Guinée-Bissau/ Patche Di Rima : « Participer à la 11ᵉ édition de Visa For Music a été un moment exceptionnel »

Guinée-Bissau/ Patche Di Rima : « Participer à la 11ᵉ édition de Visa For Music a été un moment exceptionnel »

PAGESAFRIK. Artiste musicien, chanteur, auteur-compositeur originaire de Guinée-Bissau, certifié disque d’or en 2017 avec l’album Rendez-vous de Siko, Patche Di Rima est également un entrepreneur accompli. Fondateur de GuiGuy Records, d’AGI, et créateur de la marque 245 Wear, la star africaine d’origine bissau-guinéenne s’est confiée à Pagesafrik.com dans une interview exclusive. PAGESAFRIK : Vous êtes artiste musicien, chanteur et auteur-compositeur, certifié disque d’or en 2017 grâce à l’album Rendez-vous de Siko. Que devrions-nous savoir d’autre sur vous ? Patche Di Roma : Je suis un jeune Africain passionné qui cherche à promouvoir notre riche identité culturelle à travers la musique, que je considère comme un moyen puissant pour préserver nos valeurs. Mon objectif est de contribuer au renforcement du continent en poursuivant une carrière en totale autonomie. Je rends grâce à Dieu Tout-Puissant pour les bénédictions qui ont jalonné ma carrière. J’ai eu l’honneur de collaborer avec des institutions telles que l’UNICEF, le PNUD, l’OMS, le PBF, PSI, SNV, MEDICOS DO MUNDO, THE SAVE CHILDREN Médecins du Monde, Swissaid, et bien d’autres, dans le cadre du système des Nations Unies en Guinée-Bissau. En 2015, j’ai également été sélectionné parmi 42 personnes pour célébrer le 70e anniversaire des Nations Unies et les 50 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme à New York. PAGESAFRIK : Vous avez également enregistré l’hymne officiel du 50e anniversaire du Paris Saint-Germain en 2020. Que pouvez-vous nous dire de cette expérience ? Patche Di Rima : C’était une expérience incroyable qui a marqué un tournant dans ma carrière. Tout a commencé lorsque j’ai partagé la démo de la chanson avec mon manager, Dwen Correia. Il l’a ensuite présentée à M. Fabien Allegri, directeur de la communication du PSG, qui a immédiatement apprécié le morceau. Nous avons organisé une réunion via Zoom, puis Universal Music France est entré dans le projet. Nous avons signé un contrat, et la chanson a vu le jour. J’ai eu la chance de coproduire ce projet aux côtés de Lassana Camara de Bomaye Musik, dans leur studio. Ce fut une expérience mémorable. Par ailleurs, j’ai partagé la scène avec des artistes renommés comme Maître Gims, Yemi Alade, Sarkodie, et Sona Jobarteh. PAGESAFRIK : Vous avez participé en novembre dernier à la 11e édition de Visa For Music à Rabat au Maroc.  Que représente ce festival pour vous, en tant qu’artiste ? Participer à la 11ᵉ édition de Visa For Music a été un moment exceptionnel. Ce festival m’a permis d’approfondir ma compréhension de l’industrie créative et de renforcer mon réseau avec d’autres acteurs de la scène musicale. Cette expérience a été très enrichissante, tant sur le plan artistique qu’entrepreneurial. Je tiens à saluer la vision de M. Brahim El Mazned, le fondateur du festival. PAGESAFRIK : Vous êtes ambassadeur de Visa For Music pour l’Afrique de l’Ouest depuis 2021. Que signifie ce rôle pour vous ? Être nommé ambassadeur de Visa For Music pour la Guinée-Bissau et l’Afrique de l’Ouest est un immense honneur. Cela reflète une grande confiance que je m’efforce de mériter chaque jour. Mon rôle est de promouvoir une vision innovante et durable pour connecter davantage l’Afrique, renforcer nos collaborations et impulser une dynamique positive pour le continent. PAGESAFRIK : Vous avez reçu en 2024 un prix lors du Global B2B Excellence à Marseille. Pouvez-vous nous en parler ? Ce prix est une reconnaissance des efforts et de l’excellence dans la promotion du dialogue et de la coopération interculturelle. Il met en lumière l’impact positif que nous pouvons avoir en encourageant le partenariat et la collaboration à l’échelle mondiale. C’est une source d’inspiration pour continuer à œuvrer en faveur de l’unité et de la prospérité collective. PAGESAFRIK : Merci pour cet échange inspirant. Patche Di Rima : Merci à vous. Propos recueillis par Fred Günther Mbemba

