Alfred Yekatom est entre les mains de la Cour pénale internationale (CPI). Il a extradé, samedi le 17 novembre, vers l’instance judiciaire internationale par les autorités de la République centrafricaine.
Dans un communiqué, il est rappelé que la Chambre préliminaire II de la CPI avait délivré un mandat d’arrêt contre Yekatom le 11 novembre 2018 pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans l’ouest de la RCA entre décembre 2013 et décembre 2014.
La même source affirme qu’il y a des motifs raisonnables de croire qu’un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la RCA, entre au moins septembre 2013 et au moins décembre 2014, entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans) et les anti-Balaka (un contre-mouvement à la Séléka à prédominance chrétienne).
La Chambre a également conclu qu’il y a des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013 au moins jusqu’en décembre 2014 au moins, une attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les anti-Balaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka.
Yekatom aurait commandé un groupe d’environ 3 000 membres au sein du mouvement anti-Balaka. Entre le 5 décembre 2013 et août 2014, il serait responsable des crimes contre l’humanité perpétués et de crimes de guerre dans différents endroits en RCA, notamment à Bangui et dans la préfecture de Lobaye.
La Chambre préliminaire II a trouvé des motifs raisonnables de croire que Yekatom aurait commis ou avait ordonné, sollicité, encouragé et facilité la commission des crimes susmentionnés. La Chambre a également trouvé des motifs raisonnables de croire qu’il est responsable en tant que chef militaire.
Avec CPI