
L’archevêque de Brazzaville, Mgr Anatole Milandou, a ordonné, le 26 juin 2015 à Brazzaville, seize jeunes prêtres dont le poète Neil Davis Batchi.
«Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne», peut-on lire sur les cartes d’invitation distribuées pour la circonstance.
L’abbé Neil Davis Batchi est né le 25 octobre 1986 à Brazzaville. C’est un séminariste de l’archidiocèse de Brazzaville. Après le moyen séminaire Saint Jean apôtre, il fait son cycle de philosophie au grand séminaire Mgr Georges Singha de 2005 à 2007 et celui de théologie au grand séminaire cardinal Biayenda de 2008 à 2012 ainsi qu’une expérience pastorale à la paroisse Saint Michel de Ngangouoni de 2007 à 2008.
L’abbé Neil Davis Batchi est auteur de trois recueils de poème aux éditions L’Harmattan Congo qui sont Des os au cerveau et Gerbes de fleurs en 2013 ; Rose crucifiées en 2014.
Dans le recueil Des os au cerveau préfacé par le Pr André Patient Bokiba, le jeune auteur évoque l’humanité qui vit une crise de foi et d’espérance. C’est un recueil de trente-six poèmes en vers libres qui constitue un message d’espoir fondé sur une invite à l’humanisme dans la vérité. Cet humanisme est la puissance libératrice qui doit arracher l’homme à l’esclavage des instincts et à la mort, puisqu’il veut se sentir aimé et aimer dans la vérité. Si les os symbolisent la mort, le cerveau cependant exprime la vie, une vie qui implique le droit chemin.
Dans Gerbes de fleurs, l’auteur se donne le devoir d’exalter la vie, la douceur et la bravoure des hommes. Ainsi rend-il hommage non seulement à ses prédécesseurs mais aussi à ses contemporains. Ce recueil de 36 poèmes en vers libres, en forme d’une phrase, est une invite à la confiance en Dieu.
Dans Rose crucifiées paru en 2014, l’auteur fait comprendre à ses lecteurs que le poète, non seulement guérit des maux de l’âme à l’aide des mots, mais qu’il est aussi le héraut de Dieu. La poésie, comme la théologie, se fait au pied de la croix. En contemplant la croix, le poète découvre la beauté de l’amour infini de Dieu pour l’humanité, beauté semblable à celle de la rose. D’où le titre: Rose crucifiée.