Rabat/Visa For Music : La Rumba congolaise, les Bantous de la Capitale et la nouvelle génération

Rabat/Visa For Music : La Rumba congolaise, les Bantous de la Capitale et la nouvelle génération

La 11ᵉ édition du festival Visa For Music s’est tenue du 20 au 23 novembre 2024 au Théâtre Mohammed V de Rabat. Cet événement, dédié à la musique d’Afrique et du Moyen-Orient, est le premier festival combinant musique et marché professionnel. Cette édition a tenu toutes ses promesses, attirant plus de 12 000 festivaliers, 400 artistes provenant de plus de 80 pays, et près de 1 400 speed meetings. Le groupe Look-La-Prod y a participé avec un projet ambitieux intitulé « La Rumba congolaise : les Bantous de la Capitale et la nouvelle génération ». Ce projet s’inscrit dans le second volet du festival, visant notamment à : Promouvoir la Rumba congolaise, inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO ; Consolider la reconnaissance obtenue par l’Orchestre Bantous de la Capitale lors de la 10ᵉ édition de Visa For Music ; Explorer des opportunités pour relancer la carrière internationale de l’orchestre ; Favoriser le réseautage, établir des contacts et intensifier les démarches de lobbying. Un stand fédérateur dédié à la Rumba congolaise La participation de Look-La-Prod s’est concrétisée par un expo-stand commun réunissant des artistes des deux Congo évoluant au Maroc. Pendant trois jours, diverses activités culturelles y ont été organisées, notamment : Exposition photographique : Une rétrospective visuelle retraçant l’histoire de la Rumba congolaise, des pionniers jusqu’à la nouvelle génération, pour illustrer son importance culturelle et musicale. Plateau Web TV : Des interviews et échanges avec des médias locaux et internationaux pour discuter du rôle et de l’impact de la Rumba congolaise sur la scène mondiale. Concert acoustique : Moment fort du festival, un concert exceptionnel a été donné par l’orchestre Tshabuala Feeling, dirigé par Tony le Best et composé de Fiston Jaguer (chant), Samuel Mambuku (basse), Hervé Muntu (synthé), entre autres. Ce concert a offert un dialogue musical entre générations, avec des classiques tels que Africa Mokili Mobimba ( african Jazz ) de Joseph Kabasele, Pont sur le Congo de Franklin Boukaka, Lubamba de Sam Mangwana et Makambo Mibali de Kosmos Moutouari ( bantous de la capitale ).  Ces œuvres, brillamment interprétées par Fiston Jaguer et Patché Di Rima (artiste de Guinée-Bissau), ont donné à la Rumba une dimension panafricaine. Un projet ambitieux et fédérateur Ce projet ne s’est pas limité à célébrer la splendeur de la Rumba congolaise. Il a également construit des ponts culturels entre le Congo, le Maroc et le reste du monde, tout en soulignant la nécessité de préserver et promouvoir ce patrimoine musical à l’échelle mondiale. À l’issue de ces trois jours d’échanges fructueux, Fred Gunther Mbemba, manager du groupe  Look-La-Prod et initiateur du projet, a déclaré : « En dépit des défis techniques et financiers, mon equipe et moi  avons travaillé d’arrache-pied pour combler les lacunes et pallier l’absence de certaines personnalités attendues. Nous sommes heureux d’avoir atteint les objectifs fixés. » Après avoir brillé dans les deux volets de Visa For Music à savoir :  le volet prestations scéniques et volet professionnel   le public marocain et les acteurs culturels espèrent voir le groupe congolaise  les Bantous de la Capitale se produire sur la scène du Festival Mawazine Rythmes du Monde. Perspectives pour les Bantous de la Capitale L’artiste congolais Saintrick Mayitoukou, présent au festival, a souligné : « Les Bantous de la Capitale sont emblématiques du continent. Cependant, pour rester compétitifs, ils doivent adopter une gestion professionnelle proactive. Nous les avons déjà vus émerveiller à Dakar et ici à Rabat. Les voir à Mawazine serait un honneur. » Mory  Toué, journaliste et présentateur à Visa For Music, a également affirmé que l’orchestre possède le potentiel nécessaire pour représenter la Rumba congolaise à Mawazine et a promis son soutien. Remerciements Cet événement a été couronné de succès grâce au soutien de Son Excellence Monsieur. Henri Mangaya Mondowa, ambassadeur de la République Démocratique du Congo près du Royaume du Maroc. La communauté congolaise du Maroc lui témoigne toute sa gratitude. Fred Gunther Mbemba

