
A l’occasion de l’examen du Projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire, le député M’jid EL GUERRAB a déposé un amendement en séance publique le jeudi 14 mai visant à régulariser des personnes en situation irrégulière souhaitant travailler dans le secteur agricole et disposant d’une promesse d’embauche.
Le député a rappelé le nombre de sans-papiers, estimé entre 200 000 et 300 000 en France, ainsi que les propos du Ministre de l’Agriculture qui évaluait les besoins dans le secteur agricole à 200 000 personnes.
Beaucoup de ces migrants ont une expérience dans le domaine agricole ou souhaitent se former dans ces métiers essentiels à notre sécurité alimentaire, comme l’a révélé la crise du COVID-19.
En réponse, le Ministre CASTANER a insisté sur les difficultés administratives, concluant qu’il s’agissait d’une mesure forte que le gouvernement ne prendrait pas.
Le député a alors rappelé que la période actuelle invitait à un changement de paradigme et que la reprise économique demandait des décisions fortes. Aussi, l’amendement proposait de conditionner la régularisation à l’obtention d’une promesse d’embauche et la procédure par ordonnances laissait au gouvernement la possibilité d’aménager une voie de régularisation viable et contrôlée.
Alors que le secteur agricole peine à recruter, qu’il devient urgent de soutenir les exploitations agricoles et que l’illégalité dans laquelle se trouvent les sans-papiers les expose à toutes sortes de dérives, le député regrette le rejet de cet amendement par le gouvernement.
Il appelle à un grand débat sur la question des sans-papiers présents sur le territoire national en sortant des postures politiciennes pour penser l’avenir de notre pays.