Congo. Triple passation de service au Ministère des finances

Congo. Triple passation de service au Ministère des finances

Le nouveau Ministre, Christian YOKA, prend les commandes des finances, du budget et du portefeuille public Mercredi 15 janvier 2025, dans la matinée, trois passations de service ont eu lieu, successivement, dans la grande salle du ministère des finances, à Brazzaville. La première passation de service a concerné Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE, Ministre des finances sortant, et Monsieur Christian YOKA, nouveau Ministre des Finances.  La deuxième a été accomplie entre Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE, Ministre de l’économie sortant, et Monsieur Ludovic NGATSE, Ministre de l’économie entrant. Le troisième et dernier transfert de charge s’est effectué entre Monsieur Ludovic NGATSE, Ministre du budget et du portefeuille public sortant, et son collègue Christian YOKA, Ministre des finances, du budget et du portefeuille public. S’adressant à son successeur au département des finances, Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE a saisi l’occasion pour, d’abord, remercier le Président de la République, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-N’GUESSO, pour avoir placé sa confiance en sa modeste personne, ensuite, pour attirer son attention sur cinq défis, à savoir : « la finalisation de la 6ème  revue du programme avec le Fonds monétaire international (FMI), pour consolider les progrès économiques et financiers réalisés ; l’achèvement des discussions avec les industries extractives, dans le cadre de la signature des conventions de compte séquestre des Fonds de Restauration des Sites, un pilier clé pour la stabilité monétaire, grâce à la consolidation du niveau des réserves de change qui écartera définitivement le spectre d’un ajustement monétaire ; l’évolution de la coopération monétaire avec la France, conformément aux recommandations de la Conférence des Chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), du 22 novembre 2019 et du 15 mars 2023.  Cette question sera examinée lors de la prochaine session du Comité ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), prévue le 31 janvier 2025 ; la poursuite de la digitalisation du système de gestion des finances publiques, notamment avec le Compte unique du trésor (CUT), qui s’achèvera avec le rôle que jouera le Trésor banquier, une fois implémenté ; la réorganisation des services départementaux ; l’amélioration qualitative et quantitative des ressources stratégiques ; la poursuite des travaux sur la dynamisation de la mobilisation des ressources, notamment avec CenterView Partners, pour l’Opération de Debt for nature swap (Echange dette contre nature) et le Fonds Africain de Solidarité (FSA), dédiée à l’apurement de la dette sociale ». Auparavant, le Ministre des finances sortant a, dans les grandes lignes, dressé le bilan de ses vingt-sept mois et demi de son action en ces termes : «…Concernant les réformes organisationnelles et institutionnelles, le ministère a procédé à l’arrimage aux standards internationaux et aux évolutions de notre environnement des textes régissant les administrations sous tutelle. Ce travail a abouti à la publication de treize (13) décrets organiques et neuf (09) arrêtés subséquents.  Notre action s’est également concentrée sur la réussite de la transition du budget de moyens vers le budget-programme, qui marque notre volonté de devenir leader en matière de Gestion Axée sur les Résultats (GAR). A cet effet, l’ensemble des documents stratégiques ont été finalisés et validés avec l’ensemble des acteurs impliqués dans une démarche participative.  La réussite des différentes revues du programme conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), n’a pas été en reste. Bien au contraire, nous n’avons ménagé aucun effort pour maintenir le train des réformes et conclure avec succès cinq (5) revues successives.  Les perspectives en vue de la conclusion de la sixième et dernière revue sont plutôt optimistes.    Au niveau du Trésor, nous avions fait le pari de passer d’une gestion à vue de la trésorerie à une gestion proactive. (…) C’est ainsi que nos efforts se sont concentrés sur le lancement et l’accélération des réformes visant à implémenter le Compte Unique du Trésor (CUT) ; à rendre opérationnelles les fonctions bancaires du Trésor ; et à mettre en place une Caisse de Dépôt et de Consignations (…) J’ai eu le privilège de présider le Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financiers (PREF)-CEMAC. A ce sujet, le travail réalisé à ce niveau a permis le succès de la table ronde des investisseurs, qui a débouché sur une sursouscription des besoins exprimés pour le financement des projets intégrateurs. Au niveau de l’UMAC, nous avons eu à cœur de faire progresser, plusieurs dossiers d’intérêt commun, particulièrement l’évolution de la coopération monétaire avec la France ; les négociations avec le secteur des industries extractives ; la réflexion sur l’adoption d’une monnaie numérique de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et l’élaboration d’un cadre normatif communautaire encadrant les cryptoactifs dans la CEMAC ; le processus de recrutement des agents d’encadrement supérieur de la BEAC, qui a donné lieu à un point supplémentaire au cours de cette session ; et l’examen des textes qui sous-tendent la gouvernance de la BEAC. Au niveau international, nous avons œuvré à faire entendre la voix de notre sous-région et celle de l’Afrique à l’occasion des différents forums internationaux auxquels nous avons participé. Nous avons joint notre voix à celles des autres ministres africains pour défendre les thématiques liées, premièrement, à la réforme des institutions de Bretton Woods et des banques multilatérales, pour un système financier international plus inclusif et plus équitable avec, comme résultat palpable, l’attribution de la troisième chaise au Conseil d’Administration du FMI ; deuxièmement, aux défis liés à la montée des inégalités et de la pauvreté ; et troisièmement,  aux changements climatiques et à la protection de la biodiversité ».    Répondant à son prédécesseur, la nouvelle Autorité monétaire du Congo, Christian YOKA, a énuméré les   nombreux enjeux actuels. « Les enjeux qui se présentent sont nombreux. Parmi lesquels la  réponse aux crises économiques ; la relance de la croissance ; la  création d’emplois ; l’adaptation au changement climatique ; la réduction des inégalités. Nous devons également nous adapter, y compris au sein de ce ministère, aux évolutions technologiques rapides qui transforment notre monde et nos économies. Nous devons les relever ensemble, avec courage et discernement. Ailleurs, sur le continent africain, d’autres pays ont entrepris ce combat. Le Congo ne se défilera pas ! Je suis, en effet, convaincu que nous disposons des talents et des ressources pour réussir, à

