Congo-Brazzaville : que se passe-t-il dans les secteurs de l’énergie et des assurances ?

Congo-Brazzaville : que se passe-t-il dans les secteurs de l’énergie et des assurances ?

LIBRES PROPOS. Le déclin de la gouvernance Sassou s’explique par son échec abyssal dans plusieurs secteurs : l’eau, l’électricité, les transports, la santé, la fourniture de carburants et des assurances, détruites par des privatisations abusives et divers choix politiques. Les grondements actuels des travailleurs du secteur de l’énergie, les pénuries récurrentes de carburant, d’eau, de l’électricité et la cherté des produits résignent le peuple. Les travailleurs et la population ne veulent plus entendre parler de Bruno Jean Richard Itoua, d’Émile Ouosso et de leur chef Sassou Nguesso. Et pour cause, la privatisation de la SNE et la SNDE qui a donné naissance à E2C et LCDE ne produit pas les effets escomptés depuis des années. La privatisation des sociétés d’État garante de la redistribution du revenu national au profit de Gilbert Ondongo, Jean Jacques Bouya et Cie qui s’accaparent des biens sans expertise n’augure pas un avenir radieux pour les populations. Dans le secteur de l’énergie par exemple, les statuts pointent les conseillers des départements Économie, Finances, Energie et Grands Travaux de se partager le manteau couvrant la nudité de la nation congolaise. Mais le pire, est de concéder le barrage de la Liouesso au véreux Paul Obambi qui a échoué partout. Comment peut-on « cadeauter » quelqu’un qui a laissé une ardoise de 1.7 milliards d’impayés d’électricité à la Tour Nabemba dont il était gestionnaire désigné par l’État avec la société SCIG via son cadet Jean Obambi ? Peut-on croire en Paul Obambi qui traîne des arriérés de salaire des travailleurs de plus d’un an et qui a smashé l’argent des locataires à la tour Mayombe? On est dans un bal de fous où il n’y a plus aucune limite au bon sens commun. C’est d’ailleurs ce qui explique le projet actuel de scission de E2C en trois entités. Le projet de scission de E2C et ses conséquences Comme si la pseudo privatisation de la SNE ne suffisait pas, Emile Ouosso porte un projet de scission de la E2C en trois : une partie qui s’occupera de la production, une autre du transport et la dernière de la distribution. Pourtant, les prestations croisées entre ces trois entités ne sont pas évaluées. Moins encore considérées. L’expérience de la division a été tentée au Cameroun avec la concession de la distribution d’énergie à l’AES SONEL. Mais elle a été vite arrêtée par Paul Biya après des résultats désastreux. Ces résultats se répéteront au Congo. Le modèle économique Il sied de rappeler que le modèle économique du secteur de l’électricité repose en économie industrielle sur le calcul du seuil du coût moyen fixe qui permet de placer l’entreprise au seuil de rentabilité. Dans le cas de la SNE (E2C), plusieurs évaluations sérieuses la situent entre 25 et 30 F CFA le Watt-heure. Le décret 2020-133 du 18 mai 2020 qui fixe les tranches de consommation d’énergie applicables aux différentes catégories d’usagers du service public de l’électricité a créé une tranche sociale de consommation pour les ménages à 150 kWh/mois. Cela veut dire 150 Kwh x 0,25 FCFA/KWh = 37.500 FCFA. Conséquences, la société de distribution privée qui sera créée si rien n’est fait, entrainera la suppression des tarifications forfaitaires situées entre 0 et 37.500 FCFA. Les ménages paieront au minimum 37.500 FCFA/mois alors que le salaire minimum est établi à 70.000 FCFA au Congo. De qui se moque-t-on ? La scission de E2C aboutira à la même situation que l’ONPT dont les morts sociaux ne se comptent plus. D’ailleurs économiquement, c’est une imbécilité car l’explication repose sur la sous-additivité de l’enveloppe des coûts moyens de production, de transport et de distribution. Or dans les 25 FCFA, c’est la production qui absorbe le plus de charge fixes et ces dernières ne seront pas répercutées sur la tarification privative de la société à capitaux privées qui va se mettre en place pour pomper le surplus tranquillement et le rapatrier hors du Congo, aggravant ainsi nos paiements déjà largement déficitaires auprès de la BEAC. Il faut arrêter les pseudos privatisations surtout celles qui relèvent des domaines de la souveraineté inaliénable de l’État congolais. L’État doit rester le seul acteur stratégique dans l’Eau, l’Électricité et les grands axes structurant de transport et même le pétrole où c’est la création d’un contenu local qui a engendré la baisse des revenus nets de l’État. Là aussi, c’est un scandale auquel il va falloir mettre un terme car, 25% de la production est partagée par les sociétés des mêmes dignitaires du pouvoir. Cela représente un manque à gagner de près d’un milliard de dollars chaque année soit 600 milliards de FCFA, quelle méchanceté et égoïsme ? Nous reviendrons avec de fort détails dans cette mafia orchestrée par des faux pasteurs et des faux francs-maçons. Il est regrettable après un certain général Pierre Oba, Jean Jacques Bouya que Bruno Jean Richard Itoua soit-disant pasteur, après tous les dégâts crées à l’UMNG et ailleurs, soutienne son cousin Paul Obambi dans ENERGAZ, alors qu’il n’a ni surface financière, ni compétence technique nécessaire. Qui ne sait pas que ce dernier agit comme une vitrine légale du consortium sino-congolais China Grezhouba Group Company(CGGC) ? C’est de cette manière que Bruno veut succéder à Sassou où annoncer l’Evangile ? Certainement les « moutons » de ya Bruno nous diront de ne pas juger. Si on parle du dernier jugement, c’est qu’il y a les premiers qui existent. Ces jugements sont rendus grâce aux capacités crâniennes de 1250cc, 1200g et de plus de 14 milliards de neurones dotés à l’Homme. Ces capacités le différencient de tous les êtres qui agissent par instinct. Au regard des Saintes Écritures, les chrétiens peuvent discerner le vrai et le faux. D’ailleurs, la Bible ne parle-t-elle pas des chrétiens de Bérée qui confrontaient les enseignements de leurs prédicateurs (Actes 17 : 11)? La Bible ne recommande-t-elle pas de dénoncer le mal (Esaïe 58:1) ? Que dire de la tenue des Hommes de Dieu conseillé à Timothée 3 :1-13 ? Les chrétiens ne doivent pas se taire parce qu’on leur donne du fromage à l’image

Les compagnies des pays en développement mal armées pour répondre à la demande croissante d’énergie

Les compagnies des pays en développement mal armées pour répondre à la demande croissante d’énergie

Pour garantir une énergie propre et accessible à tous, il est crucial de disposer d’entreprises d’électricité solides, affirme la Banque mondiale dans un nouveau rapport. Cependant, seules 40 % d’entre elles sont financièrement viables dans les pays en développement. Seules 40% sont en mesure de couvrir leurs charges d’exploitation et le service de la dette, selon la Banque mondiale En effet, selon le document, qui examine les performances de plus de 180 compagnies d’électricité dans plus de 90 pays, « la majorité des compagnies d’électricité des pays en développement sont mal armées pour répondre à la demande croissante d’électricité et injecter plus d’énergie renouvelable dans les réseaux ». Seules 40 % d’entre elles sont en mesure de couvrir leurs charges d’exploitation et le service de la dette, note l’institution financière internationale. Elle estime ainsi que les faiblesses relevées dans son rapport sont de nature à compromettre « la réalisation des objectifs mondiaux de transition énergétique visant à fournir à tous une électricité propre, fiable et abordable ». Des difficultés particulièrement aiguës dans les pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur Dans son rapport intitulé «The Critical Link : Empowering Utilities for the Energy Transition » (Le lien essentiel : Donner aux compagnies d’électricité les moyens d’assurer la transition énergétique), la Banque mondiale explique que « les difficultés sont particulièrement aiguës dans les pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur, où les coûts élevés, les tarifs bas, les pertes de transport et de distribution, l’inefficacité du recouvrement et les carences de la planification entretiennent des cercles vicieux de sous-performance, qui viennent grever les budgets publics tout en privant de nombreux usagers d’un approvisionnement électrique fiable ». L’autre point abordé dans ce rapport est que ces difficultés financières et opérationnelles dissuadent également les investisseurs, empêchant de nombreuses compagnies de lever des capitaux privés à un coût abordable et freinant les investissements nécessaires à la modernisation et à la mise à niveau des réseaux électriques. Les auteurs dudit rapport préviennent, en outre, que le coup d’accélérateur en faveur de l’intégration d’un volume croissant d’énergies renouvelables intermittentes, conjugué à l’urgence de fournir de l’électricité aux quelque 700 millions de personnes qui en sont encore dépourvues, mettra encore plus à rude épreuve la viabilité financière et les capacités techniques de compagnies d’électricité déjà fragiles. Donner aux compagnies d’électricité les moyens de réussir Comme le souligne Guangzhe Chen, vice-président de la Banque mondiale pour les infrastructures, il est important de noter qu’«en leur qualité de gestionnaires des réseaux électriques, les compagnies d’électricité seront au cœur des efforts visant à décarboner les sources d’énergie et à garantir l’acheminement d’une électricité plus fiable, condition essentielle pour propulser les économies en avant, créer des emplois et améliorer les conditions de vie de millions de personnes ». Pour lui, cela montre bien que « les décideurs publics, les organismes de régulation et les bailleurs de fonds du développement doivent se mobiliser pour donner aux compagnies d’électricité les moyens de réussir, en assurant des politiques déterminées et des financements de plus long terme qui permettront de concrétiser la promesse d’une énergie propre et accessible pour tous ». De l’avis de l’institution, il incombe aux pouvoirs publics de mettre en place un environnement favorable et des règles de passation des marchés transparentes qui réduisent les risques pour les investisseurs et simplifient le développement des infrastructures. Elle estime que la viabilité des compagnies d’électricité est à ce prix. Pour leur part, les organismes de régulation doivent veiller à ce qu’elles « puissent raisonnablement recouvrer leurs coûts dans le cadre des tarifs définis et encourager les investissements dans des réseaux efficaces et résilients », estime, en outre, la Banque mondiale soutenant que même dans des pays dotés de politiques et de réglementations solides, ces compagnies  doivent améliorer leurs systèmes de facturation et de comptage, et adopter de meilleures pratiques commerciales et de nouvelles technologies afin de gagner la confiance des usagers et des investisseurs. Afin de compenser le coût élevé de la transition pour les compagnies d’électricité, et compte tenu de la pénurie de financements publics, le rapport exhorte les bailleurs de fonds du développement à apporter des capitaux concessionnels et à fournir des instruments d’atténuation des risques pour les investisseurs privés. Alain Bouithy

Des projets énergétiques financés par la Banque africaine de développement en Égypte et en Côte d’Ivoire remportent les plus hautes distinctions en matière d’infrastructure et d’énergie aux IJ Global Awards

Des projets énergétiques financés par la Banque africaine de développement en Égypte et en Côte d’Ivoire remportent les plus hautes distinctions en matière d’infrastructure et d’énergie aux IJ Global Awards

Deux projets financés par la Banque africaine de développement ont été primés lors des IJ Global Awards qui se sont tenus à Londres, au Royaume-Uni. La centrale hydroélectrique de Singrobo en Côte d’Ivoire, pour laquelle la Banque a joué le rôle d’arrangeur principal mandaté, a remporté le prix Power Deal of the Year, tandis que la centrale solaire de Kom Ombo, financée par la Banque en tant que co-arrangeur principal mandaté, a remporté le prix Energy Transition Deal of the Year. La centrale hydroélectrique de Singrobo a été le premier producteur indépendant d’énergie hydroélectrique et le premier investissement d’action climatique financé par le secteur privé à atteindre le bouclage financier en Afrique de l’Ouest en décembre 2022. La Banque a investi 40 millions d’euros sur un coût total du projet de 174,3 millions d’euros. Actuellement en cours de réalisation, le projet comprend la conception, le développement, l’exploitation et le transfert d’une centrale hydroélectrique de 44 mégawatts sur le fleuve Bandama, ainsi qu’une ligne de transmission de 3,5 kilomètres et une sous-station pour évacuer l’électricité. Un contrat d’achat d’électricité à long terme prévoit la vente de toute l’énergie produite par la centrale de Singrobo à la Compagnie ivoirienne d’électricité, l’opérateur électrique national de la Côte d’Ivoire. Une fois achevée, la centrale contribuera à l’objectif énergétique de la Côte d’Ivoire de produire 42 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2030. La centrale solaire photovoltaïque de Kom Ombo, qui consiste en la conception, la construction et l’exploitation d’une nouvelle centrale solaire photovoltaïque de 200 mégawatts en Égypte, a atteint le bouclage financier en 2023. La Banque a accordé un prêt de premier rang de 27,22 millions de dollars. Le projet vient compléter d’autres opérations de la Banque africaine de développement dans le domaine de l’énergie en Égypte, notamment le parc solaire de Benban et les projets de Tarif de rachat d’électricité (Feed in Tarriff, FiT) d’une capacité de 150 mégawatts. Une mise en œuvre réussie du projet augmentera la capacité installée de production d’électricité de l’Égypte à partir de sources renouvelables et diversifiera davantage le bouquet énergétique, conformément à la stratégie de transition énergétique du pays et au programme de croissance verte de la Banque. S’exprimant au sujet de ces prix, Wale Shonibare, directeur du Département des solutions financières, de la politique et de la régulation de l’énergie de la Banque, a déclaré : « Ces prix sont une reconnaissance de nos efforts continus pour fournir l’accès à une énergie verte, abordable et de qualité à l’Afrique, conformément au programme de la Banque africaine de développement en matière d’énergie et de croissance verte. Nous sommes encouragés à continuer de mobiliser des financements du secteur privé et de proposer des solutions financières innovantes qui facilitent des transitions énergétiques justes et répondent aux besoins de financement spécifiques des pays africains. » Les prix IJGlobal, qui sont des prix indépendants décernés par des pairs, récompensent de remarquables transactions de création et de refinancement dans les domaines de l’infrastructure et de l’énergie, ainsi que les organisations qui les ont rendues possibles.

