La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé, le 29 décembre dernier, en partenariat avec les forces vives, la société civile, l’église, les institutions publiques, une réunion de concertation sur la problématique du phénomène Bébés noirs et Kulunas dans les quartiers de Brazzaville et Pointe-Noire, sous le thème « Droits de l’homme, paix, sécurité dans les quartiers : lutte contre le phénomène des bébés noirs et Kulunas ».
Cette concertation qui a pour objectif, trouver des pistes de solutions pour éradiquer le banditisme des rues, notamment, le phénomène des bébés noirs et plus spécifiquement, la restauration de la sécurité durable dans les quartiers et les villages, la réinsertion sociale, scolaire, citoyenne, économique des bébés noirs et Kulunas convertis. Sans oublier, le respect, notamment par la jeunesse, des droits de l’homme et des lois de la République du Congo.
« Ce projet est conçu suivant une autre approche de solutions solidaires durables basée sur l’éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté, la mobilisation et la participation communautaires, et le partenariat interacteurs ‘ regroupement, institutions, autorités locales, ONGs, confessions religieuses, familles, écoles, partenaires techniques et financiers) pour aborder autrement, ensemble, le phénomène des bébés noirs et Kulunas », a déclaré Mme Yvette Marie Yolande Ambendet-Mbeto, trésorier de la Commission nationale des droits de l’homme, représentant le président de cette institution empêché.
La réunion de concertation s’est basée autour de la problématique du phénomène des bébés noirs et des Kulunas dans les grandes villes (Pointe-Noire et Brazzaville) afin de trouver des pistes de solutions pour leur réinsertion sociale, scolaire et économique dans la société congolaise.
Au cours de ces échanges, l’on a suivi tour à tour les témoignages des bébés noirs et Kulunas convertis. Au centre de leurs préoccupations, l’emploi, réinsertion sociale et scolaire et l’apprentissage de métiers. « Il ne suffit de nous apporter ce dont nous avons besoin, cela fera qu’on se détourne de nos activités de violence et de banditismes », a déclaré l’un des anciens gangs.
De sa part, le Pasteur Bertrand Chaidaï Ngapoula de l’église « Assemblée Pain de vie de Talangaï, qui a pris en charge quelques-uns des leaders de certains gangs (Arabes et Américains), interpelle les autorités de le soutenir afin d’arriver à éradiquer ce fléau car seul, il ne peut pas au regard de la complexité de la tâche qui l’incombe.
Au terme de cette réunion de concertation, les participants vont formuler les suggestions et recommandations aux autorités compétentes pour la mise en œuvre de ce projet. Ainsi, suivant les modalités de cette mise en œuvre dudit projet, les activités de réinsertion envisagées prendront en charge, prioritairement, la première vague pilote des bébés noirs et Kulunas du quartier 65, zone1 de l’arrondissement de Talangaï de Brazzaville.
Wilfrid Lawilla