Sous l’effet de fortes baisses de l’huile de palme et les autres huiles végétales, tous les autres produits alimentaires échangés dans le monde ont connu une baisse au cours du mois de novembre dernier. Seuls les prix du sucre ont résisté à la tendance baissière.
L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est ainsi établi en moyenne à 160,8 points pour le mois de novembre, en baisse de 1,3% par rapport à octobre et 8,5% par rapport à l’année précédente, a annoncé récemment l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) soulignant son plus bas niveau depuis mai 2016.
En détail, l’organisation onusienne fait état de la baisse de l’indice FAO des prix des huiles végétales de 5,7% par rapport à octobre, en raison des stocks importants d’huile de palme et d’abondantes réserves d’huile de soja et de tournesol. Il s’est établi en moyenne à 125,3 points, enregistrant ainsi la dixième baisse mensuelle consécutive et le niveau le plus bas depuis douze ans.
L’indice FAO des prix des céréales, qui s’est établi en moyenne à 164 points en novembre a connu une baisse de 1,1% au cours de la même période. Ce recul est imputable à l’importance des exportations de blé, l’intensification de la concurrence à l’exportation du maïs et l’arrivée de nouvelles récoltes de riz, selon la FAO.
En s‘établissant en moyenne à 175,8 points en novembre, soit un recul de 6 points, l’indice FAO des prix des produits laitiers a reculé de 3,3% par rapport à octobre, enregistrant sa sixième baisse consécutive en glissement mensuel.
Selon l’agence onusienne, l’importance des stocks et la disponibilité accrue de produits d’exportation ont entraîné une baisse des cours du beurre, du fromage et du lait entier en poudre. Elle a toutefois noté que « les prix du lait écrémé en poudre se sont partiellement redressés en novembre, principalement en raison de l’accélération des importations des acheteurs à la recherche de livraisons immédiates».
Quant à l’indice FAO des prix de la viande, il a connu un léger recul en s’établissant en moyenne à 160 points en novembre, soit une baisse de 7,4% par rapport à son niveau au même mois de l’année dernière.
A noter que seuls les prix de la viande bovine ont augmenté au cours de cette période alors que «les cours internationaux de la viande de volaille et d’ovins ont continué à fléchir, la viande d’ovins accusant le plus fort repli, tandis que ceux de la viande de bovins se sont légèrement redressés », a relevé la FAO soulignant qu’en dépit de la hausse de la demande en Asie, les prix des ovins ont reculé, sous l’effet de l’abondance des disponibilités exportables en Océanie.
Avec une hausse de 4,4% au cours du mois dernier, la troisième hausse mensuelle consécutive, l’indice FAO des prix du sucre est le seul à avoir résisté à la tendance baissière. Il s’est ainsi établi en moyenne à 183,1 points en novembre, soit 7,7 points de plus qu’au mois précédent.
Selon les explications de l’organisation onusienne «cette augmentation est principalement due à une baisse importante de la production attendue au Brésil, qui a également réduit la part de la canne à sucre utilisée pour la production du sucre à 35,8% par rapport à ce qu’elle était il y a près de six mois».
Selon la FAO, les prix du sucre auraient augmenté davantage n’eût été la baisse des prix de l’essence au Brésil le mois dernier qui a empêché une hausse plus importante. «Car une partie de la canne à sucre n’a pas été affectée à la production d’éthanol », a-t-elle souligné.
Alain Bouithy