L’AGENOUILLEMENT DES FEMMES : un signe de respect?

L’AGENOUILLEMENT DES FEMMES : un signe de respect?

INDISCRETION. La première photo est devenue virale chez les internautes en RD Congo aujourd’hui. On y voit Grace Mugabe, la veuve de l’ex-Président zimbabwéen Robert Mugabe, agenouillée devant Joseph Kabila, dans la tribune d’honneur aux obsèques de Sam Nujoma, ex-chef de l’Etat namibien. La photo a suscité de nombreuses réactions… Pour certains, elle incarne le respect des valeurs culturelles et de la hiérarchie sociale. Pour d’autres, elle reflète une forme de soumission de la femme à l’homme, qui ne correspond plus aux réalités modernes d’égalité des sexes. Cette image reflète une pratique culturelle encore bien ancrée dans plusieurs sociétés d’Afrique de l’Est. Dans ces pays, l’agenouillement des femmes devant les hommes est un signe de RESPECT, d’HUMILITE et de SOUMISSION. Cette tradition s’exprime souvent dans la vie quotidienne : lorsqu’une femme sert un repas à son mari, lorsqu’elle salue une figure d’autorité ou encore dans certaines cérémonies traditionnelles. Bien que cette pratique culturelle ait traversé le temps, à l’ère contemporaine, elle continue de diviser les opinions. Par Benjamin Babunga Watuna

Côte d’Ivoire. Message du Président Soro Kigbafori Guillaume aux obsèques du Président Henri Konan Bédié

Côte d’Ivoire. Message du Président Soro Kigbafori Guillaume aux obsèques du Président Henri Konan Bédié

