Le membre de la Fondation Niosi, M. Josué Ndamba a appelé récemment à Brazzaville, le gouvernement à protéger et à sauvegarder le 2ème poumon du monde après l’Amazonie, dénommé le ‘’ Bassin du Congo’’.
Il a fait cette invite lors d’une causerie-débat organisée en collaboration avec l’Institut français du Congo (Ifc) sur le thème «Sauver le 2ème poumon du monde», dans le but de sensibiliser les autorités congolaises sur les contraintes et défis de la protection de ce 2ème poumon de la planète.
Selon lui, le Congo a plusieurs contraintes et défis majeurs à relever pour sauvegarder ce poumon, entre autres le contrôle de la production du bois de chauffe, la lutte contre l’exploitation forestière incontrôlée et la pollution de l’environnement rural par les orpailleurs artisanaux ainsi que la pollution de l’environnement urbain par les véhicules.
Poursuivant son exposé, M. Ndamba a fait savoir que le Congo a engagé cette lutte pour la sauvegarde du 2ème poumon du monde qui est la forêt équatoriale, dans l’objectif de protéger la planète.
Concernant l’utilisation du bois de chauffe, il a suggéré que le Congo doit se battre pour développer les alternatives de la cuisine. En effet, le bois et le charbon constituent la première source d’énergie de la cuisine congolaise. Le département du Pool, à l’instar des districts d’Ignie et de Kinkala, est le principal fournisseur de bois et charbon depuis la colonisation, a-t-il rappelé.
La commercialisation du bois et charbon est une activité génératrice de revenus (Agr) pour les villageois qui menacent la forêt de cette zone, d’où la nécessité de relever ce défi en produisant suffisamment d’autres sources énergétiques alternatives, notamment le gaz, le pétrole et les cuisinières solaires afin que chacun puisse faire la cuisine, a-t-il souligné.
S’agissant de l’exploitation forestière, il a fait remarquer qu’il y a un manque de contrôle des quantités d’essences coupées et un manque de suivi de la reforestation dans les sites forestiers, où sont plantées des essences exogènes tels que l’eucalyptus et l’acacia souvent exposés au risque d’incendie.
A ce propos, a-t-il dit, le gouvernement doit appuyer les Ong qui travaillent dans le domaine de la forêt pour prévenir les incendies de grande envergure et sauvegarder la faune grâce à la reforestation avec des essences endogènes.
Sur la pollution de l’environnement rural par les orpailleurs artisanaux, M. Ndamba a parler de l’urgence de contrôler les moyens utilisés par ces derniers et de penser à l’auto-défense des paysans. Ainsi, il a recommandé aux autorités congolaises de former les paysans et les artisans tout en soutenant les associations qui œuvrent dans la protection de la forêt.
Quant à la pollution de l’environnement urbain par les véhicules, il a invité le gouvernement à encourager la création des associations habilitées en la matière, capables de contrôler les taux de la pollution de l’air, de faire des études sur les maladies dues à la pollution de l’air.
La fondation ‘’Niosi’’ est une organisation de la société civile. Elle regroupe des universitaires chercheurs dans plusieurs domaines, a-t-on appris.
Kesnov Medurin Ngouolali