Tunisie : la Banque mondiale finance des projets qui renforcent la sécurité alimentaire et les opportunités économiques
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé hier (jeudi 14 mars, Dnr) deux nouveaux prêts en faveur de la Tunisie, d’un montant total de 520 millions de dollars. Il s’agit de financements supplémentaires qui aideront le pays à faire face aux défis de sécurité alimentaire et à résorber les disparités régionales grâce à de meilleures liaisons routières. « Ces deux projets s’inscrivent dans la droite ligne du cadre de partenariat de la Banque mondiale avec la Tunisie pour la période 2023-2027, qui vise à renforcer le capital humain et à accroître les opportunités économiques dans l’ensemble du pays, explique Alexandre Arrobbio, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Nous nous sommes également attachés, en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien, à faire concorder ces opérations avec les principales stratégies nationales, dont notamment le plan de développement 2023-2025. » Un prêt de 300 millions de dollars viendra ainsi s’ajouter au projet d’urgence pour la sécurité alimentaire, qui s’emploie à remédier aux conséquences de quatre années consécutives de sécheresse en Tunisie, dont une saison céréalière difficile en 2023. Ce projet a pour objectif de rationaliser les importations de blé et de soutenir les petits exploitants en fournissant de l’orge pour la production laitière et des semences résistantes aux aléas climatiques destinées aux producteurs de blé. Le financement s’inscrit dans le cadre d’une aide globale coordonnée avec d’autres partenaires de développement et visant à renforcer la résilience du pays face à de futures crises alimentaires. Depuis l’approbation du projet initial en juin 2022, la Tunisie s’est efforcée d’améliorer son secteur céréalier. Les mesures gouvernementales visent notamment à augmenter la production nationale, réduire le gaspillage alimentaire, accroître la valeur ajoutée des filières céréalières et gérer les risques de production liés à la sécheresse. Le projet a ainsi permis de fournir de l’orge à 126 000 producteurs laitiers et des semences de blé certifiées « climato-intelligentes » à 16 362 petits exploitants agricoles, tout en assurant le maintien de l’approvisionnement en pain grâce à l’importation de 160 099 tonnes de blé tendre. Le deuxième prêt, d’un montant de 220 millions de dollars au titre du projet de corridor de développement économique, vise à réduire les disparités économiques régionales le long de l’axe Kasserine-Sidi Bouzid-Sfax. Pour cela, il développera les infrastructures avec des travaux routiers qui porteront sur 65 km et la modernisation de 117 km de routes de desserte. Le projet prévoit également la capitalisation du Fonds Impact géré par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) afin d’améliorer l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME) de la région. Le projet bénéficiera ainsi aux ménages, dont les déplacements seront facilités par l’amélioration des infrastructures routières ; aux entreprises, à travers les liaisons routières qu’offre le corridor ; aux PME, qui auront un accès accru à des financements ; ainsi qu’aux femmes, qui disposeront d’un meilleur accès aux terres agricoles et aux financements.
