Étendre les filets sociaux aux ménages vulnérables en République centrafricaine
La Banque mondiale a approuvé (jeudi 23, DNR) un don de 30 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) en faveur du Projet de filets sociaux adaptatifs et productifs en République centrafricaine (RCA). Le projet vise à accroître la protection sociale à destination des familles pauvres et vulnérables dans les zones ciblées et à renforcer la capacité de réaction des systèmes de prestation face aux chocs. « Renforcer les filets sociaux en RCA est un facteur essentiel pour développer son capital humain et renforcer le contrat social », explique Guido Rurangwa, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la République centrafricaine. « Le Projet de filets sociaux adaptatifs et productifs autonomisera les plus vulnérables et leur permettra d’améliorer la santé et l’éducation, ainsi que la qualité de vie de leurs familles. » Le projet sera mis en œuvre dans deux régions caractérisées par des niveaux élevés de pauvreté et de vulnérabilité au changement climatique. Selon la dernière cartographie disponible de la pauvreté, les régions de Kagas et du Haut-Oubangui ont un taux d’incidence de la pauvreté de respectivement 78,60 % et 84,65 %. Environ 45 000 ménages devraient bénéficier de transferts réguliers de filets de protection sociale et de formations pour renforcer leur capital humain et les aider à faire face aux chocs climatiques. Le projet devrait accroître la couverture des filets de protection sociale de 3 % à 4 % par an au cours de sa mise en œuvre, qui commencera dans les communes et les communautés les plus accessibles au sein des préfectures sélectionnées. Ce faisant, l’intervention contribuera à prévenir les conflits et à stabiliser ces communautés.
République centrafricaine : la Banque africaine de développement et la société civile s’engagent pour un développement inclusif et durable dans le pays
Le groupe de la Banque africaine de développement et la société civile centrafricaine se sont engagés à œuvrer ensemble pour un développement durable et inclusif dans le pays. Cette collaboration cruciale permettra de garantir que les interventions de la Banque soient en parfaite adéquation avec les besoins et les priorités du peuple centrafricain. C’est ce qui ressort de la rencontre consultative organisée à Bangui, le 30 avril dernier. La rencontre a permis de présenter les principaux constats et recommandations de la Note de diagnostic pays élaborée par la Banque pour la Centrafrique. Les axes prioritaires identifiés concernent la gouvernance institutionnelle et économique, le développement du capital humain et inclusion sociale, la valorisation et transformation du capital naturel, la connectivité nationale et régionale, l’agriculture et le développement rural. Les représentants des organisations de la société civile, dont des membres du Consortium des organisations de la société civile centrafricaine, ont activement participé à la discussion, partageant leurs expertises et perspectives uniques sur les défis spécifiques auxquels la Centrafrique est confrontée. Saluant l’initiative de la Banque, ils ont formulé des recommandations concrètes pour documenter la finalisation de la Note de diagnostic pays et la conception de programmes d’intervention de la Banque plus adaptés aux réalités du pays. Il s’agit notamment de : La Banque a réitéré son engagement à prendre en compte ces recommandations et à renforcer son partenariat avec la société civile centrafricaine. Ensemble, ils s’engagent à bâtir un avenir meilleur pour la République centrafricaine, un avenir marqué par un développement durable, inclusif et prospère, répondant aux attentes du peuple centrafricain. « La consultation et l’implication de la société civile sont primordiales pour l’élaboration de nos stratégies. Cette rencontre témoigne de notre volonté de travailler main dans la main avec les acteurs de terrain pour que nos actions répondent aux aspirations profondes des Centrafricains », a déclaré Mamady Souaré, responsable pays de la Banque en République centrafricaine. « Nous saluons l’engagement de la Banque à impliquer la société civile dans l’élaboration de sa Note de diagnostic pays, a indiqué Gilbert Nengbi Kovoungbo, coordonnateur national du Consortium des organisations de la société civile centrafricaine. Cette démarche participative est essentielle pour garantir que les projets de la Banque répondent aux attentes de la population et contribuent à un développement équitable et pérenne en Centrafrique ».
