Maroc. Les apprenants découvrent ou retrouvent les bancs de l’école
RENTREE DES CLASSES. A l’instar de leurs aînés du collège, du secondaire et des classes de technicien spécialisé, les écoliers du préscolaire et du primaire reprennent le chemin de l’école ce lundi 5 septembre. Après les vacances marquées, pour beaucoup d’entre eux, par une certaine insouciance, ils retrouveront par petits groupes et dans un joyeux désordre les bancs de l’école. Un moment plein d’émotions pour les jeunes trentenaires dont certains accompagneront des semaines voire des mois durant leurs enfants jusqu’aux portes des écoles, comme l’ont fait leurs parents deux à trois décennies auparavant. Et comme à chaque rentrée des classes, la nouvelle année scolaire apporte son lot de problèmes. Pour de nombreux parents, elle annonce l’imminence d’une série de tracasseries, de charges, de craintes et de contraintes. Sans omettre les perpétuels bouleversements qui interviennent souvent au niveau des programmes et manuels scolaires. Assommés par les dépenses, déboussolés par les tracasseries, dégoûtés par la cherté de la vie et perdus entre fournitures et manuels scolaires pas toujours disponibles, les jeunes parents confient leurs peines, inquiétudes, difficultés et interrogations en cette période qui sonne la fin de la saison estivale pour les enfants. « La rentrée des classes est pour moi un véritable casse-tête qui ne me laisse aucun répit. Elle prend pratiquement tout mon temps et mon énergie», reconnaît Salah d’un ton agacé. Mais pour cet informaticien, père d’une jeune fille de 10 ans, il y a beaucoup plus révoltant : la rentrée scolaire coûte de plus en plus cher. «Les prix ne cessent de s’envoler à tous les niveaux : frais de scolarité, frais d’inscription et assurances, entre autres », déplore-t-il. Youssef doit, de son côté, équiper son fils de 12 ans. Comme chaque année, il doit ainsi songer à lui acheter des fournitures et des manuels scolaires. « Le problème est que la facture de la rentrée grimpe au fil des ans» alors que sa situation financière n’a pas changé d’un iota. « Les prix des fournitures et des manuels scolaires ne cessent d’augmenter aux dépens de mes maigres moyens. Et ce ne sont pas les seules dépenses que je dois effectuer pendant cette période, puisqu’il me faut aussi lui trouver des espadrilles, des vêtements, un cartable et tout ce qui va avec », constate ce commercial. Abondant dans le même sens, Leïla soutient que « les problèmes que rencontrent les parents à chaque rentrée scolaire sont divers et complexes ». En plus de la hausse des prix des fournitures scolaires qu’elle fustige, s’ajoute celui « des programmes scolaires qui changent chaque année au point de ravir les éditeurs», déplore-t-elle. Pour H., le stress de la rentrée scolaire est aussi une source de préoccupation pour de nombreux parents. Tout comme « les accidents de la route et ceux des véhicules à moteur chez les enfants âgés de 5 à 14 ans qui sont également une source d’angoisse fréquente pour tous les groupes de parents ». Parents d’un petit garçon de 7 ans, Sofiane et son épouse K. partagent les mêmes inquiétudes. Ce couple est, en outre, persuadé que les difficultés du quotidien et les contraintes de la vie d’aujourd’hui les rendent beaucoup moins aptes que leurs parents jadis à faire face aux problèmes actuels accentués par la cherté de la rentrée scolaire. Pour sa jeune épouse, K., « chaque année, on est confronté à de nouveaux prix. Le contexte international aidant, cette rentrée s’annonce encore plus délicate à bien des égards vu qu’il n’existe véritablement pas de contrôle de la part de l’Etat sur les commerçants spéculateurs ». Autre problème, souligne cette fois-ci Sofiane, la disponibilité des manuels. « Il arrive qu’on ait du mal à en trouver, ce qui nous oblige à faire le tour des librairies, chose qu’un enfant ne saurait comprendre. Ce qu’il veut, c’est avoir rapidement son cartable et tous ses manuels».A tout cela s’ajoutent tout naturellement les caprices des enfants qui tiennent coûte que coûte à avoir leur mot dans le choix des fournitures. Jamila a connu tous ces problèmes lorsque son