La BEI et le FIDA intensifient leur collaboration pour renforcer la sécurité alimentaire et l’adaptation aux changements climatiques
La Banque européenne d’investissement (BEI) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies ont conclu lundi 15 mai deux accords visant à renforcer leur coopération dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier, en mettant particulièrement l’accent sur l’Afrique. Ces accords ont été signés à Rome par Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, et Alvario Lario, président du FIDA. L’accord signé ce jour pour un montant total de 350 millions d’EUR est le deuxième contrat de financement au titre de l’accord-cadre pour l’enveloppe de 500 millions d’EUR annoncé en novembre 2022. Ce prêt de la BEI, consenti dans le droit fil de la stratégie Global Gateway de l’UE, renforcera l’action du FIDA qui vise à aider les petits agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques et à faire face à la crise alimentaire mondiale actuelle liée aux prix élevés des denrées alimentaires, des engrais et des carburants. En plus d’améliorer la sécurité alimentaire, l’accord permettra aux petits agriculteurs de mieux résister aux effets des changements climatiques et contribuera à la protection des ressources naturelles, tout en préservant l’environnement. Le premier décaissement de150 millions d’EUR a été effectué en mars 2023. La signature de l’accord-cadre de procédure entre la BEI et le FIDA intensifiera encore les synergies en facilitant la mise en œuvre des projets et le suivi des marchés publics pour les projets du secteur public financés conjointement dans les pays faisant l’objet d’opérations partagées. Ce cadre procédural appuie la tendance croissante en matière de coopération et de délégation réciproque, en s’inspirant de cadres précédemment établis avec d’autres banques multilatérales de développement (BMD) pour fournir des structures d’approvisionnement claires, cohérentes et économes en ressources. « En unissant nos forces, nous pouvons éradiquer la faim et la pauvreté et aider des millions de petits agriculteurs à mieux résister aux changements climatiques. Le partenariat avec la BEI changera de manière radicale la vie de millions de personnes dans les zones rurales et de petits producteurs qui se retrouvent en première ligne dans la crise climatique et économique mondiale et qui restent essentiels à la sécurité alimentaire puisqu’ils produisent un tiers des denrées alimentaires de la planète », a déclaré Alvaro Lario, président du FIDA. Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI : « Le partenariat resserré entre la BEI et le FIDA permettra aux deux institutions de renforcer encore le soutien qu’elles apportent aux pays à revenu faible et intermédiaire hors Europe, en mettant particulièrement l’accent sur l’Afrique. En partageant des synergies et de meilleures pratiques, nos institutions entendent améliorer la sécurité alimentaire et soutenir les petits agriculteurs du monde entier dans les efforts qu’ils déploient pour s’adapter aux effets des changements climatiques et transformer l’agriculture en une activité plus résiliente et plus durable. » Les accords signés ce jour s’appuient sur la stratégie de la BEI qui vise à renforcer sa coopération avec ses clients, les États membres de l’UE, les institutions de financement du développement, la société civile et de nombreux autres partenaires dans le cadre de sa branche BEI Monde, lancée l’année dernière et par l’intermédiaire de laquelle la Banque a investi 10,8 milliards d’EUR en dehors de l’Union européenne en 2022.
Congo/Sécurité alimentaire : plus de 600 professionnels des boulangeries et pâtisseries bénéficieront d’une formation continue
L’annoncé a été faite le 29 novembre 2022, au cours d’un échange entre les journalistes et messieurs Patrick Robert Ntsibat, directeur général du Fonea, Schiller Ben Mbedi Daddy du Cabinet Associé et Kanso Mohamed, Vice-président de la chambre de commerce de Brazzaville. La session de « renforcement des capacités des professionnels des boulangeries, pâtisserie et restaurant sur « la bonne pratique d’hygiène et de qualité » va concerner plus de 900 personnes et se déroulera du 12 au 17 décembre 2022 à Brazzaville. L’objectif de cette session, éviter le risque de contamination sur la chaîne de production dans ces structures. D’entrée de jeu, le directeur général du Fonds National d’appui à l’Employabilité et l’Apprentissage (FONEA), M Patrick Robert Ntsibat, a retracé l’historique et les missions de la structure qu’il dirige. « Le Fonea accompagne les entreprises pour amélioration de leur compétitivité par l’accroissement des compétences de leurs ressources humaines, a-t-il dit.Egalement, il a mis en exergue le bien-fondé de celle-ci avec comme leitmotiv, la formation du personnel de différentes entreprises, mais aussi des jeunes. « Cette formation continue a été motivée après avoir constaté le nombre des