Le dialogue évoqué par Mr Kabila est un piège de bassesse morale
Une transition politique exceptionnelle sans Mr Joseph Kabila est incontournable et la seule voie de sortie de crise pour être conforme à la volonté exprimée clairement par le peuple congolais en janvier 2015, estiment les membres du Corps des Volontaires pour la République (C.V.R). Un mouvement présidé par le Colonel Justin Kongo Kupika et dont la devise est: « Toujours servir et non se servir ».
Dans un document parvenu à Starducongo, cet officier en retraite pense que c’est un devoir sacré pour toutes les forces vives congolaises de se mobiliser maintenant pour que s’accomplisse la volonté incontournable du peuple congolais et réaffirme son soutien à la feuille de route de la transition en République Démocratique du Congo. Laquelle a été élaborée par le Groupe ad hoc pour la Transition en République Démocratique du Congo (GT-RDC) sous l’impulsion de la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC).
Persuadé qu’ «il n’y a pas de démocratie sans le peuple et sans le respect de la volonté du peuple », le CVR demande au peuple congolais de ne pas monter dans le bateau Titanic de Joseph Kabila appelé « Dialogue » et lance « un appel urgent aux forces républicaines, notamment aux forces armées et de sécurité, de se tenir prêtes pour être du côté du peuple congolais et de l’accompagner dans l’exécution de sa volonté clairement exprimée en janvier 2015 ».
Le C.V.R rappelle toutefois qu’il « a demandé à Mr Joseph Kabila de démissionner au mois de juin 2015 pour sa sécurité et celle de ses proches, et surtout pour éviter son projet macabre devant embraser toute la région des Grands Lacs pour se maintenir au pouvoir jusqu’après 2018 ». Faute de quoi, souligne-t-il, il sera le seul et principal responsable de son projet de se maintenir au pouvoir.
En effet, « n’ayant pas démissionné en juin 2015, il doit savoir qu’il a pris là une responsabilité grave dont il en paiera les conséquences », insiste-t-il soulignant qu’ « il n’y aura pas d’élections en 2016 avec Mr Joseph Kabila. La seule issue est donc son départ maintenant du pouvoir ».
Les conditions de bonnes élections en 2016 n’étant pas réunies, poursuit la même source, celles-ci « ne peuvent être que pires que celles de 2011 et comme toujours conduiront à des crimes sans cesse accrus du pouvoir », prévient le CVR, estimant qu’il est impératif « de revoir de fond en comble le fichier électoral en enrôlant de nouveaux majeurs avec une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui est bancale et déséquilibrée, et dont le vrai Président est Mr Kabila qui la téléguide ».
Mr Armand MAVINGA TSAFUNENGA est le leader le mieux indiqué pour présider cette transition.
A propos de la transition, le CVR salue le sens d’anticipation de la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) qui prépare la transition depuis 2012. Il appuie aussi les propositions républicaines du Groupe ad hoc pour la Transition en République Démocratique du Congo (GT-RDC). « C’est une chance que nous ayons déjà un cadre bien élaboré pour la transition qui se profile déjà à l’horizon dans notre pays », se réjouit-il.
Le CVR félicite, par ailleurs, les cadres de la société civile congolaise qui ont fait un travail important pour que « nous sortions de la crise et de la confusion d’un vrai et grand leadership au Congo ». Et rappelle qu’en mars-mai 2015, ces derniers « ont dressé un profil exigeant et complet du leader attendu pour remplacer ou succéder à Mr Joseph Kabila, dans le souci de résoudre une fois pour toutes la crise de leadership à la tête de notre pays ».
Suite à ce travail, le CVR assure avoir « pris acte que, se fondant sur ce profil rigoureux, un leader congolais sort sans contexte du lot. Il s’agit de Mr Armand MAVINGA TSAFUNENGA, Porte-parole du Groupe ad hoc pour la Transition en République Démocratique du Congo (GT-RDC), Président de la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) et Président National du Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) ». Selon le CVR, il est le leader le mieux indiqué pour présider cette transition.
Dans tout autre registre, le CVR appelle la prétendue majorité, l’opposition et la communauté internationale appelées à respecter la volonté exprimée par le peuple congolais en janvier 2015 et à cesser de prendre en otage celui-ci dans leurs jeux.
Par ailleurs, poursuit-il, « la démocratie ne se limite pas aussi à l’organisation des élections et surtout des mauvaises élections. Le peuple congolais a d’abord demandé le départ sans condition du criminel Joseph Kabila qu’il n’a pas élu. Il a ainsi préconisé l’organisation d’une transition sans Kabila pour jeter les bases profondes d’un Etat de droit avant l’organisation d’une quelconque élection. Il attend aussi la justice pour tous ses martyrs ».
Enfin, la même source note sur l’opération de lutte contre la corruption que « Mr Joseph Kabila s’est lui-même disqualifié en lançant, par l’intermédiaire de son Conseiller Spécial chargé de lutte contre la corruption, le blanchiment de l’argent et le financement du terrorisme, la lutte officielle contre la corruption. Sera pris celui qui croyait prendre ».
Mr Joseph Kabila étant le maître et le capitaine de la corruption et du pillage en République Démocratique du Congo, ajoute-t-il, « il ordonne ainsi au peuple congolais d’organiser un tribunal spécial sur lui, les institutions judiciaires étant sous ses pieds. Il ouvre aussi une voie de la justice pour tout son groupe maffieux », conclue-t-il.