L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) intensifient la lutte contre la faim dans le Grand Kasaï, afin d’atténuer certains des effets du conflit dans cette province de la République démocratique du Congo.
« Les deux agences des Nations Unies peuvent compter sur un financement de 10 millions de dollars du gouvernement belge pour améliorer l’accès à la nourriture de plus de 100 000 personnes », a annoncé les deux agences onusiennes dans un communiqué.
Cette initiative conjointe, qui s’effectuera en partenariat avec le Ministère de l’agriculture de la RDC et des ONG locales, bénéficiera aussi à quelque 18 000 ménages dont des déplacés, des rapatriés ou des familles d’accueil.
Grâce à cette importante contribution, le Représentant de la FAO par intérim, Alexis Bonte, a affirmé que «nous sommes en mesure de redoubler d’efforts et de travailler ensemble en étroite collaboration pour empêcher les populations, et notamment les enfants, de mourir de faim et de malnutrition».
Pour sa part, le Représentant du PAM en RDC, Claude Jibidar a déclaré que «ces interventions protégeront non seulement les personnes vulnérables, mais aideront aussi à relancer la production agricole et renforceront la cohésion sociale dans les communautés touchées par la crise».
Dans un communiqué, il est expliqué que le PAM distribuera de la farine de maïs enrichie, des légumineuses, de l’huile végétale enrichie et du sel iodé, ainsi que de l’argent. Les enfants âgés de 6 à 59 mois, ainsi que les femmes enceintes et allaitantes, seront pris en charge pendant trois mois avec des suppléments nutritifs spéciaux.
Alors que la FAO fournira des kits pour cultiver des légumes (houe, râteau, pelle, arrosoir, semences de légumes et de fruits) qui permettront à chaque famille de manger à sa faim pendant deux mois et de vendre le surplus.
Selon la même source, « le projet prévoit des formations en élevage de cochons d’Inde comme source de protéines et en traitement et commercialisation du bambou comme bois de chauffage, ustensiles de cuisine, paniers, canoës, matériel de pêche et clôtures ».
En outre, les jardins potagers à proximité des centres de santé et des associations de femmes fourniront, quant à eux, des micronutriments, tels que le fer et le zinc, aux enfants souffrant de malnutrition et aux femmes enceintes et allaitantes, a-t-on précisé.
Pour rappel, le conflit au Kasaï a forcé un million de personnes à quitter leurs foyers et à abandonner leurs terres. Près de 3,2 millions de personnes souffrent actuellement de faim aiguë et la malnutrition infantile est largement répandue.