fils faisait ses débuts sur le banc de l’école. Année après année, elle constate à son corps défendant que la rentrée demeure chère. « Chaque rentrée scolaire apporte son lot de problèmes dont les augmentations que les écoles privées imposent aux parents sans motif valable. Je cite l’exemple de mon fils de 16 ans inscrit dans une institution privée située dans un quartier populaire. Pour passer du collège au lycée, je devais payer une mensualité de 1.800 DH alors qu’auparavant elle était fixée à 1.200 DH», fustige-t-elle. Jamila n’omet pas, par ailleurs, de relever un autre point crucial : «La cherté des manuels surtout ceux en langue étrangère. Vu le contexte actuel et nos salaires qui ne bougent pas d’un iota, on ne sait plus à quel saint se vouer», lance-t-elle. Un soulagement Toutefois, à quelques heures de la rentrée, certains parents affirment se sentir plutôt soulagés. C’est le cas de Samia : «Je me sens un peu apaisée. On arrive au bout et tant mieux », se réjouit-elle. Et pour cause : «J’ai réussi à gérer cette rentrée, même si j’ai dû faire des calculs jusqu’au dernier moment et dépenser l’équivalent d’un mois de salaire pour mon fils de 7 ans ». Comme si cela ne suffisait pas, une autre charge vient grever le budget des familles : l’informatique. En effet, constate, de son côté, Ali, « les écoles sont de plus en plus nombreuses à demander que leurs élèves soient équipés d’un ordinateur. Il est vrai que cette demande n’est que facultative, mais dans la pratique, cela coince bien souvent. Parce qu’il est difficile pour un parent d’envoyer son enfant à l’école sans qu’il ne puisse disposer du même matériel que ses camarades de classe », estime-t-il. Au final, « quand j’y pense, c’est un vrai marathon la préparation pour la rentrée. Pour moi, le 5 septembre ce sera la vraie délivrance car petit à petit tout sera mis en place. On retrouvera notre équilibre et nos habitudes en famille », assure Samia. Pour Brahim, les Marocains vivent des moments difficiles et la rentrée scolaire vient aggraver une situation déjà intenable pour beaucoup d’entre
Brazza/Société : Plus de 600 apprenants formés en énergie solaire photovoltaïque
«Les formations qualifiantes que nous administrons débouchent sur la création des emplois directs pour ces jeunes qui attendent un accompagnement, en leur offrant la possibilité de travailler dans divers travaux d’éclairage public ou privé», a déclaré le président directeur général de la société ‘’Mac Services’’, M. Moise Devallon N’dendé, le 22 septembre 2020 à Brazzaville, lors de la remise des certificats à l’issue de la formation en énergie solaire photovoltaïque destinée à leur donner une meilleure compréhension des défis actuels du pays dans ledit domaine. Pendant 21 jours, cette formation a concerné 607 jeunes. Elle vise dans son ensemble à former 12.000 jeunes dans le pays, soit 1.000 jeunes par département. Il a indiqué que les 300 premiers apprenants qui se sont distingués par le travail, la discipline et la ponctualité seront retenus dans les équipes qui assureront la suite de la formation dans les neuf autres départements. Au cours de la cérémonie de remise des certificats, les apprenants ont fait une démonstration sur le montage des panneaux solaires photovoltaïques, consistant à mettre en marche un ventilateur et à allumer deux ampoules avec de l’énergie produite par les panneaux solaires. Pour le directeur général, l’échantillon de 607 jeunes déjà formés constitue le socle de départ de l’effectivité de la gratuité de la formation. Au terme de la campagne, les 12.000 jeunes formés recevront chacun le module d’enseignement, précisant qu’en temps normal, cette formation qualifiante ne coûterait pas moins de 750.000 Fcfa par apprenant dans les structures spécialisées. Il est à noter que la société ‘’Mac Services’’ est spécialisée dans la vente, l’installation, la désinstallation, la formation et la maintenance des panneaux solaires photovoltaïques. Elle envisage d’accompagner le gouvernement sur, entre autres, la reconversion de la jeunesse, qui est le véritable pilier de la diversification de l’économie congolaise. Florent Sogni Zaou