TRIBUNE. Certains parleront de rotation normale des diplomates, mais au lendemain de la tournée Africaine du Président Français Emmanuel Macron, permettez-nous d’analyser la question sous un autre angle.
Si l’ambassadeur a observé scrupuleusement les consignes de l’Elysée, en quoi diable aurait-il démérité ? Sauf à dire que la cupidité qui a éprouvé bien des diplomates occidentaux, le sieur François Barateau aurait cédé sur ses bonnes résolutions.
Cela s’est vu un million de fois au point de créditer un sentiment d’atavisme occidental qui rompt chaque fois devant l’appât du lucre. Voilà une chose dont les Africains se gaussent et que les occidentaux feignent d’ignorer.
Alors quoi, après un ambassadeur non efficace on promet au Congo une mère fouettarde qui viendrait morigéner qui ? Cette opération ce sera, le risque est grand, la mue d’un serpent. La chose étant connue pour enlever la peau et garder le serpent intact.
Fini avec les nouveaux évangiles purement cosmétiques. Le problème entre l’Afrique et la France relève d’un coup de rabot moral, des réparations sur les chocs les plus immondes, un paternalisme franc hier et plus subtil demain. Dans un monde qui mute gravement, ne pas savoir prendre pleinement la dimension des choses est une faute grave. A la France de voir.
C’est le langage de vérité que les africains, amis de la France devraient lui tenir. Cela dit, voyons toujours l’hirondelle diplomatique qui s’amène. Quelle humanité va t’elle amener à la politique des visas qui déboutent des candidats aux soins payants.
Arrêtera-t-elle de produire par temps de pluie ou de canicule des longues files de demandeurs de visas ? 5 millions de Congolais cela ne risque pas d’envahir la France.
Arrivera-t-elle à demander aux hommes d’Affaires français de sortir des redressements fiscaux qui leur pendent au nez pour beaucoup ?
Y aura-t-il un discours dire aux politiciens congolais voleurs que la France ne sera plus complaisante et que les sommes saisies seront restituées au pays pillé. D’un mot, pour cesser de spéculer sur ce qui aura lieu, ou n’aura pas lieu.
L’avenir nous le dira !
Que Dieu bénisse le Congo.
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen.