Le projet de loi de budget 2020 adopté par le gouvernement lors du conseil des ministres du 7 octobre 2019 à Brazzaville, s’élève en recettes à 2 175 milliards 400 millions de FCFA et en dépenses à 1 679 milliards 400 millions de FCFA, soit un seuil positif de 479 milliards de FCFA.
Le projet de budget 2020 est élaboré dans un contexte difficile au plan mondial et national. Présentant ce projet de budget, le ministre des finances et du budget Calixte Nganongo a mis l’accent sur la diversification de l’économie pour stimuler le secteur hors pétrole. Il a tiré sur la sonnette d’alarme pour dire qu’en 2020, le PIB sera en baisse par rapport à celui de 2019 tout en évoquant les hypothèses qui sous-tendent ce budget.
« En matière économique, l’examen de projet de loi des finances se tient dans un contexte marqué par la conclusion, le 11 juillet dernier entre le gouvernement et le FMI par un programme appuyé par la Facilité élargie de crédit. L’analyse de la situation macroéconomique permet ainsi de projeter un taux de croissance du PIB réel de notre pays de 2,8% en 2020 contre 4% en 2019. Cette baisse s’explique par un tassement du PIB du secteur pétrolier qui passe de 11,6% en 2019 à 3,5% en 2020 pendant que celui du secteur non pétrolier connaîtrait une croissance positive pour la 2è année consécutive à 0,8% en 2019 et 2,5% en 2020. Les hypothèses retenues dans le cadrage macroéconomique se fondent sur nos politiques budgétaires prudentes de sorte que le secteur primaire hors pétrole, principal indicateur du programme passerait de -24,8% en 2019 à -21,6% du PIB non pétrolier en 2020. Ce programme s’appuie sur l’amélioration des performances du secteur non pétrolier », a indiqué Jean Richard Bruno Itoua, ministre de l’enseignement supérieur faisant office de porte-parole du gouvernement.
Ce budget dont une grande partie sera consacrée au social des Congolais, présente également des agrégats budgétaires avec les recettes budgétaires qui compriment principalement les recettes fiscales prévues à hauteur de 864 milliards de FCFA en progression de 2% par rapport à 2019.
Elles représentent 39,7% des recettes budgétaires à savoir les impôts et taxes intérieures y compris la parafiscalité établie à 729 milliards 500 millions de FCFA ; taxes et droits de douanes à 134 milliards 500 millions de FCFA ainsi que les dons ordinaires attendus estimés à un total de 28 milliards de FCFA.
Il sied de noter que peu avant cela, les membres du gouvernement ont adopté le règlement portant loi de budget 2018. Ces deux projets de loi ont été transmis au Parlement qui venait de tenir ses conférences de présidents.
Achille Privat