boulangeries et pâtisseries dans le rayon de Brazzaville, Kinkala et du district de Yié (PK 45à, avec plus de 300 établissements existants », a fait savoir le DG du Fonea. « Le Congo doit être en mesure de donner de bons visage du tourisme par la qualité des services et prestations donnés par les différents services tels que les boulangeries, pâtisseries et restaurant », a-t-il poursuivi. M. Kanso Mohamed, le vice-président de la Chambre de commerce de Brazzaville, a, premièrement, remercié le DG du Fonea pour avoir accepté de financé cette session de formation sur la bonne pratique d’hygiène et de qualité. Il a rappelé que la chambre de commerce a, dans ses prérogatives, la vocation de former ses membres, raison pour laquelle, elle a initié cette formation de renforcement des capacités de plus de 99 personnes. « La qualité englobe beaucoup des choses et le contenu de la formation sera pédagogique et appuyée par les éléments didactiques », a indique M Schiller Ben Mbedi Daddy du Cabinet Associé, structure formatrice.Il a signifié que la formation sera répartie en quatre sous thèmes et des travaux en ateliers sur la sécurité alimentaire. A en croire le formateur, la formation sera sanctionnée par l’élaboration d’un mémorandum dans lequel seront regroupés les recommandations à l’endroit des entreprises et les conseils à l’intention des bénéficiaires de la formation. A noter qu’au terme de ces échanges avec les chevaliers de la plume et du micro, M Patrick Robert Ntsibat, le directeur général du Fonds National d’appui à l’Employabilité et l’Apprentissage (FONEA) a appelé ces derniers à visiter leurs locaux pour mieux comprendre les activités menées par le Fonds. Wilfrid LAWILLA
Sécurité alimentaire au Cameroun : prêt de 63 millions d’euros de la Banque africaine de développement
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 15 juillet 2022, à Abidjan, l’octroi d’un prêt de 62,99 millions d’euros au Cameroun. Le financement va permettre au pays d’augmenter la production des principales cultures agricoles (riz, maïs, sorgho, mil, soja, pomme de terre, huile de palme et cultures maraichères), afin d’atténuer l’impact de la crise alimentaire qu’entraîne la guerre entre la Russie et l’Ukraine. « Ce financement va permettre aux autorités d’acquérir d’urgence les intrants agricoles nécessaires à la campagne agricole en cours et à venir et faciliter le conseil aux producteurs, tout en stimulant la dynamique des réformes indispensables à l’amélioration de la gouvernance du secteur agricole », explique Serge N’guessan, directeur général du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, basé à Yaoundé. Le financement est octroyé par la Banque africaine de développement, l’une des trois entités du Groupe de la Banque. Le programme va surtout consister à mettre des semences à la disposition des producteurs. Ainsi, 1 720 tonnes de semences de riz, 2 500 tonnes de maïs, 130 tonnes de sorgho, 2 400 tonnes de pommes de terre, 1,12 million de graines prégermées de palmier à huile, 132 tonnes de soja, 4 tonnes de semences maraîchères (tomate) et 67 tonnes de semences de blé leur seront distribuées. Les petits producteurs, parmi lesquels des femmes, auront également accès aux intrants agricoles – engrais NPK (azote, phosphore, potassium) et urée – à des prix subventionnés à hauteur de 30 %. Autre volet, parmi les plus innovants, du programme : la numérisation de la distribution des intrants agricoles. En cours de déploiement, la phase pilote concerne aujourd’hui les filières café et cacao ; mais elle sera étendue aux filières vivrières. Les investissements de la Banque vont aider le Cameroun à produire 221 449 tonnes de maïs, 172 000 tonnes de riz, 9 750 tonnes de sorgho, 24 000 tonnes de pommes de terre, 45 000 tonnes d’huile de palme, 4 000 tonnes de soja, 120 000 tonnes de cultures maraîchères (tomates, notamment) supplémentaires. Et, dans le cadre du déploiement du programme, 1 550 postes agricoles et 367 centres d’éducation et d’actions communautaires agricoles vont être transférés aux communes. L’État camerounais va ainsi disposer de ressources extraordinaires pour financer sa campagne agricole, tant celle en cours que celle à venir. Mais, le programme va surtout profiter aux agriculteurs – femmes et hommes –, aux importateurs et distributeurs d’intrants, aux entreprises des filières des oléagineux et céréalière et, de façon plus générale, à l’ensemble de la population camerounaise. Pour faire face aux effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a autorisé le 20 mai 2022, la mise en place d’une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars. La facilité vise à fournir des semences agricoles à 20 millions de producteurs sur le continent. Les filières concernées en priorité sont le blé, le maïs, le riz et le soja. L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires au cours des deux prochaines années, d’une valeur de 12 milliards de dollars.
