L’Afrique subsaharienne a enregistré des progrès dans la réduction des personnes souffrant de la faim et de la malnutrition, a annoncé l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cet effort a été en particulier observé dans la région Afrique de l’Ouest, où des progrès remarquables ont été accomplis, « en réduisant la prévalence de la sous-alimentation de 60%: elle est de 9,6% en 2014-2016, la période d’évaluation actuelle, contre 24,2% en 1990-1992 », note la FAO.
« En termes absolus, cela signifie une réduction de près de 11 millions du nombre de personnes souffrant de la faim, ce qui est un progrès considérable si l’on prend en compte la croissance rapide de la population et les sécheresses récurrentes dans les pays du Sahel », a précise Bukar Tijani, Sous-directeur général et Représentant régional de la FAO pour l’Afrique.
Mais en dépit des progrès accomplis, la Fao considère que le déficit demeure considérable quant à l’objectif visé par le Sommet mondial de l’alimentation, à savoir réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la malnutrition.
En effet, soutient-elle, « ce nombre a augmenté d’environ 44 millions en Afrique subsaharienne dans son ensemble depuis 1990, passant de 176 millions à une estimation de 220 millions en 2015. Cela contraste avec la réduction mondiale du nombre de personnes souffrant de la faim qui a diminué de 1,011 milliards de personnes en 1990 à 795 millions aujourd’hui ».
Enfin, si le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté d’environ 20% en Afrique de l’Est, à cause des conditions climatiques défavorables et à la sécheresse, les données statistiques indiquent qu’il a presque doublé en Afrique centrale. Les troubles civils en seraient la principale cause.
Patricia Engali