Congo : les non-dits sur le remaniement du Gouvernement et le séjour du Président angolais à Brazzaville

Congo : les non-dits sur le remaniement du Gouvernement et le séjour du Président angolais à Brazzaville

TRIBUNE. Le remaniement gouvernemental annoncé dans notre publication du 9/01/2025 avec deux challengers, Yves Castanou et Anatole Collinet Makosso (ACM) à la primature, a été confirmé ce 11/01/2025 par le Président Denis Sassou Nguesso qui recevait le même jour son homologue angolais, Joâo Lourenço. Véritable Gendarme d’Afrique centrale, il est venu délivrer un message de fermeté à son hôte qui jouerait un jeu trouble entre la RDC et le Rwanda. L’anxiété par rapport au futur incertain qui taraude 80% des Congolais est palpable. La confirmation d’ACM au poste de premier des ministres, n’est pas une surprise en soi : son équilibrisme, sa bonne étoile qui le place au centre de tous les prétendants au trône, son don de négociateur, son contrôle partiel, des Vili du Kouilou et Pointe-Noire, des Yombé et Kugnis de Dolisie, mais aussi ses relations avec certains leaders de l’axe de la mort (Mindouli-Mayama-Missafou-Madzia-Vindza ) et, last but not least l’appui de la Première Dame ont milité pour son maintien au poste. Son challenger, Yves Castanou comme Jean Baptiste Ondaye, a été victime de plusieurs tirs croisés (torpiller). M. Sassou reçoit nuit et jour plusieurs plaintes concernant Yves Castanou, notamment le fait qu’il met en difficulté le système par des prêches à l’image de celles de son frère jumeau Yvan. La dernière fut celle du dimanche 5/01/25 où il a indexé des dictateurs africains qui sont aux affaires depuis 40 ans et les responsables politiques qui transgressent les lois bibliques (transgenres) ! Exit Jean-Baptiste Ondaye, éphémère Ministre de l’économie et des Finances. Le choc est rude pour lui qui est toujours sacrifié même quand il a raison : les affaires du « DSRP 2 » ou de « l’évaluation de l’action gouvernementale » face au Ministre d’État Pierre Moussa ; le nettoyage du fichier des agents de la présidence de la république qui avait abouti à la détection de milliers d’agents fictifs percevant des salaires. C’est suite à cela qu’il décida de procéder au paiement des salaires par virement bancaire, suscitant l’ire des clans au sein de la Présidence. En 2025, en voulant fermer le GUP/CUT, initier les audits sur les douanes et les impôts, dénoncer au grand jour la magouille du président de l’Assemblée et de sa commission économie et finances qui ont balayé les amendements de la loi de finances 2025, bref mettre de l’ordre dans les régies financières, il a déclenché l’acrimonie, de l’entourage de M.Sassou, des gouvernants mafieux et méchants qui se sont mis à ses trousses. Jean-Jacques Bouya, en revanche, sort ultime grand vainqueur de cette affaire de remaniement. Non seulement il tient désormais très fermement ACM par ses précieux <<bijoux de famille >> en ayant plaidé pour son maintien, mais il aura réussi à renforcer ses positions en maintenant en premier Ingrid Eboucka Babackas dont les résultats ont été scabreux et catastrophiques. Rappelons qu’en sa qualité de Gouverneur-Pays, elle a vu les financements de 491 millions