Centrafrique. L’avant-projet de loi portant Code électoral validé
L’avant-projet de loi portant Code électoral de la République centrafricaine a été validé au cours d’un atelier national de validation qui s’est déroulé du 2 au 4 novembre 2023 à Bangui, à l’initiative du ministère de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local (MATDDL), avec le soutien de la MINUSCA, à travers sa Division de l’Assistance électorale. Ont participé aux assises, des représentants de la société civile, des partis politiques, des Forces de défense et de sécurité, ainsi que ceux de l’Autorité nationale des élections (ANE), de la MINUSCA et du ministère. Les travaux ont été ouverts et clôturés par le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Bruno Yapandet avec à ses côtés le Directeur de la Division de l’Assistance électorale de la MINUSCA, Arsène Gbaguidi, et le rapporteur général de l’autorité nationale des élections. Selon le ministre Bruno Yapandet, il était nécessaire de confier aux participants la mission « d’apporter les amendements pertinents qui enrichiront sans nul doute le projet de texte qu’ [ils vont valider ] en toute indépendance aux termes des trois jours de travaux ». En effet, le but de l’exercice était d’harmoniser les dispositions du code électoral avec la Constitution de la République centrafricaine. C’est ce qu’a rappelé le Rapporteur général de l’ANE, Théophile Momokoama. « L’avant-projet de Code électoral s’appuie sur la Constitution du 30 août 2023, et prend en compte les préoccupations exprimées par le peuple, entre-autres la promotion de la jeunesse, la prise en compte de la dimension genre dans la désignation des représentants du peuple, la prise en compte des personnes vulnérables, lesquelles sont de nature à réduire les inégalités, à favoriser un développement intégré et intégral de la nation centrafricaine ». Dans ses propos, le Directeur de la Division de l’Assistance Électorale de la MINUSCA, Arsène Gbaguidi a fait savoir que ,dans le cadre de son mandat, la Mission soutien cette étape du processus électoral, ainsi que l’organisation d’élections locales crédibles, transparentes, inclusives et apaisées en 2024 ; et qu’elle demeure disposée à travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes en vue de la finalisation dans des délais raisonnables d’un cadre juridique électoral, consensuel et inclusif. « Il est sans ignorer que les préparatifs des élections locales offrent une opportunité pour le gouvernement de renouer les consultations politiques avec l’opposition et le peuple centrafricain en vue des élections municipales et régionales crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, gage d’une gouvernance locale et d’un développement à la base », a-t-il affirmé. Appréciant les débats autour de l’avant-projet de loi, Chantal Solange Touabena, Vice-coordonnatrice du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN), a indiqué : « On a échangé par rapport à des articles qu’il fallait revoir, pour réfléchir et amender, il y’ a eu vraiment des débats, des regards croisés pour aboutir à certaines recommandations ». A l’issue de cet atelier national de validation de l’avant-projet de loi portant Code électoral, le Conseil des ministres puis l’Assemblée nationale vont examiner et valider le texte. Un atelier de relecture de l’avant-projet du nouveau Code électoral de la République centrafricaine avait été organisé du 16 au 18 octobre 2023 à Boali, avec l’appui technique et financier de la MINUSCA, de l’Union Européenne, et du Programme des Nations Unies pour le Développement.
Centrafrique: En 2024, l’économie devrait se redresser modérément pour atteindre 1,5 % (FMI)
CONJONCTURE. « L’économie devrait croître de 1,0 % en 2023, contre 1,5 % en 2022, et se redresser modérément pour atteindre 1,5 % en 2024 », selon le Fonds monétaire international (FMI). L’inflation devrait cependant rester élevée, a estimé l’institution financière internationale qui a approuvé récemment un décaissement d’environ 25 millions de dollars américains en faveur du pays, au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), « pour répondre à ses besoins prolongés en matière de balance des paiements et soutenir les dépenses prioritaires pour les services publics de base », a-t-elle expliqué. L’activité économique en 2023 s’est améliorée, mais moins que prévu initialement au moment de l’approbation de la FEC, a également fait savoir le FMI dans un communiqué publié le mois dernier. Les importations de carburants s’étant améliorées à la suite des réformes entreprises par les autorités, le Fonds constate que la croissance a rebondi après la crise des carburants de 2022, alors que les pressions inflationnistes restent élevées, sous l’effet des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. En effet, après analyse de l’évolution de la situation, le FMI annonce que les projections d’inflation pour 2023 ont été relevées de 6,3 % à 6,5 %. Alors que les résultats budgétaires ont été mitigés, les dépenses dépassant les projections malgré une mobilisation de recettes encourageante, « le déficit primaire devrait tomber à 3,8 % du PIB, contre 4,5 % en 2022 », a poursuivi le Fonds estimant en revanche que l’accès au financement régional s’est nettement amélioré après l’approbation de la FEC en avril. Ainsi que le fait remarquer le directeur général adjoint