Le Président de la république du Congo, Denis Sassou N’Guesso et le Roi du Maroc, Mohammed VI, ont procédé le 30 avril 2018 à Brazzaville, au lancement officiel des travaux de construction d’un point de débarquement des pêcheurs.
Exécutés dans le sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï, ces travaux sont estimés à la somme de trente millions de dirhams, soit environ deux milliards francs CFA. Ils sont entièrement financés par le royaume chérifien à travers son agence de coopération internationale. Il s’agit d’un chantier d’une superficie d’un hectare sept cents mètres, avec des zones d’activités, de commercialisation et de transformation des produits de la pêche, des locaux administratifs et sociaux.
Ce port est destiné à quelque cinq cents marins pêcheurs, six cents mareyeuses-grossistes et trois mille mareyeuses détaillantes. Avec l’aménagement d’une flotte de pêche, deux cents pirogues sédentaires et trois cents joueurs de pêche pourront également accéder au port de Yoro.
Cette zone d’activités comprendra plus de cent cinquante magasins des pêcheurs, un local d’équipements de pêche et deux ateliers de mécanique et de réparation de pirogues. Pour le point de commercialisation, il y aura une halle aux poissons; une chambre froide; une fabrique de glace; un marché de vente au détail et ente autres des espaces socio-collectifs. Les travaux sont censés durer vingt-quatre mois.
Ce projet à caractère socio-économique devra participer, à terme, au redressement du secteur de la pêche artisanale au Congo, à travers l’organisation et l’encadrement de la profession, la valorisation et l’amélioration de la qualité du produit ainsi que la promotion des conditions de vie et de travail des pêcheurs locaux.
Le port de Yoro est l’un des principaux points d’entrée des denrées alimentaires de Brazzaville, surtout des produits de pêche. Il est ainsi dénommé du nom d’un pêcheur sénégalais propriétaire du site dans les années 1950, Yéro Thiam. La réhabilitation de cet endroit historique par l’agence marocaine va, sans doute, renforcer les liens d’amitié et la coopération maroco-congolaise.
Florent Sogni Zaou