de dollars pour les 10 projets en cours être arrêtés depuis septembre 2024 faute de contrepartie. La gestion des projets PRISP, PSTAT ou COVID par son petit frère a fait l’objet de scandales inouïs qui ont contribué à affaiblir très largement la position du Congo. En second, le retour de Rigobert Maboundou comme Ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique lui permet d’élargir et de neutraliser simultanément l’axe Niari-Bouenza-Lekoumou en maîtrisant Pierre Mabiala et Thierry Lezin Moungala. En troisième, le maintien de Ludovic Ngatsé à l’économie et au plan en lieu et place de Eboucka-Babackas. A l’avenir, il devrait lui être entièrement redevable, notamment dans la phase des négociations (incontournables) avec le duo Banque mondiale – FMI qu’il a déjà pratiqué. Ancien négociateur auprès du FMI/BM avec Denis Gokana pour le point d’achèvement IPPTE, JJB avance ses pions dans l’optique de la conquête ultime du pouvoir. La découverte d’un écart de déclaration de 1000 milliards de stock de la dette a été gérée par lui en 2010-2011. Suffisamment de quoi se financer un destin… En quatrième et dernière position qu’on pourra qualifier de coup de maître, Christian Yoka ! Ancien Enfant de Troupe (AET) de la promotion 1978, Christian Yoka dit « Kijo », fils d’Aimé Emmanuel Yoka, arrive aux affaires en ayant perdu sa sœur Nathalie Laurence, un atout solide et habile de la fratrie. Il arrive sans complexe, doté de réseaux africains, français et anglo-saxons, à un poste délétère et dans des circonstances où aucun clan ne lui laissera le temps de s’asseoir s’il est réellement transparent. Il aura, à travers Edgard Nguesso, son bleu, y compris Christel Denis Sassou un appui indéniable du réseau des AET. Son premier défi sera avant tout technique. Il aura 60 jours en général, mais dans la pratique, 30 jours seulement en raison du premier grand obstacle qui va arriver dès février 2025 : la contraction des finances publiques en raison du changement brutal dans les termes de l’échange du sous-jacent central de l’économie congolaise qui est le pétrole. Ce tsunami annoncé s’inscrit dans le sillage des remous des relations économiques internationales pour l’Afrique centrale avec le retour en force des USA via l’Angola. Que présage l’arrivée du Président angolais à Brazzaville ? Peu de gens ont noté le retrait définitif de l’américain Chevron qui vient de céder officiellement l’ensemble de ses actifs à la compagnie pétrolière Trident Energy, après plus de 30 années de présence continue au Congo. Les actes d’approbation de cette cession ont été validés par ya Bruno Jean Richard Itoua, Ministre des Hydrocarbures ce 09 janvier. Que cache ce départ ? Le repositionnement du groupe Chevron en Angola pour le « Corridor de Lobito » d’une part, et l’accroissement du risque-pays du Congo, dont la notation dans les structures financières n’en finit plus de se dégrader. Le Congo est désormais sujet à caution en matière d’investissements : une gouvernance économique scabreuse et un pouvoir politique à l’agonie ne permettent plus d’engager des financements sur le long terme. D’ailleurs, la visite du Président angolais à Brazzaville le 11 janvier vient souligner