• Mme Henriette Konan Bédié, chère Maman • M. le Président du PDCI-RDA Cheikh Tidiane Thiam, cher frère • Chers membres de la grande famille Bédié, • Chers militants et militantes du PDCI-RDA, Chers parents, • Mesdames et Messieurs, Je ne peux être présent en personne aujourd’hui pour des raisons indépendantes de ma volonté, mais mon cœur et mon esprit sont ici, avec vous, pour rendre hommage à cet illustre homme d’État qu’a été notre bien-aimé Président Henri Konan Bédié. C’est un devoir sacré que je dois à cet homme exceptionnel, qui a tant compté dans ma vie et dans celle de notre nation. Son décès, alors que je suis en exil, laisse en moi un goût amer d’inachevé, un vide profond que rien ne pourra combler. Henri Konan Bédié était finalement devenu un mentor en qui j’avais la plus grande confiance et pour qui j’avais la plus grande estime. Il m’a apporté un soutien indéfectible, et je ne l’oublierai jamais, lors des moments les plus cruciaux de ma carrière politique, surtout lorsque l’horizon semblait particulièrement compromis. Comment ne pas me souvenir, lorsque nous étions injustement qualifiés de rebelles, que c’est lui qui a proposé le nom de « Forces Nouvelles », donnant ainsi une légitimité et une reconnaissance à notre lutte pour la justice et la réconciliation, lors des négociations de Marcoussis. En 2007, lorsque je suis devenu Premier ministre, c’est en parfaite entente avec lui que j’ai finalisé ma première équipe gouvernementale. Nos discussions en sa résidence de Cocody ont jeté les bases du processus de réconciliation nationale, et j’en garde un merveilleux souvenir. De même, en 2012, en accédant à la présidence de l’Assemblée nationale, je suis allé le voir pour apprendre de son expérience incomparable en la matière. Pendant près de 13 ans, il avait dirigé cette institution avec tact. Et à cette occasion, il m’avait dit : « Guillaume, le tact, tu en auras bien besoin à l’Assemblée nationale ». Et cela n’a pas manqué. Avant mon départ de la Côte d’Ivoire en 2019, nous avons eu une longue conversation, où il m’a une fois de plus prodigué ses conseils avisés. Quand les soubresauts et les turbulences pointaient à l’horizon en 2018, alors que de soutien j’avais grand besoin, c’est encore lui, Bédié, qui publiquement affirma : « Guillaume Soro est mon protégé. Il a beaucoup de mérite. Je lui fais confiance ». En cette période particulièrement difficile, un tel soutien, si rare, valait son pesant d’or. Notons qu’après ma démission de la présidence de l’Assemblée nationale en février 2019, il m’a accueilli chaleureusement en ses domaines de Daoukro avec chaleur et affection. Lui, si disert devant ses parents, déclara : « Guillaume Soro est mon fils, brave et courageux. Il n’a jamais été soldat, mais il a dirigé une armée et gagné la guerre. Maintenant, il cherche la paix par le dialogue et la réconciliation. » Ces mots, prononcés avec tant de sincérité, résonnent encore en moi aujourd’hui. En 2021, lorsque j’ai été injustement condamné à la prison à perpétuité lors du procès politique que vous savez, Henri Konan Bédié fut le premier à exprimer son indignation et à réclamer un retour à la raison ainsi qu’un dialogue national inclusif. J’ai partagé avec lui de nombreux moments précieux, dont je réserve certains pour mes mémoires. Mais il me plaît de citer ici la signature de l’Accord de Daoukro, où j’étais à ses côtés, et nos nombreuses rencontres à Daoukro, Abidjan, Ouaga, Accra, Pretoria, Paris, New York… L’affection qu’il me portait était palpable, évidente. Je me souviendrai toujours de ces vacances que j’avais choisi de passer avec lui, à Daoukro. C’est avec plaisir que nous avons parcouru ses plantations. Il me racontait, expliquant avec passion l’histoire de chaque parcelle, de chaque type de culture, de chaque élevage et de chaque étang de poisson. Ces moments de proximité et de convivialité m’ont permis de mieux comprendre ses racines et sa vision pour la Côte d’Ivoire. Notre passion commune pour un dialogue inclusif, la nécessité de renforcer nos institutions démocratiques et la promotion d’un leadership participatif et éthique ont marqué nos nombreuses discussions. Il croyait fermement en l’importance de diversifier notre économie et de promouvoir la participation citoyenne dans les décisions politiques. Pour lui, comme pour moi, l’intégrité, la responsabilité et la transparence étaient au cœur de la gouvernance. Il m’a toujours encouragé à les mettre en pratique. En cette circonstance douloureuse, comment ne pas adresser un mot à son épouse, notre maman Henriette Konan Bédié, qui, je le sais, doit souffrir de ne point me voir à ses côtés. Maman Henriette, je connais ta peine, car ma place est à tes côtés, mais le destin en a décidé autrement. Trouve dans ces quelques mots simples mes condoléances les plus attristées. Henri Konan Bédié était un grand homme, un homme d’État peut-être incompris, mais profond et foncièrement bon. Pour saisir ses dimensions, il fallait l’approcher, gagner sa confiance pour en bénéficier. Sa sagesse et son affection ont été des guides constants dans ma vie. Je suis profondément meurtri par cette immense perte et encore plus par mon absence lors de cet ultime au revoir. Le jour où la divine fortune me portera en Côte d’Ivoire, j’irai déposer ma robe de deuil et lui ferai mes adieux en tant que fils. Ma reconnaissance envers le Président Bédié est infinie. Son héritage vivra à travers tous ceux qui ont eu la chance de le connaître. Repose en paix, cher Président. Tu resteras à jamais dans nos cœurs et dans nos mémoires. SORO Kigbafori Guillaume

RD Congo. Obsèques de Chérubin Okende : des hommages sur fond de colère et tristesse