et président en exercice du FMI, Kenji Okamura, « l’accord de la FEC a permis de faire face à la détérioration rapide de la situation économique et humanitaire en République Centrafricaine (RCA) en améliorant immédiatement l’accès au financement sur le marché régional des titres publics et en débloquant des financements concessionnels auprès d’autres institutions financières internationales ». Associé à des réformes nationales, ce financement « offre une voie pour sortir d’une fragilité profondément enracinée », a-t-il expliqué rappellant que le soutien technique et financier des partenaires au développement reste essentiel à la réussite du programme, de même que l’aide humanitaire destinée à soutenir la population Centrafricaine. Si des progrès ont été réalisés dans l’avancement des réformes structurelles, y compris l’adoption rapide de la loi anti-corruption, Kenji Okamura estime qu’ »en 2024, des mesures décisives sont nécessaires pour renforcer les recettes nationales en rationalisant les exonérations fiscales et en renforçant la collecte de la TVA des recettes douanières ». Pour lui, il ne fait aucun doute que « l’opérationnalisation du nouveau système informatique fiscal et le déploiement de nouveaux bureaux de douane aux frontières du pays devraient générer d’importants gains d’efficacité ». Il affirme en outre que « la poursuite des réformes sur le marché des carburants reste un tremplin pour atteindre l’objectif ambitieux fixé en matière de recettes ». Dans le but de surmonter la volatilité des recettes budgétaires, le FMI appelle les autorités à augmenter les dépenses sociales tout en donnant la priorité à l’investissement dans des capacités de stockage de carburant et des infrastructures supplémentaires. L’institution assure également que le renforcement de la gestion de la dette publique permettrait d’atténuer les risques de refinancement, notamment en allongeant la durée des nouvelles émissions et en constituant des réserves de trésorerie. Enfin, s’il est également important d’améliorer les statistiques relatives à la dette publique, Kenji Okamura soutient que « les efforts continus pour renforcer la gouvernance, la transparence et les cadres de lutte contre la corruption restent cruciaux, de même que les mesures visant à améliorer le climat des affaires ». Martin Kam
La République centrafricaine peut sortir des millions d’habitants de la pauvreté en modernisant son secteur agricole
La République centrafricaine peut sortir des millions d’habitants de la pauvreté en transformant son secteur agricole vital, pour entraîner la croissance économique, rapporte la Banque mondiale dans la dernière édition de sa note sur la situation économique du pays. Près de 75 % des Centrafricains, en particulier les femmes, vivent de l’agriculture, essentiellement avec des emplois informels. Cependant, le secteur a été freiné au cours des dernières années par le manque d’investissement et de modernisation, ainsi que par la faiblesse des infrastructures, constate le rapport intitulé Se prémunir face aux risques croissants : apporter une réponse aux défis macro-budgétaires et libérer le potentiel du secteur agricole. Il est urgent de mettre en œuvre des réformes profondes et soutenues pour revitaliser le secteur agricole, qui contribue de manière significative à la réduction de la pauvreté, en particulier à l’heure où l’économie centrafricaine fait face à des crises multiples. La hausse des prix alimentaires et des carburants, la perturbation des chaînes d’approvisionnement, les troubles politiques entraînés par l’adoption de la loi sur les cryptomonnaies, ainsi que l’impact de la guerre en Ukraine ralentissent la croissance économique en RCA, avec des risques orientés à la baisse. « La RCA dispose d’abondantes terres arables et d’un climat favorable à l’agriculture et à l’élevage, » rappelle Guido Rurangwa, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la République centrafricaine. « Une stratégie globale soutenue par des réformes concrètes, permettrait de libérer le potentiel du secteur agricole, de protéger les moyens de subsistance, d’accélérer la croissance, de créer de l’emploi, et d’améliorer les conditions de vie des Centrafricains ». Dans les années 2000 et 2010, un cycle d’instabilité politique a contribué à faire perdre au secteur une part de sa contribution à la croissance du PIB, passant de 55 % en 2011 à 32 % en 2020, alors que les récoltes, l’élevage, la foresterie, et la pêche enregistraient un déclin général de leurs productions. Au cours de la dernière décennie, les investissements publics dans l’agriculture représentaient en moyenne moins de 3 % de l’ensemble des dépenses du secteur public, un niveau bien en-deçà de la cible de 10 % fixée par le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine, une initiative à l’échelle du continent soutenue par l’Union africaine. Le rapport identifie cinq domaines prioritaires pour transformer le secteur agricole en un moteur pour la croissance et la prospérité en RCA : Le rapport souligne l’importance du rôle des femmes dans l’agriculture. Elles y représentent plus de 78 % de la main d’œuvre agricole en RCA. Leur autonomisation est essentielle au bien-être des familles et des communautés rurales et à la productivité économique globale, ainsi que pour améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté.
La République Centrafricaine et le Congo Brazzaville complètent la liste des équipes qualifiées pour la CAN U-20 TotalEnergies, Egypte 2023
Avec la qualification de la République centrafricaine et du Congo Brazzaville à l’issue de la compétition zonale de l’UNIFFAC, les douze nations qui participeront à la Coupe d’Afrique des Nations U-20 TotalEnergies Egypte 2023 sont désormais connues. La Coupe d’Afrique des Nations U-20 TotalEnergies, Egypte 2023 se déroulera du 19 février au 11 mars 2023. Les pays qualifiés sont l’Égypte hôte, la Tunisie, le Nigeria, le Bénin, le Sénégal, la Gambie, l’Ouganda, le Sud-Soudan, le Mozambique, la Zambie, la République centrafricaine et le Congo. Qualification zonale de l’UNIFFAC : La République centrafricaine, qui avait battu la RD Congo et subi une défaite contre le Congo Brazzaville, a battu les champions en titre de la zone UNIFFAC, le Cameroun, pour assurer sa qualification, avec six points. Le jeune Juvenal Steven Pougui a inscrit le seul but de la rencontre en seconde période. Le Cameroun, qui avait atteint les quarts de finale de la dernière édition de la CAN U-20 TotalEnergies en Mauritanie, est désormais éliminé avec seulement deux points. La République centrafricaine qui a été éliminée en quart de finale de l’édition précédente par la Gambie, a une nouvelle occasion de faire mieux. Dans l’autre match, le Congo Brazzaville, pays hôte, a battu la RD Congo 3-0, se qualifiant ainsi avec sept points. Le Congo Brazzaville et la République centrafricaine se rencontreront le 18 décembre en finale de la zone UNIFFAC. Les deux équipes sont assurées de participer à la CAN U20 TotalEnergies 2023, rejoignant ainsi l’Égypte, la Tunisie, le Nigeria, le Bénin, le Sénégal, la Gambie, l’Ouganda, le Sud-Soudan, le Mozambique et la Zambie qui avaient déjà obtenu leur place pour le tournoi.
Les Casques bleus deviennent des bâtisseurs en République centrafricaine
La manipulation de machinerie lourde n’est pas l’une des premières compétences qui vient à l’esprit lorsque l’on pense aux soldats de la paix de l’ONU, mais les compétences en construction sont un élément important des capacités des Casques bleus. Conduire une excavatrice ou un bulldozer n’est pas venu naturellement à Ryan Herdhika, soldat du 3e bataillon du génie de combat de l’armée indonésienne. Mais il vient de passer son test d’équipement de génie lourd et va bientôt être déployé au sein de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) dans le cadre du contingent indonésien de maintien de la paix. « Ce sera la première fois de ma vie que j’irai à l’étranger, et je suis fier que mon premier voyage soit en tant que soldat de la paix de l’ONU, pas en tant que touriste », a déclaré Ryan Herdhika, tout en montant sur une niveleuse pour s’entraîner à niveler le sol dans un terrain d’entraînement à Sentul, dans le vaste centre de maintien de la paix de l’armée indonésienne. Avec près de 2.700 soldats en service actif dans sept missions de paix de l’ONU, l’Indonésie est le huitième contributeur aux opérations de maintien de la paix. Des fondations solides pour un processus de paix fragile Dans le cadre du Programme de partenariat triangulaire (PPT) de l’ONU – qui rassemble des pays qui fournissent des formateurs et des ressources, et des pays contributeurs de troupes déployées dans des missions de maintien de la paix – des ingénieurs militaires de la Force terrestre d’autodéfense terrestre du Japon (JGSDF) possédant une vaste expérience dans l’utilisation d’équipements de génie lourd dans des missions de maintien de la paix ont formé 20 soldats indonésiens. Le personnel des forces armées indonésiennes qui a suivi la formation utilisera ses compétences pour aider à construire et à réparer les infrastructures de la mission des Nations Unies et du pays hôte, y compris les routes d’approvisionnement et les terrains de camps, et soutiendra les efforts de relèvement national à la suite de catastrophes naturelles en République centrafricaine. La MINUSCA est présente dans le pays depuis 2014, avec pour mandat de protéger les civils et de soutenir le fragile processus de paix et le gouvernement de transition. « Il s’agit d’un cours très difficile, car il faut apprendre à utiliser un ensemble diversifié d’équipements en seulement neuf semaines », a déclaré le lieutenant-colonel Tsuyoshi Toyoda, commandant de l’équipe de formation de la JGSDF. « Les stagiaires ont travaillé dur, ont réussi le test et sont prêts à être déployés ». Bien qu’il existe des instructeurs commerciaux disponibles pour