La MedCOP Climat à Tanger accueillera le 3ème Forum d’affaires de l’UpM sur l’énergie et les enjeux climatiques

La MedCOP Climat à Tanger accueillera le 3ème Forum d’affaires de l’UpM sur l’énergie et les enjeux climatiques

L’Union pour la Méditerranée (UpM), en collaboration avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), organise le 3e Forum d’affaires de l’UpM sur l’énergie et le climat le 22 juin à Tanger.  Ce forum se déroulera dans le cadre de la MedCOP Climat (Tanger, les 22 et 23 juin), qui constitue une plateforme importante pour structurer la coopération énergétique et climatique entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Il sera également l’occasion de réaliser un état des lieux régional en vue de la COP28 qui aura lieu à Dubaï. Le 3e Forum d’affaires de l’UpM sur l’énergie et le climat permettra aussi de souligner les efforts des autorités locales dans la réalisation d’une transition énergétique durable. Pour ce faire, un espace de mise en réseau sera créé, des solutions de financement innovantes seront avancées et les investissements privés et les partenariats public-privé seront encouragés dans toute la région. L’édition de cette année sera l’occasion de discuter de sujets concrets tels que les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’agriculture régénératrice et les nouveaux modèles d’entreprise, notamment pour les jeunes et les femmes. Principaux thèmes abordés au cours des sessions :Session 1 – Définir le cadre régionalLa région méditerranéenne joue un rôle essentiel dans la transition énergétique vers une Europe entièrement décarbonée d’ici à 2050. La proximité et le potentiel de coopération entre les deux rives en faveur des énergies renouvelables et des énergies propres sont des facteurs déterminants. La détermination de l’UE à diversifier ses approvisionnements énergétiques, en particulier au lendemain du conflit en Ukraine, place la région sud-méditerranéenne au cœur de ce plan de diversification. Session 2 – Des start-up dirigées par des femmes pour la transition énergétiqueUne transition climatique et énergétique juste devrait s’attaquer aux obstacles rencontrés par les femmes dans l’accès au marché du travail dans le secteur formel, puisqu’elles ne représentent actuellement que 32 % de la population active mondiale dans le secteur de l’énergie propre. Bien que les considérations de genre récemment intégrées dans les principaux mécanismes multilatéraux de financement du climat, y compris le Fonds vert pour le climat, soient des avancées positives, les décideurs politiques et les institutions financières ont un rôle crucial à jouer dans l’intégration des principes d’une transition juste dans leurs activités commerciales et dans leurs plans nationaux. Dans le cadre de ce panel, des femmes entrepreneures dans les secteurs de l’énergie et du climat ainsi que des institutions financières présenteront des bonnes pratiques pour renforcer le mécanisme pour une transition énergétique juste sous le prisme de l’égalité des genres. Parmi celles-ci, la BERD présentera le Gender Equality in Climate Action Accelerator (GECA) (Programme pour accélérer l’égalité entre les hommes et les femmes dans l’action pour le climat). Session 3 – Jeunes entrepreneursLorsque l’on aborde la question du déficit de compétences au sein des pays membres de l’UpM, les compétences vertes et bleues apparaissent comme prioritaires. Il est urgent de trouver des solutions et d’intégrer les bonnes pratiques dans la culture de travail des jeunes entrepreneurs. Cela implique le développement des compétences au niveau local, ce qui aurait un impact positif sur l’ensemble du modèle économique. Au cours de cette session, les panélistes partageront leur expertise et leurs perspectives, dans le but de parvenir à un consensus sur les actions nécessaires pour favoriser une culture entrepreneuriale plus efficace et plus responsable dans la région. Session 4- Semaine européenne de l’énergie durable pour les jeunes entrepreneurs : « Accélérer la transition énergétique dans la région méditerranéenne ».Cette session vise à aborder les questions clés concernant l’énergie propre et la décarbonisation dans la région méditerranéenne. Elle se concentrera sur les questions urgentes, notamment les stratégies de décarbonisation, la transition vers les énergies renouvelables et le rôle de l’hydrogène vert dans la région. La session explorera également les interconnexions entre les deux marchés de l’énergie afin de favoriser un avenir durable et plus vert. Session 5 – Agriculture régénératriceLe forum se terminera par une présentation de RES4MED sur l’agrivoltaïque, mettant en évidence l’intersection de l’agriculture et de l’énergie solaire.