Pour Macky Sall, les sanctions contre la Russie menacent la sécurité alimentaire de l’Afrique
Le président sénégalais Macky Sall, qui dirige aussi l’Union africaine, a été reçu ce 3 juin par le dirigeant russe à Sotchi pour évoquer un renforcement de la coopération économique, sur fond de craintes d’une crise alimentaire mondiale. «Nous sortons d’ici très rassurés et très heureux de nos échanges», a déclaré aux journalistes le président sénégalais Macky Sall, après avoir été reçu ce 3 juin à Sotchi par Vladimir Poutine, sur fond de crainte de crise alimentaire mondiale liée à l’offensive russe en Ukraine et aux sanctions contre la Russie. Macky Sall, qui est également le dirigeant en exercice de l’Union africaine, a ajouté avoir trouvé le président russe «engagé et conscient que la crise et les sanctions créent de sérieux problèmes aux économies faibles, comme les économies africaines». Plus tôt ce 3 juin, durant sa rencontre avec son homologue russe, le président sénégalais a «salué le rôle de la Russie pour l’indépendance des pays africains», estimant que «ce rôle ne [pouvait] pas être oublié». «Nous venons avec beaucoup d’espoir et nous souhaitons bien sûr non seulement renforcer les relations de coopérations bilatérales entre la Russie et l’Afrique et aussi parler de la crise et de ses conséquences sur nos pays», a-t-il ajouté. Macky Sall a aussi abordé le vote à l’Assemblée générale de l’ONU début mars : «Malgré d’énormes pressions, la majorité des pays africains ont évité de condamner la Russie.» Les pays africain «victimes» de la crise ukrainienne sur le plan économique Le président sénégalais a invité Vladimir Poutine à «prendre conscience» que les pays africains, «même s’ils sont éloignés du théâtre [des hostilités]», étaient «des victimes de cette crise [sur] le plan économique». Macky Sall a souligné que les sanctions contre la Russie avaient «entraîné plus de gravité puisque nous n’avons plus accès aux céréales venant de Russie [et] aux engrais […] créant une sérieuse menace sur la sécurité alimentaire du continent», appelant également à ce que le secteur alimentaire soit «hors des sanctions» imposées par les Occidentaux. Dans un communiqué publié avant la rencontre, le Kremlin avait fait savoir que la discussion porterait sur «l’engagement de la Russie auprès de l’Union africaine, notamment l’élargissement du dialogue politique et de la coopération économique et humanitaire», ainsi qu’un «échange de point de vue sur l’agenda international actuel»… Lire la suite sur RT France.
Le Nigéria et le FIDA s’allient en vue d’épauler les petits producteurs à améliorer la sécurité alimentaire et combattre la pauvreté
Le gouvernement nigérian et le Fonds international de développement agricole (FIDA) unissent leurs forces pour atténuer les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les activités des petits producteurs et l’approvisionnement alimentaire dans les États du nord-est du Nigéria, a annoncé l’organisation internationale. Par l’intermédiaire de son Mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres, le FIDA annonce dans un communiqué qu’il a effectué un premier don de 900 000 USD pour venir en aide aux petits producteurs et aux ménages ruraux du nord les plus durement touchés pendant la crise de la COVID-19, et contribuer à la reconstruction et à la reprise après la crise. Signé par la Ministre des finances, du budget et de la planification nationale, Zainab Shamsuna Ahmed, et la Directrice régionale de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA, Nadine Gbossa, l’accord de don permettra d’aider les petits exploitants de sept États du nord (Borno, Jigawa, Katsina, Kebbi, Sokoto, Yobe et Zamfara), a souligné le Fonds de même source. Selon