Réflexions sur le débat entre Donald Trump et Kamala Harris : un miroir du déclin américain
TRIBUNE. Le débat entre Donald Trump et Kamala Harris a offert une vision troublante de ce qu’est devenue la démocratie américaine. Loin d’être un exercice d’échange équilibré d’idées, ce moment crucial pour la campagne présidentielle de 2024 a révélé les failles profondes d’un système autrefois admiré.
Plus préoccupants encore, ce sont les médias, censés jouer un rôle de gardiens impartiaux, qui ont contribué à fausser la dynamique du débat. Les journalistes-modérateurs ont fait preuve d’un manque d’objectivité flagrant, prenant parfois des postures inquisitrices à l’égard de Donald Trump, au lieu de maintenir l’équité nécessaire à une discussion démocratique.
Les États-Unis, première puissance mondiale, nous ont habitués à être un modèle de démocratie où le débat d’idées prime sur les attaques personnelles et les manipulations médiatiques. Pourtant, ce débat a rappelé les dérives que l’on observe parfois dans des régimes où les médias, loin d’être le quatrième pouvoir, se transforment en instruments partisans. Ce manque de rigueur et d’impartialité affaiblit non seulement le débat lui-même, mais aussi la crédibilité des médias américains, autrefois perçus comme des acteurs centraux de la démocratie.
Cette situation renforce l’idée que les États-Unis traversent un déclin visible, non seulement dans leur politique interne, mais aussi dans leur capacité à être un exemple sur la scène internationale. Si les principes fondamentaux de la démocratie, comme la liberté de la presse et le pluralisme des idées, sont de plus en plus mis à mal, comment ce pays peut-il continuer à prétendre être le modèle à suivre ? Le déroulement de ce débat jette un doute sérieux sur la capacité des États-Unis à maintenir leur position de leader mondial en matière de droits de l’homme et de gouvernance démocratique.
Ce débat laisse également une question ouverte : en quoi les critiques occidentales à l’égard de dirigeants comme Poutine ou Xi Jinping sont-elles justifiées, lorsque la démocratie américaine elle-même semble incapable de tolérer l’alternance ou le débat d’idées dans les règles ?
Dès lors, il est légitime de se demander si les États-Unis peuvent encore se permettre de donner des leçons de démocratie aux autres pays. Le comportement des médias durant ce débat, en particulier, reflète un dysfonctionnement profond qui rappelle des pratiques que l’on critique souvent dans des pays aux institutions démocratiques moins solides. Ce contraste est d’autant plus saisissant que l’on s’attendrait, dans un tel contexte, à ce que la première puissance mondiale donne l’exemple.
En fin de compte, ce débat, loin d’offrir un terrain d’échange démocratique ouvert, a accentué les fractures qui traversent la société américaine. L’ancien président Donald Trump a réussi, malgré les tentatives évidentes de déstabilisation, à maintenir un discours structuré et à présenter des propositions concrètes sur des enjeux cruciaux, tels que l’économie et l’accès à la richesse nationale. Quant à Kamala Harris, le cadre du débat, largement biaisé, n’a pas permis de mettre en lumière ses idées de manière équitable. Ce déséquilibre médiatique a incontestablement contribué à pencher la balance en faveur de Trump.
Ce débat devrait servir de signal d’alarme pour les États-Unis, qui doivent impérativement revoir la manière dont ils organisent leurs grands rendez-vous politiques s’ils veulent rester un modèle crédible pour le monde. Le déclin de la qualité des débats et de l’impartialité des médias ne fait que renforcer cette impression d’une démocratie en difficulté.
Modeste Boukadia
Président du CDRC (Congo Brazzaville)
Le 12 septembre 2024

2 Responses

  1. Boukadia bina kwa ka dia , vraiment . Vous même ne faite pas preuve d’objectivité dans votre analyse . A supposer que vous êtes devant Sassou lors d’1 débat et celui-ci dise ; C’est Biukadia qui m’a aidé à transporter les armes qui m’ont permis de faire le coup d’état en 1997 , les modérateurs sachant que ceci est faut avec preuve . Vont-ils laisser le dictateur national dans le reprendre ? That my question to you . Go ahead.

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