Eblouissante prestation du mythique groupe Les Bantous de la Capitale à Rabat

Eblouissante prestation du mythique groupe Les Bantous de la Capitale à Rabat

Les Bantous de la Capitale ont offert vendredi soir un magnifique concert au Théâtre Mohammed V de Rabat dans une ambiance festive et chaleureuse qui avait un goût d’été. Les prestigieux invités du festival « Visa for music », venus tout droit de Brazzaville, la capitale du Congo, et considérés comme les maîtres incontournables de la scène musicale congolaise, ont mis le feu sur la scène du théâtre devant un public r’bati aux anges, enthousiaste et réceptif. Au menu de ce concert aux allures d’une soirée estivale : des titres d’anthologie, des sonorités et des rythmes joués avec une certaine finesse soulignant le professionnalisme et l’expérience des quatorze artistes présents sur la scène de ce festival qui met à l’honneur des artistes émergents du paysage musical d’Afrique et du Moyen-Orient ainsi que des artistes de renom. Près d’une heure durant, et sans interruption, le public enchanté  accompagnera l’orchestre d’un morceau à l’autre et ce durant toute sa prestation, laissant manifester sa joie et exhibant sans cesse les pas de danse avec un enthousiasme qui n’avait d’égale que l’ambiance joyeuse régnante. On peut dire sans se tromper que le courant est très vite passé ce soir-là entre la formation congolaise et le public composé aussi bien de jeunes que de personnes âgées, marocains et étrangers de diverses nationalités. En effet, les festivaliers se sont mis à danser dès les premières notes des Bantous de la Capitale, plantant ainsi le décor d’une complicité implicite et conviviale qui va se poursuivre jusqu’au terme du spectacle. Une ambiance d’une rare beauté Ce soir-là, le public a eu droit à des titres d’anthologie comme « Makambo mibale », « Comité Bantous », « Rosalie Diop » et bien d’autres qui produiront le même effet sur lui. « Gardien du temple », le doyen Kosmos Moutouari de son vrai nom Côme Moutouari a fait son apparition sur scène trente minutes plus tard sous les ovations nourries de la salle. Tout vêtu de bleu/beige, coiffé d’une torpette grise, il s’est mis aussitôt dans le bain interprétant des titres bien connus du répertoire congolais et africains. Bien qu’affaibli par le poids de l’âge, le talentueux artiste chanteur, auteur-compositeur-interprète n’a rien perdu de sa superbe et de sa prestance. A peine qu’il avait touché le micro, le public était conquis. Pour Blanchard Ngokoudi, manager de l’orchestre, « nous pensons que les Bantous ont répondu aux attentes du public qui s’est laissé aller dans la salle dans une ambiance telle que d’autres passages de l’ensemble au Maroc pourraient être programmés ». Très heureux d’avoir participé à cet important événement, « les membres du groupe sont très ravis de leur séjour, très touchés par les compliments du public et des professionnels présents ainsi que de l’accueil qui leur a été réservé par les organisateurs du festival dont Brahim EL Mazned que nous remercions vivement », a-t-il ajouté. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en plus d’avoir porté haut les couleurs congolaises sur la scène de « Visa For Music », Les Bantous de la Capitale ont offert aux festivaliers amateurs de bonne musique des instants magiques autour de la Rumba congolaise. Un genre musical inscrit, depuis le 14 décembre 2021, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Considéré comme le plus vieux groupe de musique africain, Les Bantous de la Capitale accompagne depuis plus de 60 ans la vie sociale, politique et culturelle de la République du Congo. L’ensemble fondé en 1959 par un groupe d’amis est devenu l’un des plus célèbres représentants historiques de la rumba congolaise. Les membres de cette formation, qui a reçu un vibrant hommage à l’ouverture de ce festival, mercredi 22, sont présentés comme les maîtres incontournables de la scène musicale congolaise. Événement emblématique de la musique en Afrique et au Moyen-Orient, « Visa For Music » a accueilli cette année des artistes exceptionnels sélectionnés parmi plus de 1500 candidatures provenant de plus de 80 pays à travers le monde et issus de divers univers musicaux tels que le jazz, la musique folklorique mondiale, l’urbain, et l’acoustique. Comme cela avait été annoncé longtemps avant et rappelé à l’ouverture de cette dixième édition, le festival a consacré l’intégralité des recettes de billetterie au Fonds spécial dédié à la gestion des conséquences du séisme survenu le vendredi 8 septembre dernier. Soulignons que le festival dont la mission est aussi de faire découvrir de nouveaux talents, et de leur offrir une vitrine auprès des professionnels de la culture à l’international pour ainsi favoriser la création de partenariats s’est achevé samedi 25. Ce furent  quatre jours de fête et de riches échanges que les publics du festival et les nombreux professionnels qui y ont pris part n’oublieront pas de si tôt. Alain Bouithy

