Contrairement aux idées reçues, le diable ne porte pas une queue et des cornes. Il n’est pas non plus armé d’une fourche ardente. J’ai tout récemment rencontré un diablotin en chair et en os. Son nom ? Parano. Parano, comme dans Paranoïa, parce que la félonie étant légion dans ce monde, nous condamne malgré nous à plus de méfiance.
Ce jeune homme qui porte un prénom et un nom à consonance Russe, est un Congolais assumé.
Né métis, Vladimir EVILENKO, même s’il abhorre que l’on présente les choses de cette manière, est à l’initiative d’un projet Hip-Hop très ambitieux : plus d’une centaine d’artistes Congolais stricto sensu réunis* pour une compilation sous le nom hautement symbolique de « Diables rouges » qui se trouve être aussi celui de l’équipe nationale.
Toutefois, ce serait réducteur de prendre le slam « il était une fois #» qui circule actuellement sur le net, pour un simple clin d’œil à une équipe de bras cassés qui n’a pratiquement plus rien gagné depuis le sacre de Yaoundé en 1972 et a éteint depuis longtemps chez ses supporters, tout espoir velléitaire. Ce projet est beaucoup plus noble que cela.
Témoin privilégié, j’ai été invité dans l’antre du diable (on reste dans le contexte), sollicité pour porter ce projet au-delà des frontières nationales et contribuer ainsi à sa vulgarisation et à une meilleure visibilité dans les médias. C’est un honneur que j’ai accepté, captivé par la noblesse de l’esprit du projet qui, à l’image d’une équipe sur un terrain de football, repose sur l’unité et la cohésion des membres qui la composent.
D’une certaine manière, toutes proportions gardées et loin des gradins, nous constituons tous l’équipe C, me lâche Parano.
« C pour Congo, C pour Champions, C pour Compilation. Nous sommes les ambassadeurs de notre pays où que nous nous trouvions». Nous sommes les transports de cette ubiquité.
Dans ce répertoire musical aux possibilités lexicales variées, chaque chanson aborde un thème social précis. Ce projet ambitionne de rétablir le leadership culturel du Congo dans la sous-région, par une pédagogie sociale éprouvée et une réappropriation sereine de notre identité culturelle grâce à une jeunesse plus consciente des enjeux du futur et responsable, une jeunesse qui abdique au défaitisme collectif ambiant naguère assumé, pour enfiler les crampons de l’optimisme lacés avec détermination, répondant ainsi à l’appel de balle de l’espoir pour tendre vers le but ultime : la victoire !
Dans ce match torride à durée indéterminée, sans minutes de récupération et face à des adversaires tenaces qui tirent en direction de nos poteaux, les gardiens de la mémoire collective arrêtent les balles de l’adversité à mains nues, sans gants, veillent dans la surface de réparation, avec les défenseurs des droits de l’homme, réparant par le baume de la belle parole, les torts causés à la quiétude, pansant les plaies de l’intolérance. Nous avons pour nous le libre-arbitre, l’arbitre central qui promeut la justice, distribue des cartons rouges contre l’impunité.
Nous amortissons les tensions sociales par un contrôle de la poitrine, cage thoracique qui abrite le cœur, organe vital qui fait circuler le sang de l’unité, centre des émotions positives.
Parmi les titres qui feront partie de la compilation « diables rouges », j’ai eu à écouter « Prière », une chanson qui se donne à écouter comme un hymne mystico-spirituel, un exorcisme rapologique contre la horde des démons au nombre desquels figurent en bonne place l’égoïsme et le doute.
J’ai également apprécié « le droit de choisir ». Un luxe en ce monde de brutes où tout vous tombe dessus sans prévenir. Ainsi, le morceau rétablit le mélomane dans une logique optative.
« Le ministère de l’ambiance », parce que tout évènement bon ou mauvais est devenu un exutoire pour une jeunesse oisive que l’on dit « sacrifiée », piégée dans un quotidien chauve et qui rêve d’un avenir meilleur. Ces jeunes sont devenus des orfèvres de la bonne humeur et savent transformer, avec génie, leur tristesse en allégresse. Un morceau à écouter et qui ravira les oreilles exigeantes.
« Bantu ». Le titre dit tout. C’est notre Etre-essentiel, notre ipséité. Ce qui fait que nous soyons « nous-mêmes », c’est-à-dire des humanistes bienveillants.
« La défaite, jamais » affiche clairement la devise du groupe.
Dans les vestiaires des diables rouges, la seule drogue que vous trouverez c’est un mental de fer. Pas besoin de se doper aux stéroïdes.
« Congo ». Non pas Congo-Brazzaville, mais Congo tout court. Plaidoyer pour un gentilé depuis qu’en face on s’appelle de même ? Peut-être bien.
