La Banque européenne d’investissement (BEI) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies ont conclu lundi 15 mai deux accords visant à renforcer leur coopération dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier, en mettant particulièrement l’accent sur l’Afrique.
Ces accords ont été signés à Rome par Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, et Alvario Lario, président du FIDA.
L’accord signé ce jour pour un montant total de 350 millions d’EUR est le deuxième contrat de financement au titre de l’accord-cadre pour l’enveloppe de 500 millions d’EUR annoncé en novembre 2022.
Ce prêt de la BEI, consenti dans le droit fil de la stratégie Global Gateway de l’UE, renforcera l’action du FIDA qui vise à aider les petits agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques et à faire face à la crise alimentaire mondiale actuelle liée aux prix élevés des denrées alimentaires, des engrais et des carburants. En plus d’améliorer la sécurité alimentaire, l’accord permettra aux petits agriculteurs de mieux résister aux effets des changements climatiques et contribuera à la protection des ressources naturelles, tout en préservant l’environnement. Le premier décaissement de150 millions d’EUR a été effectué en mars 2023.
La signature de l’accord-cadre de procédure entre la BEI et le FIDA intensifiera encore les synergies en facilitant la mise en œuvre des projets et le suivi des marchés publics pour les projets du secteur public financés conjointement dans les pays faisant l’objet d’opérations partagées. Ce cadre procédural appuie la tendance croissante en matière de coopération et de délégation réciproque, en s’inspirant de cadres précédemment établis avec d’autres banques multilatérales de développement (BMD) pour fournir des structures d’approvisionnement claires, cohérentes et économes en ressources.
« En unissant nos forces, nous pouvons éradiquer la faim et la pauvreté et aider des millions de petits agriculteurs à mieux résister aux changements climatiques. Le partenariat avec la BEI changera de manière radicale la vie de millions de personnes dans les zones rurales et de petits producteurs qui se retrouvent en première ligne dans la crise climatique et économique mondiale et qui restent essentiels à la sécurité alimentaire puisqu’ils produisent un tiers des denrées alimentaires de la planète », a déclaré Alvaro Lario, président du FIDA.
Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI : « Le partenariat resserré entre la BEI et le FIDA permettra aux deux institutions de renforcer encore le soutien qu’elles apportent aux pays à revenu faible et intermédiaire hors Europe, en mettant particulièrement l’accent sur l’Afrique. En partageant des synergies et de meilleures pratiques, nos institutions entendent améliorer la sécurité alimentaire et soutenir les petits agriculteurs du monde entier dans les efforts qu’ils déploient pour s’adapter aux effets des changements climatiques et transformer l’agriculture en une activité plus résiliente et plus durable. »
Les accords signés ce jour s’appuient sur la stratégie de la BEI qui vise à renforcer sa coopération avec ses clients, les États membres de l’UE, les institutions de financement du développement, la société civile et de nombreux autres partenaires dans le cadre de sa branche BEI Monde, lancée l’année dernière et par l’intermédiaire de laquelle la Banque a investi 10,8 milliards d’EUR en dehors de l’Union européenne en 2022.