Festival « Visa For Music » de Rabat. Parade carnavalesque, hommages et concerts donnent le coup d’envoi de la 10ème édition

Festival « Visa For Music » de Rabat. Parade carnavalesque, hommages et concerts donnent le coup d’envoi de la 10ème édition

Le coup d’envoi de la 10ème édition du Festival « Visa For Music » (VFM23) a été donné, mercredi 22, à Rabat, avec au programme une parade carnavalesque, des hommages et des concerts qui ont attiré un public nombreux, enthousiaste et cosmopolite. Les organisateurs ne pouvaient pas songer à une meilleure façon d’inaugurer cette manifestation qui, comme chaque année, met à l’honneur des artistes émergents du paysage musical d’Afrique et du Moyen-Orient, ainsi que des artistes de renom. Pour cette nouvelle édition, qui marque le dixième anniversaire de cet important rendez-vous, les organisateurs ont offert aux rbatis un magnifique carnaval à travers les rues de la capitale suivi d’une séquence d’hommages sur la scène du Théâtre Mohammed V. Hommage aux Bantous de la Capitale du Congo Des hommages rendus au légendaire groupe congolais considéré comme l’un des plus célèbres représentants historiques de la Rumba congolaise, Les Bantous de la Capitale , au bassiste américain Jamaaladeen Tacuma que le public amateur de musique et les professionnels retrouveront quelques minutes plus tard sur la même scène pour une performance très ovationnée ainsi que le collectif « Playing for change Africa » composé de musiciens de diverses régions d’Afrique qui célèbrent la diversité culturelle du continent. Il est à souligner que le maître américain de la basse électrique, connu pour avoir laissé une empreinte incroyable dans le monde du jazz en collaborant avec des légendes comme Ornette Coleman et Pharoah Sanders, était accompagné ce soir-là par quatre autres artistes dont un Cubain qui ont égayé de la plus belle manière l’assistance. Après la prestation de ce grand musicien polyvalent, innovant et, par ailleurs producteur prolifique, le public a eu droit à un show très électrique animé par Meteor Airlines. Visiblement très attendu ce soir-là, le groupe de rock marocain a enflammé la scène du Théâtre sans répit créant une ambiance festive et très mouvementée dont il a seul le secret parmi le public notamment jeune. L’ensemble connu pour ses titres en tamazight et des thèmes en lien avec l’histoire, les valeurs et les coutumes amazighes se distingue par une identité visuelle unique avec des manteaux connus sous le nom d’ »Azennar » qui imposent une certaine prestance. Des Expostands pour faciliter le contact entre artistes et professionnels Il est à noter que les locaux du Théâtre Mohammed V accueillent, du 23 au 25 novembre, de 10h à 17h, des Expostands dédiés aux professionnels. Selon les explications des organisateurs, « ces espaces offrent une opportunité unique de présenter leurs organismes, leurs projets et de créer des collaborations ». Ils permettent de faciliter le contact entre artistes et professionnels et participent à la logique d’échanges culturels promue par le festival, ont-ils souligné. Rappelons à ce propos que la mission de Visa For Music est de faire découvrir de nouveaux talents, et de leur donner une vitrine auprès des professionnels de la culture à l’international pour ainsi favoriser la création de partenariats. Portée par ANYA, une structure d’ingénierie culturelle indépendante basée à Rabat, cette manifestation vise également à stimuler l’évolution du marché de la musique et favoriser l’échange des meilleures pratiques entre professionnels. A noter que les recettes de la vente des billets seront reversées en totalité au Fonds spécial dédié à la gestion des conséquences du séisme d’Al Haouz, ainsi que l’avaient annoncé les promoteurs du festival. Organisé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le festival « Visa For music » offre cette année encore une expérience unique imprégnée de la passion pour la musique et l’amour de la culture, faisant de la 10ème édition un événement à ne manquer sous aucun prétexte. Alain Bouithy