enseigner ces compétences dans un cadre civil, la complexité des opérations de maintien de la paix des Nations Unies nécessite des formateurs ayant une expérience du maintien de la paix. « Sur un chantier de construction normal, les opérateurs se spécialisent dans un seul type d’équipement, mais ici, nous avons besoin que les soldats apprennent et utilisent six types de machines », a déclaré le colonel Herman Harnas, Directeur de la coopération internationale au Centre de maintien de la paix des forces armées indonésiennes. « Dans une situation de maintien de la paix, vous n’avez pas non plus le luxe d’avoir du personnel séparé pour l’entretien des véhicules – donc les soldats doivent également apprendre cela ». C’est la première fois qu’un tel cours de formation a lieu en Indonésie, bien que des cours similaires aient été organisés au Brésil, au Kenya, au Maroc, au Rwanda, en Ouganda et au Viet Nam, pays qui contribuent également de manière importante aux efforts de maintien de la paix de l’ONU. L’amélioration de la préparation et de l’efficacité des missions de maintien de la paix est au cœur de la raison d’être du Programme de partenariat triangulaire. Mais le travail d’un ingénieur de maintien de la paix servant dans des missions de l’ONU exige plus que des connaissances techniques spécialisées, et le PPT reflète la dure réalité de l’environnement de maintien de la paix. « Nos soldats apprennent également la discipline et l’importance de suivre les protocoles, ce qui est particulièrement important dans les situations d’urgence, lorsqu’ils doivent agir rapidement », explique le colonel Harnas. « Les soldats peuvent désormais se déployer au sein de la MINUSCA, l’une des opérations de paix les plus complexes de l’ONU ». Un ensemble particulier de compétences L’ONU s’est engagée à continuer de renforcer les capacités techniques, médicales et technologiques des soldats de la paix en uniforme, a déclaré Rick Martin, Directeur des activités spéciales au Département de l’appui opérationnel de l’ONU à New York. « Alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis opérationnels au sein des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, des unités de haute qualité dans le domaine de l’ingénierie et d’autres domaines de capacités clés devront continuer d’être un domaine prioritaire si nous voulons combler les lacunes en matière de capacités et améliorer les performances des opérations de maintien de la paix des Nations Unies », ajoute-t-il. L’année prochaine, les formateurs onusiens et japonais seront de retour à Sentul pour organiser un cours de formation de formateurs, cette fois pour former les futurs instructeurs d’équipement des armées de toute la région qui contribuent au maintien de la paix. D’ici là, Ryan Herdhika exploitera des équipements d’ingénierie en République centrafricaine. « Mais après mon retour, j’espère pouvoir également transmettre mes connaissances et mon expérience à mes futurs collègues soldats de la paix », dit-il.
République Centrafricaine. Martin Ziguélé et Nicolas Tiengaye à Brazzaville
INDISCRETION. Lundi 15 octobre. Aéroport international de Douala. L’avion, de type Boeing, propriété de la compagnie Rwandair, fait vrombir ses réacteurs pour un decollage imminent à destination de Kigali via Brazzaville. Deux hommes. L’un est grand, fort et caustaud. L’autre, visage rond, taille moyenne. Les deux hommes font leur entrée dans l’avion. Je n’ai aucune peine à reconnaître Martin Ziguélé, ancien Premier ministre centrafricain (2001-2003) et président du Mouvement de Libération du Peuple centrafricain. Tout comme Nicolas Tiangaye, également ancien Premier ministre de la RCA(2013-2014), ancien avocat de Jean Bedel Bokassa et de François Bozizé. Quelle aubaine pour moi d’être voisin de siège d’un ancien Premier ministre centrafricain. S’établit tout de suite une sympathie entre lui et moi. Comment va la RCA ? » Le pays va mal. Nous éprouvons des difficultés de trésorerie. Je ne sais pas si nous allons tenir jusqu’en janvier… », s’inquiète t-il, le cou perclus d’humilité. Et Touadéra dans tout ça ? » Il devient une tête de mule en politique, d’autant qu’il s’est emmuré dans ses certitudes de troisième mandat… », rencherit-il, l’air grave. » Savez-vous que les mercenaires de Wagner sont tout sauf des russes. Il s’agit des mercenaires syriens, iraniens, afghans…souvent ivres, qui jouent au fou du roi à Bangui en se faisant payer sur le dos de la bête… », conclut-il, le regard perdu dans le hublot. Par A.Ndongo Journaliste économique et financier