Lancement officiel des activités du Fonds de Solidarité Africain (FSA) au Congo

Lancement officiel des activités du Fonds de Solidarité Africain (FSA) au Congo

LE PLAIDOYER DU MINISTRE JEAN-BAPTISTE ONDAYE EN FAVEUR DU FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE DU CONGO DÉMARRE AVEC 7 ACCORDS-CADRES DE COOPÉRATION ÉCONOMIQUE 25 JUIL, 2024 Jeudi 25 juillet 2024 à Brazzaville, le Ministre de l’économie et des finances, Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE, a présidé la cérémonie de lancement officiel des activités du Fonds de Solidarité Africain (FSA) en République du Congo, par son Directeur général, Monsieur, Abdourahmane DIALLO. Celle-ci s’est déroulée en présence notamment de quelques membres du Gouvernement, des responsables des institutions financières (Banques, Assurances et des organisations socio-professionnelles et patronales. A cette occasion, le Ministre Jean-Baptiste ONDAYE a fait un plaidoyer en faveur du financement de l’économie congolaise. Et, séance tenante, 7 accords-cadres de coopération économique ont été signés. Dans son plaidoyer, le Ministre congolais de l’économie et des finances, s’adressant au Directeur Général du FSA, a insisté sur la nécessaire mutualisation des efforts et à encourager le partenariat gagnant-gagnant entre le Fonds de Solidarité Africain et les Banques, les microfinances, ainsi que les compagnies d’assurances opérant au Congo, en vue de sortir du sous-financement le secteur privé congolais. « Concernant la République du Congo, qui fait face à plusieurs défis relatifs à la problématique du financement de son Plan National de Développement (PND) 2022-2026 et à la question de la dette, je formule le vœu que votre visite s’inscrive dans la poursuite des échanges que nous avons commencés en marge de la 3ème session du Conseil des Gouverneurs du Fonds de Solidarité Africain (FSA) qui s’est tenue le 21 juin 2024 à Abidjan en République de Côte d’Ivoire. Je souhaite vivement que votre visite permette de déclencher, dans les meilleurs délais, les interventions du FSA en faveur du Congo. A ce sujet, à l’image des exemples du Gabon et du Cap-Vert, nous souhaitons que le FSA apporte sa garantie à l’Etat, pour l’aider à dénouer, avec succès, les opérations de reprofilage de la dette publique intérieure. J’invite l’ensemble des entités en charge de ces problématiques à se rendre disponibles pour discuter des modalités de mise en œuvre de ces opérations », a déclaré Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE. Passant de la parole à l’acte, les deux parties ont matérialisé ce partenariat en procédant à la signature de 7 Accords-cadres de coopération économique, au profit de 3 banques, 2 chambres de commerce et 2 syndicats patronaux. Il s’agit des accords-cadres entre le FSA et la Banque postale du Congo (BPC) ; le FSA et la Banque congolaise de l’habitat (BCH) ; le FSA et la BGFIBank ; le FSA et la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Brazzaville ; le FSA et la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Pointe-Noire ; le FSA et l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (UNOC) ; le FSA et le Congrès des chefs d’entreprises du Congo (CCEC). S’agissant de l’accord-cadre de coopération entre le FSA et la Banque sino congolaise pour l’Afrique (BSCA-Bank) sa signature, déjà acquise, sera actée sous peu. Pour sa part, le Directeur général du FSA a rassuré la partie congolaise de l’engagement de son institution à apporter des réponses aux questions de financement de tous les partenaires. « Monsieur le Ministre de l’économie et des finances, votre participation à la présente cérémonie confirme tout votre engagement et votre soutien indéfectible au financement du développement et traduit toute la considération et l’importance que vous accordez à notre institution commune. La problématique du financement du développement se pose avec acuité en Afrique. Et tous les secteurs d’activités en sont concernés. Aussi, les différents plans et schémas de développement à l’échelle continentale, voire mondiale, tels que l’Agenda 2063, la Zone de Libre-Échange Continentale (ZLECAF), le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Union Africaine, intègrent cette préoccupation majeure et s’efforcent d’apporter des réponses adéquates », a-t-il affirmé. Notons que la cérémonie de lancement des activités du FSA a été marquée, non seulement par la projection d’une présentation des mécanismes d’intervention et des opportunités de garantie qu’offre cette institution, mais aussi par un panel placé sous le thème : ‘’ FSA, une opportunité pour l’économie congolaise’’.  L’éclat de l’évènement a été rehaussé de la présence de 4 autres membres du gouvernement. E+n l’occurrence : Madame Ingrid Olga Gislaine EBOUKA-BABACKAS, Ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale ; Messieurs Jean-Marc Thystère TCHICAYA (des Zones économiques spéciales- ZES) ; Antoine Nicéphore Thomas FYLLA SAINT-EUDES (du Développement industriel et de la promotion du secteur privé) ; Juste Désiré MONDELE (délégué à la Décentralisation et au développement local).