Energie/ Pointe-Noire : Remise en service de la centrale à gaz de Djeno par Denis Sassou N’Guesso

Energie/ Pointe-Noire : Remise en service de la centrale à gaz de Djeno par Denis Sassou N’Guesso

La centrale à gaz de Djeno, après 21 mois des travaux d’extension, vient d’être remise en service par le Denis Sassou N’Guesso, le10 novembre 2022, à Djeno dans l’arrondissement 6 Ngoyo, dans la ville de Pointe-Noire. L’offre énergétique du Congo vient de s’accroitre avec la remise en service de la centrale à gaz de Djeno. Cette centrale qui vient après celle de la centrale thermique de Brazzaville, de la centrale hydroélectrique d’Imboulou,  et bien d’autres, est le fruit de la coopération turquo-conglaise. Selon les termes du contrat de concession signé, le 25 janvier 2021, la société turque Aksa devrait procéder, dans un premier temps à la réhabilitation des 2 turbines de 25 méga watts chacune dont dispose la centrale. A la fin de la concession qui durera 30 ans, l’usine devrait avoir une capacité de production de 80 méga watts. Maillon essentiel dans la chaine des infrastructures électriques nationales, la centrale à gaz de Djeno est prête à booster le développement du Congo. Le maire de l’arrondissement 6 Ngoyo, Wilfrid Packa, dans son mot de bienvenue, a salué l’engagement du chef de l’Etat congolais pour la réalisation d’un tel exploit susceptible d’augmenter l’offre électrique au Congo et de créer des emplois. Exposant la vision de sa société, à son tour, le directeur de Aksa Energie Congo a mis en exergue la puissance de sa société, un géant de l’énergie qui propose des solutions rapides pour répondre à la demande énergétique des pays, avec ses centrales électriques à faibles coûts. Il s’est dit honoré pour son entreprise de produire désormais de l’énergie en République du Congo. Après cette remise en service Aksa Energie va s’employer à augmenter à 100 megawatts la capacité de la centrale à gaz de Djeno, pouvait conclure son directeur général. L’acte de remise en service de la centrale à gaz de Djeno a été précédé par l’intervention du ministre de l’énergie et de l’hydraulique, Emile Ouesso, qui a salué la performance réalisée par la société Aksa Energie Congo et la dextérité du chef de l’Etat congolais pour avoir engagé des négociations au plus haut niveau avec le président turc pour l’aboutissement heureux de ce projet. En termes de perspectives, le ministre Ouosso a annoncé que, dans les prochaines années, le gouvernement congolais entend s’investir dans les ressources renouvelables pour diversifier l’offre énergétique en République du Congo. Il n’a pas manqué de dégager les axes prioritaires de son département, qui s’articulent autour de plusieurs niveaux, à savoir les reformes à réaliser, les infrastructures à réhabiliter et la bonne gouvernance du secteur de l’énergie et de l’hydraulique. Mise en service en 2002, la centrale à gaz de Djeno a connu des difficultés et a appelé la réparation par un appel d’offres international. C’est à ce titre, la société turque Aksa Energie Congo a été sélectionnée dans le cadre de la mise en concession de cette centrale à gaz. Au terme d’allocutions qui ont situé l’assistance sur l’ouvrage à remettre en service, le chef de l’Etat congolais Denis Sassou-N’Guesso a posé l’acte historique d’envoi du premier électron en ligne, une plus-value dans le cadre de la mise en place du boulevard énergétique et de la marche du Congo vers l’autosuffisance en matière d’énergie. Autre temps, autre lieu, le président Denis Sassou-N’Guesso a mis le cap sur la localité de Tchiamba Nzassi, pour découvrir l’investissement que consent la société chinoise Wing Wah, spécialisée dans la production du gaz liquéfié. Sur ce site le président de la République du Congo, a eu droit à une visite guidée des installations de cette société, qui s’assigne pour mission d’accompagner le pays dans la concrétisation de l’ambition du gouvernement de ne plus bruler le gaz mais de l’utiliser à d’autres fins. Le président de la République du Congo a bouclé sa journée de travail par la découverte de l’élevage des poissons d’eau douce pratiquée par les chinois au bord du lac Cayo, dans le même district de Tchiamba Nzassi, un investissement qui se veut comme l’un des maillons essentiels dans la production des poissons et l’autosuffisance alimentaire. Wilfrid Lawilla

