TRIBUNE. Que cela soit dit une fois pour toute, le Maroc est un Etat de droit dont la Justice a toujours été libre et indépendante de toute ingérence locale ou internationale.
C’est ce que vient de rappeler, le 14 septembre 2020, la plus haute autorité judiciaire marocaine, à savoir le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), en renvoyant certaines voix manipulatrices à l’Article 109 de la Constitution marocaine, stipulant que le pouvoir judiciaire est totalement indépendant de l’Exécutif.
Cette mise au point a été adressée par le CSPJ marocain à Amnesty International, l’ONG basée à Londres, suite à son appel lancé sur ses réseaux sociaux, le 09 septembre 2020, visant à faire pression sur les magistrats marocains et la justice du Royaume du Maroc dans une affaire relevant du Droit Commun et sans rapport avec la nature de la profession qu’exerce le journaliste apprenti Omar Rad. poursuivi pour viol.
Ces manœuvres dénotent de l’ignorance totale de cette ONG que la justice au Maroc est indépendante du Gouvernement en vertu de l’article 107 de la Constitution, que quiconque n’est autorisé à interférer dans les verdicts des magistrats et que le CSPJ est garant, en vertu de l’article 109 de la Constitution et de l’article 2 de la loi organique du CSPJ, de la préservation de l’indépendance de la justice et d’interdire toute influence sur les magistrats dans leurs verdicts.
De ce fait, Amnesty International se trompe lourdement en demandant à ses sympathisants d’inonder les courriers du Chef de Gouvernement de lettres, d’e-mails et de fax afin de tenter d’influencer la justice du Royaume du Maroc et de porter atteinte à son indépendance.
C’est la raison pour laquelle le CSPJ a rappelé qu’il s’agissait avant tout d’une affaire de viol et, ensuite, d’une atteinte à la sécurité extérieure du Maroc à travers des contacts directs avec des agents d’une autorité étrangère en vue de nuire à son statut diplomatique, d’autre part ; des faits criminels passibles de peines prévues par l’arsenal juridique du Maroc et qu’instruit en toute indépendance, un juge près la Cour d’Appel de Casablanca.
Le CSPJ répond aussi à d’autres accusations d’Amnesty International, qui parle d’un « harcèlement » judiciaire dont serait l’objet Omar Radi, faisant allusion à ses multiples convocations par les enquêteurs, en arguant qu’elles ne sont que des procédures normales dans tous les systèmes judiciaires au monde.
Omar Radi, fait savoir le CSPJ, avait auparavant été déféré devant la justice à deux reprises : la première fois en raison d’un tweet sur son compte personnel dans lequel il a menacé un magistrat et incité à son agression à cause d’un jugement qu’il a rendu, et la seconde à cause d’une altercation dans laquelle il avait été impliqué, en état d’ébriété avancé, avec un de ses amis, d’une part, et une autre personne, de l’autre, au cours de laquelle a eu lieu un échange de violences.
Dans toutes ces affaires, ni sa qualité de journaliste apprenti, ni ses écrits et ses enquêtes journalistiques publiées n’ont aucun lien avec ses poursuites en justice, ni les précédentes ni celles en cours.
Sortir des faits de leur vrai contexte pour mener des campagnes médiatiques contre le Maroc et ses institutions et induire l’opinion publique en erreur ne servent à rien la justice, explique encore le CSPJ, qui demande à l’ONG de se départir de ce genre d’attitude.
Quant à Omar Radi, toutes les enquêtes auxquelles il a été soumis ont été consignées dans les procès-verbaux contenus dans son dossier, et qui feront l’objet d’un contrôle judiciaire lors des prochaines étapes, conclut le communiqué du CSPJ ; une réponse cinglante du CSPJ au communiqué d’Amnesty International qui s’est largement attardé sur la mention de certains détails ordinaires dans les procédures judiciaires, les considérant comme des dépassements en matière des Droits de l’Homme.
Enfin, il serait bon de voir ces ONG’s étrangères, hostiles au Maroc, s’intéresser de plus près aux dépassements judiciaires outrageux se déroulant dans leur propre pays. Elles auront de quoi alimenter leurs dossiers jusqu’à la nuit des temps.
Farid Mnebhi.