Les obsèques de Chérubin Okende, député national et ancien ministre des Transports, a lieu ce mercredi 20 mars à Kinshasa. Une cérémonie a été organisé pour lui rendre des derniers hommages lors de la levée du corps à l’hôpital du Cinquantenaire. En présence de plusieurs personnalités politiques dont le président d’Ensemble pour la République.  « Chérubin Okende ne s’est pas suicidé. Il a été assassiné. Ceux qui l’ont tué vont aussi subir le même sort après l’inhumation », a lancé Georges Oyema, un représentant de la famille de l’ancien ministre des Transports et député national lors de l’oraison funèbre à l’hôpital du Cinquantenaire. Ce proche de Cherubin Okende a décrié « la justice congolaise, les autorités politiques et parlementaires desquelles la famille du défunt n’a reçu aucune compassion ». La famille Okende sollicite enfin une audience auprès du président de la République pour lui parler. Elle demande également au conseil national de l’Ordre des avocats d’autoriser ses avocats à s’exprimer en toute liberté sur ce dossier. Le secrétaire général d’Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge a, pour sa part, rappelé l’héritage du défunt, « marqué par le sens du devoir et la responsabilité, dans un contexte politique où les biens publics sont gérés comme des butins de guerre », a-t-il souligné. Après l’hôpital du cinquantenaire, la dépouille de l’ancien ministre a été conduit autour de 11 heures en la cathédrale Notre dame du Congo pour une cérémonie religieuse. De nombreuses personnalités politiques y étaient présents pour rendre hommage à l’illustre disparu au cours de l’office religieux présidé par l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo.  Mort de Cherubin Okende L’ancien ministre des Transports a été retrouvé mort dans sa voiture le 13 juillet 2023 sur l’avenue des Poids lourds, non loin des installations de Sep-Congo. Les premières informations ont fait état de l’enlèvement de Cherubin Okende au parking de la Cour constitutionnelle où il s’était rendu pour répondre à un rendez-vous qui a été annulé. La justice avait annoncé, quelques heures plus tard, à la presse que l’ancien porte-parole de Ensemble pour la république était mort par balle dans des circonstances que des enquêtes devraient élucider. Elle a rejeté la thèse selon laquelle Cherubin Okende s’est rendu à la Cour constitutionnelle pour répondre à un rendez-vous, le jour de sa mort. Sa famille biologique et sa famille politique ont exigé qu’une enquête internationale soit diligentée pour faire la lumière autour de sa mort. Le gouvernement congolais a adhéré à l’idée d’une enquête mixte menée par des enquêteurs sudafricains, belges, ceux du BCNUDH et des médecins légistes congolais. Le 29 mars dernier, le Parquet général près la Cour de cassation a annoncé que les conclusions de ces investigations convergeaient sur un suicide. Selon le parquet, il s’agit-là d’une conclusion des experts internationaux et nationaux basée sur la balistique, la toxicologie et l’autopsie.