Le Tchad accélère son accès à l’énergie

Le Tchad accélère son accès à l’énergie

La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de 295 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement (IDA) pour soutenir le Tchad dans son extension d’accès à l’énergie. Le Projet d’Accroissement de l’Accès à l’Energie au Tchad (PAAET) vise à augmenter l’accès à l’électricité et aux solutions de cuisson propre grâce à l’électrification via l’extension du réseau principal et des mini-réseaux, les systèmes solaires autonomes, le déploiement de foyers améliorés et la gestion des ressources naturelles. Il permettra l’expansion de l’électrification de la capitale N’Djamena et de 12 villes secondaires dans lesquelles la Société Nationale d’Electricité (SNE) exploite des mini-réseaux, ainsi que l’accès à l’électricité dans d’autres villes secondaires et villages, y compris ceux situés à proximité des camps de réfugiés. Des investissements publics et privés permettront de renforcer les capacités de production, de stockage et de distribution d’électricité du pays. « La stratégie de soutien de la Banque pour l’accès à l’énergie au Tchad se fait sur une approche à deux volets : d’une part, l’électrification hors réseau menée par le secteur privé pour stimuler rapidement l’accès et d’autre part, l’électrification nationale basée sur le réseau par la SNE qui est stratégiquement importante », souligne Clara de Sousa, directrice des opérations pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et Tchad.  « Ce projet ambitionne, avec la participation du secteur privé, un accès à l’énergie passant d’environ 6 % aujourd’hui, à 30 % d’ici 2027 pour environ un million de ménages concernés, », ajoute Rasit Pertev, représentant résident de la Banque mondiale au Tchad. Grâce au PAAET, plus de 6 millions de personnes bénéficieront des services d’électricité, dont 400 000 réfugiés et environ 740 000 personnes issues des communautés hôtes. Le projet permettra également l’électrification d’environ 850 centres médicaux et 700 écoles, principalement dans les zones rurales, dont 150 centres médicaux et 200 écoles au profit des réfugiés et des communautés hôtes. Malgré d’importantes ressources en combustibles fossiles et un excellent ensoleillement, le taux d’accès à l’électricité du Tchad est l’un des plus bas au monde à 6,4 % contre une moyenne de 48 % en Afrique subsaharienne. En juillet 2020, un Plan d’Urgence d’Accès à l’Electricité (PUAE) a été mis en place par le Gouvernement avec pour objectif d’atteindre un taux d’accès de 53 % d’ici 2030. Le PAAET, le Projet d’Interconnexion des Réseaux Electriques du Cameroun et du Tchad (PIRECT) en cours de mise en œuvre, ainsi que les actions de réformes du secteur de l’énergie financées par la Banque mondiale devraient permettre d’atteindre les objectifs du PUAE.

