
Le gouvernement va retirer les contrats d’affermage avec la Société nationale d’électricité du Sénégal, si cela ne trouve pas l’assentiment de la population, a déclaré, le 21 février à Brazzaville, le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Anatole Collinet Makosso.
Lors de la séance de questions orales au gouvernement, devant les sénateurs, il a expliqué que cette décision s’inscrit dans un processus visant à résoudre définitivement la crise énergétique qui frappe le pays.
« Nous avons pris la décision courageuse de régler cette question de la crise énergétique », a-t-il affirmé, en référence au refus des agents de la société Energie électrique du Congo (E2C).par rapport aux contrats d’affermage avec Selenec.
Le Premier ministre a précisé que ces mesures avaient été prises en raison des difficultés financières rencontrées par l’État pour entretenir des infrastructures vieillissantes, notamment les barrages hydroélectriques. « Les révisions des turbines et des barrages n’ont pas été effectuées depuis plusieurs années, faute de ressources financières », a-t-il déploré.
Il a ajouté que la libéralisation des centrales de production, des systèmes de transport d’électricité, ainsi que de la distribution et de la commercialisation de l’électricité, vise à améliorer la gestion du secteur.
M. Makosso a également rassuré que, malgré ce processus de mise en concession et de gestion des contrats d’affermage, la société E2C, propriétaire des installations, conservera son rôle d’actionnaire et de contrôle.
Le chef du gouvernement a souligné que l’État continuera à jouer un rôle de régulation dans ce secteur stratégique à travers E2C. Il a rassuré que les conditions de travail des employés ainsi que les tarifs sociaux seraient maintenus, réaffirmant l’engagement du gouvernement à réguler le secteur de l’électricité via l’Agence de régulation, compétente pour gérer les conflits entre les différents acteurs.
Cette régulation vise à équilibrer les intérêts des producteurs, des distributeurs et des consommateurs, bien que des abus persistent, souvent ignorés par les usagers en raison d’un manque de culture juridique et de compréhension des mécanismes de recours, a-t-il dit.
Par ailleurs, il a signifié que le gouvernement va poursuivre les discussions avec les partenaires et de fournir des informations supplémentaires pour garantir une gestion transparente du secteur tout en protégeant les intérêts de l’État et des citoyens.
Intervenant à cette occasion, le président du Sénat, M. Pierre Ngolo, a insisté sur l’importance du dialogue avec les différents partenaires pour trouver des solutions aux problèmes du pays.
Aussi, il a encouragé le gouvernement à poursuivre les discussions avec les partenaires. « Nous vous poussons à l’action. Il faut que nous dialoguions et bien avec les différents partenaires », a-t-il dit.
ACI/Berninie Dédé Massamba.