France/Congo. Obsèques de M. Henri Lopes

France/Congo. Obsèques de M. Henri Lopes

DISPARITION. C’est dans la magnifique Église Saint François Xavier, inscrite depuis juin 2018, au titre des monuments historiques, pleine à craquer, située Place du Président Mithouard, dans le 7ème arrondissement de Paris qu’il a été, ce 14 novembre 2023, rendu un dernier hommage à l’écrivain, homme politique congolais, M. Henri Lopes. L’illustre disparu s’en était allé, 12 jours auparavant, à l’hôpital de Suresnes. Une cérémonie très émouvante, digne et pleine d’amour. Comme il fallait s’y attendre, s’y sont retrouvés les membres de la famille Lopes dont Mme Christine Lopes et les enfants Lopes. Également présents, la délégation du Gouvernement congolais, venue de Brazzaville, conduite par le Premier Ministre, M. Anatole Collinet Makosso. De même, les personnels de la Représentation diplomatique congolaise en France avec l’Ambassadeur Rodolphe Adada, des membres des communautés africaine et européenne, des amis et connaissances de M. Henri Lopes. Aussi, sur les colonnes de l’Eglise, Mme Edith Itoua, Ambassadrice du Congo en Allemagne, MM. Henri Ossébi, Représentant du Congo à l’UNESCO, Hébert Kakoula Kady, Président de l’Association des Anciens Ministres de la République du Congo, Pierre Damien Boussoukou Boumba, ancien Ministre congolais de la Santé. Une partie de l’assistance, faute de place, a dû suivre la messe qui a duré près de deux heures, debout, au fond de l’Eglise. M. Henri Lopes nous a quittés, avec cette espérance qu’il n’avait cessé d’entretenir, tout au long de sa vie. Et la sérénité qu’il avait dans son combat difficile contre la maladie ne l’avait jamais abandonné. Très émus, les petits fils, les enfants, puis Mme Christine Lopes, la Directrice Générale de l’UNESCO, Mme Audrey Azoulay, ainsi que M. Jean Claude Gakosso, Ministre congolais des Affaires Etrangères, ont, à tour de rôle, chacun selon sa sensibilité, et dans une répartition des problématiques bien agencées, retracé le brillant parcours de l’élève congolais Henri Lopes qui deviendra, au fil du temps, étudiant et militant panafricaniste engagé, en France, célèbre écrivain, Professeur d’histoire à l’École Normale Supérieure de Brazzaville. Encore à Brazzaville, Directeur Général de l’Enseignement, plusieurs fois Ministre, Premier Ministre, Chef de Gouvernement. Reparti en France, il siège comme Directeur Général Adjoint de l’UNESCO, pour finir comme Ambassadeur du Congo en France, revêtu de l’autorité morale du Doyen du Corps Diplomatique dans l’Hexagone. Des intervenants, des paroles fort significatives et empreintes de symboles ont été entendues. Pour Mme Christine Lopes, la mort de Henri Lopes n’est pas une bibliothèque qui a brûlé, comme la tradition a coutume de caractériser la disparition des hommes de culture. Par son décès, estime Mme Christine Lopes, M. Henri Lopes laisse à la postérité une œuvre immense. Il aura passé son existence à écrire, à écrire, encore à écrire. L’ écriture donnant à Henri Lopes de l’assurance et de la confiance. Pouvant, par conséquent, exprimer ses sentiments aussi librement qu’il le voulait, sans contrainte et sans crainte. A entendre M. Thomas Lopes et Mme Audrey Azoulay, M. Henri Lopes était un amoureux du travail, une qualité qu’il a convenablement transmise à ses enfants. C’était un artiste, un penseur, avec une dose de féministe. Et un petit fils de M. Henri Lopes de trouver le grand père, assidu, sérieux, avec le sens de l’analyse, dans toute émotion, sachant surmonter les épreuves. En clair, pour lui, Henri Lopes était un homme accompli. Inspiré par le travail. Des mots touchants sur les Pays millénaires de la Nkéni, avec eux, le village Ossio ainsi que la cité de Gamboma, avec ce que ces Pays comportent de valeurs morales, culturelles et de forces productives ont été prononcés par Mme Christine Lopes et le Ministre Jean Claude Gakosso. Enfant de Gamboma, ces mots m’ont enthousiasmé, tant la vigueur du style venait au soutien de la force des idées. Dans une atmosphère lourde de tristesse, le cercueil en bois clair, de M. Henri Lopes placé en contre bas de l’autel pour être mieux perçu par l’assistance, les orateurs avaient tout fait de maîtriser les aspects de leurs voix, depuis le souffle, l’intonation, le volume, la diction, la respiration et le débit de la parole. Le geste de bénédiction du cercueil de M. Henri Lopes par le prêtre célébrant exécuté, l’office a été clos après la phrase rituelle du Prêtre  » Allez dans la paix du Christ ». Le sentiment d’avoir appartenu à l’assemblée endeuillée a été perceptible dans l’Eglise. S’en est suivie la prise en charge de la dépouille par les agents des Pompes Funèbres qui ont pris la direction du Cimetière Montparnasse où pour l’éternité M. Henri Lopes reposera en paix. Paris 14 novembre 2023 Ouabari Mariotti

Les mots de François Hollande à Carla Bruni lors des obsèques de Jacques Chirac

Les mots de François Hollande à Carla Bruni lors des obsèques de Jacques Chirac

Lors des funérailles de Jacques Chirac, l’ancien président François Hollande a adressé à Carla Bruni quelques mots après quoi l’ex-Première dame prit un air étonné voire pétrifié qui a suscité diverses interprétations sur internet. La réalité est beaucoup plus triste, rapporte RT France citant l’ancien président français.

Que pensent les citoyens du coût des obsèques au Congo?

Que pensent les citoyens du coût des obsèques au Congo?

Etonnant est de constater le coût des obsèques à Brazzaville. Les funérailles semblent devenir des moments de gloire et de fête pour des familles qui dépensent des millions, constate la chaîne web VERITE 242 dans le reportage suivant.