Transition énergétique : la clé pour faire face à la crise mondiale de l’énergie et du climat

Transition énergétique : la clé pour faire face à la crise mondiale de l’énergie et du climat

Les interventions à court terme pour faire face à la crise énergétique actuelle doivent s’accompagner d’une attention soutenue aux objectifs de moyen et long terme de la transition énergétique. La hausse des prix des combustibles fossiles, les préoccupations en matière de sécurité énergétique et l’urgence des changements climatiques soulignent à quel point il est pressant de se tourner au plus vite vers un système énergétique propre, selon les Perspectives pour les transitions énergétiques mondiales 2022. Publiées aujourd’hui par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) à l’occasion du Dialogue sur la transition énergétique de Berlin, ces Perspectives définissent les domaines et les actions prioritaires qui doivent être mis en œuvre sur la base des technologies disponibles, d’ici à 2030, pour parvenir à l’objectif de zéro émission nette au milieu du siècle. Dressant également un bilan des progrès réalisés à ce jour dans toutes les utilisations de l’énergie, elles montrent clairement que le rythme et l’ampleur de la transition vers les énergies renouvelables sont insuffisants. « La transition énergétique est loin d’être sur la bonne voie, et seule la mise en œuvre d’actions radicales dans les années à venir pourra éviter de réduire, voire d’anéantir, nos chances d’atteindre les objectifs climatiques », a déclaré Francesco La Camera, Directeur général de l’IRENA. « Aujourd’hui, les gouvernements doivent relever plusieurs défis : la sécurité énergétique, la reprise économique et le coût de la facture énergétique pour les ménages et les entreprises. La réponse à ces préoccupations réside en grande partie dans l’accélération de la transition. Mais la mise en place de mesures conformes à l’Accord de Paris et au programme de développement durable relève d’un choix politique. Les investissements dans de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles ne feront que perpétuer des pratiques économiquement insoutenables, renforcer les risques existants et accentuer les menaces liées aux changements climatiques. « Il est grand temps d’agir », a ajouté M. La Camera. « Les événements récents démontrent clairement que la hausse du prix des combustibles fossiles peut conduire à la précarité énergétique et à une perte de compétitivité industrielle. 80 % de la population mondiale vit dans des pays qui sont des importateurs nets de combustibles fossiles. Pourtant, tous les pays ont à leur disposition des énergies renouvelables qui leur offrent la possibilité de briser leur dépendance à l’égard des importations et de dissocier leur économie du coût des combustibles fossiles tout en stimulant la croissance économique et la création d’emplois ». Les Perspectives prévoient que les investissements nécessaires seront de 5 700 milliards d’USD par an jusqu’en 2030 et qu’il sera impératif de réorienter 700 milliards d’USD par an des fonds destinés aux combustibles fossiles pour éviter les actifs irrécupérables. Cela dit, investir dans la transition apporterait des avantages socio-économiques et sociaux concrets, en ajoutant 85 millions d’emplois dans les énergies renouvelables et autres technologies accompagnant la transition d’ici 2030 dans le monde entier. Ces gains dépasseraient largement les pertes de 12 millions d’emplois dans les industries liées aux combustibles fossiles. Globalement, les Perspectives indiquent que dans la plupart des pays, les bénéfices de la transition énergétique seraient supérieurs à ceux du statu quo. Les énergies renouvelables devraient augmenter massivement dans tous les secteurs, pour passer des 14 % de l’énergie totale qu’elles représentent aujourd’hui à environ 40 % en 2030. Selon les recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les ajouts annuels mondiaux d’énergies renouvelables devraient tripler d’ici à 2030. Dans le même temps, il faudrait radicalement remplacer l’électricité produite à partir du charbon, éliminer progressivement les actifs liés aux combustibles fossiles et moderniser les infrastructures. Les Perspectives considèrent l’électrification et l’efficacité comme des moteurs clés de la transition énergétique, alimentés par les énergies renouvelables, l’hydrogène et la biomasse durable. La décarbonisation des utilisations finales sera au centre des préoccupations, avec de nombreuses solutions possibles comme l’électrification, l’hydrogène vert et l’utilisation directe des énergies renouvelables. L’électromobilité est considérée comme l’un des principaux piliers du progrès de la transition énergétique qui fera augmenter les ventes de véhicules électriques (VE) jusqu’à atteindre une flotte mondiale de VE vingt fois plus importante qu’aujourd’hui. Cependant, il est nécessaire de compter sur un ensemble complet de politiques transversales et structurelles couvrant toutes les filières technologiques et les objectifs de transition équitable pour atteindre les niveaux de déploiement requis d’ici 2030. Le rehaussement des ambitions des contributions déterminées au niveau national (CDN) et des plans énergétiques nationaux dans le cadre du Pacte de Glasgow pour le climat doit apporter des certitudes et orienter les stratégies d’investissement dans le sens du scénario à 1,5 °C. En particulier, les plus grands consommateurs d’énergie et émetteurs de carbone du G20 et du G7 doivent montrer l’exemple et mettre en œuvre des plans et des investissements ambitieux au niveau national et international. Il leur faudrait contribuer à l’approvisionnement mondial de 65 % d’énergies renouvelables dans la production d’énergie d’ici à 2030. Pour garantir un monde inclusif et égalitaire, le financement, le transfert de connaissances et l’assistance en matière climatique devraient être intensifiés.  Enfin, pour permettre une transition rapide qui respecte les objectifs en matière climatique et de développement, un engagement politique est nécessaire en vue de soutenir la coopération internationale au plus haut niveau. La réalisation des Objectifs de développement durable et l’accès universel à l’énergie moderne d’ici 2030 doivent rester les principaux axes d’une transition énergétique juste et inclusive. Un cadre politique global et holistique peut servir à rassembler les pays pour faciliter les flux internationaux de financement, de capacités et de technologies. IRINA