1ère édition de l’AFBOS dans la zone CEMAC à Brazzaville

1ère édition de l’AFBOS dans la zone CEMAC à Brazzaville

Jeudi 25 janvier 2024, au Grand Hôtel de Kintélé (au nord de Brazzaville), Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE, ministre congolais de l’économie et des finances, a ouvert les travaux de la première édition d’Africa Finance Banking & Digitalisation Summit (AFBDS) ou Sommet africain de la finance, de la banque et de la digitalisation dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), en présence, notamment de quelques membres du Gouvernement et ceux du corps diplomatique, des dirigeants des institutions communautaires sous-régionales (BEAC, BDEAC, COBAC), des représentants des partenaires techniques et financiers, ainsi que des directeurs généraux des banques.  Cette première édition est placée sous le thème : « Digitalisation du secteur bancaire et financier, un vecteur de croissance et d’intégration dans la CEMAC »  Pendant deux jours, les participants à ces assises partageront leurs expériences autour des différents thèmes, tels que la Fintech et la conformité financière ; l’innovation technologique ; les défis de l’écosystème bancaire et financier dans la région CEMAC ; l’inclusion financière ; la digitalisation des paiements ; la sécurisation de la digitalisation financière et bancaire ; et le rôle des femmes dans le développement de la Fintech. Dans son allocution d’ouverture, M. Jean-Baptiste ONDAYE, a souhaité que les échanges entre participants éclairent les décideurs sur quelques défis qui subsistent encore dans l’environnement des Etats de la CEMAC en matière de digitalisation du secteur financier.  En effet, bien que quelques avancées aient été enregistrées en République du Congo, par exemple, dans le domaine de la digitalisation et celui de l’inclusion financière, le Ministre congolais de l’économie et des finances a déploré quelques faiblesses, en ces termes : « Nous nous réjouissons de ce que l’étude réalisée en 2020 par le Comité national économique et financier (CNEF) de la République du Congo a révélé que toutes les banques du Congo offrent à leurs clients des services et produits digitaux. Ces établissements ont, pour la plupart, des applications digitales permettant à leurs clients de pouvoir effectuer leurs opérations en ligne. Sans être exhaustifs, ces services vont de la consultation des soldes des comptes et des relevés, au transfert des fonds entre comptes, à l’ouverture d’un compte et à la souscription d’un abonnement en ligne, en passant par la possibilité de payer des factures et d’effectuer des paiements transfrontaliers. En revanche, les établissements de microfinance du Congo présentent un niveau de digitalisation assez faible, alors même qu’ils sont au centre des stratégies d’inclusion financière. Par ailleurs, dans notre pays, lors des périodes de paiement des salaires, il arrive encore que les fonctionnaires affectés à l’intérieur du pays soient payés en espèces, alors que des solutions de mobile money existent aujourd’hui ». A noter que l’organisation de cette rencontre est placée sous les soins de Madame Judicaëlle OKEMBA, Commissaire générale du Sommet.