les précisions de l’organisation, sous la direction du Ministère de l’agriculture et du développement rural, un kit de relance agricole et de renforcement de la résilience, composé de semences à haut rendement, très nutritives et résistantes aux variations climatiques, sera distribué à plus de 8 000 petits exploitants vulnérables du nord du Nigéria, afin qu’ils puissent obtenir une bonne production et des revenus satisfaisants. En mobilisant des ressources pour atténuer les effets de la pandémie sur les activités agricoles des petits producteurs et les filières alimentaires nationales, le FIDA vient compléter le panier de fonds des Nations Unies pour la riposte à la COVID-19 au Nigéria. Avec CP « Nous saluons et nous apprécions la contribution du FIDA à l’action que nous menons pour réduire autant que possible les effets de la pandémie de COVID-19 sur l’économie du pays, en particulier dans le secteur agricole », a déclaré le Ministre nigérian de l’agriculture et du développement rural, Mohammed S. Nanono. « Cet appui vient consolider le plan du Ministère pour l’atténuation et la durabilité dans le secteur agricole, qui vise à lutter contre les conséquences défavorables de la pandémie de COVID-19 sur l’agriculture et la sécurité alimentaire au Nigéria. » Le Gouvernement nigérian fournira 80 tonnes de semences (maïs, riz et légumes) et 722 tonnes d’engrais afin de porter assistance aux petits exploitants les plus durement touchés. Environ 50% d’entre eux sont des femmes, 25% des hommes et 25% de jeunes agriculteurs qui participent déjà au Programme d’appui à l’adaptation au changement climatique et au secteur agroalimentaire dans les zones de savane, financé par le FIDA. « Je suis très heureux de faire partie des bénéficiaires qui recevront des semences de riz et de l’engrais. Cela me permettra de cultiver un demi-hectare de riz en irrigation pendant la saison sèche cette année. Je pourrai améliorer mes revenus et ma sécurité alimentaire malgré la pandémie de COVID-19 », déclare Ige Abdullahi Yarkofoji, agriculteur de la communauté rini établi dans la région de Bakura (État de Zamfara). Les populations pourront également suivre des formations sur les meilleures pratiques en matière de production alimentaire, notamment sur la bonne application des engrais et des produits agrochimiques, la gestion des exploitations et les méthodes agricoles climatiquement rationnelles. Ces activités visent à préserver les acquis obtenus par les petits exploitants avant la pandémie au chapitre de la sécurité alimentaire, de l’accès aux marchés et de l’augmentation des revenus. Elles ont également pour but de sensibiliser les petits producteurs aux mesures de prévention de la COVID-19 afin qu’ils puissent exercer leur activité agricole en toute sécurité. « Grâce au financement du Mécanisme de relance du FIDA en faveur des populations rurales pauvres, les agriculteurs pourront accéder rapidement à des intrants, à des informations et aux marchés. En aidant les petits producteurs à atténuer les effets de cette crise au moyen d’une approche axée sur le marché, nous assurerons la viabilité des activités agricoles de base, ce qui favorisera la reprise et la résilience, une fois la pandémie passée », a affirmé la Directrice régionale de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA, Nadine Gbossa. « Le FIDA est résolu à ne laisser personne de côté et veillera à ce que les femmes et les jeunes du Nigéria puissent accéder à ces fonds sur un pied d’égalité. » Depuis 1985, le FIDA a financé en tout 11 projets au Nigéria, d’une valeur totale de 1 136,8 millions d’USD, dont 510,5 millions d’USD financés par le Fonds, et qui ont profité directement à près de 3,9 millions de ménages ruraux.
