ARTS. Jusqu’au 20 mars 2023, l’artiste-peintre et écrivaine marocaine Loubaba Laalej dévoile ses œuvres récentes à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc sur le thème « De l’ombre à la lumière».
Organisée par la Ligue des écrivaines du Maroc, cette exposition, dont le vernissage a eu lieu jeudi dernier, s’inscrit dans le cadre du Congrès constitutif de la Ligue des écrivaines d’Afrique. Le public aura l’occasion de voir et d’apprécier les œuvres de cette plasticienne chevronnée dédiée aux femmes qui ont marqué l’Histoire de l’humanité à travers les époques de par leur lutte farouche contre les stéréotypes.
«De l’ombre à la lumière» un titre qui sonne comme un message surtout qu’il est le thème choisi pour l’exposition d’une artiste-peintre et écrivaine, fervente défenseure de la liberté et des droits des femmes. Bien qu’elle coïncide avec la Journée internationale de la Femme, cette exposition qui se poursuit jusqu’au 20 mars 2023 se veut un hommage à toutes les femmes qui ont défié le contexte sociopolitique de leurs différentes époques pour briller de mille feux. Des femmes innovantes et actives dans leurs sociétés qui ont consacré leurs vies à la lutte contre les injustices dont elles ont été victimes, afin de porter la voix des femmes et participer à leur sortie de l’ombre à la lumière.
« Cette exposition intervient afin de contribuer à la promotion des revendications des femmes et à la mise en lumière de leur participation dans le processus de développement civilisationnel, angle souvent négligé en faveur des hommes», indique à cette occasion l’artiste-peintre et écrivaine Loubaba Laalej.
Le vernissage de cette exposition a été rehaussé par la présence du Ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication Mohamed Mehdi Bensaid, mais aussi du Directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc Mohamed El Ferrane, la présidente de la Ligue des écrivaines du Maroc, présidée par Badia Radi, fraîchement élue présidente de la Ligue des écrivaines d’Afrique.
Jusqu’au 20 mars, cette exposition, qui comporte plus de 40 tableaux, est organisée en deux volets. Le premier volet traite des «icônes de la plasticité au féminin» où Loubaba Laalej célèbre, par le pinceau et la plume, de nombreuses artistes engagées «immortelles» et «contemporaines», qui ont réussi à surmonter les différents obstacles qu’elles ont rencontrés dans leurs parcours.
Il s’agit entre autres de l’artiste Niki de Saint Phalle, Frida Kahlo, Camille Claudel, Yayoi Kusama, Wangechi Mutu, Shuren Sukhat…. Se profilent ensuite les chefs-d’œuvre d’artistes arabes et marocaines qui ont réussi à se forger un nom au sein de sociétés patriarcales, à l’instar de la célèbre artiste irakienne Zaha Hadid, de l’algérienne Baya et des Marocaines Meriem Ameziane, Chaïbia et Zahra Ziraoui.
Concernant le deuxième volet de cette exposition, Loubaba Laalej a choisi de nous régaler les yeux et transpercer l’âme à travers ses œuvres qui mettent en lumière les Dames du monde, des déesses et des reines. Ces œuvres sont accompagnées de titres résumant la lecture faite par Laalej au sujet de leurs parcours exceptionnels. On citera notamment «Balkis, message d’ascension», «La magie d’Isis», «Zénobie, la fière», «Sapho, amoureuse des étoiles», «Sayyida al-Hurra, la brillante reine de Tétouan», «Zarqa’al-Yamama ou le regard ressuscité».
«L’artiste Loubaba Laalej a choisi de soulever la problématique de la situation de la femme dans le monde entre l’ombre et la lumière avec toutes ses références artistiques, politiques et historiques. Elle a travaillé sur son œuvre, avec la minutie et la rigueur d’un arsenal épistémologique profond et nous a offert une œuvre artistique qu’on peut lire d’une manière similaire à la manière taoïste, à savoir apprendre à trouver la voie qui mène à l’union et à l’harmonie parfaites entre l’homme et la nature», souligne l’écrivain et spécialiste en Esthétique, Driss Kattir.
Sublimes, variées et riches, les œuvres de Loubaba Laalej, pour la critique littéraire Zhour Gourram, présentatrice de cette exposition, libèrent la femme du silence de l’Histoire sur son acte symbolique. «Elles valorisent l’attachement de la femme créatrice à s’exprimer sur son projet historique de réécrire l’Histoire des femmes dans toutes les civilisations et les cultures par le langage de la création et de l’art, loin de tout régionalisme extrémiste et proche de tout ce qui est commun entre les dames du monde», affirme-t-elle.
Dans les œuvres de Loubaba Laalej, il est question également, selon le professeur agrégé et chercheur El Assad Hassane, de «reconstruire les parcours biographiques des femmes artistes qui, dans leur lutte, expriment dans la sérénité l’être féminin universel». Chose que l’écrivaine et plasticienne a réussi avec brio.
Bio-express
Native de Fès, Loubaba Laalej est une artiste peintre et écrivaine prolifique, membre de la Ligue des écrivaines du Maroc. En 2019, elle a obtenu un doctorat honorifique délivré par le Forum International des Beaux-arts (Fine Arts Forum International) à titre de reconnaissance. Elle a, à son actif, plusieurs publications sur son expérience créative : « Émergence fantastique », « Mes univers », « Matière aux sons multiples », « Abstraction et suggestion », « Femmes du monde : entre l’ombre et la lumière ». Parmi ses recueils de poésies (écrits et œuvres) : « Fragments », « Pensées vagabondes », « Icônes de la plasticité au féminin », « Mysticité et plasticité », « Melhoun et peinture », « Poésie et peinture », « Chuchotement du silence », « Musique et plasticité » (Tome I et Tome II), « Vivre avec soi », « Vivre ensemble », « Danse et plasticité » (Tome I et Tome II), « L’Amour et l’Art », « La Mort et l’Art », »Le Temps et l’Art », »La Route de lumière », « La Beauté et l’Art », « Voix intérieure », « La Vérité et l’Art »….Parmi ses livres en cours de publication (écrits et œuvres) figurent: « La Liberté et l’Art », « L’Imagination et l’Art », « La Mémoire et l’Art », « Le Bonheur et l’Art », « Le Rêve et l’Art », « Le Désert et l’Art », « Manifeste lyrique »…