipements terminaux de Communications Electroniques se fait jusque-là au mépris des règles imposées dans ce domaine par la réglementation en vigueur », a déploré le directeur général de l’ARPCE, Yves Castanou. Il constate que cette situation se poursuit « ce malgré de nombreux rappels à l’ordre dont le dernier a été fait au cours de la réunion tenue au siège de l’Autorité de Régulation, le 17 décembre 2018, avec certains importateurs et distributeurs ». Ainsi, il enjoint les importateurs et distributeurs de se présenter au siège de l’ARPCE pour se faire délivrer, au plus tard le 21 janvier 2019, assurant que, passé ce délai, les contrevenants seront exposés aux sanctions prévues par la loi. Dans son communiqué, l’Agence rappelle que « l’initiative d’homologation d’équipements terminaux de communications électroniques est une des missions régaliennes de l’ARPCE qui vise à promouvoir les droits des consommateurs ». Ainsi, assure-t-elle, elle « entend assurer aux usagers, à travers tout le pays, un matériel de qualité répondant aux normes internationales ».