Poursuite de l’implantation de la BSCA.Bank en République du Congo

Poursuite de l’implantation de la BSCA.Bank en République du Congo

Jeudi 28 décembre 2023, le Ministre congolais de l’économie et des finances, Monsieur Jean-Baptiste Ondaye, a ouvert au public l’Agence de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique (BSCA.Bank), construite au numéro 725 bis de l’avenue de l’OUA à Bacongo (2ème arrondissement de Brazzaville)  L’éclat de cette cérémonie, marquée par la coupure du ruban symbolique et la tombée du rideau qui couvrait l’enseigne de l’Agence, a été rehaussé de la présence, notamment, de Madame l’Administrateur-Maire de cet arrondissement, Simone Loubienga ; du Directeur général de la BSCA.Bank, Wang Shenghong ; du Président du conseil d’administration de cette institution financière, Rigobert Roger Andely et, bien sûr, des populations locales bénéficiaires.  Ce bâtiment, d’un étage (R+1), est équipé de 4 caisses ordinaires (dont deux au rez-de-chaussée et 2 à l’étage, pour very important persons – VIP) et de 4 Guichets distributeurs automatiques des billets (GAB) au rez-de-chaussée.  Selon le Ministre Jean-Baptiste Ondaye, l’occasion était tout indiquée, « pour l’arrondissement 2 Bacongo, de coupler les réjouissances de cette fin d’année 2023 à celles de l’inauguration d’une Agence de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique ».  Il a loué le dynamisme des populations bénéficiaires de cet arrondissement et des environs, et les a exhortées à faire de cet établissement leur partenaire. « L’ouverture, ici, à Bacongo, de l’agence BSCA.Bank est la preuve de la reconnaissance de votre dynamisme sur le plan économique. Ainsi, il vous revient de confirmer cette bonne réputation. Il vous revient de faire réellement de l’agence BSCA.Bank de Bacongo votre agence, votre partenaire, en établissant avec elle des liens indissolubles, à travers vos diverses activités économiques ».      La BSCA.Bank en pôle position dans le paysage bancaire congolais, avec 20,52% de volume total des dépôts en juillet 2023 ! L’Autorité monétaire du Congo s’est réjouie de la place qu’occupe la BSCA-Bank aujourd’hui, depuis son implantation en République du Congo. « L’institution bancaire dont la présente cérémonie est le témoignage éloquent de son développement, est née de la volonté politique des Présidents Denis SASSOU-N’GUESSO et XI JIPING, exprimée, au cours de la visite officielle du Président chinois au Congo en mars 2013. Le premier acte ayant concrétisé cette volonté politique des deux Chefs d’Etat aura été la signature, le 12 juin 2014, du Protocole de Pékin. Le second acte, qui en marquera le couronnement, est intervenu le 1er juillet 2015, à travers l’ouverture de la BSCA.Bank au public. Depuis, la BSCA.Bank a su rapidement s’imposer dans le paysage bancaire congolais. A titre d’illustration : la part détenue par la Banque sino-congolaise pour l’Afrique, s’agissant des crédits à l’économie, est passée de 2,07 % en 2016 à 10,22 % en 2023 ; le volume total des dépôts est passé de 4,12 % en 2016 à 20,52 % à fin juillet 20233 », a indiqué Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE.  A noter que l’ouverture de l’Agence BSCA.Bank de Bacongo a lieu 3 mois et 6 jours après l’inauguration, vendredi 22 septembre 2023, de l’Agence BSCA-Bank de Poto-Poto (3emearrondissement de Brazzaville). L’implantation de cette institution financière en République du Congo, fruit de la coopération bilatérale entre Brazzaville et Beijing, se poursuivra en 2024, avec l’ouverture de l’Agence d’Oyo (au nord du pays) et celle de Pointe-Noire (au sud).

