PARLONS-EN. Selon le très sérieux Congo Média Time, le président de la Fecofoot, Guy Blaise Mayolas, voudrait recruter un directeur technique(national) expatrié.
Si, sur le plan sportif, ce projet peut être profitable au Football congolais, il se pose cependant la lancinante question de ressources financières pour supporter les charges salariale et locative du technicien expatrié.
Pour la petite histoire, les différents entraîneurs des Diables Rouges( A, A’, junior et cadet) accusent d’importants arriérés de paiement de leurs salaires.
Paul Put, l’entraîneur belge des Diables Rouges, réclamait au gouvernement congolais 203 millions de fcfa, soit près de 13 mois de salaire au 31 décembre 2022. Son loyer n’était plus payé depuis des mois, soit 25 millions de fcfa.
Selon certaines indiscrétions, une avance lui aurait été faite à la suite de notre publication. Avec les nouveaux mois accumulés, tout porte à croire que les montants d’arriérés restent voisins de ceux de décembre 2022. Impossible pour le Congo, dans ces conditions, d’engager la procédure de rupture de contrat à l’amiable avec le belge, pour « insuffisance de résultats », au risque de subir le paiement des dommages et intérêts pour défaut de paiement, comme il en a été le cas avec les entraîneurs expatriés précédents, qui ont traîné le Congo devant la Fifa et le Tas.
À la même date, Fabrizio Cesana, le coordonnateur italien du centre de formation des U17, pépinière du football congolais, réclamait, lui aussi, 9 mois d’arriérés de salaires, l’équivalent d’un peu plus de 96 millions de fcfa, auxquels il faut y adjoindre 28 millions de fcfa de mois de son loyer impayé. Mameh!
S’il est vrai, selon nos sources, qu’une avance lui a été faite, les nouveaux mois de retard n’ont donc pas fait baisser le stock de ces arriérés.
Pas besoin d’avoir un Baccalauréat plus 20 pour comprendre que les vertus de l’infiniment petit incitent à une norme prudentielle en matière de dépenses.
Il paraît, selon nos informations, que le ministère des sports a appris, via réseaux sociaux, le projet de recrutement d’un directeur technique(national) expatrié. Comment est-ce possible alors que c’est le gouvernement qui paye les entraîneurs et supporte leurs charges locatives?
Ne peut-on pas recruter un directeur technique (national ) congolais, contrat à l’appui, pour faire un bon job?
- Par A. Ndongo
- Journaliste économique et financier