Saintrick : La Rumba congolaise, un courant musical à la base de mon style de musique

Saintrick : La Rumba congolaise, un courant musical à la base de mon style de musique

INTERVIEW. Natif du Congo Brazzaville en 1968, Patrick Joël Mayitoukou Saintrick est un auteur, compositeur, interprète et arrangeur multi-instrumentiste reconnu qui s’illustre dans un style combinant divers genres musicaux issus du Congo, du Sénégal où il réside et d’ailleurs. Nous l’avons rencontré en marge de la 9ème édition du Festival et marché professionnel des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient, « Visa for Music ». L’Occasion de revenir sur sa brillante prestation à cet important rendez-vous, organisé du 16 au 19 novembre dernier à Rabat (Maroc), et de nous présenter son nouvel opus, « My time ». PAGESAFRIK : Vous faites partie des artistes qui se sont produits lors de la 9ème édition de Visa for music. Avant d’en parler, comment allez-vous ? Saintrick : Je vais très bien merci surtout après avoir participé à un marché de la musique aussi déterminant et important. Qu’est-ce que cela vous a fait d’être à nouveau invité à grand rendez-vous ? Être à nouveau invité à un rendez-vous aussi prestigieux est déjà un gage de respect pour la carrière de l’artiste que je représente. Le Visa For Music est un marché où nos showcases sont analysés avec minutie par les professionnels, jugés en live par un public habitué à une certaine qualité artistique ; et en faire partie relève du choix d’un jury de professionnels, d’où la fierté de se savoir classifié parmi les meilleures prestations du continent du moment. Big respect à l’équipe de Visa for Music et je profite de l’occasion pour remercier ce public qui m’a fortement exprimé son engouement sur l’ensemble du spectacle et bien sûr l’ensemble de mes musiciens, Sassy, Lionel, Janvier et Esdras pour la qualité de leur prestation et bien entendu mon manager et producteur Luc Mayitoukou et toute la team Zhu Culture, Régina Miangué qui m’habille, Marhelle et Stan mandef. « My time » est le titre de votre nouvel opus. Pourquoi ce titre ? Et pourquoi avoir choisi de le présenter au Maroc, plus précisément au festival Visa for music. « My Time » n’est pas spécifiquement un des titres de cet album, il n’en est même pas spécialement la synthèse ou le résumé, il est bien plus que cela. « My Time » comme son nom l’indique imprime le « moment » enfin arrivé de s’élever encore plus haut au-dessus de la mêlée. Le présenter au Maroc, à Visa For Music en est justement la résultante, rien n’arrive par hasard. Déjà sur le plan stratégique, on ne pouvait pas manquer de saisir l’occasion de sortir un album sur un Marché de la Musique à la veille du show-case qui présente justement le nouveau spectacle composé également des nouveaux titres de cet album « My Time ». Et connaissant déjà le Visa For Music, mon staff Zhu culture et moi-même savions parfaitement les enjeux de le sortir devant des programmateurs de festivals et des tourneurs. Que pouvons-nous savoir d’autres sur cet album ? « My Time » est un album de douze titres chantés en Lari, Lingala, Wolof et français dans ce style d’Afro-fusion qu’est le « Yeketi » mélange de rumba, mbalax, ndombolo, bossa, reagge, pop-mandingue, de rythmes traditionnels congolais comme le batéké ou encore le Bakongo. « My Time » est aussi une histoire de « cover », des adaptations de titres du groupe italien La Bionda, de Franklin Boukaka et de Jacques Loubelo ; et de participation d’illustres artistes comme le regretté Manu Dibango, le très respecté Ismaël Lô, le charismatique Didier Awadi, la belle Adiouza Diallo et fidèle Sassy Songo sans oublier mon talentueux jeune frère Fredy Massamba. ‘’My Time’’c’est aussi déjà deux vidéo clip déjà produits (Ahé Africa et Ngai na Yow’’ et très bientôt, d’autres clips encore que les mélomanes pourront découvrir. Votre nouvel opus a connu la participation de Freddy Massamba. Quel a été son apport ?  Et que retenez-vous de cette collaboration ? Alors pour ceux qui ne le savent peut-être pas, Fredy Massamba a fait ses classes au sein de mon groupe Les Tchielly de 1993 à 1997. Sa première scène professionnelle dans la musique fut ma première partie de Youssou Ndour en avril 1993 au Palais des Congrès de Brazzaville. Quand il avait appris de passage à Dakar que j’enregistrais mon album, il avait tenu à ne pas manquer l’occasion d’en faire partie. Fredy Massamba, comme je l’ai indiqué plus haut est pétri de talent, et il l’a encore démontré dans cet album « My Time » en s’investissant dans l’arrangement des voix dans le titre « OZALI » reprise de « Ata Ozali » de Franklin Boukaka. Avec Fredy Massamba je ne parlerai pas spécifiquement de collaboration vu notre passé, c’est dans l’ordre du naturel, on est membre des « Tchielly » à vie ! Le public marocain est réactif, attentif et participatif Après votre brillante prestation sur la scène de Rabat, comment avez-vous trouvé le public marocain ?  Que pensez-vous de l’organisation de cet évènement ? Je connaissais déjà la ferveur et surtout l’ouverture d’esprit du public marocain depuis 2009 lors de mon passage au festival TIMITAR d’Agadir. Ils n’ont pas trahi leur réputation, cette fois-ci. C’est un public réactif, attentif et participatif. Le Visa For Music fait partie des meilleures organisations d’évènement du continent. Je suis très bien placé pour en juger vu que je les fréquente pratiquement tous. Lorsque les sommités du réseau professionnel africain mais aussi de l’Occident font le déplacement de Rabat, c’est dire la qualité de l’organisation de ce marché qu’est Visa For Music. Rendons hommage aux précurseurs de la Rumba sans oublier de soutenir ceux qui l’entretiennent Le 14 décembre dernier, l’UNESCO a inscrit la Rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? J’enseigne depuis 7 ans à l’Université Gaston Berger (UGB) de St Louis du Sénégal de la 1ère année (L1) au Master 2 en parcours MISICOLOGIE dans la section MAC (Métier des Arts et de la Culture). Dans mon cours d’Histoire de la Musique essentiellement centré sur la Musique africaine, j’évoque la migration de la Rumba (ex Nkumba) issue du rite de la séduction, par le biais de l’esclavage. C’est dire mon attachement à ce courant musical qui