La BGFIB Bank-Congo reprend les actifs et passifs de la Banque SG-Congo

La BGFIB Bank-Congo reprend les actifs et passifs de la Banque SG-Congo

Samedi 23 décembre 2023 à Brazzaville, M. Jean-Baptiste Ondaye, Ministre de l’économie et des finances, représentant le Gouvernement congolais, et M. Gilles de Gasquet, représentant le Groupe Société Générale, ont signé l’accord de cession de SG-Congo (filiale congolaise dudit Groupe) à l’Etat congolais.  Cette signature a eu lieu en présence du Conseil de l’Etat congolais, M. Ismaël Libizangomo, Directeur général de BGFI Capital (filiale du Groupe BGFIBank) en charge des investissements. Cette cérémonie a marqué la clôture de l’opération de cession de cette filiale. Et l’Etat congolais a choisi la BGFIBank-Congo comme partenaire de référence pour reprendre les activités de la Société Générale Congo, dans le respect de la réglementation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC). Le rappel des étapes du processus de cession par le Ministre de l’économie et des finances « C’est au mois de juin 2023 que l’Etat congolais a appris que le Groupe Société Générale avait l’intention de vendre certaines de ses filiales en Afrique, notamment celles du Tchad, de la Guinée Equatoriale et du Congo. Dans le cas de la filiale congolaise, l’Etat détient 6,5% des parts. En réaction à cette annonce et conformément aux Statuts en vigueur et aux dispositions de l’Acte Uniforme de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), relatif au Droit des sociétés commerciales et du Groupement d’intérêt Economique (GIE), la République du Congo a signifié son intention d’user de son droit de préemption. Cela donnait alors la possibilité à l’Etat actionnaire de racheter les parts détenues par le Groupe Société Générale. C’est dans ce contexte que le 31 juillet 2023, l’Etat congolais a signé un accord avec le Groupe Société Générale en vue de l’acquisition de l’intégralité des actions détenues par ce dernier dans sa filiale congolaise. Cette opération a été autorisée par la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC), lors de sa session du 02 octobre 2023.  L’accord signé le 31 juillet 2023 prévoit l’observation d’une période de transition, dont la date butoir est fixée au 31 décembre 2023.  Cette transition est actuellement gérée par deux comités de gestion composés des représentants de la Société Générale, de l’Etat congolais et de BGFI Capital, qui est le Conseil de l’Etat », a rappelé le Ministre Ondaye.

Poursuite de l’apurement de la dette intérieure commerciale de la République du Congo

Poursuite de l’apurement de la dette intérieure commerciale de la République du Congo

Samedi 16 décembre 2023 à Brazzaville, le Ministre de l’économie et des finances, M. Jean-Baptiste Ondaye, a reçu en audience les responsables des syndicats patronaux. La préoccupation qui a valu cette rencontre a été le Décret n°2023-1579, du 19 septembre 2023, fixant les modalités de remboursement des arriérés intérieurs commerciaux et sociaux. A cette occasion, le Ministre de l’économie et des finances a annoncé la mesure prise par le Gouvernement, de poursuivre l’effort d’amortissement de la dette intérieure commerciale.  Selon M. Jean-Baptiste Ondaye, « sur un encours total de 2.687 milliards de F CFA, sauf erreur ou omission, au titre de cette dette, 5 milliards 400 millions de F CFA seront mobilisés d’ici fin mars 2024, pour payer les créances internes figurant dans les livres de la Caisse Congolaise d’Amortissement (CCA). De la sorte, à l’issue du paiement de cet acompte, le solde sera de 1.770 milliards de F CFA. Il sera appliqué à ce solde les modalités du Décret n°2023-1579 du 19 septembre 2023, comme suit : un paiement du solde, moyennant une décote de 66 % en 2024 ; ou une décote de 35% du solde, avec un étalement du paiement de la créance sur trois annuités ; ou encore une décote de 25%du solde, avec un étalement de la créance sur quatre annuités ». Cette annonce a été saluée par les responsables des syndicats patronaux. Cependant, tenant compte des décotes de 66 %, de 35% ou de 25 %, qui seront opérées sur leurs créances, ils ont souhaité la création d’un cadre de concertation avec le cabinet du Ministre de l’économie et des finances, pour examiner les mesures d’accompagnement, qui leur permettront de faire face à leurs engagements vis-à-vis des Banques, du Fisc et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).  