Infrastructures et énergie en RD Congo : Africa Oil & Power 2021 RDC lance le Sommet de l’Investissement

Infrastructures et énergie en RD Congo : Africa Oil & Power 2021 RDC lance le Sommet de l’Investissement

Africa Oil & Power (AOP) lance le 8-9 septembre 2021 le premier sommet de la République démocratique du Congo sur les investissements dans l’énergie et les infrastructures. Avec un grand potentiel dans tous les domaines de l’économie, le développement de la RDC passe par des investissements importants dans toute son économie. AOP invite les sociétés chinoises, européennes et africaines des secteur de l’énergie, d’exploitation minière, de construction et d’électricité à se joindre à cet événement. AOP publiera cette année une édition spéciale du rapport Africa Energy Series: DRC 2020, pour mettre en lumière les projets et les secteurs les plus intéressants pour les participants au sommet. Le résumé sera distribuée à l’audience Web, sur les réseaux sociaux, ainsi qu’à travers la totalité du réseau événementiel et médiatique d’AOP qui totalise plus de 100 000 personnes. Dans l’industrie pétrolière, la RDC pourrait détenir environ 20 milliards de barils de pétrole non exploité. Lorsqu’il est découvert et développé, le gaz naturel pourrait alimenter l’économie émergente comme il l’a fait dans de nombreux pays africains au cours de la dernière décennie. L’exploration pétrolière et gazière en RDC est encore émergente. Dans le secteur minier, déjà pilier de l’économie, la RDC représente une opportunité inégalée sur le continent africain. Les infrastructures, y compris le soutien aux industries extractives et aux projets de génie civil, sont nécessaires à l’échelle nationale pour connecter les projets et les populations, et franchir les frontières internationales. «L’ampleur du défi et les formidables opportunités sont uniques sur le continent africain. AOP travaillera avec le gouvernement et le secteur privé pour présenter les projets et les initiatives où l’investissement peut avoir le plus d’impact », a déclaré James Chester, PDG par intérim d’AOP. «La RDC vise l’accès universel à l’électricité d’ici 2025, alors que le taux de couverture est de 9% à ce jour. De plus, le pays a très peu exploité son potentiel pétrolier avec une production actuelle à 25 000 barils par jour. Afin de créer de la capacité et de la valeur au niveau local grâce à ses ressources naturelles, l’investissement dans les infrastructures est essentiel. » En organisant le Sommet de la RDC sur l’investissement dans l’énergie et les infrastructures, AOP s’est engagé à apporter des flux d’investissements étrangers à la RDC et à accompagner la stratégie du nouveau gouvernement, en place depuis 2019, ainsi que des acteurs tels que la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale et d’autres , en améliorant l’accès à l’électricité, en renforçant les capacités et en créant des emplois. AOP en appelle à la collaboration intersectorielle entre les entreprises de logistique, d’électricité, de pétrole et de gaz, d’exploitation minière, d’ingénierie et de construction pour apporter de nouvelles solutions et permettre la croissance en RDC. Avec APO