INTERVIEW. Fanie Fayar : Je suis satisfaite de ma prestation au festival « Visa for Music »

INTERVIEW. Fanie Fayar : Je suis satisfaite de ma prestation au festival « Visa for Music »

MAROC/Congo. Fanie Fayar a ouvert le bal à Rabat de la 9ème édition de « Visa for Music », le Festival et marché professionnel des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient, organisé du 16 au 19 novembre 2022. Dans un Théâtre Mohammed V totalement conquis, la diva congolaise a offert une magnifique prestation qui n’aura pas laissé indifférent le public et les acteurs culturels réunis, ce soir-là, en ce haut lieu de rayonnement culturel pour la première de ce grand rendez-vous. Entretien. PAGESAFRIK.COM : Vous êtes au Maroc dans le cadre de « Visa for Music ». Un mot sur votre participation à ce grand rendez-vous ? Fanie Fayar : C’est une fierté d’être mise en lumière et un honneur d’y participer. Tenant compte des témoignages, j’estime que c’est une grosse vitrine qui permet de s’ouvrir à d’autres marchés et festivals. PAGESAFRIK.COM : Le fait d’avoir joué (été programmée) en ouverture de cet événement est important pour vous ? Fanie Fayar : Je pense que dans tous les événements, l’ouverture a toujours été très important, parce qu’on y invite toutes les autorités de divers domaines, les partenaires parfois le Ministre de tutelle pour un grand événement comme Visa for music. Et pour moi, c’était très important parce que j’étais la première à ouvrir l’événement par un A cappella et tout le monde avait son attention braqué sur moi. C’est juste un honneur pour moi, une fierté pour le Congo et pour tous ceux qui me soutiennent. PAGESAFRIK.COM : Comment avez-vous préparé votre prestation et en êtes-vous satisfaite ? Fanie Fayar : On a travaillé en télétravail parce que nous ne vivons pas tous ensemble: le guitariste habite à Bruxelles, le batteur à Toulouse, le claviériste à Paris et moi à Brazzaville. Du coup, nous nous sommes retrouvés à Paris pour préparer la prestation dans les conditions requises en trois journées lock-out, et j’en suis très fière. Il sied de signaler que c’est une nouvelle équipe pour le guitariste c’est la troisième fois qu’on joue ensemble, le batteur la deuxième fois et le claviériste la première fois. J’avoue que suis satisfaite de ma prestation. PAGESAFRIK.COM : Nous sommes à quelques semaines de la fin de l’année, avez-vous une annonce particulière à faire pour vos fans pour l’année 2023 ? Fanie Fayar : l’annonce particulière, c’est juste la préparation d’un prochain single où je suis en collaboration avec un jeune artiste Congolais qui a le vent en poupe, et connu de tous, et comme c’est une surprise je ne peux dire son nom. Ensuite il y a d’autres dates un peu partout en pour parler et en téléchargement ! PAGESAFRIK.COM : Un dernier mot ? Fanie Fayar : Merci à PagesAfrik pour l’interview. Merci à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), au Ministère de la Culture, du Tourisme et Loisirs du Congo et à JOSH UNIVERSAL. Merci également à toute mon équipe, les musiciens, mon Manager JOSH et SAP mon réalisateur, merci à Marie-Laeticia. Merci à Alex Sakamesso, à Luc et Saintrick Mayitoukou, à Mory Touré et à tous les Congolais qui étaient présents, merci pour le soutien et l’accompagnement. Enfin un grand merci à BRAHIM ET A TOUTE L’ÉQUIPE DE VISA FOR MUSIC pour la confiance accordée et pour cette belle opportunité offerte. Fayarement votre❤️ Propos recueillis par Martin Kam & Fredrich Gunther M’Bemba.