Séminaire régional du FMI à Brazzaville sur la modernisation des procédures douanières dans le contexte de la ZLECAF à Brazzaville

Séminaire régional du FMI à Brazzaville sur la modernisation des procédures douanières dans le contexte de la ZLECAF à Brazzaville

Le ministre congolais de l’économie et des finances, M. Jean-Baptiste Ondaye, a ouvert, le mardi 12 décembre 2023 à Brazzaville, le séminaire régional du Fonds monétaire international (FMI), placé sous le thème : « La modernisation des procédures douanières pour atteindre les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ». Pour le ministre congolais de l’économie et des finances, « ce séminaire vise l’atteinte des objectifs de l’agenda 2060 de l’Union africaine (UA). Il représente une contribution significative aux ambitions d’intensification du commerce intra-africain, dont le leitmotiv demeure la ZLECAF, qui est ce grand marché unique des marchandises et des services d’environ 1,2 milliard de personnes, pour un Produit intérieur brut (PIB) estimé à 2500 milliards de dollars ». Il a affirmé que « La République du Congo, à l’instar d’autres pays africains, a mis en place la stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAF. Cette stratégie s’articule autour de six axes, à savoir : la poursuite des réformes macroéconomiques ; la mise en place d’un dispositif règlementaire et institutionnel ; la diversification de l’économie ; le développement des infrastructures ; l’adaptation des politiques publiques ; enfin, le suivi et évaluation stratégique ». Le ministre Jean-Baptiste Ondaye a souligné « le fait que, pour marquer son attachement à la ZLECAF, le Congo a signé l’Accord bilatéral, en vue de la mise en œuvre accélérée du Protocole sur le commerce des marchandises, bien que ne figurant pas parmi les Etats pilotes identifiés par le Secrétariat de la ZLECAF ». Aujourd’hui, a souligné l’orateur, « la mission fiscale occupe encore l’essentiel des activités douanières. Mais, avec la mise en œuvre programmée des tarifs préférentiels et l’ambition des États africains de diversifier leurs économies, la Douane devrait, de plus en plus, remplir les nouvelles missions, en sus de ses missions classiques ». Quelques sous thèmes à aborder pendant le séminaire Pendant trois jours, les séminaristes aborderont, entre autres thèmes : ‘’la modernisation de la gestion et du contrôle de l’origine préférentielle : le rôle essentiel de la Douane, les aspects procéduraux, organisationnels et technologiques, à l’exploitation comme à l’importation’’ ; ‘’ l’élimination des barrières non tarifaires relevant de la Douane, dans les échanges intra-africains: procédures douanières digitalisées, harmonisées et reposant sur l’échange de données’’ ; ‘’les questions spécifiques, notamment les procédures facilitant l’accès des Petites et moyennes entreprises (PME) aux avantages de l’Accord, et l’opportunité de formaliser le commerce frontalier informel’’. A noter que le séminaire de Brazzaville a été organisé par le Département des finances publiques du FMI, en collaboration avec AFRITAC- Centre et avec le soutien financier du Gouvernement japonais. Il fait partie d’une série de six ateliers régionaux organisés par le FMI, sous le même thème, au cours de l’année 2023.