L’agriculture a un rôle primordial à jouer dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).
Dans son nouveau rapport sur «La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture», l’agence onusienne indique l’agriculture, y compris la foresterie, la pêche et la production animale, génère environ un cinquième des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
La Fao estime ainsi qu’elle doit davantage contribuer à lutter contre le changement climatique tout en se préparant à combattre ses effets. Et avertit que la «stratégie du statu quo» risquerait d’exposer des millions d’autres personnes aux souffrances liées à la faim, surtout si rien n’est fait à l’avenir pour lutter contre le changement climatique.
L’avenir de la sécurité alimentaire dans plusieurs pays serait fortement compromis si aucune mesure n’est prise aujourd’hui, a-t-elle soutenu exhortant la communauté mondiale à commencer à travailler sérieusement dès à présent car les effets négatifs ne feront qu’empirer avec le temps.
La FAO soutient que plusieurs voies sont susceptibles de contribuer à la réduction de l’intensité des émissions produites par l’agriculture. Des alternatives liées à la protection des eaux telles que les rizières inondées peuvent par exemple réduire les émissions de méthane de 45%, tandis que les émissions produites par le secteur de l’élevage peuvent être réduites de 41%, grâce à l’adoption de pratiques plus efficaces, assure-t-elle.
Il est à rappeler que les effets négatifs du changement climatique dans le monde se sont déjà fait ressentir sur certains rendements céréaliers. Le changement climatique devrait vraisemblablement entraîner une perte de valeur nutritive de certains composants alimentaires, tels que le zinc, le fer et le taux de protéines dans les céréales de base. Cela devrait également avoir pour effet de déclencher de nouveaux problèmes de santé, dont des diarrhées chez l’homme et des maladies animales transfrontalières.
Selon les auteurs du rapport, sans action, l’agriculture continuera d’être l’un des plus importants émetteurs de gaz à effet de serre au monde. Ainsi, « adopter des pratiques intelligentes face au climat et améliorer la capacité des sols et des forêts à piéger le carbone peut ainsi contribuer à réduire les émissions, tout en intensifiant la production agricole destinée à nourrir une population mondiale croissante », peut-on lire sur le site de l’organisation.
Pour rappel, l’agriculture sera l’un des thèmes prioritaires de la 22ème Conférence des Parties au Maroc, qui débutera le 7 novembre prochain.