D’autres titres que je recommande aussi, parmi lesquels « la folie des glandeurs », « soldat de la vie », « l’élégance dans le sang »…
Reprenant à mon compte cette phrase de Vincent Van Gogh, je concède que « tout ce qui est fait par Amour [de la patrie] est bien fait ».
Né métis, Vladimir EVILENKO, même s’il abhorre que l’on présente les choses de cette manière, est à l’initiative d’un projet Hip-Hop très ambitieux : plus d’une centaine d’artistes Congolais stricto sensu réunis* pour une compilation sous le nom hautement symbolique de « Diables rouges » qui se trouve être aussi celui de l’équipe nationale.
Toutefois, ce serait réducteur de prendre le slam « il était une fois #» qui circule actuellement sur le net, pour un simple clin d’œil à une équipe de bras cassés qui n’a pratiquement plus rien gagné depuis le sacre de Yaoundé en 1972 et a éteint depuis longtemps chez ses supporters, tout espoir velléitaire. Ce projet est beaucoup plus noble que cela.
Témoin privilégié, j’ai été invité dans l’antre du diable (on reste dans le contexte), sollicité pour porter ce projet au-delà des frontières nationales et contribuer ainsi à sa vulgarisation et à une meilleure visibilité dans les médias. C’est un honneur que j’ai accepté, captivé par la noblesse de l’esprit du projet qui, à l’image d’une équipe sur un terrain de football, repose sur l’unité et la cohésion des membres qui la composent.
D’une certaine manière, toutes proportions gardées et loin des gradins, nous constituons tous l’équipe C, me lâche Parano.
« C pour Congo, C pour Champions, C pour Compilation. Nous sommes les ambassadeurs de notre pays où que nous nous trouvions». Nous sommes les transports de cette ubiquité.
Dans ce répertoire musical aux possibilités lexicales variées, chaque chanson aborde un thème social précis. Ce projet ambitionne de rétablir le leadership culturel du Congo dans la sous-région, par une pédagogie sociale éprouvée et une réappropriation sereine de notre identité culturelle grâce à une jeunesse plus consciente des enjeux du futur et responsable, une jeunesse qui abdique au défaitisme collectif ambiant naguère assumé, pour enfiler les crampons de l’optimisme lacés avec détermination, répondant ainsi à l’appel de balle de l’espoir pour tendre vers le but ultime : la victoire !
Dans ce match torride à durée indéterminée, sans minutes de récupération et face à des adversaires tenaces qui tirent en direction de nos poteaux, les gardiens de la mémoire collective arrêtent les balles de l’adversité à mains nues, sans gants, veillent dans la surface de réparation, avec les défenseurs des droits de l’homme, réparant par le baume de la belle parole, les torts causés à la quiétude, pansant les plaies de l’intolérance. Nous avons pour nous le libre-arbitre, l’arbitre central qui promeut la justice, distribue des cartons rouges contre l’impunité.
Nous amortissons les tensions sociales par un contrôle de la poitrine, cage thoracique qui abrite le cœur, organe vital qui fait circuler le sang de l’unité, centre des émotions positives.
Parmi les titres qui feront partie de la compilation « diables rouges », j’ai eu à écouter « Prière », une chanson qui se donne à écouter comme un hymne mystico-spirituel, un exorcisme rapologique contre la horde des démons au nombre desquels figurent en bonne place l’égoïsme et le doute.
J’ai également apprécié « le droit de choisir ». Un luxe en ce monde de brutes où tout vous tombe dessus sans prévenir. Ainsi, le morceau rétablit le mélomane dans une logique optative.
« Le ministère de l’ambiance », parce que tout évènement bon ou mauvais est devenu un exutoire pour une jeunesse oisive que l’on dit « sacrifiée », piégée dans un quotidien chauve et qui rêve d’un avenir meilleur. Ces jeunes sont devenus des orfèvres de la bonne humeur et savent transformer, avec génie, leur tristesse en allégresse. Un morceau à écouter et qui ravira les oreilles exigeantes.
« Bantu ». Le titre dit tout. C’est notre Etre-essentiel, notre ipséité. Ce qui fait que nous soyons « nous-mêmes », c’est-à-dire des humanistes bienveillants.
« La défaite, jamais » affiche clairement la devise du groupe.
Dans les vestiaires des diables rouges, la seule drogue que vous trouverez c’est un mental de fer. Pas besoin de se doper aux stéroïdes.
« Congo ». Non pas Congo-Brazzaville, mais Congo tout court. Plaidoyer pour un gentilé depuis qu’en face on s’appelle de même ? Peut-être bien.
D’autres titres que je recommande aussi, parmi lesquels « la folie des glandeurs », « soldat de la vie », « l’élégance dans le sang »…
Reprenant à mon compte cette phrase de Vincent Van Gogh, je concède que « tout ce qui est fait par Amour [de la patrie] est bien fait ».
Avec Afrik-Online