Visa for Music : Très belle prestation de Fanie Fayar en ouverture du festival

Visa for Music : Très belle prestation de Fanie Fayar en ouverture du festival

MAROC. Fanie Fayar a illuminé mercredi 16 novembre la scène du Théâtre national Mohammed V à Rabat devant un public impressionné par le talent, la prestance et le charisme de la diva congolaise. La chanteuse, compositrice et interprète congolaise dont le timbre si particulier suscite admiration a offert aux festivaliers une magnifique prestation, en ouverture de la 9ème édition du Festival et marché professionnel des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient, « Visa for Music ». Un voyage en musique riche en sonorités mêlant avec une certaine dextérité des traditions congolaises, musiques actuelles et sonorités pop, funk, rock, jazz et soul. Une performance réussie et saluée aussi bien par le public que par les promoteurs de cet important rendez-vous, organisé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, du 16 au 19 novembre, et qui accueillait cette année des acteurs culturels en provenance de plus de 70 pays dont près de la moitié de l’Afrique. Pour Fanie Fayar, il était très important de se produire à cet événement d’autant plus « j’étais la première à l’ouvrir par un a cappella et tout le monde avait son attention braqué sur moi », a-t-elle déclaré dans une interview à Pagesafrilk à paraitre ce lundi 28 novembre. « C’est juste un honneur pour moi, une fierté pour le Congo et pour tous ceux qui me soutiennent », a confié. La Congolaise, qui a fait ses débuts au sein d’une chorale chrétienne en 1996, est médaillée d’or de la chanson aux 8ᵉmes Jeux de la Francophonie de 2017 à Abidjan. Martin Kam

Maroc. Visa For Music : L’appel à candidatures est ouvert

Maroc. Visa For Music : L’appel à candidatures est ouvert

La 9ème édition de Visa for Music prendra une forme hybride, forte des expériences live de ses éditions depuis 2014, du format intégralement digital de 2020 et du format hybride de 2021, annoncent les promoteurs de ce rendez-vous. L’édition 2022 de Visa for Music proposera une expérience inédite, mélangeant concerts et conférences live et retransmissions digitales, affirment ces derniers dans un communiqué. Résiliente face au contexte sanitaire actuel, cette 9ème édition se fera le porte étendard du renouvellement des priorités et orientations du domaine culturel de demain en Afrique et au Moyen-Orient, peut-on lire de même source. ­­Visa For Music a l’ambition cette année encore de confirmer son rôle de rendez-vous incontournable pour les artistes et les professionnels de la filière musicale venus du monde entier : agents, maisons de disque, programmateurs, institutions culturelles et fondations, médias et formateurs, etc. Cette année, une trentaine d’artistes/groupes d’Afrique et du Moyen-Orient seront sélectionnés par un jury composé de personnalités de la culture et du monde de la musique.