Le Cameroun et le FIDA s’associent pour venir en aide aux petits producteurs et renforcer la sécurité alimentaire
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé mardi 29 qu’il allait investir 59,9 millions d’USD afin de reconduire pour une durée de six ans le Projet d’appui au développement des filières agricoles (PADFA), dont la première phase a été menée avec succès. Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA, et Alamine Ousmane Mey, Ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire de la République du Cameroun, se sont réunis par téléconférence pour signer l’accord de financement de la deuxième phase du projet, intitulée PADFA II. Le Cameroun a de grandes potentialités à exploiter pour répondre à la demande alimentaire nationale et améliorer les conditions de vie des populations rurales. Quelque 32 000 ménages ruraux pauvres bénéficieront de ce nouveau projet, qui viendra en aide aux petits producteurs agricoles et stimulera la production de riz et d’oignon dans le pays. La finalité du projet est de renforcer les moyens d’existence en zone rurale pour augmenter les revenus, d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, et d’intégrer diverses approches pour atténuer les effets des changements climatiques. Le niveau de productivité et de revenu des petits exploitants agricoles des filières du riz et de l’oignon s’est révélé jusqu’ici relativement faible. Dans le cadre du projet, des mesures seront introduites pour garantir l’offre de semences de qualité, résilientes face aux changements climatiques, et d’autres intrants, ainsi que la rationalisation de la gestion de l’eau et des terres, notamment la modernisation des ouvrages d’irrigation, qui permettra de réduire la dépendance des producteurs à l’égard de l’agriculture pluviale. Le projet contribuera également à la réduction des pertes après récolte, grâce à des installations de stockage et de transformation adaptées qui seront mises à disposition. Le projet vise à autonomiser les femmes et les jeunes, particulièrement vulnérables aux phénomènes climatiques et aux autres chocs. Parmi les participants au projet, 50% seront des femmes, dont l’accès à la finance et aux outils de production est généralement limité. Au moins 30% des participants seront des jeunes, qui connaissent souvent un taux de chômage élevés. Le FIDA finance le projet au moyen d’un prêt de 47,0 millions d’USD, complété par un cofinancement national d’un montant de 10,8 millions d’USD, assuré à hauteur de 8,7 millions d’USD par le Gouvernement camerounais et de 2,1 millions d’USD par les bénéficiaires. Un cofinancement additionnel d’environ 2,1 millions d’USD est en passe d’être conclu avec d’autres partenaires de développement. Le projet sera mené dans 15 départements de quatre régions du pays (Nord, Extrême-Nord, Nord-Ouest et Ouest), ce qui accroît la portée géographique du PADFA, dont la première phase était limitée à 11 districts. « Ce nouvel accord de financement arrive à point nommé, car nous sommes face aux effets négatifs en cascade de la pandémie de COVID-19 », a déclaré Abdelhaq Hanafi, Directeur de pays au Cameroun. « Les petits producteurs sont au cœur de l’action du FIDA; investir dans ce groupe d’acteurs est indispensable pour assurer la sécurité alimentaire. » Le PADFA II s’associera à 111 coopératives paysannes pour stimuler la production et la productivité des petits exploitants, mettre au point un programme d’amélioration des semences de riz et d’oignon et faciliter l’accès à la finance rurale et aux marchés pour la vente des produits agricoles. Pour éviter les pertes alimentaires, 26 entrepôts de riz, 28 maisons bioclimatiques pour le stockage des oignons et cinq centres de collecte et de conditionnement des oignons seront construits; enfin 25 kilomètres de routes rurales seront remis en état pour faciliter le transport des produits jusqu’aux marchés. L’installation de deux unités d’étuvage du riz permettra d’apporter une valeur ajoutée aux produits transformés. Les participants au projet bénéficieront d’une formation axée sur la nutrition, la préparation des produits alimentaires et l’hygiène. Les jeunes peuvent compter sur la création d’emplois décents pour appuyer le transport des produits et la maintenance des infrastructures. Depuis 1981, le FIDA a investi 201,6 millions d’USD dans 11 projets et programmes de développement rural au Cameroun, pour une valeur totale de près de 421,3 millions d’USD. Ces programmes ont bénéficié directement à 610 302 ménages ruraux.
