L’incursion des opérateurs télécoms dans le secteur des finances en Afrique ne constitue plus une menace, selon Carole Kairuki, CEO de l’Alliance du secteur privé kenyan.
« Initialement, les banques ont interprété l’incursion des opérateurs télécoms dans le secteur des finances comme une menace. Puis elles ont réalisé que cette situation de fait offre une complémentarité », a-t-elle déclaré dans un entretien au journal économique et financier français Latribune.fr
« Suite à l’essor du mobile banking, les banques brassent beaucoup plus d’argent qu’auparavant, grâce à leur partenariat avec les opérateurs télécoms dans leurs stratégies financières. De menace, le Mobile banking est maintenant perçu par les banques comme un excellent vecteur pour accroître les taux de bancarisation », a constaté celle pour qui l’innovation et la diversification économique représentent une voie de sortie pour le Continent.
Dans cet entretien, Carole Kairuki a aussi noté que « cette nouvelle donne a également changé l’approche et l’attitude des banques envers les couches sociales défavorisées et les populations rurales, auxquels elle ne prêtait pas vraiment attention, refusaient parfois l’ouverture de compte, l’accès au crédit ou encore compliquaient l’accès à l’épargne ».
En fin de compte, et selon son avis, « le mobile banking est une bonne chose, qui permet de dynamiser les économies locales, créer de l’emploi et de désenclavé les populations locales ».