L’Angola et le FIDA collaborent pour promouvoir l’agriculture durable et renforcer la sécurité alimentaire face aux changements climatiques
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé aujourd’hui son soutien à un nouveau projet visant à stimuler la productivité agricole, à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à renforcer la résilience d’au moins 218 000 ménages ruraux angolais qui sont vulnérables aux chocs climatiques. En Angola, 50% des pauvres vivent en milieu rural et vivent essentiellement de l’agriculture de subsistance. L’agriculture emploie 44% de la population et représente 5,5% du PIB du pays. Il est essentiel d’améliorer la production agricole à petite échelle et d’accroître la productivité et la commercialisation afin de réduire la pauvreté et de renforcer la sécurité alimentaire dans les zones rurales. Le Gouvernement angolais a mis en œuvre plusieurs projets de développement pour relancer l’économie. Cependant, il faut redoubler d’efforts pour dynamiser le secteur agricole et offrir des moyens d’existence durables aux populations rurales pauvres et vulnérables. Par ailleurs, la facture des importations alimentaires du pays est élevée: 583 millions d’USD pour le premier trimestre 2019. Cette situation, associée à la baisse des recettes du pétrole en 2015-2016 et à l’augmentation des prix alimentaires, a incité les pouvoirs publics à promouvoir la diversification économique. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, de telles mesures sont plus nécessaires que jamais. “Afin d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable et de réduire la facture des importations de l’Angola, les pouvoirs publics doivent investir massivement dans le secteur agricole”, a déclaré le directeur de pays pour l’Angola, Robson Mutandi. “Il est essentiel de mettre l’accent sur la commercialisation des produits des exploitations familiales dans une optique de durabilité si l’on veut assurer la prospérité de l’Angola.” Le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo, et l’Ambassadrice de la République d’Angola en Italie et représentante permanente, Maria de Fátima Monteiro Jardim, ont signé aujourd’hui à Rome l’accord de financement concernant le Projet de renforcement de la résilience des petits agriculteurs (SREP). D’un montant de 150 millions d’USD, ce projet s’adressera en particulier aux jeunes et aux femmes qui sont vulnérables aux chocs climatiques, le but étant de les aider à se relever et de renforcer leur résilience. Le projet vise à promouvoir des pratiques durables telles que l’introduction de variétés de cultures résistantes à la sécheresse, l’adaptation des calendriers des cultures et la récupération de l’eau de pluie. Des investissements seront réalisés dans les domaines suivants: petite irrigation, amélioration de l’accès à l’eau et adoption de pratiques agricoles résilientes face aux changements climatiques. Le projet SREP sera mis en œuvre dans des zones agroécologiques arides, semi-arides et subhumides de sept provinces – Bengo, Zaire, Uige et Cuanza Norte au nord, et Benguela, Cunene et Namibe au sud. Il permettra également de renforcer les capacités du secteur privé national afin de fournir des services consultatifs et des services d’information climatique mieux adaptés aux besoins des producteurs familiaux. Le FIDA participera au financement du projet par un prêt de 29,8 millions d’USD, et des cofinancements seront fournis par l’Agence française de développement (42 millions d’USD) et la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (40 millions d’USD). La contribution du Gouvernement angolais s’élève à 10 millions d’USD, auxquels s’ajoutent 6,5 millions d’USD apportés par les bénéficiaires. Le montant restant, soit 21,7 millions d’USD, sera financé par les ressources du FIDA ou par d’autres partenaires de développement identifiés pendant la phase de mise en œuvre. Le projet SREP vise également à renforcer les capacités des petits producteurs familiaux en matière de production et de transformation grâce aux fermes‑écoles, de manière à les rendre plus productifs. Dans le cadre du projet, ils seront mis en contact avec différents acteurs privés des filières, ce qui leur permettra d’accéder plus facilement aux marchés. En outre, des infrastructures rurales adaptées seront mises en place pour favoriser une production axée sur le marché et aider les exploitations familiales à acheminer efficacement leurs excédents de production vers les marchés, ce qui permettra aux petits agriculteurs d’accroître leurs ventes et d’améliorer leurs moyens d’existence. Le développement des moyens d’existence, l’amélioration de la nutrition et le renforcement de la résilience sont essentiels pour assurer la sécurité alimentaire de l’Angola et contribuent à la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable, dont l’objectif 1 (pas de pauvreté), l’objectif 2 (faim zéro), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 13 (lutte contre les changements climatiques) et l’objectif 15 (vie terrestre). Depuis 1990, le FIDA a investi 111,8 millions d’USD dans huit projets et programmes de développement rural menés en Angola, d’une valeur totale de près de 284,6 millions d’USD. Ces projets ont bénéficié directement à 486 600 ménages ruraux.